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'''Harappa''' ([[Urdu]]: ہڑپہ, [[Hindi]]: हड़प्पा) est un village situé dans l'État du [[Penjab]] dans le nord du [[Pakistan]] à environ {{unité|20|km}} à l'ouest de [[Sahiwal (ville)|Sahiwal]]. A {{unité|5|km}} au sud de la ville sur l'ancien cours de la [[Ravi (rivière)|rivière Ravi]], se trouve un site archéologique qui témoigne de l'existence entre l'an 2500 avant J.C et l'an 1700 avant J.C. d'une ville d'une grande importance dans la [[civilisation de la vallée de l'Indus]]<ref>''The A to Z of Hinduism'', par B.M. Sullivan publié par Vision Books, page 90, ISBN 8170945216</ref>. Harappa était alors étonnamment moderne, dotée de citadelles et d'entrepôts.
'''Harappa''' ([[Urdu]]: ہڑپہ, [[Hindi]]: हड़प्पा) est un [[site archéologique]] situé dans la province du [[Pendjab (Pakistan)|Pendjab]], au [[Pakistan]], à environ {{unité|20|km}} à l'ouest de [[Sahiwal (ville)|Sahiwal]].

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Par convention archéologique qui consiste à donner à une civilisation inconnue le nom du premier site de fouilles, la civilisation de la vallée de l'Indus est aussi appelée civilisation harappéenne.


== Histoire de la découverte ==
== Histoire de la découverte ==

Version du 24 janvier 2015 à 17:41

Harappa
Image illustrative de l’article Harappa
Poterie rouge d'Harappa
Localisation
Pays Drapeau du Pakistan Pakistan
Coordonnées 30° 47′ 20″ nord, 72° 52′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Pakistan
(Voir situation sur carte : Pakistan)
Harappa
Harappa

Harappa (Urdu: ہڑپہ, Hindi: हड़प्पा) est un site archéologique situé dans la province du Pendjab, au Pakistan, à environ 20 km à l'ouest de Sahiwal.

Le site doit son nom à la ville située à 5 km. Installée à proximité de l'ancien cours de la rivière Ravi et station de chemin de fer sur la ligne héritée de la période du Raj britannique, la ville actuelle a une population de 15 000 habitants.

Le site couvre les ruines d'une ville fortifiée de l'âge du bronze importante [1], faisant partie de la culture des cimetières H  (en) de la civilisation de la vallée de l'Indus[2].

La cité aurait compté jusqu'à 40 000 habitants[3] et occupé une surface de 100 ha à son apogée (vers 2600–1900 avant J.C), ce qui en aurait fait une des plus grande de l'époque[4],[5].

Par convention archéologique qui consiste à donner à une civilisation inconnue le nom du premier site de fouilles, la civilisation de la vallée de l'Indus est aussi appelée civilisation harappéenne.

Histoire de la découverte

En 2005, la construction d'un parc d'attraction fut abandonnée lorsque les ouvriers découvrirent de nombreux artéfacts dès les premières étapes des travaux. Bien que le site ait déjà été endommagé en 1857 par la récupération de ballast pour la construction de la ligne de chemin de fer Lahore-Multan par la compagnie Sind and Punjab Railway, un nombre important d'artéfacts a néanmoins été retrouvé[6].

Un plaidoyer de l'archéologue pakistanais Ahmad Hasan Dani au ministère de la Culture a entraîné une remise en état du site[7]. Ce site a donné son nom à une culture dite Cemetery H culture terme qui peut se traduire par « culture des cimetières H » et également à toute une série de périodes historiques de la zone dite période harappienne.

Le site archéologique

Ce site qui s'étend sur plus 150 hectares au total, a été occupé à l'âge du bronze, plus précisément du XXXIIIe siècle av. J.-C.[8] au XVIe siècle av. J.-C.. Harappa aurait compté jusqu'à 40 000 habitants[9]. Les quartiers populaires situés dans la 'ville basse" sont rationalisés avec des perpendiculaires et une division par professions. Les bâtiments sont construits en briques crues ou cuites, liées par un mortier d’argile ou de plâtre.

Les greniers de Harappâ

L'agriculture est l'une des principales activités des peuples de l'Indus et l'une de leurs principales sources de richesse :

« Aussi importait-il que les produits agricoles de base - à savoir les céréales, orge et blé principalement- puissent être stockés dans des entrepôts (...) à l'abri des voleurs, des rongeurs et aussi des inondations fréquentes dans ces régions de plaine. L'entrepôt d'Harappä était tout près de la Ravi et il est fort probable que cette rivière ait servi de voie d'eau pour le transport des céréales. L'entrepôt comptait 12 greniers (...) construits en bois et reposant sur des blocs massifs en brique crue, à parement de brique cuite. A la base de chacun de ces blocs, un renfoncement était aménagé, où les charrettes s'arrêtaient pour décharger. À l'aide de cordes, les hommes hissaient les gerbes jusqu'au grenier de bois. Outre l'aération par les passages entre les greniers, il y avait aussi des conduits d'aération passant sous les greniers et débouchant à l'extérieur par des ouvertures triangulaires. Entre ces greniers et la citadelle d'Harappâ s'alignaient les rangées de maisons en torchis des paysans et des ouvriers, près desquelles s'étendaient les aires de broyage des grains. Lors des inondations, ces maisonnettes devaient être balayées par les flots alors que les greniers et leur réserve de grain étaient préservés et continuaient d'assurer normalement l'approvisionnement des habitants de la cité »[10].

Les sépultures

.À l'ouest se dressait une terrasse artificielle bordée de murs de 14 m de largeur à la base, appelée la citadelle. Au sud de la citadelle, un cimetière a été découvert[11]. Les corps sont inhumés allongés dans des jarres, les genoux repliés. Deux strates ont été identifiées, la plus récente est à approximativement 80 cm de la surface tandis que la plus ancienne, qui compte une douzaine de tombes, est à 1,8 m de profondeur. Les corps de la première strate sont enterrés suivant un axe nord sud avec des ornements comme des bracelets de pied en stéatite, des bagues, boucles de nez ou d'oreilles en cuivre, des colliers en nacre, plus rarement avec des artéfacts comme des miroirs en cuivre, des bâtons d'antimoine, de larges cuillères en coquillage, des petites statuettes de femmes, de bovins ou d'êtres mi-homme mi-animal. Les corps des tombes de la strate ancienne ne sont pas ornés et sont enterrés en direction du nord et du nord-est. Si plusieurs corps des tombes de cette strate sont considérés comme incomplets, dans la plus récente, seuls ceux de nourrissons le sont. Les poteries rouges peintes de motifs en noir sont très typiques.

Ces méthodes d'ensevelissement sont typiques de la région. Cette culture fait partie des civilisations de l'Indus, qui a laissé principalement des traces dans le Sind et au Penjab[12].

À proximité se trouvent également des tombes beaucoup plus récentes, prouvant que des habitants musulmans vivaient à proximité du site.

Voir aussi

Articles connexes

  • Mohenjo-Daro, un autre site archéologique de ville de la culture Harappéenne

Liens externes

Note

  1. The A to Z of Hinduism, par B.M. Sullivan publié par Vision Books, page 90, ISBN 8170945216
  2. Arthur Llewellyn Basham, 1968. Review of A Short History of Pakistan par Ahmad Hasan Dani, Karachi: Université de Karachi . 1967 Pacific Affairs 41(4) : 641–643.
  3. Charles Maisels, Early Civilizations of the Old World : The Formative Histories of Egypt, The Levant, Mesopotamia, India and China, Routledge, (ISBN 9780415109765, présentation en ligne)
  4. (en) Brian Fagan, People of the earth: an introduction to world prehistory, Pearson, (ISBN 978-0-13-111316-9), p. 414
  5. « Archeological Site of Harappa », World Heritage Centre, UNESCO (consulté le )
  6. Kenoyer, J.M., 1997, Trade and Technology of the Indus Valley: New insights from Harappa Pakistan, World Archaeology, 29(2), pp. 260-280, High definition archaeology
  7. Tahir, Zulqernain. 26 May 2005. Probe body on Harappa park, Dawn. Consulté le 13 janvier 2006.
  8. « 'Earliest writing' found », BBC News, 4 mai 1999.
  9. Charles Maisels, Early Civilizations of the Old World : The Formative Histories of Egypt, The Levant, Mesopotamia, India and China, Routledge, (ISBN 9780415109765, présentation en ligne)
  10. Louis Frédéric, Les Grandes civilisations disparues, Sélection du Reader's Digest, Paris 1980
  11. Encyclopaedia Indica: India, Pakistan, Bangladesh, Volume 20 publié par Shyam Singh Shashi P 253 [1]
  12. Basham, A. L. 1968. Review of A Short History of Pakistan by A. H. Dani (with an introduction by I. H. Qureshi). Karachi: University of Karachi Press. 1967 Pacific Affairs 41(4) : 641-643.