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Cette qualification est parfois restreinte par un critère supplémentaire : au sein de la matrice, l'embryon reçoit un apport nutritif de type [[matrotrophie]] durant tout ou partie de son développement. Le processus au cours duquel l'embryon se développe chez une espèce vivipare est alors appelé [[gestation]]. Les espèces chez lesquelles l'embryon se développe dans l'œuf mais ne reçoit pas d'apport nutritif sont dites [[ovoviviparité|ovovivipares]].
Cette qualification est parfois restreinte par un critère supplémentaire : au sein de la matrice, l'embryon reçoit un apport nutritif de type [[matrotrophie]] durant tout ou partie de son développement. Le processus au cours duquel l'embryon se développe chez une espèce vivipare est alors appelé [[gestation]]. Les espèces chez lesquelles l'embryon se développe dans l'œuf mais ne reçoit pas d'apport nutritif sont dites [[ovoviviparité|ovovivipares]].


C'est la [[femelle]] qui effectue la gestation, à l'exception notable des [[Syngnathidae|Syngnathidés]] (dont les [[hippocampe (poisson)|hippocampes]] et les {{page h'|dragon de mer|dragons de mer}}) chez qui c'est le [[mâle]] qui l'assume.
Il existe plus de 150 lignées de vertébrés vivipares<ref>{{lien web| langue=en| url=http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/jmor.20272/abstract;jsessionid=1019211F1626FF2355F48C15E790716B.f02t04| titre=Evolution of vertebrate viviparity and specializations for fetal nutrition: A quantitative and qualitative analysis}}.</ref> et pas moins de 140 lignées d'invertébrés vivipares<ref name=Matrotrophy/> présentant diverses stratégies de nutrition de l'embryon. Citons parmi les plus emblématiques de ces stratégies :

=== Histoire ===
Le fossile représentant la forme la plus ancienne de viviparité d'un vertébré a été découvert dans la [[formation de Gogo]] par l'équipe de [[John A. Long]], du Museum Victoria à Melbourne. Il s'agit du poisson ''[[Materpiscis attenboroughi]]'' (un [[placodermes|placoderme]]) datant de 380 [[million d'années|Ma]]<ref name=futura>{{lien web|url=http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/paleontologie/d/le-poisson-fossile-qui-allait-accoucher_15701/|titre=Le poisson fossile qui allait accoucher|auteur=Jean-Luc Goudet|site=Futura-Sciences|date=30 mai 2008}}</ref> ; ce qui signifie que la viviparité serait apparue 200 millions d'années plus tôt qu'estimé auparavant. La découverte a été publiée dans la revue ''[[Nature (revue)|Nature]]'' en 2008.

=== Lignées vivipares ===
Il existe plus de 150 lignées de vertébrés vivipares<ref>{{lien web| langue=en| url=http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/jmor.20272/abstract;jsessionid=1019211F1626FF2355F48C15E790716B.f02t04| titre=Evolution of vertebrate viviparity and specializations for fetal nutrition: A quantitative and qualitative analysis}}.</ref> et pas moins de 140 lignées d'invertébrés vivipares<ref name=Matrotrophy/>.

La viviparité est la règle commune chez de nombreux [[mammifère]]s actuels ([[Placentalia|placentaires]] et [[Marsupialia|marsupiaux]], exception étant faite des [[Monotremata|monotrèmes]]) mais on la retrouve également chez certains [[reptile]]s (comme le [[Homalophis gyii|Serpent caméléon]]), quelques [[Amphibia|amphibiens]] (les [[salamandra|salamandres]]), des [[arthropodes]] comme chez certains [[insecte]]s (la [[Pédogenèse (biologie)|pédogenèse]] des [[Aphidoidea|pucerons]]) ou certains [[Scorpiones|scorpions]] (le [[Pandinus imperator|Scorpion empereur]]), certains [[poisson]]s (la [[famille (biologie)|famille]] des [[Goodeidae|Goodeidés]], certains [[requin]]s comme les [[Sphyrnidae|requins-marteaux]], la [[Zoarces viviparus|Loquette d'Europe]]), ainsi que quelques [[Nematoda|nématodes]] (par exemple la [[Trichinella spiralis|Trichine]]) et insectes (les [[mouche tsé-tsé|mouches tsé-tsé]]).

=== Stratégies ===
Les lignées vivipares présentent diverses stratégies de nutrition de l'embryon, notamment :
* la [[placenta|placentotrophie]] (partielle ou complète) ;
* la [[placenta|placentotrophie]] (partielle ou complète) ;
* l'[[adelphophagie]] ;
* l'[[adelphophagie]] ;
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* l'allaitement ''in utero'' (via trophonèmes) ;
* l'allaitement ''in utero'' (via trophonèmes) ;
* l'[[ovatrophie]] ''in utero''.
* l'[[ovatrophie]] ''in utero''.
Beaucoup de lignées présentent aussi un mix ou une alternance de ces stratégies (ex : [[lécithotrophie]] + [[placentotrophie]], [[ovatrophie]] + [[adelphophagie]], etc).
Beaucoup de lignées utilisent plusieurs de ces stratégies (simultanément ou en alternance) : [[lécithotrophie]] + [[placentotrophie]], [[ovatrophie]] + [[adelphophagie]]{{etc.}}

Anecdotiquement, c'est la femelle qui effectue la gestation chez la quasi-totalité des animaux vivipares, mais il existe un taxon (les [[syngnathidé]]s) chez qui c'est le [[mâle]] qui effectue la [[gestation]].

Chez les [[thérien]]s, la [[nutrition]] se fait via le [[placenta]] et le [[cordon ombilical]]. Il n'y a donc pas de stade externe libre pour l'[[œuf (biologie)|œuf]], celui-ci est conservé dans les voies génitales de la femelle jusqu'à son expulsion. La viviparité est la règle commune chez de nombreux [[mammifère]]s actuels ([[placentaire]]s et [[marsupiaux]], exception étant faite des [[monotrèmes]]) mais on la retrouve également chez certains [[reptile]]s (comme le [[serpent caméléon]]), quelques [[amphibien]]s (la [[salamandra|salamandre]]), des [[arthropode]]s comme chez certains [[insecte]]s (la [[Pédogenèse (biologie)|pédogenèse]] des [[Aphidoidea|pucerons]]) ou certains [[Scorpiones|scorpions]] (le [[Pandinus imperator|scorpion empereur]]), certains [[poisson]]s (la famille des [[Goodeidae|Goodeidés]], certains [[requin]]s (comme le [[requin marteau]]) la [[Zoarces viviparus|loquette d'Europe]]), ainsi que quelques [[nématodes]] (par exemple la [[Trichinella spiralis|trichine]]) et insectes ([[mouche tsé-tsé]] ou glossine)


Chez les [[mammifère]]s [[Theria|thériens]], la [[nutrition]] se fait via le [[placenta]] et le [[cordon ombilical]]. Il n'y a donc pas de stade externe libre pour l'[[œuf (biologie)|œuf]], celui-ci est conservé dans les voies génitales de la femelle jusqu'à son expulsion.
Le fossile représentant la forme la plus ancienne de viviparité d'un vertébré a été découvert dans la [[formation de Gogo]] par l'équipe de [[John A. Long]], du Museum Victoria à Melbourne. Il s'agit du poisson ''[[Materpiscis attenboroughi]]'' (un placoderme aujourd'hui éteint) datant d'il y a -380 [[million d'années|Ma]]<ref name=futura>{{lien web|url=http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/paleontologie/d/le-poisson-fossile-qui-allait-accoucher_15701/|titre=Le poisson fossile qui allait accoucher|auteur=Jean-Luc Goudet|site=Futura-Sciences|date=30 mai 2008}}</ref> ; ce qui signifie que la viviparité serait apparue 200 millions d'années plus tôt qu'estimé auparavant. La découverte a été publiée dans la revue ''[[Nature (revue)|Nature]]'' en 2008.


== Articles connexes ==
== Articles connexes ==

Version du 28 octobre 2021 à 18:48

La viviparité est un mode de reproduction dans lequel l'embryon se développe à l'intérieur du corps de l'un de ses parents (sauf exception, le parent femelle).

Biologie végétale

Le terme viviparité est utilisé en botanique pour désigner un mode de reproduction où la germination des graines se produit alors qu'elles sont encore dans le fruit accroché à la plante-mère.

C'est un cas extrême de semences dites récalcitrantes. On peut observer un tel développement sur les palétuviers et chez certaines cactées épiphytes cultivées (Epiphyllum phyllanthus ou Rhipsalis pilocarpa par exemple, avec des graines qui s'avèrent viables[1]). Ce phénomène présente probablement un intérêt évolutif[2].

Biologie animale

Une espèce animale est qualifiée scientifiquement de vivipare lorsque son mode de reproduction satisfait les deux critères suivants[3] :

Cette qualification est parfois restreinte par un critère supplémentaire : au sein de la matrice, l'embryon reçoit un apport nutritif de type matrotrophie durant tout ou partie de son développement. Le processus au cours duquel l'embryon se développe chez une espèce vivipare est alors appelé gestation. Les espèces chez lesquelles l'embryon se développe dans l'œuf mais ne reçoit pas d'apport nutritif sont dites ovovivipares.

C'est la femelle qui effectue la gestation, à l'exception notable des Syngnathidés (dont les hippocampes et les dragons de mer) chez qui c'est le mâle qui l'assume.

Histoire

Le fossile représentant la forme la plus ancienne de viviparité d'un vertébré a été découvert dans la formation de Gogo par l'équipe de John A. Long, du Museum Victoria à Melbourne. Il s'agit du poisson Materpiscis attenboroughi (un placoderme) datant de 380 Ma[4] ; ce qui signifie que la viviparité serait apparue 200 millions d'années plus tôt qu'estimé auparavant. La découverte a été publiée dans la revue Nature en 2008.

Lignées vivipares

Il existe plus de 150 lignées de vertébrés vivipares[5] et pas moins de 140 lignées d'invertébrés vivipares[3].

La viviparité est la règle commune chez de nombreux mammifères actuels (placentaires et marsupiaux, exception étant faite des monotrèmes) mais on la retrouve également chez certains reptiles (comme le Serpent caméléon), quelques amphibiens (les salamandres), des arthropodes comme chez certains insectes (la pédogenèse des pucerons) ou certains scorpions (le Scorpion empereur), certains poissons (la famille des Goodeidés, certains requins comme les requins-marteaux, la Loquette d'Europe), ainsi que quelques nématodes (par exemple la Trichine) et insectes (les mouches tsé-tsé).

Stratégies

Les lignées vivipares présentent diverses stratégies de nutrition de l'embryon, notamment :

Beaucoup de lignées utilisent plusieurs de ces stratégies (simultanément ou en alternance) : lécithotrophie + placentotrophie, ovatrophie + adelphophagieetc.

Chez les mammifères thériens, la nutrition se fait via le placenta et le cordon ombilical. Il n'y a donc pas de stade externe libre pour l'œuf, celui-ci est conservé dans les voies génitales de la femelle jusqu'à son expulsion.

Articles connexes

Notes et références

  1. Lombardi, JA, Viviparity in Rhipsalis pilocarpa Loefgren (Cactaceae) « Copie archivée » (version du sur Internet Archive) ; Ciencia e cultura (Sao Paulo) [CIENC. CULT.]. Vol. 45, no. 6, 407 p. 1993.
  2. J. Hugo Cota-Sánche Vivipary in the Cactaceae: Its taxonomic occurrence and biological significance, Flora - Morphology, Distribution, Functional Ecology of Plants ; Volume 199, Issue 6, 2004, Pages 481-490 DOI 10.1078/0367-2530-00175
  3. a et b (en) « Matrotrophy and placentation in invertebrates: a new paradigm ».
  4. Jean-Luc Goudet, « Le poisson fossile qui allait accoucher », sur Futura-Sciences,
  5. (en) « Evolution of vertebrate viviparity and specializations for fetal nutrition: A quantitative and qualitative analysis ».