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{{japonais|'''''Innocence'''''|イノセンス|Inosensu}} est un [[anime|film d’animation]] [[japon]]ais de [[Mamoru Oshii]], sorti en [[2004 au cinéma|2004]]. L’appellation '''''Ghost in the Shell 2''''' a été opérée pour des raisons commerciales lors de la distribution américaine du film en référence à ''[[Ghost in the Shell (film)|Ghost in the Shell]]'' sorti en [[1995 au cinéma|1995]]. ''Innocence'' se déroule dans le même univers que ''[[Ghost in the Shell (film)|Ghost in the Shell]]'', dont il reprend certains personnages, et son intrigue a lieu chronologiquement après les événements du premier film, mais ''Innocence'' développe une histoire autonome, qui ne nécessite pas la connaissance du premier film pour être comprise.
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== Synopsis ==
== Synopsis ==

Innocence débute par une citation paraphrasée de ''[[L'Ève future]]'' de [[Auguste de Villiers de l'Isle-Adam]] :
Innocence débute par une citation paraphrasée de ''[[L'Ève future]]'' d'[[Auguste de Villiers de l'Isle-Adam]] :
« Si nos dieux et nos espoirs ne sont rien d'autre que des phénomènes scientifiques, alors notre amour est également scientifique<ref>« Puisque nos dieux et nos espoirs ne sont plus que ''scientifiques'', pourquoi nos amours ne le deviendraient-ils pas également ? » — [[s:L’Ève_future/Livre_5/16|''L'Ève future'']] {{p.}}276.</ref>. ».
« Si nos dieux et nos espoirs ne sont rien d'autre que des phénomènes scientifiques, alors notre amour est également scientifique<ref>« Puisque nos dieux et nos espoirs ne sont plus que ''scientifiques'', pourquoi nos amours ne le deviendraient-ils pas également ? » — [[s:L’Ève_future/Livre_5/16|''L'Ève future'']] {{p.}}276.</ref>. ».


[[Batou (Ghost in the Shell)|Batou]] est un [[cyborg]] : un humain amélioré à l'aide de prothèses mécaniques et électroniques, il appartient à l'unité d'élite de la section 9 (anti-terrorisme) œuvrant pour le gouvernement. Il ne peut se défaire du souvenir d'une femme cyborg qu'il a jadis aimée, le major [[Motoko Kusanagi]], disparue dans la matrice, le réseau des réseaux. Épaulé par son partenaire humain [[Togusa]], il va lui falloir déjouer un complot cybernétique. Des [[gynoïde]]s (robots androïdes à apparence féminine), servant à assouvir les plaisirs sexuels humains, massacrent leurs acquéreurs avant de se suicider (de s'autodétruire).
[[Batou (Ghost in the Shell)|Batou]] est un [[cyborg]] : un humain amélioré à l'aide de prothèses mécaniques et électroniques, il appartient à l'unité d'élite de la section 9 (anti-terrorisme) œuvrant pour le gouvernement. Il ne peut se défaire du souvenir d'une femme cyborg qu'il a jadis aimée, le major [[Motoko Kusanagi]], disparue dans la matrice, le réseau des réseaux. Épaulé par son partenaire humain [[Togusa]], il va lui falloir déjouer un complot cybernétique. Des [[gynoïde]]s (robots humanoïdes d'apparence féminine), servant à assouvir les désirs sexuels humains, massacrent leurs acquéreurs avant de s'autodétruire.


Batou est accompagné de la pensée (du ''ghost'') du major [[Motoko Kusanagi|Kusanagi]], selon ses propres termes son ''ange gardien'' ; ou plutôt de l'être issu de la fusion de la conscience du major et du [[Puppet Master]], un programme informatique (connu sous le nom de « projet 2501 ») et [[agent intelligent]] autonome né de l'océan de l'information, susceptible de s'incarner dans un corps et qui a échappé à ses concepteurs (voir ''[[Ghost in the Shell]]'').
Batou est accompagné de la pensée (du ''ghost'') du major [[Motoko Kusanagi|Kusanagi]], selon ses propres termes son ''ange gardien''; ou plutôt de l'être issu de la fusion de la conscience du major et du Puppet Master, un programme informatique (connu sous le nom de « projet 2501 ») et [[agent intelligent]] autonome né de l'océan de l'information, susceptible de s'incarner dans un corps et qui a échappé à ses concepteurs (voir ''[[Ghost in the Shell]]'').


Batou et Togusa vont alors enquêter dans des milieux terroristes et mafieux pour découvrir qui manipule les esprits, afin de connaitre le secret de fabrication et le principe vital qui anime ces gynoïdes tueuses. Ils se retrouveront dans une espèce de musée de l'automate ou de la « vie artificielle », qui peut faire référence au muséum d'histoire naturelle de ''[[Ghost in the Shell (film)|Ghost in the Shell]]''.
Batou et Togusa vont alors enquêter dans des milieux terroristes et mafieux pour découvrir qui manipule les esprits, afin de connaitre le secret de fabrication et le principe vital qui anime ces gynoïdes tueuses. Ils se retrouveront dans une espèce de musée de l'automate ou de la « [[vie artificielle]] », qui peut faire référence au muséum d'histoire naturelle de ''[[Ghost in the Shell (film, 1995)|Ghost in the Shell]]''.


Enfin, Batou découvrira le secret des gynoïdes sur un bateau surarmé qui croise au large dans les eaux internationales et qui sert d'usine de fabrication, en pénétrant grâce à son ange gardien le système informatique surprotégé. Les gynoïdes ont été volontairement altérées pour tuer leur acquéreurs. Le responsable de cette altération a ainsi voulu attirer la police sur la manière de fabriquer les gynoïdes : le trafic de filles dans le but de récupérer leur ''ghost'', et ainsi obtenir des gynoïdes plus réalistes.
Enfin, Batou découvrira le secret des gynoïdes sur un bateau surarmé qui croise au large dans les eaux internationales et qui sert d'usine de fabrication, en pénétrant grâce à son ange gardien le système informatique surprotégé. Les gynoïdes ont été volontairement altérées pour tuer leur acquéreurs; le responsable de cette altération a ainsi voulu attirer la police sur la manière de fabriquer les gynoïdes : le [[trafic de femmes]] dans le but de récupérer leur ''ghost'', et ainsi obtenir des gynoïdes plus réalistes.


== Fiche technique ==
== Fiche technique ==
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* Production : [[Mitsuhisa Ishikawa]] et [[Toshio Suzuki (producteur)|Toshio Suzuki]]
* Production : [[Mitsuhisa Ishikawa]] et [[Toshio Suzuki (producteur)|Toshio Suzuki]]
* Studio : [[Production I.G]]
* Studio : [[Production I.G]]
* Sociétés de distribution : [[Tōhō]] (Japon) ; [[Go Fish Pictures]] (Amérique du Nord) ; [[Manga Entertainment]] (UK)
* Sociétés de distribution : [[Tōhō]] (Japon) ; [[Go Fish Pictures]] ([[Amérique du Nord]]) ; [[Manga Entertainment]] (UK)
* Langue : [[japonais]]
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* Durée : 99 minutes
* Durée : 99 minutes
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! ''Japonais'' !! ''Français''
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! [[Liste des personnages de Ghost in the Shell#Batou|Batou]]
| [[Akio Ōtsuka]]
| [[Daniel Beretta]]
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! Major [[Motoko Kusanagi]]
! Major [[Motoko Kusanagi]]
| [[Atsuko Tanaka (seiyū)|Atsuko Tanaka]]
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| [[Melody Dubos]]
| Melody Dubos
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! [[Batou (Ghost in the Shell)|Batou]]
| [[Akio Ōtsuka]]
| [[Daniel Beretta]]
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! [[Togusa]]
! [[Togusa]]
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| [[Yutaka Nakano]]
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| [[Jean-Yves Chatelais]]
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! Haraway
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| Florine Orphelin
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| Jean-Michel Farcy
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! Voix de l'ordinateur pendant la conférence
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| [[David Krüger]]
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! Voix du terminal
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| [[Patrick Borg]]
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! Narration du prologue
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| [[Marc Alfos]]
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== Production ==
== Production ==
''Innocence'' est le premier film d'animation à concourir en sélection officielle du [[Festival de Cannes 2004|Festival de Cannes]] (2004) depuis ''[[La Planète sauvage]]'' (1973). Il n'y a remporté aucun prix.
''Innocence'' est le quatrième film d'animation à concourir en sélection officielle du [[Festival de Cannes 2004|Festival de Cannes]] (2004) depuis ''[[La Planète sauvage]]'' (1973) et les deux premiers volets de la ''[[Saga Shrek]]''. Il n'y a remporté aucun prix.

== Analyse ==
{{Section à sourcer|mars 2011}}
{{Travail inédit}}
Le nom de l'usine impliquée dans ce complot est « Locus Solus », en référence au titre d'un [[Locus Solus (roman)|livre]] de l'écrivain français [[Raymond Roussel]], titre faisant certainement lui-même référence au « Locus Iste »<ref>« Terribilis est locus iste: hic domus Dei est, et porta caeli; et vocabitur aula Dei. » = Terrible est ce lieu : c'est ici la demeure de Dieu et la porte du ciel ; et elle sera appelée palais de DIeu.</ref> (Genèse, 28, 17.22), la maison du Dieu créateur. Un autre de ses livres s'appelle ''L'étoile au front'', ce qui n'est pas sans rappeler le mythe juif du [[Golem]], qu'une formule inscrite sur le front permet d'animer. Il en est justement question dans ce film. ''L'Ève future'' de [[Auguste Villiers de l'Isle-Adam]], les poupées d'[[Hans Bellmer]] et les automates de [[Jacques de Vaucanson|Vaucanson]] sont évoqués, comme l'est aussi le souci de l'humain de fabriquer une créature à son image se prenant pour un dieu. [[Lectisterne]] ou statue animée ?

Roussel est un inspirateur de l'[[Oulipo]] (fondé par [[Raymond Queneau]]), et l'on peut se demander si [[Mamoru Oshii]] ne pratique pas une sorte d'[[Oucipo]], une des variantes cinématograpique de l'Oulipo, dans une des séquences qui reprend l'histoire, à partir
d'un instant précédent, selon des variantes différentes. Cette séquence montre des hallucinations de Togusa connecté à une machine et qui revit des évènements selon des combinaisons différentes. Délivré de cette simulation ou jeu par Batou, celui-ci nous dit qu'il s'est perdu dans les labyrinthes de son esprit. Il est question ici de virtualité et de réalité et de sa perception. Ce thème était déjà présent dans le film ''[[Avalon (film, 2001)|Avalon]]'' du même réalisateur qui explorait l'univers du jeu en ligne.

Un Oulipien se définit lui-même par l'expression suivante : c'est « un rat qui construit lui-même le labyrinthe dont il se propose de sortir ».

Ces dernières remarques ne résument pas toute la richesse et la complexité du film, qui reprend les thèmes abordés lors du premier épisode, comme la réalité, l'arbre de l'évolution, la course aux armements, la mémoire, la conscience ou le reflet de son image dans un miroir, mais y rajoute des préoccupations sur les états d'âmes des cyborgs et poupées ou autres pantins et marionnettes qui se sentent rejetés après usage et obsolescence par leurs utilisateurs humains. (Image du sacrifice des marionnettes à la fin d'un carnaval asiatique, ressemblant au sacrifice d'enfants innocents à quelques Molochs, comme par exemple dans le ''Salammbô'' de [[Flaubert]] ou le ''[[Metropolis (film, 1927)|Metropolis]]'' de [[Fritz Lang]]).

''Metropolis'', dans lequel on voit également un robot à l'image d'une femme, est évoqué implicitement lorsque l'on voit l'avion à décollage/atterrissage vertical atterrir sur le toit d'un immeuble ; l'angle de vue est similaire à une image de ''Metropolis'', reprise également par [[Ridley Scott]] dans ''[[Blade Runner (film)|Blade Runner]]''.

Les rapports ambigus entre humains, cyborgs ou jouets et animaux sont abordés, le même chien (un [[basset hound]] si cher à l'auteur) que dans ''[[Avalon (film, 2001)|Avalon]]'' est très présent (on le voit également de manière plus discrète dans ''[[Patlabor 2]]'', ''[[Ghost in the Shell (film)|Ghost in the shell]]'' et le récent ''[[The Sky Crawlers]]''). On peut y voir une référence au livre ''Do Androïds Dream of Electric Sheep ? - Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?'' (''Blade Runner'') de [[Philip K. Dick]], où à la suite de la disparition des animaux sur Terre, les humains s'attachent à des simulacres d'animaux domestiques. La [[Trois lois de la robotique|troisième loi de la robotique]] d'[[Isaac Asimov]] est également mentionnée par le médecin-légiste que Togusa et Batou viennent consulter.

Le film est ainsi parsemé de références visuelles, parfois religieuses (par exemple dans le carnaval), et de citations de [[Platon]], [[René Descartes|Descartes]], [[John Milton]], [[Nicolas Gogol]], [[La Mettrie]] (auteur de ''L'homme machine''), [[Confucius]], la [[Bible]], [[Bouddha]]… voire de considérations Nietzschéennes comme « humains trop humains » ou « cyborgs trop cyborgs ». Sans parler des réflexions sur le cyberféminisme d'une [[Donna Haraway]] ou celles postmodernistes des [[cyberpunk]]s et des transhumanistes ([[William Bainbridge]], [[Ray Kurzweil]], [[Hans Moravec]], [[Kevin Warwick]], [[Steve Mann]]…).

Servi par des images et un graphisme remarquables et des techniques numériques mélangeant avec finesse l'animation 2D traditionnelle avec les plus récentes technologies 3D, ainsi que par l'entraînante et remarquable musique du compositeur [[Kenji Kawai]], ce film apparaît plus sombre, plus [[Épiméthée|épiméthéen]], plus désenchanté vis-à-vis des promesses [[Prométhée|prométhéennes]] de la technique ou de l'évolution de la conscience qu'avait suscité son prédécesseur ''Ghost in the Shell''.

[[Mamoru Oshii]] fait implicitement référence à la manière de [[Jean-Luc Godard]] en utilisant la technique du collage-brassage d'images et de références culturelles pour accroître la richesse des interprétations laissées au spectateur.

L'innocence est-elle en définitive représentée par les poupées, les enfants ou les animaux ? Sûrement les trois nous suggère [[Mamoru Oshii]] pour qui l'esprit humain imprègne jusqu'à nos objets les plus intimes.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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|wikiquote=Innocence
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* {{Imdb titre|id=0347246}}
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[[Catégorie:Film japonais sorti en 2004]]
{{Portail|Animation et bande dessinée asiatiques}}

[[Catégorie:Film réalisé par Mamoru Oshii]]
[[Catégorie:Ghost in the Shell]]
[[Catégorie:Film d'animation japonais]]
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[[Catégorie:Film de science-fiction japonais]]
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[[Catégorie:Film réalisé par Mamoru Oshii]]
[[Catégorie:Film Ghost in the Shell]]
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[[Catégorie:Film mettant en scène un androïde]]
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[[Catégorie:Film se déroulant dans le futur]]
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[[Catégorie:Film se déroulant dans les années 2030]]
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[[Catégorie:Film classé PG-13 aux États-Unis]]

Dernière version du 11 mai 2024 à 23:18

Innocence : Ghost in the Shell 2
Description de l'image InnocenceLogo.jpg.
Titre original Innocence
Réalisation Mamoru Oshii
Scénario Mamoru Oshii
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Durée 96 minutes
Sortie 2004

Série

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Innocence (イノセンス, Inosensu?) est un film d’animation japonais de Mamoru Oshii, sorti en 2004. L’appellation Ghost in the Shell 2 a été donnée pour des raisons commerciales lors de la distribution américaine du film en référence à Ghost in the Shell sorti en 1995. Innocence se déroule dans le même univers que Ghost in the Shell, dont il reprend certains personnages, et son intrigue a lieu chronologiquement après les événements du premier film, mais Innocence développe une histoire autonome, qui ne nécessite pas la connaissance du premier film pour être comprise. Il est présenté en compétition pour la Palme d'or au Festival de Cannes.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Innocence débute par une citation paraphrasée de L'Ève future d'Auguste de Villiers de l'Isle-Adam  : « Si nos dieux et nos espoirs ne sont rien d'autre que des phénomènes scientifiques, alors notre amour est également scientifique[1]. ».

Batou est un cyborg : un humain amélioré à l'aide de prothèses mécaniques et électroniques, il appartient à l'unité d'élite de la section 9 (anti-terrorisme) œuvrant pour le gouvernement. Il ne peut se défaire du souvenir d'une femme cyborg qu'il a jadis aimée, le major Motoko Kusanagi, disparue dans la matrice, le réseau des réseaux. Épaulé par son partenaire humain Togusa, il va lui falloir déjouer un complot cybernétique. Des gynoïdes (robots humanoïdes d'apparence féminine), servant à assouvir les désirs sexuels humains, massacrent leurs acquéreurs avant de s'autodétruire.

Batou est accompagné de la pensée (du ghost) du major Kusanagi, selon ses propres termes son ange gardien; ou plutôt de l'être issu de la fusion de la conscience du major et du Puppet Master, un programme informatique (connu sous le nom de « projet 2501 ») et agent intelligent autonome né de l'océan de l'information, susceptible de s'incarner dans un corps et qui a échappé à ses concepteurs (voir Ghost in the Shell).

Batou et Togusa vont alors enquêter dans des milieux terroristes et mafieux pour découvrir qui manipule les esprits, afin de connaitre le secret de fabrication et le principe vital qui anime ces gynoïdes tueuses. Ils se retrouveront dans une espèce de musée de l'automate ou de la « vie artificielle », qui peut faire référence au muséum d'histoire naturelle de Ghost in the Shell.

Enfin, Batou découvrira le secret des gynoïdes sur un bateau surarmé qui croise au large dans les eaux internationales et qui sert d'usine de fabrication, en pénétrant grâce à son ange gardien le système informatique surprotégé. Les gynoïdes ont été volontairement altérées pour tuer leur acquéreurs; le responsable de cette altération a ainsi voulu attirer la police sur la manière de fabriquer les gynoïdes : le trafic de femmes dans le but de récupérer leur ghost, et ainsi obtenir des gynoïdes plus réalistes.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Doublage[modifier | modifier le code]

Japonais Français
Batou Akio Ōtsuka Daniel Beretta
Major Motoko Kusanagi Atsuko Tanaka Melody Dubos
Togusa Kōichi Yamadera Adrien Antoine
Daisuke Aramaki Tamio Ōki Jean-Claude Sachot
Ishikawa Yutaka Nakano Jean-Yves Chatelais
Haraway Manoëlle Gaillard
Kim Georges Claisse
Gynoïde Florine Orphelin
Cyborg docteur Jean-Michel Farcy
Voix de l'ordinateur pendant la conférence David Krüger
Voix du terminal Patrick Borg
Narration du prologue Marc Alfos

Production[modifier | modifier le code]

Innocence est le quatrième film d'animation à concourir en sélection officielle du Festival de Cannes (2004) depuis La Planète sauvage (1973) et les deux premiers volets de la Saga Shrek. Il n'y a remporté aucun prix.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Puisque nos dieux et nos espoirs ne sont plus que scientifiques, pourquoi nos amours ne le deviendraient-ils pas également ? » — L'Ève future p. 276.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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