« Études de psychologie en France » : différence entre les versions

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En Europe il est obligatoire de valider au moins 5 années universitaires pour avoir le droit de porter le titre de [[psychologue]] <ref>http://www.psychologue.fr/consulter.php</ref>, en Amérique du nord il est nécessaire de faire un doctorat ([[Philosophiæ_doctor|Ph.D]] ou Psy.D) pour être psychologue.
En Europe il est obligatoire de valider au moins 5 années universitaires pour avoir le droit de porter le titre de [[psychologue]] <ref>http://www.psychologue.fr/consulter.php</ref>, en Amérique du nord il est nécessaire de faire un doctorat ([[Philosophiæ_doctor|Ph.D]] ou Psy.D) pour être psychologue.


== Histoire ==
== France ==
[[Fichier:Clark_University_-_LOC_6a06108u.jpg|lien=https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Clark_University_-_LOC_6a06108u.jpg|vignette|''[[Cinq leçons sur la psychanalyse|Cinq conférences sur la psychanalyse]]'' de Freud en 1909 à la [[Clark University]]]]
La question de l' '''étude de la psychanalyse''' est posée par [[Sigmund Freud]] de manière inaugurale en [[Hongrie]], au Congrès de [[Budapest]] de [[1918]] : [[Sándor Ferenczi]] est chargé de cet enseignement. En [[Psychanalyse en France|France]], l'enseignement de la psychanalyse à l'[[université]] est introduit dans le cadre des études de [[Psychologie clinique|psychologie]], d'abord dans l'[[après-guerre]] autour de la personnalité de [[Daniel Lagache]], puis à partir des [[années 1960]]. Alors que la psychanalyse est devenue aujourd'hui une composante de la vie [[Intellectuel|intellectuelle]] dans la culture française et [[Culture occidentale|occidentale]], elle traverse actuellement une crise de son enseignement à l'université.

La psychanalyse aura été « introduite » en présence à l'université par [[Sigmund Freud]] lui-même avant son intervention de 1918 au Congrès de Budapest, où il pose la question problématique de son enseignement par les premiers psychanalystes, puis leurs successeurs.

=== 1909-1917 : Conférences de Freud dans deux universités ===
{{article détaillé|Cinq leçons sur la psychanalyse|Introduction à la psychanalyse}}
Invité en 1909 par [[Granville Stanley Hall]] à tenir une série de conférences aux [[États-Unis]], où il se rend avec [[Sandor Ferenczi]] et [[Carl Gustav Jung]], [[Freud]] prononce ''[[Cinq leçons sur la psychanalyse]]'' à l'[[Université Clark]] de [[Worcester]] ([[Massachusetts]])<ref name="Notice OCF.P X">Notice d'Alain Rauzy pour : Sigmund Freud, ''De la psychanalyse. Cinq leçons données pour la célébration du vingtième anniversaire de la fondation de la Clark University de Worcester, Mass., septembre 1909'', ''[[Œuvres complètes de Freud / Psychanalyse|OCF.P]]'', volume X 1909-1910, Paris, PUF, 1993, {{p.|2-3}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=UQAC |titre=Collection les auteur(e)s classiques - Cinq leçons de psychanalyse. (1909) |url=http://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/cinq_lecons_psychanalyse/cinq_lecons/cinq_lecons.html |consulté le=11 novembre 2014}}</ref>. Entre 1915 et 1917, il donne une série de conférences à l'[[Université de Vienne]] destinées à un public de médecins et de profanes, qui feront l'objet d'une publication (entre 1916 et 1917) intitulée ''[[Introduction à la psychanalyse|Leçons d'introduction à la psychanalyse]]'' (''Vorlesungen zur Einführung in die Psychoanalyse'')<ref name="M-Mellor-Intr">{{Chapitre|auteur1=[[Sophie de Mijolla-Mellor]]|titre chapitre=''Introduction à la psychanalyse''|titre ouvrage=[[Dictionnaire international de la psychanalyse]]|année=2005|passage=884-885|id=M-Mellor-Intr}}.</ref>.
=== 1918, au Congrès de Budapest ===
[[Fichier:"Introductory_lectures_on_psycho-analysis",_Freud,_1922_Wellcome_L0014131.jpg|lien=https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:%22Introductory_lectures_on_psycho-analysis%22,_Freud,_1922_Wellcome_L0014131.jpg|vignette|Traduction anglaise par [[Joan Riviere]] des ''[[Introduction à la psychanalyse|Leçons d'introduction à la psychanalyse]]'' que [[Freud]] a données à l'[[Université de Vienne]] en 1915-1917.]]
{{citation|Doit-on enseigner la psychanalyse à l'université?}} : Freud introduit son propos par cette question à l'automne 1918, lors du {{Ve}} Congrès international de [[psychanalyse]] à [[Budapest]]<ref name="Brun-uni">{{Chapitre|auteur1=[[Danièle Brun]]|titre chapitre=université (enseignement de la psychanalyse à l'-)|titre ouvrage=Dictionnaire international de la psychanalyse|année=2005|passage=1879-1880|id=Brun-uni}}.</ref>. Ce bref article est paru dans le numéro du 30 mars 1919 de l'hebdomadaire hongrois ''Gyógyászat'' (« La Thérapeutique ») à l'occasion d'une enquête sur la réforme de l'enseignement [[Médecine|médical]] : il était alors question d'y intégrer un enseignement de la [[psychanalyse]] en faveur duquel plus d'un millier d'étudiants avaient adressé une pétition au recteur de l'[[Université]]<ref name="Notice-ocfp">Alain Rauzy, Notice pour « Faut-il enseigner la psychanalyse à l'université? » de S. Freud, ''[[OCF.P]]'' {{vol.}} XV, 2000, {{p.|110}}.</ref>. [[Sándor Ferenczi]] fut chargé de cet enseignement pendant une brève période, de mars à août 1919, au moment du gouvernement bolchevique de [[Béla Kun]]<ref name="Notice-ocfp" />. Le texte original n'ayant pas été retrouvé, c'est sa traduction en hongrois (''Kell-e az egyetemen a psychoanalysist tanitani?''), probablement par Ferenczi, qui fut d'abord publiée, et ensuite retraduite<ref name="Notice-ocfp" />. La première traduction française (à partir du hongrois), de [[Judith Dupont]], sous le titre « Faut-il enseigner la psychanalyse à l'Université? », est parue en 1971 dans ''[[Le Coq Héron]]''<ref name="Notice-ocfp" />.

=== 1919, un problème de fond ===
Selon [[Danièle Brun]], dans son intervention de 1919, Freud visait un problème de fond constitutif de la psychanalyse : {{citation|le caractère foncièrement étranger de la [[Cure psychanalytique|cure]] à toute espèce d'enseignement}}, ce qui fait toujours débat aujourd'hui : le débat tourne autour, d'un enseignement de la psychanalyse à l'université « [[Psychanalyse hors cure|hors les murs]] » (expression de [[Jean Laplanche]])<ref name="Brun-uni" />. La psychanalyse se diviserait effectivement en {{citation|une partie privée, la cure}} et {{citation|une partie publique, la [[métapsychologie]]}}, d'où un certain conflit entre la partie « privée » représentée par les sociétés de psychanalyse émettant un reproche d'ingérence de l'université dans la décision d'entreprendre une analyse, et la partie « publique » représentée par les [[Enseignant-chercheur|enseignants]] pour lesquels l'accueil de la psychanalyse dans leur cursus met en question sa [[scientificité]]<ref name="Brun-uni" />. D'après Danièle Brun, c'est pour parer ce genre de risque qu'au moment de l'ouverture de l'[[université de Vincennes]], [[Serge Leclaire]] fera en sorte que la psychanalyse y soit rattachée à la [[philosophie]], sans pouvoir éviter du coup pour ce département sa dépendance de l'École de [[la Cause freudienne]]<ref name="Brun-uni" />.

=== 1949, enseignement à l'université ===
En [[1949]], [[Daniel Lagache]], dont l'objectif était de {{citation|séparer à l'université l'enseignement de la psychologie de la [[philosophie]]}} intègre la [[psychanalyse]] à la psychologie dans le cadre d'un programme de [[psychologie clinique]]<ref name="RoudiPlon">{{Chapitre|auteur1=[[Élisabeth Roudinesco]]|auteur2=Michel Plon|titre chapitre=psychologie clinique|titre ouvrage=Dictionnaire de la psychanalyse|année=2005|passage=1236-1237|id=RoudiPlon}}.</ref>, et ce dans le but de {{citation|favoriser l'accès des non-médecins à la psychanalyse}}<ref name="RoudiPlon" />.

En [[1968]], une action menée par [[Juliette Favez-Boutonier]], [[Jacques Gagey]] et [[Pierre Fédida]], développée ensuite par [[Didier Anzieu]] à [[Nanterre université|Nanterre]], débouche sur deux diplômes nationaux que délivrent les principales [[Unité de formation et de recherche|U.F.R.]] de psychologie : le [[Diplôme d'études supérieures spécialisées|D.E.S.S.]] pour exercer la profession de [[psychologue clinicien]], et le [[Diplôme d'études approfondies|D.E.A.]] préliminaire à la [[thèse de doctorat]]<ref name="Brun-uni" />. [[Jean Laplanche]] crée en 1970 à Paris un Laboratoire de psychanalyse et de psychopathologie, en 1975 la revue ''[[Psychanalyse à l'université]]'' et en 1976, le « D.E.A. de psychanalyse » avec le [[doctorat]] qui lui sera associé au sein de la nouvelle [[Université Paris VII]], dans l' [[Unité d'enseignement et de recherche|U.E.R.]] des [[Psychologie clinique|Sciences Humaines Cliniques]] dont il est l'un des fondateurs<ref name="Brun-uni" />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Dominique Scarfone|titre=Jean Laplanche|passage=6|lieu=Paris|éditeur=[[Presses universitaires de France|PUF]]|collection=Psychanalystes d’aujourd’hui|année=1997|pages totales=128|isbn=2-13-048405-0}}.</ref>.

Dans son article du ''[[Dictionnaire international de la psychanalyse]]'' (2002/[[2005]]), Danièle Brun considère que, plus de cinquante ans après {{citation|l'entrée officielle de la psychanalyse à l'université}}, la [[médecine]] {{citation|ne lui fait plus guère de place, et la [[psychiatrie]] témoigne d'un désinvestissement progressif}}, tandis que {{citation|le mouvement [[Cognitivisme|cognitiviste]] se montre de plus en plus fort}}<ref name="Brun-uni" />. Cependant, la psychanalyse reste {{citation|présente dans la plupart des cursus en France et en Europe}}, ajoute-t-elle<ref name="Brun-uni" />.

Aux yeux de [[Gérard Pommier]], bien que la psychanalyse en France n'ait {{citation|jamais été autant prise en considération}} et soit {{citation|devenue un fait majeur de notre culture – au sens le plus profond, comme le plus léger<ref group=note>Dans son article paru en 2008, [[Gérard Pommier]] donne quelques exemples choisis dans l'actualité française de l'époque (vers 2007/2008 : alors sous la présidence de [[Nicolas Sarkozy]] ) : {{citation|aucun homme politique ne lâche un [[lapsus]] sans qu’il soit considéré comme le révélateur d’un [[désir]] caché}}. Autre exemple à propos d'une « psychanalyse » habitant notre culture française également au sens {{citation|le plus léger}} du mot : {{citation|lorsque notre président a été hospitalisé pour un flegmon de la gorge le jour fatidique de son divorce, le fait a été considéré aussitôt comme un [[symptôme]]}}.</ref> du terme}}, elle est aujourd'hui {{citation|en passe d’être bannie des universités}}<ref name="Pommier">[[Gérard Pommier]], « L'enseignement de la psychanalyse à l'université est-il condamné à disparaître ? », ''La clinique lacanienne, 2008/1 ({{n°|1}})'', {{p.|209-212}}. DOI : 10.3917/cla.013.0209. {{lire en ligne|lien=https://www.cairn.info/revue-la-clinique-lacanienne-2008-1-page-209.htm}}</ref>. Ce psychiatre et psychanalyste précise son dire en ces termes : {{citation|D’un côté – première historique – la psychanalyse vient d’être reconnue dans la loi relative à la politique de santé publique (voté en août 2004). L’article 52 de ce texte accorde le titre de psychothérapeute non seulement aux médecins et aux psychologues, mais aux membres des associations psychanalytiques}}<ref name="Pommier" />, tandis que {{citation|d’un autre côté, diverses commissions d’expertises s’acharnent à faire disparaître la psychanalyse de l’université}}<ref name="Pommier" />. L’enseignement de la psychanalyse serait donc {{citation|en voie d’élimination des facultés de psychologie. La commission d’experts de l’[[aeres]], qui évalue les unités de recherche, ne reflète plus la diversité des paradigmes de formation de la psychologie}} <ref name="Pommier" />{{,}}<ref group="note">En 2008, Gérard Pommier précise aussi : {{citation|Le recteur [[Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur|Monteil]], le professeur [[Michel Fayol|Fayol]], et autres experts en majorité [[Cognitivisme|cognitivistes]] n’ont jamais caché leur intention d’exclure la psychanalyse, ou tout du moins de la rejeter vers des humanités sans diplômes soignants}}. Il s'insurge contre la {{citation|furie évaluatrice}} dans le cadre de laquelle s'inscrivent {{citation|leurs “expertises”}} et fournit ensuite plusieurs exemples de {{citation|ce qui se passe lorsqu’une commission d’experts à large majorité cognitiviste vient évaluer une unité de recherche d’orientation psychanalytique}} et que l’avis de telles expertises est suivi : les accréditations des unités de recherche de [[Université de Rennes|Rennes]] et de [[Université de Poitiers|Poitiers]] n'ont pas été reconduites et ces universités risquaient de ne plus pouvoir enseigner leur clinique dès la rentrée 2008 ; le laboratoire de [[Lyon II]] n’a été accrédité que pour deux ans ; l’enseignement de la psychanalyse à [[Toulouse]] et à [[Nantes]] est {{citation|en voie d’extinction au fur et à mesure des recrutements}}. À l’université de [[Université Paris-Nanterre]], l’enseignement d’anthropologie clinique et psychanalytique a été supprimé en 2007.</ref>. Pour Gérard Pommier, {{citation|l’on ne dénombre plus les universités de psychologie où la clinique n’est plus enseignée, et encore moins celle d’orientation psychanalytique}}<ref name="Pommier" />.

== Diplômes de psychologie ==
=== Le titre de [[psychologue]] ===
=== Le titre de [[psychologue]] ===
En [[France]], la profession de psychologue est une [[profession réglementée]] dont le titre est protégé par la '''Loi {{n°|85-772}} du {{date-|25 juillet 1985}}'''<ref>{{Ouvrage|lire en ligne = http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006756923&cidTexte=JORFTEXT000000317523|titre=Loi n° 85-772 du 25 juillet 1985 - Article 44|consulté le = }}</ref>. Ainsi, pour faire usage du titre de psychologue il est nécessaire d'obtenir une Licence mention « Psychologie » et un Master mention « Psychologie ». L'École de psychologues praticiens, basée à Paris et à Lyon, permet également d'accéder au titre protégé de psychologue (en vertu du décret {{n°|90-255}} du {{date|22 mars 1990}} fixant la liste des diplômes permettant de faire usage professionnel du titre de psychologue). Durant le Master, il est également nécessaire de réaliser un mémoire de recherche et un stage professionnel d'un minimum de 500 heures auprès d'un psychologue ayant une expérience de plus de trois ans.
En [[France]], la profession de psychologue est une [[profession réglementée]] dont le titre est protégé par la '''Loi {{n°|85-772}} du {{date-|25 juillet 1985}}'''<ref>{{Ouvrage|lire en ligne = http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006756923&cidTexte=JORFTEXT000000317523|titre=Loi n° 85-772 du 25 juillet 1985 - Article 44|consulté le = }}</ref>. Ainsi, pour faire usage du titre de psychologue il est nécessaire d'obtenir une Licence mention « Psychologie » et un Master mention « Psychologie ». L'École de psychologues praticiens, basée à Paris et à Lyon, permet également d'accéder au titre protégé de psychologue (en vertu du décret {{n°|90-255}} du {{date|22 mars 1990}} fixant la liste des diplômes permettant de faire usage professionnel du titre de psychologue). Durant le Master, il est également nécessaire de réaliser un mémoire de recherche et un stage professionnel d'un minimum de 500 heures auprès d'un psychologue ayant une expérience de plus de trois ans.
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L'Association des Enseignants-Chercheur de Psychologie des Universités (AEPU) publie en 2015 un Panorama national des Masters 2 en Psychologie<ref>{{Lien web|titre = Panorama des Masters|url = http://www.aepu.fr/index.php?option=com_content&view=category&id=11:panorama-des-masters&Itemid=51&layout=default|site = www.aepu.fr|consulté le = 2015-10-10}}</ref>. Actuellement, certains psychologues posent la question d'un prolongement des études au niveau Doctorat, inspirés par le modèle nord-américain<ref>{{Lien web|titre = - Syndicat National des Psychologues|url = http://psychologues.org/la-profession/formation-et-universite/actualites/Pour-un-doctorat-professionnel-conference-debat-le-25-janvier-2014|site = psychologues.org|consulté le = 2015-10-10}}</ref>.
L'Association des Enseignants-Chercheur de Psychologie des Universités (AEPU) publie en 2015 un Panorama national des Masters 2 en Psychologie<ref>{{Lien web|titre = Panorama des Masters|url = http://www.aepu.fr/index.php?option=com_content&view=category&id=11:panorama-des-masters&Itemid=51&layout=default|site = www.aepu.fr|consulté le = 2015-10-10}}</ref>. Actuellement, certains psychologues posent la question d'un prolongement des études au niveau Doctorat, inspirés par le modèle nord-américain<ref>{{Lien web|titre = - Syndicat National des Psychologues|url = http://psychologues.org/la-profession/formation-et-universite/actualites/Pour-un-doctorat-professionnel-conference-debat-le-25-janvier-2014|site = psychologues.org|consulté le = 2015-10-10}}</ref>.

== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
=== Notes ===
{{Références|groupe=note|colonnes=1}}

=== Références ===
{{Références|colonnes=2}}

== Voir aussi ==

=== Bibliographie ===

==== Textes de référence ====
* [[Sigmund Freud]],
** « Faut-il enseigner la psychanalyse à l'université? » (1918? première publication en hongrois, [1919] : ''Kell-e az egyetemen a psychoanalysist tanitani?'' [''Soll die Psychoanalyse an den Universitäten gelehrt werden?'']), traduction (du hongrois) par [[Judith Dupont]], dans ''[[Œuvres complètes de Freud / Psychanalyse]]'', {{vol.}}XV : 1916-1920, Paris, PUF, 2000, {{p.|109-114}} {{ISBN|2 13 047850 6}}.
** {{Ouvrage|titre=[[Introduction à la psychanalyse]] (Vorlesungen zur Einführung in die Psychoanalyse, 1916-1917)|éditeur=Payot|lieu=Paris|année=1922}} ; ''Leçons d'introduction à la psychanalyse'', ''[[OCF.P]]'',{{vol.}}XIV : 1915-1917, traducteurs : [[Janine Altounian]], [[André Bourguignon]], Pierre Cotet, Jean-Gilbert Delarbre, Daniel Hartmann, François Robert, Paris, PUF, 2000, {{ISBN|2 13 050944 4}}.
** ''[[De la psychanalyse]]. Cinq leçons données pour la célébration du vingtième anniversaire de la fondation de la Clark University de Worcester, Mass., septembre 1909'', traduction de René Laîné, Johanna Stute-Cadiot, dans ''[[Oeuvres Complètes de Freud / Psychanalyse — OCF.P|OCF.P]]'', volume X 1909-1910, Paris, PUF, 1993, {{ISBN|2 13 045767 3}}, {{p.|1-55}}; ''De la psychanalyse'', préface d'Alain Rauzy, Paris, PUF / Quadrige, 2018, {{lire en ligne|lien=https://www.puf.com/content/De_la_psychanalyse}}.

==== Études ====
{{légende plume}}

(Par ordre alphabétique des noms d'auteurs)
* {{Article | langue = fr | auteur = [[Jean Laplanche]] | titre = ''Psychanalyse à l'université'' |sous-titre = Éditorial | périodique = Psychanalyse à l'université | numéro = 1 | année = 1975| url texte = http://www.ep.univ-paris-diderot.fr/wp-content/uploads/2016/05/J.-Laplanche.Psychanalyse-a%CC%80-lUniversite%CC%81.-1975.pdf|format=pdf}}
* Dans : {{Ouvrage|auteur = [[Alain de Mijolla]] (dir.) |titre= [[Dictionnaire international de la psychanalyse]]|lieu = Paris| éditeur = Calmann-Lévy | année = 2002| isbn = 2-7021-2530-1}}; rééditions : Hachette-Littérature, 2005 {{ISBN|9782012791459}}.
** [[Danièle Brun]],
*** {{Chapitre | auteur1 = | titre chapitre = université (enseignement de la psychanalyse à l'-)| titre ouvrage = Dictionnaire international de la psychanalyse|année=2005|id=Brun-uni|passage=1879-1880}}.{{plume}}
*** {{Chapitre | auteur1 = | titre chapitre = médecine et psychanalyse| titre ouvrage = Dictionnaire international de la psychanalyse|année=2005|id=Brun-m&p|passage=1037-1039}}.
** [[Sophie de Mijolla-Mellor]],
*** {{Chapitre | auteur1 = | titre chapitre = recherche en psychanalyse| titre ouvrage = Dictionnaire international de la psychanalyse|année=2005|id=M-Mellor-re|passage=1471-1473}}.
*** {{Chapitre | auteur1 = | titre chapitre = ''[[Introduction à la psychanalyse]]''| titre ouvrage = Dictionnaire international de la psychanalyse|année=2005|id=M-Mellor-Intr|passage=884-885}}.{{plume}}
** {{Chapitre | auteur1 =Eva Rosenblum | titre chapitre = Daniel Lagache| titre ouvrage = Dictionnaire international de la psychanalyse|année=2005|id=Rosenblum|passage=950-951}}.
** {{Chapitre | auteur1 = [[Bernard Golse]]| titre chapitre = Favez-Boutonier, Juliette| titre ouvrage = Dictionnaire international de la psychanalyse|année=2005|id=Golse|passage=615-616}}.
** {{Chapitre | auteur1 = Eva Brabant-Gerö | titre chapitre = Hongrie| titre ouvrage = Dictionnaire international de la psychanalyse|année=2005|id=Gerö|passage=791}}.
** Roger Perron,
***{{Chapitre | auteur1 =| titre chapitre = Question de l'analyse profane (La-)| titre ouvrage = Dictionnaire international de la psychanalyse|année=2005|id=PerronQap|passage=1445-1446}}.
***{{Chapitre | auteur1 =| titre chapitre =psychologie et psychanalyse | titre ouvrage = Dictionnaire international de la psychanalyse|année=2005|id=Perronp&p|passage=1396-1397}}.
* Annick Ohayon, ''Psychologie et psychanalyse en France. L'impossible rencontre 1919 - 1969'', éd. La Découverte, 2006 {{ISBN|2707147796}} {{lire en ligne|lien=https://www.cairn.info/psychologie-et-psychanalyse-en-france--9782707147790.htm}}.
* [[Gérard Pommier]], « L'enseignement de la psychanalyse à l'université est-il condamné à disparaître ? », ''La clinique lacanienne, 2008/1 ({{n°|13}})'', {{p.|209-212}}. DOI : 10.3917/cla.013.0209. {{lire en ligne|lien=https://www.cairn.info/revue-la-clinique-lacanienne-2008-1-page-209.htm}}{{plume}}
* Alain Rauzy,
** Notice pour S. Freud, « Faut-il enseigner la psychanalyse à l'université? » de S. Freud, ''[[OCF.P]]'' {{vol.}} XV, 2000, {{p.|110}}.{{plume}}
** Notice pour ''De la psychanalyse. Cinq leçons données pour la célébration du vingtième anniversaire de la fondation de la Clark University de Worcester, Mass., septembre 1909'', ''OCF.P'' X 1909-1910, Paris, PUF, 1993, {{p.|2-3}}.{{plume}}
* {{Chapitre | auteur1 =[[Élisabeth Roudinesco]] | auteur2=Michel Plon|titre chapitre = psychologie clinique| titre ouvrage = Dictionnaire de la psychanalyse|année=2005|id=RoudiPlon|passage=1236-1237}}.{{plume}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Dominique Scarfone|titre=Jean Laplanche|lieu=Paris|éditeur=[[Presses universitaires de France|PUF]]|collection=Psychanalystes d’aujourd’hui|année=1997|pages totales=128|isbn=2-13-048405-0}}.{{plume}}


=== Articles connexes ===
== Articles connexes ==
* [[Études supérieures]]
{{colonnes|taille=18|
* [[Université en France]]
* [[Études de médecine]]
* [[Enseignement de la psychanalyse à l'université]]
* [[Unité d'enseignement et de recherche|Unité d'enseignement et de recherche (UER)]]
* [[Diplôme d'études approfondies|Diplôme d'études approfondies (DEA)]]
* [[Diplôme d'études supérieures spécialisées|Diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS)]]
* [[Master (France)]]
* [[Psychologie clinique]]
* [[Formation du psychanalyste]]
* [[Psychanalyse hors cure]]
* ''[[Psychanalyse à l'université]]''
* ''[[La question de l'analyse profane]]''
* ''[[Introduction à la psychanalyse]]''
* ''[[Cinq leçons sur la psychanalyse]]''}}


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[[Catégorie:Université en France]]
[[Catégorie:Université Paris VII (Diderot)]]
[[Catégorie:Service public en France]]

Version du 21 janvier 2021 à 07:54

Les études de psychologie permettent d'obtenir le titre de psychologue et d'exercer l'une de ses différentes spécialités : psychologue clinicien spécialisé en psychopathologie, psychologue clinicien spécialisé en neuropsychologie (communément appelé neuropsychologue), psychologue du travail, psychologue scolaire...

En Europe il est obligatoire de valider au moins 5 années universitaires pour avoir le droit de porter le titre de psychologue [1], en Amérique du nord il est nécessaire de faire un doctorat (Ph.D ou Psy.D) pour être psychologue.

France

Le titre de psychologue

En France, la profession de psychologue est une profession réglementée dont le titre est protégé par la Loi no 85-772 du [2]. Ainsi, pour faire usage du titre de psychologue il est nécessaire d'obtenir une Licence mention « Psychologie » et un Master mention « Psychologie ». L'École de psychologues praticiens, basée à Paris et à Lyon, permet également d'accéder au titre protégé de psychologue (en vertu du décret no 90-255 du fixant la liste des diplômes permettant de faire usage professionnel du titre de psychologue). Durant le Master, il est également nécessaire de réaliser un mémoire de recherche et un stage professionnel d'un minimum de 500 heures auprès d'un psychologue ayant une expérience de plus de trois ans.

La licence de psychologie

L'accès à la Licence de psychologie est de droit pour l'ensemble des bacheliers (de filière générale, technologique et professionnelle) ainsi que pour les détenteurs du DAEU. La licence se déroule sur 3 ans (L1, L2 et L3). Généralement, les deux premières années s'articulent autour de cours d'introduction aux différents domaines de la psychologie (psychologie clinique, psychopathologie, psychologie du développement, psychologie sociale, psychologie cognitive expérimentale, psychophysiologie), des cours d'introduction à des disciplines connexes (linguistique, sociologie), une part non négligeable de statistiques et de biologie ainsi que des cours de méthodologie de recherche en psychologie, de l'anglais et de l'informatique. En L3, grâce au jeu des options et parfois la réalisation d'un mémoire et d'un stage l'étudiant a la possibilité de se pré-spécialiser dans un domaine de la psychologie. L'organisation des cours est différente d'une université à une autre mais le contenu reste tout de même semblable. Certaines universités mettent davantage l'accent sur les aspects cliniques de la psychologie (comme l'Université Paris Diderot[3]) tandis que d'autres se voudront plus généralistes (comme l'Université Paris Descartes[4]).

Le master de psychologie

Le master se déroule sur deux ans (M1 et M2). C'est à ce niveau de formation que les étudiants peuvent se spécialiser dans un domaine de la psychologie, comme la psychologie clinique et psychopathologie, la neuropsychologie, la psychologie gérontologique, la psychologie du travail, la psychologie du développement etc. Pour une même spécialité la formation peut être, d'un point de vue organisationnel aussi bien que du contenu des cours, différente d'une université à une autre. Cette diversité se reflète notamment au niveau des appellations des masters qui peuvent être différents d'une université à une autre pour une même spécialité. Par exemple, pour la spécialité Neuropsychologie on retrouve, parmi d'autres, les masters de « Neuropsychologie » (Université Paris Descartes[5]), « Psychologie des perturbations cognitives » (Université de Reims[6]), « Neuropsychologie cognitive et clinique » (Université de Strasbourg[7]).

Alors que la licence est accessible de droit à tous les bacheliers, l'admission en Master se fait sur dossier et parfois entretien. Certaines universités organisent cette sélection à l'entrée en Master 1 (comme l'Université Paris Descartes), tandis que d'autres l'organisent en Master 2 (comme l'Université Lille 3). Cette sélection est très rude car le nombre de places au sein des masters est contingenté par les équipes pédagogiques (surtout pour les parcours professionnels et mixte très demandés), si bien que pour maximiser leurs chances d'être admis dans un Master les étudiants candidatent dans plusieurs universités. Actuellement, il existe trois parcours au niveau Master :

  • un parcours professionnel qui a pour vocation de former des psychologues praticiens. L'organisation du master prévoit la réalisation d'un mémoire de recherche et ou d'un mémoire clinique et d'un minimum de 500 heures de stage (soit durant le M2, soit réparties sur les deux années de Master) en vue de l'obtention du titre de psychologue.
  • un parcours recherche qui a pour vocation d’accueillir les futurs doctorants qui espèrent faire carrière dans la recherche. Ce parcours ne prévoit pas la réalisation d'un stage professionnel auprès d'un psychologue, mais un stage au sein d'un laboratoire de recherche. Dans ces conditions, l'étudiant diplômé ne peut prétendre au titre de psychologue. Toutefois, un étudiant inscrit dans un parcours recherche a la possibilité, s'il en fait la démarche individuellement, d'effectuer un stage professionnel d'au minimum 500 heures auprès d'un psychologue afin de pouvoir faire usage du titre.
  • un parcours mixte professionnel et recherche, tendant à remplacer les deux précédents parcours. Au sein de ce parcours, les étudiants bénéficient de cours professionnalisant et de cours concernant la méthodologie de recherche en psychologie avec la réalisation d'un mémoire de recherche et d'un stage professionnel. Ce Master permet la poursuite d'études en doctorat ou l'entrée directe dans la vie active en tant que psychologue, voire les deux pour ceux qui seraient intéressés par la recherche-intervention (c'est-à-dire la réalisation d'une recherche sur un terrain clinique auprès de patients par exemple).

L'Association des Enseignants-Chercheur de Psychologie des Universités (AEPU) publie en 2015 un Panorama national des Masters 2 en Psychologie[8]. Actuellement, certains psychologues posent la question d'un prolongement des études au niveau Doctorat, inspirés par le modèle nord-américain[9].

Notes et références

  1. http://www.psychologue.fr/consulter.php
  2. Loi n° 85-772 du 25 juillet 1985 - Article 44 (lire en ligne)
  3. « - Université Paris Diderot - Paris 7 », sur www.univ-paris-diderot.fr (consulté le )
  4. « Licence Psychologie / Enseignements / ETUDES / Psychologie / ParisDescartes - Universite Paris Descartes », sur www.psychologie.parisdescartes.fr (consulté le )
  5. « UNIVERSITE PARIS DESCARTES, MASTER Psychologie: Neuropsychologie - Paris Descartes », sur formations.parisdescartes.fr (consulté le )
  6. « Spécialité Psychologie des perturbations cognitives », sur www.univ-reims.fr (consulté le )
  7. « Master de Neuropsychologie Cognitive et Clinique - présentation générale », sur perso.numericable.fr (consulté le )
  8. « Panorama des Masters », sur www.aepu.fr (consulté le )
  9. « - Syndicat National des Psychologues », sur psychologues.org (consulté le )

Articles connexes