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Protozoa

Protozoa
Description de cette image, également commentée ci-après
Arcella sp., une amibe de l'embranchement Amoebozoa.
Classification

Règne

Protozoa
Goldfuss, 1818

En biologie, le terme protozoaire (Protozoa), du grec ancien proto- (πρῶτος, prôtos « premier ») et zôon (ζῷον « animal »), désigne les protistes (eucaryotes souvent unicellulaires et sans tissus spécialisés) hétérotrophes mobiles qui ingèrent leur nourriture par phagocytose, contrairement aux deux autres types de protistes (protophytes et protomycètes).

Les Protozoaires sont souvent unicellulaires, ce sont toujours de petits organismes, approchant le millimètre pour les plus gros, mais pouvant s'associer en colonies, formant alors presque des superorganismes.[réf. nécessaire]

Ils vivent exclusivement dans l'eau ou dans les sols humides ou à l'intérieur d'un organisme (dans le mucus pulmonaire, l'intestin, la panse de certains animaux...).

Ils sont connus pour être responsables de nombreuses maladies telles que la malaria et certaines dysenteries, telle l'amibiase.

Le groupe des protozoaires est paraphylétique, il ne constitue donc plus un taxon valide dans les classifications cladistes, mais reste un règne reconnu dans les classifications évolutionnistes[1]. Les lignées de bicontes ayant perdu la photosynthèse sont exclues de ce groupe (leur inclusion rendrait le groupe polyphylétique) et sont plutôt incluses dans les chromistes.

Il y a des formes libres et d'autres parasites. Parmi les formes libres on compte des amibes comme Amoeba proteus et des paramécies comme Paramecium caudatum (en). Les trypanosomes sont des formes parasites.

Description

Les protozoaires sont des organismes qui forment un groupe paraphylétique, ils possèdent une cellule eucaryote (c'est-à-dire possédant un vrai noyau, contrairement aux bactéries, dites procaryotes), très différenciée qui remplit de nombreuses fonctions nécessaires à la vie. Ils comportent originellement des cils (aussi appelés flagelles), aujourd'hui perdus dans certains groupes, et des mitochondries (parfois remplacées par des hydrogénosomes ou des mitosomes). Certains ont développé d'autres organites comme des vacuoles pulsatiles, ou en ont acquis par endosymbiose comme les chloroplastes trimembranés des euglènes. Les protozoaires se différencient donc plus ou moins fortement des cellules constituantes des tissus des métazoaires.

Ils ont conquis et se sont adaptés à tous les milieux de vie, et certains sont des parasites qui peuvent être dangereux. Leur reproduction sexuée ou asexuée est très complexe. Le mode de nutrition des protozoaires se fait par ingestion (phagocytose ou via un cytopharynx). Les protozoaires sont souvent hétérotrophes, c'est-à-dire qu'ils puisent leur source de carbone en provenance des différents composés organiques.

Classification

Classifications taxonomiques récentes

Selon Catalogue of Life (28 févr. 2013)[2] :

Selon World Register of Marine Species (28 févr. 2013)[3] :

Classification évolutionniste moderne

Selon Aubert (2017)[4] :

Classification classique

Dans certaines classifications classiques où les protozoaires formaient un embranchement du règne animal, on distinguait cinq sous-embranchements[5],[6] :

  • les actinopodes[7] qui émettent de fins pseudopodes rayonnants. Ils comprennent :
  • les cnidosporidies[8] sont des parasites dont le stade initial est un germe amiboïde et le stade final une spore pourvue d'un filament évaginable ;
  • les infusoaires ou infusoires ciliés[9] sont des protistes de grande taille (jusqu'à 300 μm pour la paramécie). Ils sont munis d'un macronucléus et d'un micronucléus ;
  • les rhizoflagellés qui comprennent les rhizopodes et les flagellés,
    • les rhizopodes[10] constituent une superclasse de protozoaires caractérisés par leur aptitude à émettre des pseudopodes locomoteurs et préhensiles. On trouve dans cette classe les amibes, les radiolaires rhizopodes et les foraminifères,
      • les foraminifères[11] se trouvent dans les eaux marines et saumâtres, et leur test calcaire comprend plusieurs loges plus ou moins perforées comme les globigérines et les nummulites,
    • les flagellés[12] constituent une superclasse de protozoaires pourvus de flagelles qui sont des organes filiformes et contractiles qui assurent la locomotion. On trouve dans cette classe les phytoflagellés (végétaux chlorophylliens), et les zooflagellés, dont certains peuvent être de dangereux parasites comme le Trypanosome qui cause la « maladie du sommeil ».
  • Les sporozoaires sont dépourvus à l'état adulte d'appareil locomoteur. Ce sont des parasites des cellules animales. Ils se répartissent entre coccidies[13] et grégarines[14].

Intérêt des Protozoaires

Libres

Les protozoaires libres participent à l'épuration des milieux, dépolluent les eaux en surface, fixent l'azote aux sols, et consomment les microbes de plus petite taille.

Parasites

Parasites bénéfiques (vie en symbiose)

  • Trichonympha (Trichonympha grandis), qui vit dans le tube digestif des termites, participe à la digestion du bois ingéré grâce à son activité enzymatique.

Parasites pathogènes

  • Leishmania, transmise par un petit moustique, déclenche des ulcères chez l'Homme, cutanés ou organiques.
  • Trichomonas vaginalis infecte le vagin des femmes et s'installe dans son utérus. Lorsqu'un homme est contaminé par voie sexuelle, ce parasite s'installe dans sa prostate.

Notes et références

  1. Damien Aubert, Classer le vivant : Les perspectives de la systématique évolutionniste moderne, Ellipses, [détail de l’édition] (ISBN 9782340017733)
  2. Catalogue of Life Checklist, consulté le 28 févr. 2013
  3. World Register of Marine Species, consulté le 28 févr. 2013
  4. Aubert 2017, Chapitre V « La classification synthétique », p. 324.
  5. Pierre-Paul Grassé (publié sous la direction de), Traité de Zoologie: Anatomie, Systématique, Biologie, Tome I, Premier Fascicule, Phylogénie, Protozoaires: Généralités, Flagellés, Éditions Masson, Paris, 1952, p.129.
  6. Dictionnaire Encyclopédique Quillet, t. 10 : TON-Z, Paris, Éditions Quillet, (ISBN 2-7065-0072-7), « Zoologie », p. 7461-7527.
  7. Robert Gaumont, « Actinopodes », dans Encyclopædia Universalis, Corpus 1 : Aalto - Althusser, Encyclopædia Universalis France S.A., Paris, Octobre 1995, p.229-232. (ISBN 2-85229-290-4) [résumé]
  8. Robert Gaumont, « Cnidosporidies », dans Encyclopædia Universalis, Corpus 6 : Climatologie - Cytologie, Encyclopædia Universalis France S.A., Paris, Juin 1995, p.27-29. (ISBN 2-85229-290-4) [résumé]
  9. Jean Dragesco, « Ciliés », dans Encyclopædia Universalis, Corpus 5 : Carrache - Cléopâtre, Encyclopædia Universalis France S.A., Paris, Juin 1995, p.802-804. (ISBN 2-85229-290-4) [résumé]
  10. Robert Gaumont, « Rhizopodes », dans Encyclopædia Universalis, Corpus 20 : Rhéologie - Silicates, Encyclopædia Universalis France S.A., Paris, Septembre 1995, p.18-20. (ISBN 2-85229-290-4) [résumé]
  11. Madeleine Neumann, « Foraminifères », dans Encyclopædia Universalis, Corpus 9 : Étymologie - Fungi imperfecti, Encyclopædia Universalis France S.A., Paris, Juillet 1995, p.680-683. (ISBN 2-85229-290-4) [résumé]
  12. Robert Gaumont, « Flagellés », dans Encyclopædia Universalis, Corpus 9 : Étymologie - Fungi imperfecti, Encyclopædia Universalis France S.A., Paris, Juillet 1995, p.514-518. (ISBN 2-85229-290-4) [résumé]
  13. Robert Gaumont, « Coccidies », dans Encyclopædia Universalis, Corpus 6 : Climatologie - Cytologie, Encyclopædia Universalis France S.A., Paris, Juin 1995, p.33-36. (ISBN 2-85229-290-4) [résumé]
  14. Robert Gaumont, « Grégarines », dans Encyclopædia Universalis, Corpus 10 : Furtwängler - Guerre de Cent Ans, Encyclopædia Universalis France S.A., Paris, Juillet 1995, p.924-925. (ISBN 2-85229-290-4) [résumé]

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Bibliographie

Références taxonomiques