« André Trigano » : différence entre les versions

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}}
'''André Trigano''', né le {{Date de naissance|13|9|1925}} à [[Montreuil (Seine-Saint-Denis)|Montreuil]] ([[Seine (département)|Seine]]) et mort le {{Date de décès|6|5|2024}}, est un [[entrepreneur]] et [[homme politique]] [[france|français]].


Maire de [[Mazères (Ariège)|Mazères]] pendant vingt-quatre ans, il est maire de [[Pamiers]] pendant vingt-cinq ans. Ancien pilote automobile, il est député de la [[deuxième circonscription de l'Ariège]] de 1993 à 1997 et président de la commission du tourisme de [[Midi-Pyrénées]]. Il est conseiller général du [[canton de Saverdun]] pendant douze ans.
'''André Trigano''', né le {{Date de naissance|13|septembre|1925}} à [[Montreuil (Seine-Saint-Denis)|Montreuil]] ([[Seine (département)|Seine]]), est un [[entrepreneur]] et [[homme politique]] [[france|français]].

Maire de [[Mazères (Ariège)|Mazères]] pendant vingt-quatre ans, il est actuellement maire de [[Pamiers]], réélu à ce poste au second tour en 2014 dans une quadrangulaire. Ancien pilote automobile, il a été député de la [[deuxième circonscription de l'Ariège]] de 1993 à 1997 et président de la commission du tourisme de [[Midi-Pyrénées]]. Il a été conseiller général du canton de [[Saverdun]] pendant douze ans.


Président de la [[Compagnie internationale André Trigano]] spécialisée dans le tourisme, il est aussi le fondateur du groupe Campéole, qui regroupe aujourd'hui quatre-vingts campings en France continentale, en Corse, en Espagne et au Portugal. Cette société a été cédée à la Caisse centrale des activités sociales des industries électriques et gazières (CCAS) le {{date|30 décembre 2009}}<ref>{{Lien web|url=http://www.ccas.fr/application_ccas_v4/media/documents/CIAT-Communique-presse.pdf|titre=Communiqué de presse : Acquisition de la CIAT par la CCAS|date=31-12-2009}}.</ref>.
Président de la [[Compagnie internationale André Trigano]] spécialisée dans le tourisme, il est aussi le fondateur du groupe Campéole, qui regroupe aujourd'hui quatre-vingts campings en France continentale, en Corse, en Espagne et au Portugal. Cette société a été cédée à la Caisse centrale des activités sociales des industries électriques et gazières (CCAS) le {{date|30 décembre 2009}}<ref>{{Lien web|url=http://www.ccas.fr/application_ccas_v4/media/documents/CIAT-Communique-presse.pdf|titre=Communiqué de presse : Acquisition de la CIAT par la CCAS|date=31-12-2009}}.</ref>.


Son père est le fondateur de l'entreprise [[Trigano (entreprise)|Trigano]] (matériel de camping) après la Seconde Guerre mondiale. André Trigano est aussi le frère de [[Gilbert Trigano]] ([[Club Méditerranée]]), oncle de [[Serge Trigano]] (hôtels [[Mama Shelter]]) et le père du journaliste et conseiller en communication politique [[Arnauld Champremier-Trigano]].
Son père est le fondateur de l'entreprise [[Trigano (entreprise)|Trigano]] (matériel de camping) après la Seconde Guerre mondiale. André Trigano est aussi le frère de [[Gilbert Trigano]] ([[Club Méditerranée]]), oncle de [[Serge Trigano]] (hôtels [[Mama Shelter]]) et le père du galeriste [[Patrice Trigano]] et du journaliste et conseiller en communication politique [[Arnauld Champremier-Trigano]].


== Biographie ==
== Biographie ==
Né dans une famille [[Juif|juive]] [[séfarade]] de commerçants originaires d'[[Algérie]], André Trigano est le fils de Raymond Trigano et de Félicie Bensaïd<ref>{{ouvrage|auteur=Jacques Lafitte, Stephen Taylor|titre=Who's who in France|éditeur=J. Lafitte|date=1994|passage=1640}}.</ref>.
Né dans une famille [[Juif|juive]] [[séfarade]] de commerçants originaires d'[[Algérie]], André Trigano est le fils de Raymond Trigano et de Félicie Bensaïd<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jacques Lafitte|auteur2=Stephen Taylor|titre=Who's who in France|éditeur=J. Lafitte|année=1994|passage=1640|isbn=}}.</ref>. Il est le dernier d'une famille de six enfants, dont 3 sont nés en Algérie et 3 sont nés en France après le retour de la famille en 1920.


Raymond Trigano, en tant que [[pied-noir]] venu d’Algérie, rejoint un [[régiment]] de [[zouaves]] de l'[[armée française]] pendant la [[Première Guerre mondiale]]<ref name="Dumas">[[Mireille Dumas]], documentaire ''Des dynasties pas comme les autres'', [[France 3]], 18 février 2013.</ref>. À la fin du conflit, il reste à Paris, Félicie et ses trois enfants le rejoignant en 1919<ref name="Labrousse">{{ouvrage|auteur=Bruno Labrousse|titre=Les politiques ariégeois|éditeur=B. Labrousse|date=2004|passage=251}}.</ref>. [[Voyageur, représentant et placier|Voyageur de commerce]], Raymond Trigano ouvre une usine de torréfaction en 1918 et fait fortune<ref name="Labrousse"/>. Ruiné par l'incendie de son dépôt « mal assuré » en 1922, il s'installe à [[Montreuil (Seine-Saint-Denis)|Montreuil-sous-Bois]], dans un quartier ouvrier de la [[Ceinture rouge|banlieue rouge]] où il ouvre une épicerie puis relance ses affaires en fondant, avec son fils aîné Edgard, une entreprise de toiles de bâche en 1935<ref name="Labrousse"/>. Lorsque le [[Front populaire (France)|Front populaire]] créé en [[1936]] les premiers [[congés payés]], les terrains de [[camping]] se multiplient sous l'impulsion des municipalités, et Raymond Trigano, [[radical-socialiste]], oriente sa production vers les toiles de tentes pour fournir les vacanciers<ref name="Labrousse"/>.
Raymond Trigano, en tant que [[pied-noir]] venu d’Algérie, rejoint un [[régiment]] de [[zouaves]] de l'[[armée française]] pendant la [[Première Guerre mondiale]]<ref name="Dumas">[[Mireille Dumas]], documentaire ''Des dynasties pas comme les autres'', [[France 3]], 18 février 2013.</ref>. À la fin du conflit, il reste à Paris, Félicie et ses trois enfants le rejoignant en 1919<ref name="Labrousse">{{Ouvrage|auteur1=Bruno Labrousse|titre=Les politiques ariégeois|éditeur=B. Labrousse|année=2004|passage=251|isbn=}}.</ref>. [[Voyageur, représentant et placier|Voyageur de commerce]], Raymond Trigano ouvre une usine de torréfaction en 1918 et fait fortune<ref name="Labrousse"/>. Ruiné par l'incendie de son dépôt « mal assuré » en 1922, il s'installe à [[Montreuil (Seine-Saint-Denis)|Montreuil-sous-Bois]], dans un quartier ouvrier de la [[Ceinture rouge|banlieue rouge]] où il ouvre une épicerie puis relance ses affaires en fondant, avec son fils aîné Edgard, une entreprise de toiles de bâche en 1935<ref name="Labrousse"/>. Lorsque le [[Front populaire (France)|Front populaire]] créé en [[1936]] les premiers [[congés payés]], les terrains de [[camping]] se multiplient sous l'impulsion des municipalités, et Raymond Trigano, [[radical-socialiste]], oriente sa production vers les toiles de tentes pour fournir les vacanciers<ref name="Labrousse"/>.


Lors de la [[Seconde Guerre mondiale]], un ordre d'arrestation concernant les Trigano est lancé par la [[Gestapo]] le {{date-|26 avril 1943}}, incitant la famille à s'installer en zone libre à [[Mazères (Ariège)|Mazères]]. C'est en travaillant avec ses trois frères dans une usine d'armement de [[Pamiers]] qu'il bascule dans la [[Résistance (politique)|Résistance]] : participant au sabotage de l'usine, les frères entrent en clandestinité<ref name="Labrousse"/>. Le {{date-|3 août 1946}}, il épouse Gaby Sabatier à Mazères<ref name="Labrousse"/>. Sa carrière se déroule depuis {{Citation|dans le monde des affaires où il est successivement adjoint au directeur général (1946), directeur général adjoint (1955), directeur général (1968), président directeur général (1969-1972) de [[Compagnie internationale André Trigano|Trigano Vacances]]}} (la Compagnie internationale André Trigano)<ref name="Labrousse"/>. {{Citation|Parallèlement, il dirige diverses sociétés comme Innovation (1965-1966), Triginter Belgium (1965-1970) ou ou Semm Caravelair (1971-1972)<ref name="Labrousse"/>.}}
Lors de la [[Seconde Guerre mondiale]], un ordre d'arrestation concernant les Trigano est lancé par la [[Gestapo]] le {{date-|26 avril 1943}}, incitant la famille à s'installer en zone libre à [[Mazères (Ariège)|Mazères]]. C'est en travaillant avec ses trois frères dans une usine d'armement de [[Pamiers]] qu'il bascule dans la [[Résistance (politique)|Résistance]] : participant au sabotage de l'usine, les frères entrent en clandestinité<ref name="Labrousse"/>. Le {{date-|3 août 1946}}, il épouse Gaby Sabatier à Mazères<ref name="Labrousse"/>. Sa carrière se déroule depuis {{Citation|dans le monde des affaires où il est successivement adjoint au directeur général (1946), directeur général adjoint (1955), directeur général (1968), président directeur général (1969-1972) de [[Compagnie internationale André Trigano|Trigano Vacances]]}} (la Compagnie internationale André Trigano)<ref name="Labrousse"/>. {{Citation|Parallèlement, il dirige diverses sociétés comme Innovation (1965-1966), Triginter Belgium (1965-1970) ou Semm Caravelair (1971-1972)<ref name="Labrousse"/>.}}


Passionné de voitures, il a constitué une collection de cent vingt modèles. Il possède des [[voiture de sport|voitures de sport]] souvent achetées neuves pour son usage propre et des [[Type de carrosserie#Berline|berlines]] françaises, anglaises et américaines. Le {{date-|6 février 2016}}, Il a vendu sa collection de trente-neuf modèles [[Citroën]]<ref>{{Lien web|titre = La collection Citroën d'André Trigano|url = https://www.retromobile.com/Expos-et-animations-2016/La-Vente-Artcurial/La-collection-Citroen-d-Andre-Trigano|site = Salon Rétromobile|consulté le = 2016-02-07}}</ref>.
Dès 1951, il participe à son premier Tour de France Auto au volant d’une [[Hotchkiss]], mais abandonne. L’année suivante, il est au départ du [[Rallye Monte-Carlo]] en Austin A90, jusqu’au terrible accident de son ami [[Pierre Levegh]] aux [[24 Heures du Mans 1955]]. Il arrête alors de courir et entame une collection<ref>{{lien web |titre=André Trigano vend ses Citroën à Rétromobile<!-- Vérifiez ce titre --> |url=https://www.autocult.fr/2016/andre-trigano-vend-ses-citroen-a-retromobile/ |site=autocult.fr |consulté le=13-11-2023}}.</ref>. Passionné de voitures, il a constitué une collection de cent vingt modèles. Il possède des [[voiture de sport|voitures de sport]] souvent achetées neuves pour son usage propre et des [[Type de carrosserie#Berline|berlines]] françaises, anglaises et américaines. Le {{date-|6 février 2016}}, Il a vendu sa collection de trente-neuf modèles [[Citroën]]<ref>{{Lien web|titre = La collection Citroën d'André Trigano|url = https://www.retromobile.com/Expos-et-animations-2016/La-Vente-Artcurial/La-collection-Citroen-d-Andre-Trigano|site = Salon Rétromobile|consulté le = 2016-02-07}}</ref>.


En {{date||février|2013}}, alors maire de Pamiers, André Trigano exprime le souhait de faire construire des studios de cinéma dans sa commune<ref>{{Article|url=https://www.ladepeche.fr/article/2013/02/08/1555928-pamiers-studios-de-cinema-un-heritage-que-trigano-veut-laisser.html|titre=Pamiers. Studios de cinéma : un « héritage » que Trigano veut laisser|périodique=La Dépêche|date=8 février 2013}}.</ref>, un projet qui devait initialement prendre forme à [[Toulouse]]<ref>{{Lien web|url=http://www.francetv.fr/culturebox/projet-de-studios-hollywoodiens-dans-le-sud-lariege-prefere-a-toulouse-132111|titre=Projet de studios hollywoodiens dans le Sud : l'Ariège préféré à Toulouse|site=France TV|date=6 février 2013}}.</ref>. Le projet consiste en la création d'un grand complexe de vingt-trois hectares de studios cinématographiques, un projet qui s'appuie sur les compétences de Raleign Studios, et qui coûte entre cent et cent-cinquante millions d'euros<ref>{{Article|auteur=Charles Gautier|url=http://www.lefigaro.fr/societes/2013/02/07/20005-20130207ARTFIG00578-hollywood-sur-garonne-prend-la-direction-de-l-ariege.php|titre=« Hollywood sur Garonne » prend la direction de l'Ariège|périodique=Le Figaro|date=7 février 2013}}.</ref>. Le projet est finalement abandonné<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Studios de cinéma : « On s'est fait berner »|url=https://www.ladepeche.fr/article/2013/12/01/1765018-pamiers-studios-de-cinema-on-s-est-fait-berner.html|date={{1er}} décembre 2013 |site=La Dépêche|consulté le=26 octobre 2015}}.</ref>.
En {{date||février|2013}}, alors maire de Pamiers, André Trigano exprime le souhait de faire construire des studios de cinéma dans sa commune<ref>{{Article|url=https://www.ladepeche.fr/article/2013/02/08/1555928-pamiers-studios-de-cinema-un-heritage-que-trigano-veut-laisser.html|titre=Pamiers. Studios de cinéma : un « héritage » que Trigano veut laisser|périodique=La Dépêche|date=8 février 2013}}.</ref>, un projet qui devait initialement prendre forme à [[Toulouse]]<ref>{{Lien web|url=http://www.francetv.fr/culturebox/projet-de-studios-hollywoodiens-dans-le-sud-lariege-prefere-a-toulouse-132111|titre=Projet de studios hollywoodiens dans le Sud : l'Ariège préféré à Toulouse|site=France TV|date=6 février 2013}}.</ref>. Le projet consiste en la création d'un grand complexe de vingt-trois hectares de studios cinématographiques, un projet qui s'appuie sur les compétences de [[Raleigh Studios]], et qui coûte entre cent et cent-cinquante millions d'euros<ref>{{Article|auteur=Charles Gautier|url=http://www.lefigaro.fr/societes/2013/02/07/20005-20130207ARTFIG00578-hollywood-sur-garonne-prend-la-direction-de-l-ariege.php|titre=« Hollywood sur Garonne » prend la direction de l'Ariège|périodique=Le Figaro|date=7 février 2013}}.</ref>. Le projet est finalement abandonné<ref>{{Lien web |titre=Studios de cinéma : « On s'est fait berner »|url=https://www.ladepeche.fr/article/2013/12/01/1765018-pamiers-studios-de-cinema-on-s-est-fait-berner.html|date={{1er}} décembre 2013 |site=La Dépêche|consulté le=26 octobre 2015}}.</ref>.


Âgé de {{nombre|94|ans}}, il décide de se représenter aux [[Élections municipales de 2020 dans l'Ariège|élections municipales de 2020]]<ref>{{Lien web |auteur=Sacha Nelken |titre=Municipales : à 94 ans et après 4 mandats, le maire de Pamiers n’est pas prêt à lâcher son trône |url=https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/11/14/municipales-a-pamiers-la-recette-inchangee-d-andre-trigano-depuis-1971_6019128_823448.html |date=14 novembre 2019 |site=Le Monde |consulté le=14 novembre 2019}}.</ref> ; arrivé en tête au premier tour, il est finalement battu au second tour.
Âgé de {{formatnum:94}} ans, il décide de se représenter aux élections municipales de 2020, arrivé en tête au premier tour avec 28 % des voies il est finalement battu au second tour par la candidate divers centre Frédérique Thiennot qui obtient 41% des voies contre 38 % des voies pour le maire sortant.


Après sa défaite aux élections municipales, André Trigano annonce qu'il va se représenter à la présidence de la [[communauté de communes]]<ref>{{Article |auteur1=B. H. |titre=Pamiers. Présidence : trois hommes voire plus pour un fauteuil |périodique=La Dépêche du midi |date=1 juillet 2020 |lire en ligne=https://www.ladepeche.fr/2020/07/01/presidence-trois-hommes-voire-plus-pour-un-fauteuil,8958590.php |pages= }}</ref>.
==Mandats==
Le 13 septembre 2020, il vend une grande partie de sa collection (170 véhicules dont une [[Lamborghini 400GT 2+2]] adjugée à 400 000 €)<ref>{{Article |auteur1=Jean-Luc Martinez |titre=Gibel. Vente aux enchères : la Lamborghini d'André Trigano pour 400 000 € |périodique=[[La Dépêche du Midi|La Dépêche]] |date=14-09-2020 |lire en ligne=https://www.ladepeche.fr/2020/09/14/la-lamborghini-de-trigano-pour-400-000-9069314.php |accès url=payant |consulté le=13-11-2023}}.</ref>.

André Trigano meurt le {{Date de décès|6|5|2024}} à l'âge de 98 ans<ref>{{lien web |auteur=Laurent Gauthey |titre=Mort d'André Trigano, ancien maire de Pamiers et député de l’Ariège, à l'âge de 99 ans |url=https://www.ladepeche.fr/2024/05/06/pamiers-lancien-maire-andre-trigano-sest-eteint-a-lage-de-99-ans-11933329.php |site=ladepeche.fr |date=6 mai 2024 |consulté le=6 mai 2024 |archive-url=https://web.archive.org/web/20240506220358/https://www.ladepeche.fr/2024/05/06/pamiers-lancien-maire-andre-trigano-sest-eteint-a-lage-de-99-ans-11933329.php |archive-date=6 May 2024}}</ref>.

== Mandats ==
{{colonnes|taille=25|
* Maire de [[Mazères (Ariège)|Mazères]] ([[1971]] - [[1995]])
* Maire de [[Mazères (Ariège)|Mazères]] ([[1971]] - [[1995]])
* Maire de [[Pamiers]] (sans étiquette) depuis [[1995]]
* Maire de [[Pamiers]] (1995 - 2020)
* Député de la [[deuxième circonscription de l'Ariège]] ([[1993]] - [[1997]])
* Député de la [[deuxième circonscription de l'Ariège]] ([[1993]] - [[1997]])
* Conseiller régional ([[1986]] - [[2004]])
* Conseiller régional ([[1986]] - [[2004]])
Ligne 67 : Ligne 79 :
* Président de la [[communauté de communes du Pays de Pamiers]] (? - [[2017]])
* Président de la [[communauté de communes du Pays de Pamiers]] (? - [[2017]])
* Président de la [[communauté de communes des Portes d’Ariège Pyrénées]] (depuis [[2017]])
* Président de la [[communauté de communes des Portes d’Ariège Pyrénées]] (depuis [[2017]])
}}


== Distinctions ==
==Prix et récompenses==
* {{Déco CdrLH}} (2021)
* Officier de la [[Légion d’honneur]], [[2008]]
* Commandeur de l'[[ordre national du Mérite (France)|ordre national du Mérite]], [[2011]]<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=PREX1110746D |texte=Décret du 13 mai 2011 portant promotion et élévation}}.</ref>.
* {{Déco Commandeur de l'ordre national du Mérite}}, ([[2011]])<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=PREX1110746D |texte=Décret du 13 mai 2011 portant promotion et élévation}}.</ref>.


== Publications ==
== Références ==
* Louis Claeys, ''Deux siècles de vie politique dans le Département de l'Ariège 1789-1989'', Pamiers [[1994]]
* André Trigano, entouré de vingt-sept personnalités, exprime ses impressions sur le temps qui passe dans le livre de Catherine Cuzin ''Aventuriers du temps'', TheBookEdition.com

==Références ==
{{Références}}
{{Références}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* Louis Claeys, ''Deux siècles de vie politique dans le Département de l'Ariège 1789-1989'', Pamiers [[1994]]

=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{Liens}}
* {{Lien web|url=http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/trombinoscope/VRepublique/legis10/trigano-andre-13091925.asp|titre=Notice biographique sur le site de l'Assemblée nationale}}
* {{Lien web|url=http://www.campeole.com/HistoriqueGroupe.aspx|titre=Historique du groupe Campéole}}
* {{Lien web|url=http://www.campeole.com/HistoriqueGroupe.aspx|titre=Historique du groupe Campéole}}


{{Portail|politique française|Entreprise|Ariège}}
{{Portail|politique française|Entreprise|Ariège|judaïsme|Résistance française}}


{{DEFAULTSORT:Trigano, André}}
{{DEFAULTSORT:Trigano, André}}
[[Catégorie:Entrepreneur français]]
[[Catégorie:Résistant français]]
[[Catégorie:Personnalité liée à la Shoah en France]]
[[Catégorie:Pilote automobile français]]
[[Catégorie:Pilote automobile français]]
[[Catégorie:Naissance dans le département de la Seine]]
[[Catégorie:Naissance à Montreuil (Seine-Saint-Denis)]]
[[Catégorie:Naissance en septembre 1925]]
[[Catégorie:Député de l'Ariège]]
[[Catégorie:Député de l'Ariège]]
[[Catégorie:Député de la Xe législature de la Ve République]]
[[Catégorie:Député de la Xe législature de la Ve République]]
Ligne 96 : Ligne 108 :
[[Catégorie:Conseiller général de l'Ariège]]
[[Catégorie:Conseiller général de l'Ariège]]
[[Catégorie:Conseiller régional de Midi-Pyrénées]]
[[Catégorie:Conseiller régional de Midi-Pyrénées]]
[[Catégorie:Officier de la Légion d'honneur]]
[[Catégorie:Commandeur de l'ordre national du Mérite]]
[[Catégorie:Candidat aux élections sénatoriales françaises de 1998]]
[[Catégorie:Candidat aux élections sénatoriales françaises de 1998]]
[[Catégorie:Commandeur de la Légion d'honneur promu en 2021]]
[[Catégorie:Commandeur de l'ordre national du Mérite]]
[[Catégorie:Naissance en septembre 1925]]
[[Catégorie:Naissance à Montreuil (Seine-Saint-Denis)]]
[[Catégorie:Décès à 98 ans]]
[[Catégorie:Décès en mai 2024]]

Version du 20 mai 2024 à 07:05

André Trigano
Fonctions
Maire de Pamiers

(25 ans et 10 jours)
Réélection 18 mars 2001
9 mars 2008
30 mars 2014
Prédécesseur François Bernard Soula
Successeur Frédérique Thiennot
Député français

(4 ans et 19 jours)
Élection 28 mars 1993
Circonscription 2e de l'Ariège
Législature Xe législature
Groupe politique App. UDFC
Prédécesseur René Massat
Successeur Henri Nayrou
Conseiller général de l'Ariège

(11 ans)
Circonscription Canton de Saverdun
Prédécesseur Lucien Amiel
Successeur Louis Marette
Maire de Mazères

(24 ans)
Prédécesseur Roger Gondre
Successeur Louis Marette
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Montreuil (Seine, France)
Date de décès (à 98 ans)
Nationalité Française
Fratrie Gilbert Trigano
Enfants Patrice Trigano
Arnauld Champremier-Trigano

André Trigano, né le à Montreuil (Seine) et mort le , est un entrepreneur et homme politique français.

Maire de Mazères pendant vingt-quatre ans, il est maire de Pamiers pendant vingt-cinq ans. Ancien pilote automobile, il est député de la deuxième circonscription de l'Ariège de 1993 à 1997 et président de la commission du tourisme de Midi-Pyrénées. Il est conseiller général du canton de Saverdun pendant douze ans.

Président de la Compagnie internationale André Trigano spécialisée dans le tourisme, il est aussi le fondateur du groupe Campéole, qui regroupe aujourd'hui quatre-vingts campings en France continentale, en Corse, en Espagne et au Portugal. Cette société a été cédée à la Caisse centrale des activités sociales des industries électriques et gazières (CCAS) le [1].

Son père est le fondateur de l'entreprise Trigano (matériel de camping) après la Seconde Guerre mondiale. André Trigano est aussi le frère de Gilbert Trigano (Club Méditerranée), oncle de Serge Trigano (hôtels Mama Shelter) et le père du galeriste Patrice Trigano et du journaliste et conseiller en communication politique Arnauld Champremier-Trigano.

Biographie

Né dans une famille juive séfarade de commerçants originaires d'Algérie, André Trigano est le fils de Raymond Trigano et de Félicie Bensaïd[2]. Il est le dernier d'une famille de six enfants, dont 3 sont nés en Algérie et 3 sont nés en France après le retour de la famille en 1920.

Raymond Trigano, en tant que pied-noir venu d’Algérie, rejoint un régiment de zouaves de l'armée française pendant la Première Guerre mondiale[3]. À la fin du conflit, il reste à Paris, Félicie et ses trois enfants le rejoignant en 1919[4]. Voyageur de commerce, Raymond Trigano ouvre une usine de torréfaction en 1918 et fait fortune[4]. Ruiné par l'incendie de son dépôt « mal assuré » en 1922, il s'installe à Montreuil-sous-Bois, dans un quartier ouvrier de la banlieue rouge où il ouvre une épicerie puis relance ses affaires en fondant, avec son fils aîné Edgard, une entreprise de toiles de bâche en 1935[4]. Lorsque le Front populaire créé en 1936 les premiers congés payés, les terrains de camping se multiplient sous l'impulsion des municipalités, et Raymond Trigano, radical-socialiste, oriente sa production vers les toiles de tentes pour fournir les vacanciers[4].

Lors de la Seconde Guerre mondiale, un ordre d'arrestation concernant les Trigano est lancé par la Gestapo le , incitant la famille à s'installer en zone libre à Mazères. C'est en travaillant avec ses trois frères dans une usine d'armement de Pamiers qu'il bascule dans la Résistance : participant au sabotage de l'usine, les frères entrent en clandestinité[4]. Le , il épouse Gaby Sabatier à Mazères[4]. Sa carrière se déroule depuis « dans le monde des affaires où il est successivement adjoint au directeur général (1946), directeur général adjoint (1955), directeur général (1968), président directeur général (1969-1972) de Trigano Vacances » (la Compagnie internationale André Trigano)[4]. « Parallèlement, il dirige diverses sociétés comme Innovation (1965-1966), Triginter Belgium (1965-1970) ou Semm Caravelair (1971-1972)[4]. »

Dès 1951, il participe à son premier Tour de France Auto au volant d’une Hotchkiss, mais abandonne. L’année suivante, il est au départ du Rallye Monte-Carlo en Austin A90, jusqu’au terrible accident de son ami Pierre Levegh aux 24 Heures du Mans 1955. Il arrête alors de courir et entame une collection[5]. Passionné de voitures, il a constitué une collection de cent vingt modèles. Il possède des voitures de sport souvent achetées neuves pour son usage propre et des berlines françaises, anglaises et américaines. Le , Il a vendu sa collection de trente-neuf modèles Citroën[6].

En , alors maire de Pamiers, André Trigano exprime le souhait de faire construire des studios de cinéma dans sa commune[7], un projet qui devait initialement prendre forme à Toulouse[8]. Le projet consiste en la création d'un grand complexe de vingt-trois hectares de studios cinématographiques, un projet qui s'appuie sur les compétences de Raleigh Studios, et qui coûte entre cent et cent-cinquante millions d'euros[9]. Le projet est finalement abandonné[10].

Âgé de 94 ans, il décide de se représenter aux élections municipales de 2020[11] ; arrivé en tête au premier tour, il est finalement battu au second tour.

Après sa défaite aux élections municipales, André Trigano annonce qu'il va se représenter à la présidence de la communauté de communes[12].

Le 13 septembre 2020, il vend une grande partie de sa collection (170 véhicules dont une Lamborghini 400GT 2+2 adjugée à 400 000 €)[13].

André Trigano meurt le à l'âge de 98 ans[14].

Mandats

Distinctions

Références

  1. « Communiqué de presse : Acquisition de la CIAT par la CCAS », .
  2. Jacques Lafitte et Stephen Taylor, Who's who in France, J. Lafitte, , p. 1640.
  3. Mireille Dumas, documentaire Des dynasties pas comme les autres, France 3, 18 février 2013.
  4. a b c d e f g et h Bruno Labrousse, Les politiques ariégeois, B. Labrousse, , p. 251.
  5. « André Trigano vend ses Citroën à Rétromobile », sur autocult.fr (consulté le ).
  6. « La collection Citroën d'André Trigano », sur Salon Rétromobile (consulté le )
  7. « Pamiers. Studios de cinéma : un « héritage » que Trigano veut laisser », La Dépêche,‎ (lire en ligne).
  8. « Projet de studios hollywoodiens dans le Sud : l'Ariège préféré à Toulouse », sur France TV, .
  9. Charles Gautier, « « Hollywood sur Garonne » prend la direction de l'Ariège », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  10. « Studios de cinéma : « On s'est fait berner » », sur La Dépêche, (consulté le ).
  11. Sacha Nelken, « Municipales : à 94 ans et après 4 mandats, le maire de Pamiers n’est pas prêt à lâcher son trône », sur Le Monde, (consulté le ).
  12. B. H., « Pamiers. Présidence : trois hommes voire plus pour un fauteuil », La Dépêche du midi,‎ (lire en ligne)
  13. Jean-Luc Martinez, « Gibel. Vente aux enchères : la Lamborghini d'André Trigano pour 400 000 € », La Dépêche,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  14. Laurent Gauthey, « Mort d'André Trigano, ancien maire de Pamiers et député de l’Ariège, à l'âge de 99 ans » [archive du ], sur ladepeche.fr, (consulté le )
  15. Décret du 13 mai 2011 portant promotion et élévation.

Voir aussi

Bibliographie

  • Louis Claeys, Deux siècles de vie politique dans le Département de l'Ariège 1789-1989, Pamiers 1994

Liens externes