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« Cycnos fils de Poséidon » : différence entre les versions

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Il prend aussi part à la [[guerre de Troie]] aux côtés des [[Troie|Troyens]] où il tue de nombreux Grecs grâce à l'invulnérabilité que Poséidon lui avait conférée. Il meurt pourtant de la main d'[[Achille]] soit en recevant une pierre à la tête<ref>{{ApoÉpi}}, III, 31.</ref>, son point vulnérable<ref name=Tze232233/>, soit en étant étouffé après être tombé à cause d'une pierre<ref>{{OviMét}}, XII, 72-171.</ref>. Selon certaines traditions (rapportées notamment par [[Ovide]]), il est changé par son père Poséidon en cygne avant qu'Achille ne le dépouille de ses armes<ref>{{OviMét}}, XII, 143-145.</ref>.
Il prend aussi part à la [[guerre de Troie]] aux côtés des [[Troie|Troyens]] où il tue de nombreux Grecs grâce à l'invulnérabilité que Poséidon lui avait conférée. Il meurt pourtant de la main d'[[Achille]] soit en recevant une pierre à la tête<ref>{{ApoÉpi}}, III, 31.</ref>, son point vulnérable<ref name=Tze232233/>, soit en étant étouffé après être tombé à cause d'une pierre<ref>{{OviMét}}, XII, 72-171.</ref>. Selon certaines traditions (rapportées notamment par [[Ovide]]), il est changé par son père Poséidon en cygne avant qu'Achille ne le dépouille de ses armes<ref>{{OviMét}}, XII, 143-145.</ref>.


La mort de Cycnos permet aux Grecs de contenir un assaut troyen<ref>{{StaCha}} (fragment issu de ''Chrestomathie'' de [[Proclos]]).</ref> et de repousser de dix ans le destin final du chef troyen [[Hector]] qui tombera aussi sous le joug d'Achille<ref>{{OviMét}}, XII, 76-77.</ref>{{,}}<ref>{{HomIli}} (voir le chant 22 pour la mort d'Hector).</ref>{{,}}<ref name=DicII12/>. Sa mort a été noyé de deuil les Troyens<ref>{{QuiSui}} {{lire en ligne|lien=http://www.perseus.tufts.edu/hopper/text?doc=Perseus:text:2008.01.0490|langue=gr}}, IV, 471.</ref>.
La mort de Cycnos permet aux Grecs de contenir un assaut troyen<ref>{{StaCha}} (fragment issu de ''Chrestomathie'' de [[Proclos]]).</ref> et de repousser de dix ans le destin final du chef troyen [[Hector]] qui tombera aussi sous le joug d'Achille<ref>{{OviMét}}, XII, 76-77.</ref>{{,}}<ref>{{HomIli}} (voir le chant 22 pour la mort d'Hector).</ref>{{,}}<ref name=DicII12/>. Sa mort a été noyé de deuil les Troyens<ref>{{QuiSui}}, IV, 471.</ref>.


[[Thétis]], mère d'[[Achille]], donne son armure complète à [[Agapénor]] durant les jeux funèbres organisés en l'honneur de son fils<ref>{{QuiSui}} {{lire en ligne|lien=http://www.perseus.tufts.edu/hopper/text?doc=Perseus:text:2008.01.0490|langue=gr}}, IV, 468-469.</ref>.
[[Thétis]], mère d'[[Achille]], donne son armure complète à [[Agapénor]] durant les jeux funèbres organisés en l'honneur de son fils<ref>{{QuiSui}}, IV, 468-469.</ref>.


== Notes ==
== Notes ==

Version du 6 décembre 2015 à 16:17

Dans la mythologie grecque, Cycnos (en grec ancien Κύκνος / Kúknos, en latin Cygnus, « cygne »), fils de Poséidon et de Calycé (fille d'Hécaton[1]), est roi de Colones en Troade, près de Troie, vis-à-vis de l'île de Ténédos[2],[3],[4]. Selon Dictys de Crète, son royaume touche celui de Troie[5].

Il a un fils et une fille (Ténès et Hémithéa[6] d'un premier mariage avec Procléia, fille de Laomédon[7] ou bien de son fils Clytios[4] ; après la mort de cette dernière[4], il se remarie avec Philonomé, fille de Tragasos.

Mais celle-ci tombe amoureuse de son beau-fils et ne pouvant parvenir à ses fins, elle le calomnie auprès de son père, peut-être par l'intermédiaire d'un témoin joueur de flûte[8]. Furieux et ayant cru les calomnies, Cycnos fait enfermer Ténès dans un coffre qu'il jette à la mer. Sa sœur Hémithéa pleurant son malheureux frère, subit la même peine. Emporté par les flots, le coffre finit par échouer sur l'île voisine. Ses habitants surpris à l'ouverture du coffre d'y trouver deux personnes pleines de vie, les regardent comme envoyées du Ciel et leur confie comme royaume leur île. C'est la raison pour laquelle l'île, d'abord nommée Leucophrys, prend le nom de Ténès , ou île de Ténédos. Apprenant plus tard la vérité, Cycnos s'embarque pour avouer son imprudence et en obtenir pardon ; il aborde dans l'île et à l'aide d'une corde, d'un câble, il attache son navire à une pierre ou à un arbre. Cycnos le conjure d'oublier sa cruauté, Mais Ténès, par colère, sourd à ses prières, et ne voulant point qu'il mette pied à terre, rompt le lien d'un coup de hache. Cette hache devient proverbiale dans la culture gréco-romaine, « il l'a coupé avec la hache Ténédienne », signifiant que dans toute affaire embarrassante, on tranche la difficulté.[4],[9],[8]. Diodore donne une autre version moins mythologique : Ténès, plein de vertu, suivi par ses compagnons, est allé coloniser l'île alors déserte et fondit une ville appelée Ténados. Sa gestion de l'île ravit ses habitants qui lui dresseront un temple à sa mémoire[8]. Cycnos se vengera en faisant enterrer sa femme vivante[réf. nécessaire].

Il prend aussi part à la guerre de Troie aux côtés des Troyens où il tue de nombreux Grecs grâce à l'invulnérabilité que Poséidon lui avait conférée. Il meurt pourtant de la main d'Achille soit en recevant une pierre à la tête[10], son point vulnérable[7], soit en étant étouffé après être tombé à cause d'une pierre[11]. Selon certaines traditions (rapportées notamment par Ovide), il est changé par son père Poséidon en cygne avant qu'Achille ne le dépouille de ses armes[12].

La mort de Cycnos permet aux Grecs de contenir un assaut troyen[13] et de repousser de dix ans le destin final du chef troyen Hector qui tombera aussi sous le joug d'Achille[14],[15],[5]. Sa mort a été noyé de deuil les Troyens[16].

Thétis, mère d'Achille, donne son armure complète à Agapénor durant les jeux funèbres organisés en l'honneur de son fils[17].

Notes

  1. Hygin, Fables [détail des éditions] [(la) lire en ligne], CLVII.
  2. Aujourd'hui l'île de Bozcaada en Turquie.
  3. Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne], XIII, 1, 19.
  4. a b c et d Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne], X, 14.
  5. a et b Dictys de Crète, Éphéméride de la guerre de Troie [détail des éditions] [lire en ligne], II, 12.
  6. L'auteur latin Dictys de Crète considère d'autres enfants mâles Cobis (sic en latin Cobin) et Corian (Corianurn) et une fille Glaucé (Glaucen), bien que cet apport soit considéré comme douteux. Voir Dictys de Crète, Éphéméride de la guerre de Troie [détail des éditions] [lire en ligne], II, 13.
  7. a et b Scholie de Tzétzès sur Lycophron no 232/233. Voir (el) Christian Gottfried Müller, Ισαακιου και Ιωαννου του τζετζου Σχολια εις Λυκοφρονα [« Isaac et Jean Tzétzès Scholies sur Lycophron »], t. 3, Leipzig, Sumtibus F.C.G. Vogelii,‎ , 763 p. (lire en ligne), p. 496-499 (572-577).
  8. a b et c Dion Cassius, Histoire romaine [détail des éditions] [lire en ligne], V, 50.
  9. Conon, Narrations [détail des éditions] [lire en ligne], 28.
  10. Apollodore, Épitome [détail des éditions] [lire en ligne], III, 31.
  11. Ovide, Métamorphoses [détail des éditions] [lire en ligne], XII, 72-171.
  12. Ovide, Métamorphoses [détail des éditions] [lire en ligne], XII, 143-145.
  13. (en) Chants cypriens [détail des éditions] [lire en ligne] (fragment issu de Chrestomathie de Proclos).
  14. Ovide, Métamorphoses [détail des éditions] [lire en ligne], XII, 76-77.
  15. Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne] (voir le chant 22 pour la mort d'Hector).
  16. Quintus de Smyrne, Suite d'Homère [détail des éditions] [lire en ligne], IV, 471.
  17. Quintus de Smyrne, Suite d'Homère [détail des éditions] [lire en ligne], IV, 468-469.