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Version du 29 mai 2016 à 14:52

Goshu le violoncelliste (セロ弾きのゴーシュ, Sero Hiki no Goushu?, à prononcer « Gauche le violoncelliste ») est un long métrage d'animation d'Isao Takahata créé en 1981. Ce film a reçu le prix Noburō Ōfuji, récompense reconnue dans le domaine de l'animation japonaise.

Synopsis

Goshu est un violoncelliste d'orchestre maladroit et timide, toujours réprimandé par son professeur. Il va être aidé dans la préparation de son concert par la visite d'une succession d'animaux : un chat, un coucou, un tanuki et un mulot, chacun lui apportant les vertus telles que la patience, le goût de la communication et la rigueur. Le chat provocateur, insolent et chapardeur révèlera à Goshu sa faculté d'exprimer sa colère. L'oiseau chantant son fameux "coucou" sur deux notes dont Goshu tentera de multiples variations ; le tanuki approfondira l'enseignement du rythme avec son tambour. Enfin, la souris suppliera Goshu de jouer pour la guérison de son souriceau malade ; c'est l'occasion d'exprimer sa compassion et sa générosité. Ces animaux, dans leur comportement authentique, auront tous contribué, par l'échange, à l'apprentissage intime du jeune héros. L'enseignement à en tirer, selon Verlaine, "l'art, c'est d'être absolument soi-même".

Fiche technique

Distribution

Voix originales japonaises

Doublage Films du Paradoxe

Doublage LCJ

  • Il existe 2 doublages français, l'un réalisé par Les Films du Paradoxe pour le cinéma et la télévision, et un autre pour la sortie DVD distribué par LCJ.

Production

L'œuvre est une collaboration entre Isao Takahata et le studio Ô-Production, un studio spécialisé dans le format cours qui souhaitait gagner en notoriété en donnant carte blanche à des animateurs[1]. Réalisé avec un budget limité et une équipe réduite, travaillant parfois bénévolement, il aura fallut 6 ans pour concevoir ce film[1].

Œuvre d'origine

Ce film est l'adaptation d'une nouvelle d'un recueil de contes, Train de nuit dans la Voie lactée, de Kenji Miyazawa. Goshu se prononce "gauche" au Japon. On suppose que le jeune frère de Kenji Miyazawa a trouvé cette astuce linguistique qui a donné le titre du conte. À l'origine réticent à donner les droits d'adaptation du conte, celui-ci se laisse convaincre par le producteur exécutif Koichi Murata[1].

Réalisation

La production du film débuta en 1975 avec une équipe de trente personne. À l'époque, le film devait être une collaboration entre Isoa Takahata et Hayao Miyazaki mais celui-ci déclina estimant qu'un seul metteur en scène serait nécessaire[1]. En 1976 et 1977, la production du film s'arrête ponctuellement lorsque Takahata doit partir réaliser des séries d'animation pour la télévision tel que Heidi ou Marco. C'est à cette époque que le compositeur Michio Mamiya enregistre la musique du film[1].

En 1978, il est décidé que tous les décors et arrières plans du films soient faites sous forme de peintures afin de conserver les nuances de couleurs du conte de Miyazawa. Cette tache est confiée à Takamura Mukuo[1].

Diffusion

Diffusion japonaise

Le film fut projeté en avant-première le 19 septembre 1980 à la maison de la culture de Hanamaki. Diffusé au japon au courant de l'année 1981, il remporte cette année là le prix prix Noburō Ōfuji[1].

Ce film est projeté régulièrement dans les écoles de musique au Japon, comme exemple pour les jeunes élèves.

Diffusion française

Après plusieurs années de tractation, le film est diffusé de façon confidentielle (19 copies) le en version doublé afin de toucher un public plus jeune. Toutefois, le film avait déjà été sortie deux mois auparavant par l'éditeur LCJ en VHS et DVD avec un doublage différent.

Analyse du film

L'aspect didactique de la fable passe dans la douceur et la fantaisie. L'exécution de la 6e symphonie de Beethoven, sur fond de décor champêtre renvoie à son nom de symphonie pastorale. Ce film est la conjugaison du cinéma d'animation - le traitement pictural des personnages est à la gouache et les décors sont traités au lavis et à l'aquarelle-, du conte et de la musique classique.

Gauche le violoncelliste - par Takahata Isao

"Gauche, ce violoncelliste maladroit, nous rappelle nos souvenirs de jeunesse, marqués par le repli sur soi et un complexe d'infériorité, doublés d'une sensibilité exacerbée, d'une fierté extrêmement susceptible, et d'autre part un reflet des jeunes gens que l'on voit aujourd'hui, souffrant d'une timidité maladive à l'égard d'autrui... Ici, les animaux assurent pour Gauche le rôle inestimable d'une ouverture chaleureuse pour tout son être intérieur ... vu que la musique est l'arme absolue pour relier le cœur des hommes entre eux... c'est une œuvre sur la jeunesse, c'est pourquoi nous souhaitons et espérons vivement que les écoliers, collégiens et lycéens, et les jeunes gens qui luttent durement pour s'éloigner de leurs parents, c'est-à-dire conquérir leur autonomie, voudront le voir également."

Notes et références

  1. a b c d e f et g « Goshu le violoncelliste : Création du film », Buta Connection (consulté le )

Bibliographie

Xavier Kawa-Topor et Ilan Nguyen, Gauche le Violoncelliste d'Isao Takahata, édition Les Enfants de cinéma, collection "Carnets de notes sur...", 2000, 40 p.

Liens externes