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== Jeu ==
== Jeu ==
Un classique du ''koto'' est ''[[Sakura sakura]]'', chanson populaire arrangée pour l'instrument au cours de l'[[ère Meiji]] (1868-1912) et devenu une référence pour musicien débutant<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Ronald Nelson|titre=Sakura|éditeur=The International Shakuhachi Society|année=2021|mois=janvier|url=https://www.komuso.com/pieces/pieces.pl?piece=2106|site=www.komuso.com|consulté le=1 janvier 2021}}.</ref>.
Le ''koto'' produit un son lyrique, comparable à celui d'une [[harpe]], ce qui peut expliquer le terme souvent rencontré de « harpe japonaise ».


Parmi les musiciens représentatifs du ''koto'', on distingue les instrumentistes [[Yatsuhashi Kengyō]] ([[1614]]-[[1685]])<ref>{{Lien web|langue=ja|auteur institutionnel=[[Asahi Shinbun]]|traduction titre=Yatsuhashi Kengyō|titre=八橋検校は|année=2021|mois=janvier|url=https://kotobank.jp/word/八橋検校-143813|site=[[Kotobank]]|consulté le=1 janvier 2021}}.</ref>, puis [[Michio Miyagi]] ([[1894]]-[[1956]])<ref>{{Lien web|langue=ja|auteur institutionnel=[[Asahi Shinbun]]|traduction titre=Michio Miyagi|titre=宮城道雄は|année=2021|mois=janvier|url=https://kotobank.jp/word/宮城道雄-139497|site=[[Kotobank]]|consulté le=1 janvier 2021}}.</ref> et Fumiko Yonekawa, née en [[1895]] et qui avait, en 1983, {{unité|185000 heures}} de pratique.
On le retrouve dans des morceaux traditionnels japonais tels que "Sakura" ou "Rokudan".


Il existe également des ''koto'' à plus de treize cordes : dix-sept, vingt et une, vingt-cinq, trente ou encore trente-deux{{note|group="l"|En japonais, le [[Sinogrammes (japonais)|sinogramme]] pour désigner une corde d'instrument de musique est {{japonais||絃|gen}}. Les ''koto'' à plus de treize cordes sont nommés par leur nombre de cordes. Le {{japonais|''koto'' à dix-sept cordes|十七絃箏|jūshichi-gen koto}}, par exemple, est simplement appelé ''jūshichigen''<ref name="Kotobank_77025">{{Lien web|langue=ja|auteur institutionnel=[[Asahi Shinbun]]|traduction titre=Koto à dix-sept cordes|titre=十七弦は|année=2021|mois=janvier|url=https://kotobank.jp/word/十七弦-77025|site=[[Kotobank]]|consulté le=1 janvier 2021}}.</ref>.}}{{,}}<ref name="Wheeler_1999_04_17">{{Lien web|langue=en|auteur=David Wheeler|traduction titre=|titre=New version of the old koto makes music for the future|jour=17|mois=avril|année=1999|url=https://www.japantimes.co.jp/culture/1999/04/17/music/new-version-of-the-old-koto-makes-music-for-the-future/|éditeur=[[The Japan Times]]|consulté le=1 janvier 2021}}.</ref>. Le ''koto'' à dix-sept cordes a été créé par Miyagi au début des années 1920<ref name="Kotobank_77025" />{{,}}<ref name="Wheeler_1999_04_17" />. L'instrumentiste Keiko Nosaka et le compositeur {{Lien|langue=en|trad=Minoru Miki|fr=Minoru Miki}} ont inventé les variantes à vingt cordes, en 1969, puis à vingt-cinq cordes<ref name="Wheeler_1999_04_17" />.
Parmi les musiciens représentatifs du ''koto'', on trouve d'abord [[Yatsuhashi Kengyō]] ([[1614]]-[[1685]]) ; puis [[Michio Miyagi]] ([[1894]]-[[1956]], prononcé Miyagui) et Fumiko Yonekawa, née en [[1895]] et qui avait, en 1983, {{unité|185000 heures}} de pratique. Miyagi a développé le koto au début du {{XXe siècle}}, important ce langage musical en Europe. Son œuvre ''Haru no umi'' (La mer du printemps, pour koto et ''[[shakuhachi]]'') est la plus connue des œuvres jouées au koto. [[Kimio Eto]] est un interprète moderne. La famille Kawai fait aussi partie des joueurs de koto moderne célèbres.


Il existait aussi le ''hachijūgen'' ({{nobr|80 cordes}}) créé par Miyagi, mais il n'a jamais existé qu'un seul exemplaire de cet instrument et personne n'en joue aujourd'hui<ref name="Wheeler_1999_04_17" />.
De nos jours, les maîtres de ''koto'' à l'extérieur du Japon ne sont pas nombreux. Parmi ceux et celles qui ont réussi à atteindre ce niveau, on trouve Linda Kako Caplan, représentante au Canada de l'école Chikushi.

Aujourd'hui, on trouve également des ''koto'' avec davantage de cordes :
* ''jūshichigen'' (17 cordes) ;
* ''nijūgen'' (littéralement 20 cordes, mais composé de 21 cordes en réalité) ;
* ''nijūgogen'' (25 cordes) ;
* ''sanjūgen'' (30 cordes) ;
* ''sanjūnigen'' (32 cordes).
En japonais, le mot ''gen'' signifie ''corde'', et les noms des instruments indiquent le nombre de cordes qu'on trouvera sur chaque type de ''koto''.

Le ''jūshichigen'' a été créé par Miyagi : cet instrument est maintenant populaire. Récemment, le ''nijūgen'' est aussi devenu de plus en plus connu. Il a été créé par Keiko Nosaka et il est utilisé par beaucoup de compositeurs (pas seulement japonais) de [[musique contemporaine]].

Il existait aussi le ''hachijūgen'' (80 cordes) créé par Miyagi, mais il n'a jamais existé qu'un seul exemplaire de cet instrument et personne n'en joue aujourd'hui.


== Instruments apparentés ==
== Instruments apparentés ==

Version du 1 janvier 2021 à 17:36

Masayo Ishigure jouant du koto.

Fichier audio
Enregistrement sur un koto à 13 cordes
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Le koto (?) est un instrument de musique à cordes pincées utilisé en musique japonaise traditionnelle, notamment dans le kabuki et le bunraku. Originaire de Chine (gŭzhēng), il fut introduit au Japon entre le VIIe et le VIIIe siècle et était joué principalement à la Cour impériale ; l'usage s'en est ensuite démocratisé.

Histoire

Vers le VIIIe siècle, les koto désignent un ensemble d'instruments à cordes, importés du continent asiatique (Chine et Corée) et apparentés au luth, tel que le biwa, à la cithare, comme le sō no koto ou [l 1], et à la harpe, tel que le kugo (ja)[1],[2],[3]. Durant l'époque d'Edo (1603-1868), le sō no koto, qui s'est imposé parmi les instruments de la musique de cour, devient le seul instrument désigné par le terme « koto » ou [1].

Facture

Le koto, aussi appelé « harpe japonaise »[4], est une longue cithare (en forme de dragon tapi[5]), mesurant environ 1,80 m de long et comptant treize cordes[3]. La caisse est traditionnellement fabriquée en bois de paulownia évidé, et les hauts chevalets amovibles. Ses cordes sont en fil de soie que l'on pince à l'aide de trois doigts de la main droite (le pouce, l'index et le majeur), prolongés chacun par un onglet ou plectre, en os, en ivoire ou en bambou[2],[3].

Jeu

Un classique du koto est Sakura sakura, chanson populaire arrangée pour l'instrument au cours de l'ère Meiji (1868-1912) et devenu une référence pour musicien débutant[6].

Parmi les musiciens représentatifs du koto, on distingue les instrumentistes Yatsuhashi Kengyō (1614-1685)[7], puis Michio Miyagi (1894-1956)[8] et Fumiko Yonekawa, née en 1895 et qui avait, en 1983, 185 000 heures de pratique.

Il existe également des koto à plus de treize cordes : dix-sept, vingt et une, vingt-cinq, trente ou encore trente-deux[l 2],[10]. Le koto à dix-sept cordes a été créé par Miyagi au début des années 1920[9],[10]. L'instrumentiste Keiko Nosaka et le compositeur Minoru Miki ont inventé les variantes à vingt cordes, en 1969, puis à vingt-cinq cordes[10].

Il existait aussi le hachijūgen (80 cordes) créé par Miyagi, mais il n'a jamais existé qu'un seul exemplaire de cet instrument et personne n'en joue aujourd'hui[10].

Instruments apparentés

Il existe plusieurs instruments similaires appartenant à la famille des (kanji archaïque pour kin ou koto en japonais) :

  • le sou (箏、そう en japonais), communément appelé "koto" et le sujet de cette page ;
  • le wagon ou yamatogoto (和琴、わごん ou 大和琴、やまとごと en japonais), un instrument à six ou sept cordes originaire du Japon ;
  • le sumagoto (須磨琴、すまごと en japonais), sorte de cithare à une corde ;
  • également le 'yakumogoto' (八雲琴、やくもごと en japonais), à deux cordes.

Notes et références

Notes lexicales bilingues

  1. 箏のこと (sō no koto?) ou (sō ou koto?).
  2. En japonais, le sinogramme pour désigner une corde d'instrument de musique est (gen?). Les koto à plus de treize cordes sont nommés par leur nombre de cordes. Le koto à dix-sept cordes (十七絃箏, jūshichi-gen koto?), par exemple, est simplement appelé jūshichigen[9].

Références

  1. a et b Iwao Seiichi, Iyanaga Teizō, Yoshida Shōichirō et al., « 678. Koto », Dictionnaire historique du Japon, vol. 13,‎ , p. 105-106 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  2. a et b Cité de la musique, « Cithare Koto », sur collectionsdumusee.philharmoniedeparis.fr, (consulté le ).
  3. a b et c Louis Frédéric, Le Japon : dictionnaire et civilisation, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1419 p. (ISBN 9782221067642 et 2221067649, OCLC 36327575), p. 654.
  4. Association touristique de la ville de Kanazawa, « Koto Sangen », sur fr.visitkanazawa.jp, (consulté le ).
  5. (en) Ministère des Affaires étrangères, « A Look at the Koto », sur web-japan.org, (consulté le ).
  6. (en) Ronald Nelson, « Sakura », sur www.komuso.com, The International Shakuhachi Society, (consulté le ).
  7. (ja) Asahi Shinbun, « 八橋検校は » [« Yatsuhashi Kengyō »], sur Kotobank,‎ (consulté le ).
  8. (ja) Asahi Shinbun, « 宮城道雄は » [« Michio Miyagi »], sur Kotobank,‎ (consulté le ).
  9. a et b (ja) Asahi Shinbun, « 十七弦は » [« Koto à dix-sept cordes »], sur Kotobank,‎ (consulté le ).
  10. a b c et d (en) David Wheeler, « New version of the old koto makes music for the future », The Japan Times, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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