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=== Mangas pour adulte ===
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Lors de la première moitié des années 1970, le ''{{langue|ja-Latn|shōjo}}'' manga, destiné aux adolescentes, voit son lectorat devenir de plus en plus âgé, aussi les maisons d'éditions initient des magazines de ''{{langue|en|[[ladies' comics]]}}'', destiné aux femmes adultes. Ils recrutent Hanamura pour publier dans leurs magazines{{sfn|du Mesnildot|2019|p=114}}.
Lors de la première moitié des années 1970, le ''{{langue|ja-Latn|shōjo}}'' manga, destiné aux adolescentes, voit son lectorat devenir de plus en plus âgé, aussi les maisons d'éditions initient des magazines de ''{{langue|en|[[ladies' comics]]}}'', destinés aux femmes adultes. Ils recrutent Hanamura pour publier dans leurs magazines{{sfn|du Mesnildot|2019|p=114}}.


Aussi aux alentours de 1975, l'autrice commence à dessiner des ''{{langue|en|ladies' comics}}'' pour divers magazines, tels que ''{{langue|ja-Latn|Josei}} {{langue|en|Seven}}'' de [[Shōgakukan]]{{sfn|少女マンガを語る会|2020|loc=[https://www.meiji.ac.jp/manga/yonezawa_lib/exh_shoujomanga/gallery.html#hanamura 花村えい子]}}. Seulement Hanamura n'aime pas la direction que prend le ''{{langue|en|ladies' comics}}'' typique, de plus en plus [[érotisme|érotique]], elle se spécialise alors dans les ''{{langue|en|ladies' comics}}'' de [[genre policier]] avec des magazines tels que ''{{langue|ja-Latn|Mystery}} Jour'' de [[Futabasha]]{{sfn|du Mesnildot|2019|p=115}}.
Aussi aux alentours de 1975, l'autrice commence à dessiner des ''{{langue|en|ladies' comics}}'' pour divers magazines, tels que le ''{{langue|ja-Latn|Josei}} {{langue|en|Seven}}'' de [[Shōgakukan]]{{sfn|少女マンガを語る会|2020|loc=[https://www.meiji.ac.jp/manga/yonezawa_lib/exh_shoujomanga/gallery.html#hanamura 花村えい子]}}. Seulement Hanamura n'aime pas la direction que prend le ''{{langue|en|ladies' comics}}'' typique, qui devient de plus en plus [[érotisme|érotique]], elle se spécialise alors dans les ''{{langue|en|ladies' comics}}'' de [[genre policier]] avec des magazines tels que ''{{langue|ja-Latn|Mystery}} Jour'' de [[Futabasha]]{{sfn|du Mesnildot|2019|p=115}}.


Outre les créations originales de mangas de policier, elle adapte aussi divers romans en ''{{langue|en|ladies' comics}}'' d'auteurs tels que [[Mikihiko Renjō]], [[Yasuo Uchida]] ou encore [[Tsumao Awasaka]]{{sfn|Inōe|2009}}{{,}}{{sfn|du Mesnildot|2019|p=115}}. Elle adapte aussi plusieurs classiques de la littérature japonaise, tels que ''[[Le Dit du Genji]]'' par [[Murasaki Shikibu]]{{sfn|Yomiuri shinbun|2021}}.
En plus des créations originales de mangas policier, elle adapte en ''{{langue|en|ladies' comics}}'' divers romans d'auteurs tels que [[Mikihiko Renjō]], [[Yasuo Uchida]] ou encore [[Tsumao Awasaka]]{{sfn|Inōe|2009}}{{,}}{{sfn|du Mesnildot|2019|p=115}} ainsi que plusieurs classiques de la littérature japonaise, tels que par exemple ''[[Le Dit du Genji]]'' par [[Murasaki Shikibu]]{{sfn|Yomiuri shinbun|2021}}.


== Distinctions et reconnaissance ==
== Distinctions et reconnaissance ==

Version du 27 juillet 2022 à 21:10

Eiko Hanamura
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 91 ans)
TokyoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
花村 えい子Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
山賀栄子Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université Joshibi d'art et design (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Période d'activité
Autres informations
Site web
Distinctions

Eiko Hanamura (花村えい子, Hanamura Eiko?, aussi transcrit en « Eico Hanamura »), née le à Kawagoe et morte le à Tokyo, est une mangaka japonaise spécialisée dans les mangas féminins avec les shōjo mangas et les ladies' comics.

Elle dessine ses premiers mangas en 1959 pour le marché du livre de prêt. Inscrivant son style graphique dans celui de la peinture lyrique qui illustrait les magazines pour filles d'avant-guerre, elle participe à l'établissement des conventions graphiques du shōjo manga. Son œuvre la plus célèbre est Autant en emporte la brume, publiée en 1966.

Hanamura remporte le prix de l'Association des auteurs de bande dessinée japonais en 1989, le premier grand prix du Japan Media Arts Festival en 1997 et est aussi nommée membre d'honneur de la Société nationale des beaux-arts de France en 2007.

Biographie

Mangas de prêt

Influencée par les œuvres du peintre lyrique Jun'ichi Nakahara, elle intègre l'université Joshibi d'art et design à Tokyo[1]. Une fois diplômée elle abandonne cependant rapidement l'idée de devenir illustratrice du fait du contexte économique difficile dans lequel se trouve encore le Japon[2]. Elle déménage alors dans la ville d'Osaka et commence à dessiner des shōjo mangas, pour filles, pour la maison d'édition Kinryū shuppan-sha[l 1], spécialisée dans les kashihon, les livres de prêt[2].

Sa première œuvre, Murasaki no yōsei[l 2], est ainsi publiée en 1959 dans l'anthologie de manga Niji[l 3],[3]. Son style, influencé par la peinture lyrique, est alors considéré comme inhabituel pour les mangas de l'époque[2]. Elle continue ainsi à créer des mangas pour les maisons d'édition de prêt d'Osaka pendant plusieurs années en publiant des histoires variées, allant de la biographie du président américain John Kennedy à des adaptations de romans ou de films tels que Mary Poppins. Elle dessine notamment une première version de Autant en emporte la brume[4]. À cette époque elle se lie d'amitié avec deux autres mangakas basés à Osaka : Kazuo Umezu et Yukiko Tani[4].

Mangas de magazines

En 1964 Hanamura déménage à Tokyo, elle délaisse les éditions de prêt et commence au contraire à travailler pour les magazines shōjo. Son premier manga de magazine est Shiroi hana ni tsuzuku michi[l 4], publié en 1964 dans le Nakayoshi de Kōdansha[5].

Avec ces premiers travaux publiés en magazine, les éditeurs demandent à Hanamura de changer de style graphique, qui selon eux ne correspondrait pas à un « style manga », pour adopter un style similaire à ce que faisaient par exemple Miyako Maki ou encore Mihoko Matsuo. Ces remarques concernent notamment la forme des yeux des personnages, mais l'autrice refuse de changer sa façon de dessiner et parvient par imposer son style aux magazines[6].

L'autrice décide de faire un remake d'Autant en emporte la brume. Cette seconde version du récit, publiée entre 1966 et 1967 dans le Shūkan Margaret de Shūeisha, devient l'œuvre représentative de l'autrice. En 1975, elle devient par ailleurs la première série de shōjo manga à être adaptée en drama pour la télévision japonaise, qui rencontre un vif succès[7],[5].

Mangas pour adulte

Lors de la première moitié des années 1970, le shōjo manga, destiné aux adolescentes, voit son lectorat devenir de plus en plus âgé, aussi les maisons d'éditions initient des magazines de ladies' comics, destinés aux femmes adultes. Ils recrutent Hanamura pour publier dans leurs magazines[7].

Aussi aux alentours de 1975, l'autrice commence à dessiner des ladies' comics pour divers magazines, tels que le Josei Seven de Shōgakukan[5]. Seulement Hanamura n'aime pas la direction que prend le ladies' comics typique, qui devient de plus en plus érotique, elle se spécialise alors dans les ladies' comics de genre policier avec des magazines tels que Mystery Jour de Futabasha[8].

En plus des créations originales de mangas policier, elle adapte en ladies' comics divers romans d'auteurs tels que Mikihiko Renjō, Yasuo Uchida ou encore Tsumao Awasaka[3],[8] ainsi que plusieurs classiques de la littérature japonaise, tels que par exemple Le Dit du Genji par Murasaki Shikibu[9].

Distinctions et reconnaissance

Eiko Hanamura reçoit en 1989 le prix de l'excellence décerné par l'Association des auteurs de bande dessinée japonais pour l'ensemble de ses travaux[10].

En 1997, le Japan Media Arts Festival décerne le grand prix à une collection de 32 volumes manga adaptant des classiques de la littérature japonaise[l 5], à laquelle Hanamura a contribué avec une adaptation d'Ochikubo monogatari[5].

Du vivant de l'artiste, ses illustrations et planches sont exposées dans diverses galerie d'art au Japon, par exemple dans le quartier Aoyama de Tokyo en 2008 ou dans sa ville natale de Kawagoe. En dehors du Japon, elle est exposée au musée du Louvre en 2007 sur invitation de la Société nationale des beaux-arts, qui la nomme à cette occasion membre d'honneur de la société[3].

Notes et références

Notes lexicales bilingues

  1. Kinryū shuppan-sha (金竜出版社?).
  2. Murasaki no yōsei (紫の妖精?, La fée violette).
  3. Niji (?, Arc-en-ciel).
  4. Shiroi hana ni tsuzuku michi (白い花につづく道?, la route menant aux fleurs blanches).
  5. La collection est intitulée Manga nihon no koten (マンガ日本の古典?).

Références

Annexes

Bibliographie

  • (ja + en) Akiko Inōe, « Eico Hanamura », commons&sense, no 36,‎ .
  • (en) Manami Okazaki et Geoff Johnson, « Eico Hanamura », dans Kawaii! : Japan's culture of cute, Prestel, (ISBN 978-3-7913-4727-1).
  • Stéphane du Mesnildot, « Dites-le avec des pleurs », Atom, no 9,‎ .
  • (ja) 少女マンガを語る会, « 少女マンガはどこからきたの?web展 : ジャンルの成立期に関する証言より » [« D'où vient le shōjo manga ? À partir de témoignages sur la formation du genre »], sur Université Meiji,‎ (consulté le ).
  • (ja) Yomiuri shinbun, « [あの夏 戦後75年](4)漫画家 花村えい子 さん(連載) », Yomiuri shinbun,‎ .
  • (ja) Yomiuri shinbun, « 花村えい子 「かわいい」軌跡 原画150点やグッズ、12日まで », Yomiuri shinbun,‎ .

Liens externes