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[[Fichier:Cleopatra - John William Waterhouse.jpg|vignette|La reine [[Cléopâtre VII|Cléopâtre]], parvenue à séduire [[Jules César]] et [[Marc Antoine]], est une incarnation habituelle de la femme fatale dans la culture.]]
[[Fichier:Cleopatra - John William Waterhouse.jpg|vignette|La reine [[Cléopâtre VII|Cléopâtre]], parvenue à séduire [[Jules César]] et [[Marc Antoine]], est une incarnation habituelle de la femme fatale dans la culture.]]


Une '''femme fatale''' est un [[personnage type]] qui utilise son [[Charme (homonymie)|charme]] pour séduire et piéger un [[héros]] malchanceux. Elle est souvent représentée comme une femme très [[Féminité|féminine]], [[culture|cultivée]], intelligente et [[séduction|séductrice]] dans la [[mythologie]], la [[littérature]], la [[peinture]] comme au [[cinéma]]. En plus de la séduction, elle utilise généralement le [[mensonge]], la [[manipulation]], le [[chantage]] ou la contrainte pour arriver à ses fins. Les représentations artistiques de [[Dalila (Bible)|Dalila]], d'[[Hélène (mythologie)|Hélène de Troie]], de la [[Fée Morgane]], de [[Cléopâtre VII|Cléopâtre]] ou encore de [[Mata Hari]] sont des incarnations habituelles de la femme fatale.
Une '''femme fatale''' est un [[personnage type]] dans la [[mythologie]], la [[littérature]], la [[peinture (art)|peinture]], le [[théâtre]] et le [[cinéma]] qui utilise son [[Séduction|charme]] pour séduire et piéger un [[héros]] malchanceux. Elle est souvent représentée comme une femme très [[Féminité|féminine]], [[culture|cultivée]], intelligente et [[séduction|séductrice]]. En plus de la séduction, elle utilise généralement le [[mensonge]], la manipulation, le [[chantage]] ou la contrainte pour arriver à ses fins. Les représentations artistiques d'[[Hélène (mythologie)|Hélène de Troie]], de [[Dalila (Bible)|Dalila]], de [[Salomé (fille d'Hérodiade)|Salomé]], de la [[Fée Morgane]], de [[Cléopâtre VII|Cléopâtre]] ou encore de [[Mata Hari]] sont des incarnations habituelles de la femme fatale.


Elle peut aussi être (ou prétendre être) une victime, aux prises avec une situation à laquelle elle ne peut échapper ; les personnages de [[Rita Hayworth]] dans ''[[La Dame de Shanghai]]'' (1947), ou de Kathie interprété par [[Jane Greer]] dans ''[[La Griffe du passé|La Griffe du Passé]]'' (1947), films "Noir" par excellence en donnent un terrible exemple. Leurs armes de prédilection sont le [[poison]] ou le [[poignard]].
Elle peut aussi être (ou prétendre être) une victime, aux prises avec une situation à laquelle elle ne peut échapper ; les personnages de [[Rita Hayworth]] dans ''[[La Dame de Shanghai]]'' (1947), ou de Kathie interprété par [[Jane Greer]] dans ''[[La Griffe du passé|La Griffe du Passé]]'' (1947), films "Noir" par excellence en donnent un terrible exemple. Leurs armes de prédilection sont le [[poison]] ou le [[poignard]].


Bien que typiquement dans le camp du mal, les femmes fatales ont aussi incarné des [[Antihéros|antihéroïnes]] dans certaines histoires, ou se repentent pour devenir des héroïnes à la fin du récit. Dans la vie sociale, la femme fatale torture son amant dans une relation déséquilibrée, en ne formulant jamais la confirmation de ses sentiments. Elle le pousse tellement à bout qu'il devient incapable de prendre des décisions rationnelles. Robert Mitchum dans la ''Griffe du Passé'' ne pourra s'échapper de l'emprise de Jane Greer qu'en mourant par elle et avec elle.
Bien que typiquement dans le camp du mal, les femmes fatales ont aussi incarné des [[Antihéros|antihéroïnes]] dans certaines histoires, ou se repentent pour devenir des héroïnes à la fin du récit. Dans la vie sociale, la femme fatale torture son amant dans une relation déséquilibrée, en ne formulant jamais la confirmation de ses sentiments. Elle le pousse tellement à bout qu'il devient incapable de prendre des décisions rationnelles.


== Histoire ==
== Histoire ==
=== Mythologie ===
=== Mythologie ===
[[File:Alexandre Cabanel - Samson and Delilah.jpeg|vignette|upright=0.8|[[Dalila (Bible)|Dalila]], figure de la femme fatale majeure dans la [[Bible]], ayant trahi [[Samson]].]]
[[File:Alexandre Cabanel - Samson and Delilah.jpeg|vignette|[[Dalila (Bible)|Dalila]], figure de la femme fatale majeure dans la [[Bible]], ayant trahi [[Samson]].]]
L'archétype de la femme fatale existe dans les mythes et le folklore de nombreuses cultures à tous les âges<ref>Mario Praz (1951) ''The Romantic Agony'', p. 199.</ref>. Les premiers exemples sont [[Ishtar]], la déesse [[Sumer|sumérienne]], et [[Ève]], [[Dalila (Bible)|Dalila]], et [[Salomé (fille d'Hérodiade)|Salomé]] dans la bible hébraïque. Dans la littérature de la Grèce antique, la femme fatale est incarnée par [[Aphrodite]], la [[Sirène (mythologie grecque)|sirène]], le [[Sphinx (mythologie grecque)|Sphinx]], [[Scylla (monstre)|Scylla]], [[Circé]], [[Lamia (mythologie)|Lamia]], [[Hélène (mythologie)|Hélène de Troie]], et [[Clytemnestre]]. Puis vient la figure historique [[Cléopâtre VII|Cléopâtre]], reine d'Égypte, avec sa capacité à séduire les hommes puissants de [[Rome]]. La [[propagande]] romaine attaqua [[Cléopâtre VII|Cléopâtre]], considérée comme une femme fatale ; de fait, elle devint l'archétype de légende des dangers inhérents à la femme puissante et exotique.

L'archétype de la femme fatale existe dans les mythes et le folklore de nombreuses cultures à tous les âges<ref>Mario Praz (1951)'' The Romantic Agony'': 199</ref>. Les premiers exemples sont [[Ishtar]], la déesse [[Sumer|sumérienne]], et [[Ève]], [[Dalila (Bible)|Dalila]], et [[Salomé (fille d'Hérodiade)|Salomé]] dans la Bible judéo-chrétienne. Dans la littérature de la Grèce antique, la femme fatale est incarnée par [[Aphrodite]], la [[Sirène (mythologie grecque)|sirène]], le [[Sphinx (mythologie grecque)|Sphinx]], [[Scylla (monstre)|Scylla]], [[Circé]], [[Lamia (mythologie)|Lamia]], [[Hélène (mythologie)|Hélène de Troie]], et [[Clytemnestre]]. Puis vient la figure historique [[Cléopâtre VII|Cléopâtre]], reine d'Égypte, avec sa capacité à séduire les hommes puissants de [[Rome]]. La [[propagande]] romaine attaqua [[Cléopâtre VII|Cléopâtre]], considérée comme une femme fatale ; de fait, elle devint l'archétype de légende des dangers inhérents à la femme puissante et exotique.


La femme fatale est également un personnage présent dans la culture asiatique. Dans la mythologie chinoise, certaines concubines (telle l'historique [[Yang Guifei]]) ont été accusées d'être partiellement responsables de l'affaiblissement et de la chute des dynasties, en séduisant des hommes de pouvoir amenés à négliger leurs devoirs et à modifier leur testament à leur bénéfice.
La femme fatale est également un personnage présent dans la culture asiatique. Dans la mythologie chinoise, certaines concubines (telle l'historique [[Yang Guifei]]) ont été accusées d'être partiellement responsables de l'affaiblissement et de la chute des dynasties, en séduisant des hommes de pouvoir amenés à négliger leurs devoirs et à modifier leur testament à leur bénéfice.

L’archétype de la femme fatale peut être [[Salomé (fille d'Hérodiade)|Salomé]], une princesse juive qui enflamme l’imaginaire des peintres durant plusieurs siècles. [[Gustave Moreau]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Biographie de Gustave Moreau |url=https://musee-moreau.fr/fr/biographie-de-gustave-moreau |site=musee-moreau.fr |consulté le=2024-05-07}}</ref> réinvente le mythe de Salomé dans ses œuvres ''Salomé devant Hérode'' et ''l’[[L'Apparition (Moreau, 1876)|Apparition]]'' datant tous deux de 1876, qui l’illustre à moitié nue couverte de parures précieuses, élégante et séduisante mais aussi redoutable et maléfique. Moreau utilise l’iconographie de Salomé dans ses autres compositions pour peindre les femmes, c'est -à -dire aguicheuse et dangereuse comme dans ''la Sirène'' (1893) ou Galatée(1880).


=== Des récits médiévaux au {{s-|XIX|e}} ===
=== Des récits médiévaux au {{s-|XIX|e}} ===
Au [[Moyen Âge]], l'idée de la dangerosité de la sexualité féminine, originellement incarnée par [[Ève]], était courante dans les récits médiévaux sous les traits de l'enchanteresse séduisante et maléfique, comme la [[Fée Morgane]].
Au [[Moyen Âge]], l'idée de la dangerosité de la séduction féminine, originellement incarnée par [[Ève]], était courante dans les récits médiévaux sous les traits de l'enchanteresse séduisante et maléfique, comme la [[fée Morgane]].


En littérature, on peut citer également la [[marquise de Merteuil]] dans ''[[Les Liaisons dangereuses]]'' de Laclos (1782), très manipulatrice, [[Milady de Winter]] dans [[Les Trois Mousquetaires]] (1844) d'[[Alexandre Dumas]], Carmen dans [[Carmen (nouvelle)|l'œuvre éponyme]] de [[Prosper Mérimée]] (1845), et Concha dans ''[[La Femme et le Pantin (roman)|La Femme et le Pantin]]'' de P. Louÿs (1898). Dans [[Elle (roman)|''Elle'']], roman d'[[Henry Rider Haggard]] ([[1887 en littérature|1887]]), Ayesha est une reine qui a acquis la [[jeunesse éternelle]] en traversant une colonne de flamme, qui voit dans un des personnages principaux la [[réincarnation]] de son amant d'autrefois.
Une autre icône du glamour, de la séduction et de l'immoralité est [[Mata Hari]], 1876 - 1917, une danseuse orientale qui fut accusée d'espionnage pour l'Allemagne et fusillée par la France. Sa légende naquit aussitôt, faisant d'elle l'héroïne de récits apocryphes. Elle fut maintes fois mise en scène au cinéma et dans des romans.


Une autre icône du glamour, de la séduction et de l'immoralité est [[Mata Hari]] (1876-1917), une danseuse orientale qui fut accusée d'espionnage pour l'Allemagne et fusillée par la France. Sa légende naquit aussitôt, faisant d'elle l'héroïne de récits apocryphes. Elle fut maintes fois mise en scène au cinéma et dans des romans.
En littérature, on peut citer également la [[marquise de Merteuil]] dans ''[[Les Liaisons dangereuses]]'' de Laclos (1782), très manipulatrice, Carmen dans [[Carmen (nouvelle)|l'oeuvre éponyme]] de P. Mérimée (1845) et Concha dans ''[[La Femme et le Pantin (roman)La femme et le pantin]]'' de P. Louÿs (1898).


=== Dans l'imagerie du {{s-|XX|e}} ===
=== Dans l'imagerie du {{s-|XX|e}} ===
[[Fichier:Thedarose.jpg|vignette|upright=0.8|L'actrice [[Theda Bara]] définit le mot « Vamp » dans le film ''[[Embrasse-moi, idiot (film, 1915)|Embrasse-moi, idiot]]'' (1915).]]
[[Fichier:Thedarose.jpg|vignette|left|L'actrice [[Theda Bara]] définit le mot « vamp » dans le film ''[[Embrasse-moi, idiot (film, 1915)|Embrasse-moi, idiot]]'' (1915).]]
La femme fatale a été représentée comme une [[vampire]] dont les charmes consomment la virilité et l'esprit d'indépendance de leurs amants, ne laissant que leurs enveloppes charnelles vides. [[Rudyard Kipling]] fut inspiré par la peinture d'une vampire de [[Philip Burne-Jones]], une image typique de l'époque (1897), pour écrire son poème ''The Vampire''. Le poème inspiré le [[The Vampire (film, 1913)|film éponyme]] de [[Robert G. Vignola]] en 1913, considéré comme le premier film reconnu sur la femme fatale<ref>John T. Soister, ''American Silent Horror, Science Fiction and Fantasy Feature Films, 1913-1929'', McFarland, 2012, p. 41.</ref>{{,}}<ref>Amber Butchart, ''The Fashion of Film'', Hachette UK, 2016, p. 100.</ref>. La protagoniste [[Alice Hollister]] fut souvent citée comme la « ''vampiress originale'' » à l'époque<ref>{{ouvrage|titre=Kalem Films The Lotus Woman|url=https://archive.org/details/moviewor28chal/page/n445?q=%22the+vampire%22+%22alice+hollister%22|éditeur=[[Moving Picture World]]|année=1916|page=1074}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|titre=Greenroom Jottings|url=https://archive.org/details/motionpicture191712chic|éditeur=[[Motion Picture Story Magazine]]|date=1914|page=[https://archive.org/details/motionpicture191712chic/page/136 136]}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|titre=Who's who in pictures|url=https://archive.org/details/motionpicturemag152moti|éditeur=[[Motion Picture Magazine]]|date=1918|pages=[https://archive.org/details/motionpicturemag152moti/page/51 51]}}.</ref>. À l'instar des autres œuvres de Kipling, le poème fut très populaire et son refrain : « ''A fool there was…'' », décrivant un homme séduit, devint le titre original du film ''[[Embrasse-moi, idiot (film, 1915)|Embrasse-moi, idiot]]'' (''A Fool There Was'') de 1915 qui fit de [[Theda Bara]] une grande star. Le poème servit pour la promotion du film. À partir de là, dans l'argot américain, la femme fatale est appelée « ''vamp'' », abréviation de « ''vampiress'' »<ref>D'après le Oxford English Dictionary, le mot ''vamp'' vient de l'auteur anglais [[G. K. Chesterton]], et fut popularisé par le film muet américain ''The Vamp'', avec [[Enid Bennett]].</ref>.


[[Pierre Benoit]], dans son roman [[L'Atlantide (roman)|''L'Atlantide'']] ([[1919 en littérature|1919]]), présente la reine [[Atlantide|atlante]] Antinéa, multipliant les amants, qu'elle tue ensuite pour les "[[Momie|momifier]]" et les exposer dans des niches d'une vaste salle ronde, afin de se venger des hommes.
La femme fatale a été représentée comme une [[vampire]] sexuelle ; ses charmes consommant la virilité et l'esprit d'indépendance de leurs amants, ne laissant que leurs enveloppes charnelles vides. [[Rudyard Kipling]] fut inspiré par la peinture d'une vampire de [[Philip Burne-Jones]], une image typique de l'époque (1897), pour écrire son poème ''The Vampire''. Le poème inspiré le [[The Vampire (film, 1913)|film éponyme]] de [[Robert G. Vignola]] en 1913, considéré comme le premier film reconnu sur la femme fatale.<ref>John T. Soister, ''American Silent Horror, Science Fiction and Fantasy Feature Films, 1913-1929'', McFarland, 2012, p.41</ref>{{,}}<ref>Amber Butchart, ''The Fashion of Film'', Hachette UK, 2016, p.100</ref> La protagoniste [[Alice Hollister]] fut souvent citée comme la « ''vampiress originale'' » à l'époque.<ref>{{ouvrage|titre=Kalem Films The Lotus Woman|url=https://archive.org/details/moviewor28chal/page/n445?q=%22the+vampire%22+%22alice+hollister%22|éditeur=[[Moving Picture World]]|année=1916|page=1074}}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|titre=Greenroom Jottings|url=https://archive.org/details/motionpicture191712chic|éditeur=[[Motion Picture Story Magazine]]|date=1914|page=[https://archive.org/details/motionpicture191712chic/page/136 136]}}</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|titre=Who's who in pictures|url=https://archive.org/details/motionpicturemag152moti|éditeur=[[Motion Picture Magazine]]|date=1918|pages=[https://archive.org/details/motionpicturemag152moti/page/51 51]}}</ref> À l'instar des autres œuvres de Kipling, le poème fut très populaire et son refrain : « ''A fool there was…'' », décrivant un homme séduit, devint le titre original du film ''[[Embrasse-moi, idiot (film, 1915)|Embrasse-moi, idiot]]'' (''A Fool There Was'') de 1915 qui fit de [[Theda Bara]] une grande star. Le poème servit pour la promotion du film. À partir de là, dans l'argot américain, la femme fatale est appelée « ''vamp'' », abréviation de « ''vampiress'' »<ref>D'après le Oxford English Dictionary, le mot ''vamp'' vient de l'auteur anglais [[G. K. Chesterton]], et fut popularisé par le film muet américain ''The Vamp'', avec [[Enid Bennett]].</ref>.


Pour le public américain, la femme fatale venait souvent de l'étranger, avec des ancêtres d'un pays indéterminé de l'Europe de l'Est ou de l'Asie. Elle incarnait l'antithèse sexuelle des actrices comme [[Lillian Gish]] ou [[Mary Pickford]]. Hormis Theda Bara, les plus célèbres vamps du cinéma muet étaient [[Helen Gardner]], [[Louise Glaum]], [[Musidora (actrice)|Musidora]], [[Nita Naldi]], [[Pola Negri]], et dans ses premiers rôles, [[Myrna Loy]].
Pour le public américain, la femme fatale venait souvent de l'étranger, avec des ancêtres d'un pays indéterminé de l'Europe de l'Est ou de l'Asie. Elle incarnait l'antithèse des actrices comme [[Lillian Gish]] ou [[Mary Pickford]]. Hormis Theda Bara, les plus célèbres vamps du cinéma muet étaient [[Helen Gardner]], [[Louise Glaum]], [[Hedy Lamarr]], [[Musidora (actrice)|Musidora]], [[Nita Naldi]], [[Pola Negri]], et dans ses premiers rôles, [[Myrna Loy]].
La chanson définitive sur ce thème est [[Femme Fatale (chanson)|Femme Fatale]] du [[Velvet Underground]] interprétée par [[Nico (chanteuse)|Nico]] et écrite par [[Lou Reed]].


La chanson définitive sur ce thème est ''[[Femme Fatale (chanson)|Femme Fatale]]'' du [[Velvet Underground]] interprétée par [[Nico (chanteuse)|Nico]] et écrite par [[Lou Reed]].
La collaboration artistique entre le cinéaste [[Josef von Sternberg]] et l'actrice allemande [[Marlene Dietrich]] entre 1929 et 1935, et notamment les rôles de cette dernière dans ''[[l'Ange bleu]]'', ''[[Shanghaï express (film)|Shanghaï Express]]'' et ''[[la Femme et le Pantin (film, 1935)|la Femme et le Pantin]]'' (le titre est ''on ne peut plus'' clair), illustrent une forme d'apogée de la femme fatale, transcendée par le mythe Marlene que ces films contribuent à construire et que l'actrice va s'atteler à entretenir tout au long de sa vie{{ref nec}}.
{{citation bloc|Après ''Lola-Lola'', Marlene restera l'image parfaite de la femme fatale : mystérieuse et indomptable, sculptée par la lumière, dans le nuage irréel de la fumée de sa cigarette. On la suivrait au bout du monde... Dans son sillage, les personnes les plus sérieuses et les plus dignes deviennent des petits enfants.|[[Vincent Pinel]]<ref> Vincent Pinel, ''le siècle du cinéma'', éditions Bordas, 1994, {{p.|138}}.</ref>}}


La collaboration artistique entre le cinéaste [[Josef von Sternberg]] et l'actrice allemande [[Marlene Dietrich]] entre 1929 et 1935, et notamment les rôles de cette dernière dans ''[[L'Ange bleu]]'', ''[[Shanghaï express (film)|Shanghaï Express]]'' et ''[[La Femme et le Pantin (film, 1935)|La Femme et le Pantin]]'' (le titre est ''on ne peut plus'' clair), illustrent une forme d'apogée de la femme fatale, transcendée par le mythe Marlene que ces films contribuent à construire et que l'actrice va s'atteler à entretenir tout au long de sa vie{{ref nec}}.
=== Exemples de femmes fatales dans des films noirs ===
{{citation bloc|Après ''Lola-Lola'', Marlene restera l'image parfaite de la femme fatale : mystérieuse et indomptable, sculptée par la lumière, dans le nuage irréel de la fumée de sa cigarette. On la suivrait au bout du monde... Dans son sillage, les personnes les plus sérieuses et les plus dignes deviennent des petits enfants.|[[Vincent Pinel]]<ref>Vincent Pinel, ''Le Siècle du cinéma'', éditions Bordas, 1994, {{p.|138}}.</ref>}}
<gallery mode="packed">
File:Double indemnity screenshot 3.jpg|[[Barbara Stanwyck]] dans ''[[Assurance sur la mort]]''.
File:Lana Turner in The Postman Always Rings Twice trailer 2.jpg|[[Lana Turner]] dans ''[[Le facteur sonne toujours deux fois (film, 1946)]]''.
File:Lady from Shanghai trailer hayworth2.JPG|[[Rita Hayworth]] dans ''[[La Dame de Shanghaï]]''.
File:Vertigo 1958 trailer Novak.jpg|[[Kim Novak]] dans ''[[Sueurs froides]]''.
File:The killers Ava.jpg|[[Ava Gardner]] dans ''[[Les Tueurs (film, 1946)|Les Tueurs]]''.


<gallery mode="packed" captions="Quelques femmes fatales dans des films noirs">
Double indemnity screenshot 3.jpg|[[Barbara Stanwyck]] dans ''[[Assurance sur la mort]]''.
Lana Turner in The Postman Always Rings Twice trailer 2.jpg|[[Lana Turner]] dans ''[[Le facteur sonne toujours deux fois (film, 1946)|Le facteur sonne toujours deux fois]]''.
Lady from Shanghai trailer hayworth2.JPG|[[Rita Hayworth]] dans ''[[La Dame de Shanghaï]]''.
Vertigo 1958 trailer Novak.jpg|[[Kim Novak]] dans ''[[Sueurs froides]]''.
The killers Ava.jpg|[[Ava Gardner]] dans ''[[Les Tueurs (film, 1946)|Les Tueurs]]''.
File:Nico-1959-Rome.png|[[Nico (chanteuse)|Nico]] en 1959
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== L'homme fatal ==
== L'homme fatal ==
Les hommes aux qualités similaires pourraient être [[Don Juan]], [[Heathcliff (Les Hauts de Hurlevent)|Heathcliff]] dans ''[[Les Hauts de Hurlevent]]'', la plupart des héros des livres de [[George Gordon Byron|Lord Byron]], aussi bien que les personnages suivants : ''[[Billy Budd (roman)|Billy Budd]]'', le [[Comte Dracula]], Tadzio dans ''[[La Mort à Venise (nouvelle)|La Mort à Venise]]'', Harthouse dans ''Les Temps difficiles'' de [[Charles Dickens]], Georges Querelle dans ''[[Querelle de Brest]]'' de [[Jean Genet]], [[James Bond]] de [[Ian Fleming]], [[Tom Ripley]] dans les romans de [[Patricia Highsmith]]<ref>Mario Praz (1951), ''The Romantic Agony'', p. 53-95</ref>, ainsi que Georges Duroy dans le roman ''[[Bel-Ami]]'' (1885) de [[Guy de Maupassant]].
Les hommes aux qualités similaires pourraient être [[Don Juan]], [[Heathcliff (Les Hauts de Hurlevent)|Heathcliff]] dans ''[[Les Hauts de Hurlevent]]'', la plupart des héros des livres de [[George Gordon Byron|Lord Byron]], aussi bien que les personnages suivants : ''[[Billy Budd (roman)|Billy Budd]]'', le [[Comte Dracula]], Tadzio dans ''[[La Mort à Venise (nouvelle)|La Mort à Venise]]'', Harthouse dans ''[[Les Temps difficiles]]'' de [[Charles Dickens]], Georges Querelle dans ''[[Querelle de Brest]]'' de [[Jean Genet]], [[James Bond]] de [[Ian Fleming]], [[Tom Ripley]] dans les romans de [[Patricia Highsmith]]<ref>Mario Praz (1951), ''The Romantic Agony'', p. 53-95</ref>, ainsi que Georges Duroy dans le roman ''[[Bel-Ami]]'' (1885) de [[Guy de Maupassant]].



== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{references|colonnes=2}}


== Annexes ==
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
{{div col||30em}}
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* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Patrick|nom1=Bade|titre=Femme Fatale|sous-titre=Images of Evil and Fascinating Women|éditeur=Ash & Grant|année=1979|pages totales=128|isbn=978-0-904069-20-4}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Patrick|nom1=Bade|titre=Femme Fatale|sous-titre=Images of Evil and Fascinating Women|éditeur=Ash & Grant|année=1979|pages totales=128|isbn=978-0-904069-20-4}}.
* {{article|langue=en|prénom1=Jack|nom1=Boozer|lien auteur1=|titre= The Lethal ''Femme Fatale'' in the Noir Tradition|périodique=Journal of Film and Video |éditeur=University of Illinois Press|volume=51|numéro=3/4 |date= automne-hiver 1999-2000|passage=20-35|jstor=20688218}}.
* {{article|langue=en|prénom1=Jack|nom1=Boozer|titre= The Lethal ''Femme Fatale'' in the Noir Tradition|périodique=Journal of Film and Video |éditeur=University of Illinois Press|volume=51|numéro=3/4 |date= automne-hiver 1999-2000|passage=20-35|jstor=20688218}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Caroline|nom1=Blyth|titre=Reimagining Delilah's Afterlives as Femme Fatale|sous-titre=The Lost Seduction|éditeur=[[Bloomsbury Publishing]]|collection=Library of Hebrew Bible/Old Testament studies|numéro dans collection=652|lieu=Londres|année=2017|pages totales=198|isbn=978-0-56767-312-1}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Heather|nom1=Braun|titre=The Rise and Fall of the Femme Fatale in British Literature, 1790-1910|éditeur=Fairleigh Dickinson University Press / Rowman & Littlefield|lieu=Madison (New Jersey) / Lanham (Maryland)|année=2012|pages totales={{XII}}-163|isbn=978-1-61147-562-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=6sLfCTCgCVYC&printsec=frontcover}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Heather|nom1=Braun|titre=The Rise and Fall of the Femme Fatale in British Literature, 1790-1910|éditeur=Fairleigh Dickinson University Press / Rowman & Littlefield|lieu=Madison (New Jersey) / Lanham (Maryland)|année=2012|pages totales={{XII}}-163|isbn=978-1-61147-562-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=6sLfCTCgCVYC&printsec=frontcover}}.
* {{Ouvrage|langue=nl|prénom1=Maarten|nom1=van Buuren|lien auteur1=|titre=Drie fatale vrouwen in het fin de siècle|sous-titre=[[Emma Bovary]], [[Anna Karenina]], [[Eline Vere]]|éditeur=Louis Couperus Genootschap|collection=Couperus cahier|lieu=La Haye|numéro dans collection=11|année=2010|pages totales=64|isbn=|issn=1386-1573}}.
* {{Ouvrage|langue=nl|prénom1=Maarten|nom1=van Buuren|titre=Drie fatale vrouwen in het fin de siècle|sous-titre=[[Emma Bovary]], [[Anna Karénine|Anna Karenina]], [[Eline Vere]]|éditeur=Louis Couperus Genootschap|collection=Couperus cahier|lieu=La Haye|numéro dans collection=11|année=2010|pages totales=64|isbn=|issn=1386-1573}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Paul-André|nom1=Claudel|titre=Salomé|sous-titre=destinées imaginaires d'une figure biblique|éditeur=Ellipses|collection=Biographies & mythes historiques|lieu=Paris|année=2013|pages totales=255|isbn=978-2-7298-8317-1}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Paul-André|nom1=Claudel|titre=Salomé|sous-titre=destinées imaginaires d'une figure biblique|éditeur=Ellipses|collection=Biographies & mythes historiques|lieu=Paris|année=2013|pages totales=255|isbn=978-2-7298-8317-1}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Adriana|nom1=Craciun|titre=Fatal Women of Romanticism|éditeur=Cambridge University Press|collection=Cambridge Studies in Romanticism|lieu=Cambridge|numéro dans collection=54|année=2003|pages totales={{XVIII}}-328|isbn=0-521-81668-8}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Adriana|nom1=Craciun|titre=Fatal Women of Romanticism|éditeur=Cambridge University Press|collection=Cambridge Studies in Romanticism|lieu=Cambridge|numéro dans collection=54|année=2003|pages totales={{XVIII}}-328|isbn=0-521-81668-8}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=Bram|nom1=Dijkstra|traducteur=[[Josée Kamoun]]|titre=Les idoles de la perversité|sous-titre=figures de la femme fatale dans la culture fin de siècle|titre original=Idols of Perversity : Fantasies of Feminine Evil in Fin-de-siècle Culture|éditeur=Seuil|lieu=Paris|année=1992|pages totales=475|isbn=2-02-013644-9|présentation en ligne=https://www.jstor.org/stable/2780612?seq=1#page_scan_tab_contents}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=Bram|nom1=Dijkstra|traducteur=[[Josée Kamoun]]|titre=Les idoles de la perversité|sous-titre=figures de la femme fatale dans la culture fin de siècle|titre original=Idols of Perversity : Fantasies of Feminine Evil in Fin-de-siècle Culture|éditeur=Seuil|lieu=Paris|année=1992|pages totales=475|isbn=2-02-013644-9|présentation en ligne=https://www.jstor.org/stable/2780612?seq=1#page_scan_tab_contents}}.
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Mary Ann Doane]]|titre=Femmes Fatales|sous-titre=Feminism, Film Theory, Psychoanalysis|éditeur=[[Routledge]]|lieu=New York / Londres|année=1991|pages totales={{VIII}}-312|isbn=0-415-90320-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=ALcRTt4YktwC&printsec=frontcover}}.
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[Mary Ann Doane]]|titre=Femmes Fatales|sous-titre=Feminism, Film Theory, Psychoanalysis|éditeur=[[Routledge]]|lieu=New York / Londres|année=1991|pages totales={{VIII}}-312|isbn=0-415-90320-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=ALcRTt4YktwC&printsec=frontcover}}.
* {{Article |prénom1= Mireille |nom1= Dottin-Orsini | lien auteur1= |titre=Fin de siècle |sous-titre= portrait de femme fatale en vampire |périodique=Littératures |lieu= |éditeur= Presses universitaires du Mirail-Toulouse |issn= 0563-9751 |numéro= 26 |titre numéro= Le Vampire dans la littérature et les arts |date= printemps 1992 |pages=41-57 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/litts_0563-9751_1992_num_26_1_1581}}.
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* {{en}} Jennifer Hedgecock, ''The Femme Fatale in Victorian Literature : the Danger and the Sexual Threat'', Amherst (Massachusetts), Cambria Press, {{XVIII}}-230 p., 2008, {{ISBN|978-1-604975-18-5}}
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=== Articles connexes ===
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* [[Vamp]]
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* [[Guerrière amazone]]
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* [https://adhoc.hypotheses.org/ad-hoc-n4-la-figure/la-femme-fatale-essai-de-caracterisation-dune-figure-symboliste La femme fatale : essai de caractérisation d’une figure symboliste], par Hélène Heyraud, sur adhoc.hypotheses.org
* [https://adhoc.hypotheses.org/ad-hoc-n4-la-figure/la-femme-fatale-essai-de-caracterisation-dune-figure-symboliste La femme fatale : essai de caractérisation d’une figure symboliste], par Hélène Heyraud, sur adhoc.hypotheses.org



Dernière version du 8 mai 2024 à 06:05

La reine Cléopâtre, parvenue à séduire Jules César et Marc Antoine, est une incarnation habituelle de la femme fatale dans la culture.

Une femme fatale est un personnage type dans la mythologie, la littérature, la peinture, le théâtre et le cinéma qui utilise son charme pour séduire et piéger un héros malchanceux. Elle est souvent représentée comme une femme très féminine, cultivée, intelligente et séductrice. En plus de la séduction, elle utilise généralement le mensonge, la manipulation, le chantage ou la contrainte pour arriver à ses fins. Les représentations artistiques d'Hélène de Troie, de Dalila, de Salomé, de la Fée Morgane, de Cléopâtre ou encore de Mata Hari sont des incarnations habituelles de la femme fatale.

Elle peut aussi être (ou prétendre être) une victime, aux prises avec une situation à laquelle elle ne peut échapper ; les personnages de Rita Hayworth dans La Dame de Shanghai (1947), ou de Kathie interprété par Jane Greer dans La Griffe du Passé (1947), films "Noir" par excellence en donnent un terrible exemple. Leurs armes de prédilection sont le poison ou le poignard.

Bien que typiquement dans le camp du mal, les femmes fatales ont aussi incarné des antihéroïnes dans certaines histoires, ou se repentent pour devenir des héroïnes à la fin du récit. Dans la vie sociale, la femme fatale torture son amant dans une relation déséquilibrée, en ne formulant jamais la confirmation de ses sentiments. Elle le pousse tellement à bout qu'il devient incapable de prendre des décisions rationnelles.

Histoire[modifier | modifier le code]

Mythologie[modifier | modifier le code]

Dalila, figure de la femme fatale majeure dans la Bible, ayant trahi Samson.

L'archétype de la femme fatale existe dans les mythes et le folklore de nombreuses cultures à tous les âges[1]. Les premiers exemples sont Ishtar, la déesse sumérienne, et Ève, Dalila, et Salomé dans la bible hébraïque. Dans la littérature de la Grèce antique, la femme fatale est incarnée par Aphrodite, la sirène, le Sphinx, Scylla, Circé, Lamia, Hélène de Troie, et Clytemnestre. Puis vient la figure historique Cléopâtre, reine d'Égypte, avec sa capacité à séduire les hommes puissants de Rome. La propagande romaine attaqua Cléopâtre, considérée comme une femme fatale ; de fait, elle devint l'archétype de légende des dangers inhérents à la femme puissante et exotique.

La femme fatale est également un personnage présent dans la culture asiatique. Dans la mythologie chinoise, certaines concubines (telle l'historique Yang Guifei) ont été accusées d'être partiellement responsables de l'affaiblissement et de la chute des dynasties, en séduisant des hommes de pouvoir amenés à négliger leurs devoirs et à modifier leur testament à leur bénéfice.

L’archétype de la femme fatale peut être Salomé, une princesse juive qui enflamme l’imaginaire des peintres durant plusieurs siècles. Gustave Moreau[2] réinvente le mythe de Salomé dans ses œuvres Salomé devant Hérode et l’Apparition datant tous deux de 1876, qui l’illustre à moitié nue couverte de parures précieuses, élégante et séduisante mais aussi redoutable et maléfique. Moreau utilise l’iconographie de Salomé dans ses autres compositions pour peindre les femmes, c'est -à -dire aguicheuse et dangereuse comme dans la Sirène (1893) ou Galatée(1880).

Des récits médiévaux au XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Au Moyen Âge, l'idée de la dangerosité de la séduction féminine, originellement incarnée par Ève, était courante dans les récits médiévaux sous les traits de l'enchanteresse séduisante et maléfique, comme la fée Morgane.

En littérature, on peut citer également la marquise de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses de Laclos (1782), très manipulatrice, Milady de Winter dans Les Trois Mousquetaires (1844) d'Alexandre Dumas, Carmen dans l'œuvre éponyme de Prosper Mérimée (1845), et Concha dans La Femme et le Pantin de P. Louÿs (1898). Dans Elle, roman d'Henry Rider Haggard (1887), Ayesha est une reine qui a acquis la jeunesse éternelle en traversant une colonne de flamme, qui voit dans un des personnages principaux la réincarnation de son amant d'autrefois.

Une autre icône du glamour, de la séduction et de l'immoralité est Mata Hari (1876-1917), une danseuse orientale qui fut accusée d'espionnage pour l'Allemagne et fusillée par la France. Sa légende naquit aussitôt, faisant d'elle l'héroïne de récits apocryphes. Elle fut maintes fois mise en scène au cinéma et dans des romans.

Dans l'imagerie du XXe siècle[modifier | modifier le code]

L'actrice Theda Bara définit le mot « vamp » dans le film Embrasse-moi, idiot (1915).

La femme fatale a été représentée comme une vampire dont les charmes consomment la virilité et l'esprit d'indépendance de leurs amants, ne laissant que leurs enveloppes charnelles vides. Rudyard Kipling fut inspiré par la peinture d'une vampire de Philip Burne-Jones, une image typique de l'époque (1897), pour écrire son poème The Vampire. Le poème inspiré le film éponyme de Robert G. Vignola en 1913, considéré comme le premier film reconnu sur la femme fatale[3],[4]. La protagoniste Alice Hollister fut souvent citée comme la « vampiress originale » à l'époque[5],[6],[7]. À l'instar des autres œuvres de Kipling, le poème fut très populaire et son refrain : « A fool there was… », décrivant un homme séduit, devint le titre original du film Embrasse-moi, idiot (A Fool There Was) de 1915 qui fit de Theda Bara une grande star. Le poème servit pour la promotion du film. À partir de là, dans l'argot américain, la femme fatale est appelée « vamp », abréviation de « vampiress »[8].

Pierre Benoit, dans son roman L'Atlantide (1919), présente la reine atlante Antinéa, multipliant les amants, qu'elle tue ensuite pour les "momifier" et les exposer dans des niches d'une vaste salle ronde, afin de se venger des hommes.

Pour le public américain, la femme fatale venait souvent de l'étranger, avec des ancêtres d'un pays indéterminé de l'Europe de l'Est ou de l'Asie. Elle incarnait l'antithèse des actrices comme Lillian Gish ou Mary Pickford. Hormis Theda Bara, les plus célèbres vamps du cinéma muet étaient Helen Gardner, Louise Glaum, Hedy Lamarr, Musidora, Nita Naldi, Pola Negri, et dans ses premiers rôles, Myrna Loy.

La chanson définitive sur ce thème est Femme Fatale du Velvet Underground interprétée par Nico et écrite par Lou Reed.

La collaboration artistique entre le cinéaste Josef von Sternberg et l'actrice allemande Marlene Dietrich entre 1929 et 1935, et notamment les rôles de cette dernière dans L'Ange bleu, Shanghaï Express et La Femme et le Pantin (le titre est on ne peut plus clair), illustrent une forme d'apogée de la femme fatale, transcendée par le mythe Marlene que ces films contribuent à construire et que l'actrice va s'atteler à entretenir tout au long de sa vie[réf. nécessaire].

« Après Lola-Lola, Marlene restera l'image parfaite de la femme fatale : mystérieuse et indomptable, sculptée par la lumière, dans le nuage irréel de la fumée de sa cigarette. On la suivrait au bout du monde... Dans son sillage, les personnes les plus sérieuses et les plus dignes deviennent des petits enfants. »

— Vincent Pinel[9]

L'homme fatal[modifier | modifier le code]

Les hommes aux qualités similaires pourraient être Don Juan, Heathcliff dans Les Hauts de Hurlevent, la plupart des héros des livres de Lord Byron, aussi bien que les personnages suivants : Billy Budd, le Comte Dracula, Tadzio dans La Mort à Venise, Harthouse dans Les Temps difficiles de Charles Dickens, Georges Querelle dans Querelle de Brest de Jean Genet, James Bond de Ian Fleming, Tom Ripley dans les romans de Patricia Highsmith[10], ainsi que Georges Duroy dans le roman Bel-Ami (1885) de Guy de Maupassant.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Mario Praz (1951) The Romantic Agony, p. 199.
  2. « Biographie de Gustave Moreau », sur musee-moreau.fr (consulté le )
  3. John T. Soister, American Silent Horror, Science Fiction and Fantasy Feature Films, 1913-1929, McFarland, 2012, p. 41.
  4. Amber Butchart, The Fashion of Film, Hachette UK, 2016, p. 100.
  5. Kalem Films The Lotus Woman, Moving Picture World, (lire en ligne), p. 1074.
  6. Greenroom Jottings, Motion Picture Story Magazine, (lire en ligne), 136.
  7. Who's who in pictures, Motion Picture Magazine, , 51 (lire en ligne).
  8. D'après le Oxford English Dictionary, le mot vamp vient de l'auteur anglais G. K. Chesterton, et fut popularisé par le film muet américain The Vamp, avec Enid Bennett.
  9. Vincent Pinel, Le Siècle du cinéma, éditions Bordas, 1994, p. 138.
  10. Mario Praz (1951), The Romantic Agony, p. 53-95

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Patrick Bade, Femme Fatale : Images of Evil and Fascinating Women, Ash & Grant, , 128 p. (ISBN 978-0-904069-20-4).
  • (en) Jack Boozer, « The Lethal Femme Fatale in the Noir Tradition », Journal of Film and Video, University of Illinois Press, vol. 51, nos 3/4,‎ automne-hiver 1999-2000, p. 20-35 (JSTOR 20688218).
  • (en) Caroline Blyth, Reimagining Delilah's Afterlives as Femme Fatale : The Lost Seduction, Londres, Bloomsbury Publishing, coll. « Library of Hebrew Bible/Old Testament studies » (no 652), , 198 p. (ISBN 978-0-56767-312-1).
  • (en) Heather Braun, The Rise and Fall of the Femme Fatale in British Literature, 1790-1910, Madison (New Jersey) / Lanham (Maryland), Fairleigh Dickinson University Press / Rowman & Littlefield, , XII-163 p. (ISBN 978-1-61147-562-3, lire en ligne).
  • (nl) Maarten van Buuren, Drie fatale vrouwen in het fin de siècle : Emma Bovary, Anna Karenina, Eline Vere, La Haye, Louis Couperus Genootschap, coll. « Couperus cahier » (no 11), , 64 p. (ISSN 1386-1573).
  • Paul-André Claudel, Salomé : destinées imaginaires d'une figure biblique, Paris, Ellipses, coll. « Biographies & mythes historiques », , 255 p. (ISBN 978-2-7298-8317-1).
  • (en) Adriana Craciun, Fatal Women of Romanticism, Cambridge, Cambridge University Press, coll. « Cambridge Studies in Romanticism » (no 54), , XVIII-328 p. (ISBN 0-521-81668-8).
  • Bram Dijkstra (trad. de l'anglais par Josée Kamoun), Les idoles de la perversité : figures de la femme fatale dans la culture fin de siècle [« Idols of Perversity : Fantasies of Feminine Evil in Fin-de-siècle Culture »], Paris, Seuil, , 475 p. (ISBN 2-02-013644-9, présentation en ligne).
  • (en) Mary Ann Doane, Femmes Fatales : Feminism, Film Theory, Psychoanalysis, New York / Londres, Routledge, , VIII-312 p. (ISBN 0-415-90320-3, lire en ligne).
  • Mireille Dottin-Orsini, « Fin de siècle : portrait de femme fatale en vampire », Littératures, Presses universitaires du Mirail-Toulouse, no 26 « Le Vampire dans la littérature et les arts »,‎ , p. 41-57 (ISSN 0563-9751, lire en ligne).
  • Mireille Dottin-Orsini, Cette femme qu'ils disent fatale : textes et images de la misogynie fin-de-siècle, Paris, Grasset et Fasquelle, , 373 p. (ISBN 2-246-45551-0, présentation en ligne).
  • (en) Betina Entzminger, The Belle gone Bad : White Southern Women Writers and the Dark Seductress, Baton Rouge, Louisiana State University Press, coll. « Southern Literary Studies », , X-201 p. (ISBN 0-8071-2785-X).
  • Béatrice Grandordy (avec la collaboration de Pavel Risto Borges Jerez, Marie Dubrulle, Wissam El-Hage... [et al.]), La femme fatale : ses origines et sa parentèle dans la modernité, Paris, l'Harmattan, coll. « Questions contemporaines », , 247 p. (ISBN 978-2-343-01383-1, lire en ligne).
  • (en) Julie Grossman, Rethinking the Femme Fatale in Film Noir : Ready for Her Close-Up, Palgrave Macmillan, , XI-176 p. (ISBN 978-0-230-23328-7 et 978-1-349-31334-1).
  • (en) Barbara Hales, « Projecting Trauma : The Femme Fatale in Weimar and Hollywood Film Noir », Women in German Yearbook : Feminist Studies in German Literature & Culture, vol. 23,‎ , p. 224-243 (DOI 10.1353/wgy.2008.0002).
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