« Parti conservateur (Royaume-Uni) » : différence entre les versions
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| idéologie = [[Conservatisme]]<br>[[Libéral-conservatisme]]<ref name="Nordsieck">{{Lien web |langue=en |auteur=Wolfram Nordsieck |titre=Parties and Elections in Europe |url=http://www.parties-and-elections.eu/unitedkingdom.html |site=parties-and-elections.eu |consulté le=11 juillet 2015}}.</ref><br>[[Euroscepticisme|Euroscepticisme modéré]]<ref name="Nordsieck" /><br>[[Unionisme au Royaume-Uni|Unionisme britannique]] |
| idéologie = [[Conservatisme]]<br>[[Libéral-conservatisme]]<ref name="Nordsieck">{{Lien web |langue=en |auteur=Wolfram Nordsieck |titre=Parties and Elections in Europe |url=http://www.parties-and-elections.eu/unitedkingdom.html |site=parties-and-elections.eu |consulté le=11 juillet 2015}}.</ref><br>[[Euroscepticisme|Euroscepticisme modéré]]<ref name="Nordsieck" /><br>[[Unionisme au Royaume-Uni|Unionisme britannique]]<br>[[Opposition au droit d'asile]]<ref name="africanews">{{Lien web|langue=fr |auteur=rédaction africanews avec AP |titre=Expulsions au Rwanda : Sunak se heurte à la rébellion des Tories |url=https://fr.africanews.com/2024/01/16/expulsions-au-rwanda-sunak-se-heurte-a-la-rebellion-des-tories// |consulté le=14 avril 2024}}.</ref> |
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Le '''Parti conservateur''' ({{en langue|en|Conservative Party}}), officiellement '''Parti conservateur et unioniste''' (''{{langue|en|Conservative and Unionist Party}}''), est un [[parti politique]] [[Royaume-Uni|britannique]] [[libéral-conservatisme|libéral-conservateur]], habituellement classé à [[droite (politique)|droite]]. |
Le '''Parti conservateur''' ({{en langue|en|Conservative Party}}), officiellement '''Parti conservateur et unioniste''' (''{{langue|en|Conservative and Unionist Party}}''), est un [[parti politique]] [[Royaume-Uni|britannique]] [[libéral-conservatisme|libéral-conservateur]], habituellement classé à [[droite (politique)|droite]]. |
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Le Parti conservateur, fondé en 1834, est l'héritier des ''[[Tory|{{lang|en|Tories}}]]'' des {{s2|XVIII|e|XIX|e}}. Il est depuis sa création l'un des deux principaux partis du Royaume-Uni, d'abord avec le [[Parti libéral (Royaume-Uni)|Parti libéral]] puis, à partir des [[années 1920]], avec le [[Parti travailliste (Royaume-Uni)|Parti travailliste]]. Des [[Premier ministre du Royaume-Uni|Premiers ministres]] conservateurs ont été à la tête du gouvernement britannique pendant {{nombre|57|années}} au cours du {{s|XX|e}}, dont les plus notables sont [[Winston Churchill]] (de 1940 à 1945 puis de 1951 à 1955) et [[Margaret Thatcher]] (1979 à 1990). Durant le mandat de cette dernière, le Parti conservateur a mis en place d'importantes réformes [[Libéralisme économique|économiques libérales]] et est devenu largement [[Euroscepticisme|eurosceptique]]. |
Le Parti conservateur, fondé en 1834, est l'héritier des ''[[Tory|{{lang|en|Tories}}]]'' des {{s2|XVIII|e|XIX|e}}. Il est depuis sa création l'un des deux principaux partis du Royaume-Uni, d'abord avec le [[Parti libéral (Royaume-Uni)|Parti libéral]] puis, à partir des [[années 1920]], avec le [[Parti travailliste (Royaume-Uni)|Parti travailliste]]. Des [[Premier ministre du Royaume-Uni|Premiers ministres]] conservateurs ont été à la tête du gouvernement britannique pendant {{nombre|57|années}} au cours du {{s|XX|e}}, dont les plus notables sont [[Winston Churchill]] (de 1940 à 1945 puis de 1951 à 1955) et [[Margaret Thatcher]] (1979 à 1990). Durant le mandat de cette dernière, le Parti conservateur a mis en place d'importantes réformes [[Libéralisme économique|économiques libérales]] et est devenu largement [[Euroscepticisme|eurosceptique]]. |
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Depuis les [[Élections générales britanniques de 2010|élections générales de 2010]], le Parti conservateur est le parti le plus important à la [[Chambre des communes du Royaume-Uni|Chambre des communes]]. Il forme, sous la direction du Premier ministre conservateur [[David Cameron]], une [[coalition politique|coalition]] avec les [[Libéraux-démocrates (Royaume-Uni)|Libéraux-démocrates]] jusqu'aux [[Élections générales britanniques de 2015|élections générales de 2015]], puis gouverne seul jusqu'en 2017, puis avec le [[Soutien sans participation|soutien]] des [[Parti unioniste démocrate|Unionistes-démocrates]], avec [[Theresa May]] comme Première ministre puis [[Boris Johnson]] à la suite de la démission de cette dernière en 2019. Le parti conservateur dispose d'une majorité absolue aux [[Chambre des communes du Royaume-Uni|communes]] depuis les [[Élections générales britanniques de 2019|élections générales de décembre 2019]], ou il obtient la plus grande proportion de votes qu'aucun parti n'ait obtenu depuis 1979. |
Depuis les [[Élections générales britanniques de 2010|élections générales de 2010]], le Parti conservateur est le parti le plus important à la [[Chambre des communes du Royaume-Uni|Chambre des communes]]. Il forme, sous la direction du Premier ministre conservateur [[David Cameron]], une [[coalition politique|coalition]] avec les [[Libéraux-démocrates (Royaume-Uni)|Libéraux-démocrates]] jusqu'aux [[Élections générales britanniques de 2015|élections générales de 2015]], puis gouverne seul jusqu'en 2017, puis avec le [[Soutien sans participation|soutien]] des [[Parti unioniste démocrate|Unionistes-démocrates]], avec [[Theresa May]] comme Première ministre puis [[Boris Johnson]] à la suite de la démission de cette dernière en 2019. Le parti conservateur dispose d'une majorité absolue aux [[Chambre des communes du Royaume-Uni|communes]] depuis les [[Élections générales britanniques de 2019|élections générales de décembre 2019]], ou il obtient la plus grande proportion de votes qu'aucun parti n'ait obtenu depuis 1979. |
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Le Parti conservateur est par ailleurs le principal parti d'opposition au [[Parlement gallois]] et au [[Parlement écossais]]. |
Le Parti conservateur est par ailleurs le principal parti d'opposition au [[Parlement gallois]] et au [[Parlement écossais]]. |
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Au {{s-|XX}}, le Parti conservateur devint clairement [[libre-échange|libre-échangiste]], élargissant sa base électorale au-delà de l'aristocratie foncière, en direction de la bourgeoisie, des petits propriétaires et des milieux d'affaires. Il appartint à une coalition d'Union nationale de 1915 à 1922, puis gouverna seul de 1922 à 1924 et de 1924 à 1929. Il forma une nouvelle coalition d'Union nationale, avec les travaillistes, entre 1931 et 1945. Il bénéficia alors du prestige de [[Winston Churchill]], héros de la nation face à la menace nazie. |
Au {{s-|XX}}, le Parti conservateur devint clairement [[libre-échange|libre-échangiste]], élargissant sa base électorale au-delà de l'aristocratie foncière, en direction de la bourgeoisie, des petits propriétaires et des milieux d'affaires. Il appartint à une coalition d'Union nationale de 1915 à 1922, puis gouverna seul de 1922 à 1924 et de 1924 à 1929. Il forma une nouvelle coalition d'Union nationale, avec les travaillistes, entre 1931 et 1945. Il bénéficia alors du prestige de [[Winston Churchill]], héros de la nation face à la menace nazie. |
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Après la guerre, le Parti conservateur tenta de s'opposer à l'introduction de la [[sécurité sociale]]. [[Winston Churchill]] vit dans l'[[État-providence]] la pénétration des idées socialistes, qu'il considérait comme totalitaires et contraires à la liberté d'entreprise, valeur essentielle du modèle britannique. Ces arguments ne parvinrent pas à empêcher l'électorat de [[gouvernement Attlee|porter le Labour au pouvoir]] aux [[Élections générales britanniques de 1945|élections de 1945]]. Le Parti conservateur revint au pouvoir de [[1951]] à [[1964]], puis de [[1970]] à [[1974]], avec un programme beaucoup plus favorable à l'intervention de l'État. Un compromis sur l'État-providence et la nécessité de coopérer avec les syndicats s'établit entre les deux grands partis. |
Après la guerre, le Parti conservateur tenta de s'opposer à l'introduction de la [[sécurité sociale]]. [[Winston Churchill]] vit dans l'[[État-providence]] la pénétration des idées socialistes, qu'il considérait comme totalitaires et contraires à la liberté d'entreprise, valeur essentielle du modèle britannique. Ces arguments ne parvinrent pas à empêcher l'électorat de [[gouvernement Attlee|porter le Labour au pouvoir]] aux [[Élections générales britanniques de 1945|élections de 1945]]. Le Parti conservateur revint au pouvoir de [[1951]] à [[1964]], puis de [[1970]] à [[1974]], avec un programme beaucoup plus favorable à l'intervention de l'État. Un compromis sur l'État-providence et la nécessité de coopérer avec les syndicats s'établit entre les deux grands partis. |
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Sur le thème de l'immigration, la frange radicale du Parti conservateur conduite par [[Enoch Powell]] développe dans les années 1960 une propagande ouvertement raciste (« si tu veux que ton voisin soit nègre, vote travailliste ») et popularise les thématiques racistes et anti-immigrés dans le débat public qui favoriseront par la suite l'émergence du [[Front national britannique]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Nicolas Lebourg]] |titre=Le monde vu de la plus extrême droite |sous-titre=du fascisme au nationalisme-révolutionnaire |passage=161 |lieu=Perpignan |éditeur=Presses universitaires de Perpignan |collection=Études |année=2010 |pages totales=260 |isbn=978-2-35412-075-7 |lire en ligne={{Google Livres|Z5wMCwAAQBAJ|page=161}}}}.</ref>. |
Sur le thème de l'immigration, la frange radicale du Parti conservateur conduite par [[Enoch Powell]] développe dans les années 1960 une propagande ouvertement raciste (« si tu veux que ton voisin soit nègre, vote travailliste ») et popularise les thématiques racistes et anti-immigrés dans le débat public qui favoriseront par la suite l'émergence du [[Front national britannique]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=[[Nicolas Lebourg]] |titre=Le monde vu de la plus extrême droite |sous-titre=du fascisme au nationalisme-révolutionnaire |passage=161 |lieu=Perpignan |éditeur=Presses universitaires de Perpignan |collection=Études |année=2010 |pages totales=260 |isbn=978-2-35412-075-7 |lire en ligne={{Google Livres|Z5wMCwAAQBAJ|page=161}}}}.</ref>. |
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En [[1975]], [[Margaret Thatcher]] prit les rênes du Parti conservateur et lui fit prendre un virage à droite. [[Libéralisme économique|Libérale économiquement]], conservatrice sur les questions de société, atlantiste et partisane d'une Europe des nations, elle conquit Downing Street en [[mai 1979]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=1979: Thatcher wins Tory landslide |url=http://news.bbc.co.uk/1/hi/uk_politics/vote_2005/basics/4393311.stm |site=BBC News |date=5 avril 2005 |consulté le=1{{er}} avril 2010}}.</ref>. Sa [[politique monétaire]] restrictive, directement inspirée des idées monétaristes de l'[[École de Chicago (économie)|École de Chicago]], permit au Royaume-Uni de contenir l'inflation. Elle engagea en parallèle une politique de réduction sensible des dépenses publiques et de la fiscalité, accompagnée d'une dérégulation et d'une limitation du pouvoir des syndicats, qui permirent au Royaume-Uni de renouer avec une croissance élevée et une meilleure [[compétitivité économique|compétitivité]], mais à un prix social controversé : chômage de l'ordre de 9 % (avant résorption), tensions sociales, etc. Avec l'arrivée au pouvoir de [[Ronald Reagan]] en [[1980]], Margaret Thatcher trouva un précieux allié qui partageait sa conception de l'économie et des relations internationales. À l'extérieur, la ''Dame de Fer'' dut affronter en [[1982]] la [[Guerre des Malouines|crise des Malouines]], dont elle sortit victorieuse et qui lui permit de remporter une écrasante majorité aux [[Chambre des communes du Royaume-Uni|Communes]] en [[1983]]. En matière européenne, elle manifesta son hostilité résolue à toute velléité d'Europe fédérale et obtint en 1984 un rabais à la contribution britannique au budget communautaire. C'est une rupture. Jusqu'alors en effet, les {{lang|en|Tories}} avaient été les plus ardents partisans de la construction européenne au Royaume-Uni, à l'instar d'[[Edward Heath]], artisan de son entrée dans le [[Communauté économique européenne|Marché commun]]. Elle fut réélue en 1987 avec une majorité légèrement réduite, s'expliquant par un gain de vote travaillistes face à l'Alliance [[Parti social-démocrate (Royaume-Uni)|SDP]]-[[Parti libéral (Royaume-Uni)|Libérale]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=1987: Thatcher's third victory |url=http://news.bbc.co.uk/1/hi/uk_politics/vote_2005/basics/4393315.stm |site=BBC News |date=5 avril 2005 |consulté le=1{{er}} avril 2010}}.</ref>. |
En [[1975]], [[Margaret Thatcher]] prit les rênes du Parti conservateur et lui fit prendre un virage à droite. [[Libéralisme économique|Libérale économiquement]], conservatrice sur les questions de société, atlantiste et partisane d'une Europe des nations, elle conquit Downing Street en [[mai 1979]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=1979: Thatcher wins Tory landslide |url=http://news.bbc.co.uk/1/hi/uk_politics/vote_2005/basics/4393311.stm |site=BBC News |date=5 avril 2005 |consulté le=1{{er}} avril 2010}}.</ref>. Sa [[politique monétaire]] restrictive, directement inspirée des idées monétaristes de l'[[École de Chicago (économie)|École de Chicago]], permit au Royaume-Uni de contenir l'inflation. Elle engagea en parallèle une politique de réduction sensible des dépenses publiques et de la fiscalité, accompagnée d'une dérégulation et d'une limitation du pouvoir des syndicats, qui permirent au Royaume-Uni de renouer avec une croissance élevée et une meilleure [[compétitivité économique|compétitivité]], mais à un prix social controversé : chômage de l'ordre de 9 % (avant résorption), tensions sociales, etc. Avec l'arrivée au pouvoir de [[Ronald Reagan]] en [[1980]], Margaret Thatcher trouva un précieux allié qui partageait sa conception de l'économie et des relations internationales. À l'extérieur, la ''Dame de Fer'' dut affronter en [[1982]] la [[Guerre des Malouines|crise des Malouines]], dont elle sortit victorieuse et qui lui permit de remporter une écrasante majorité aux [[Chambre des communes du Royaume-Uni|Communes]] en [[1983]]. En matière européenne, elle manifesta son hostilité résolue à toute velléité d'Europe fédérale et obtint en 1984 un rabais à la contribution britannique au budget communautaire. C'est une rupture. Jusqu'alors en effet, les {{lang|en|Tories}} avaient été les plus ardents partisans de la construction européenne au Royaume-Uni, à l'instar d'[[Edward Heath]], artisan de son entrée dans le [[Communauté économique européenne|Marché commun]]. Elle fut réélue en 1987 avec une majorité légèrement réduite, s'expliquant par un gain de vote travaillistes face à l'Alliance [[Parti social-démocrate (Royaume-Uni)|SDP]]-[[Parti libéral (Royaume-Uni)|Libérale]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=1987: Thatcher's third victory |url=http://news.bbc.co.uk/1/hi/uk_politics/vote_2005/basics/4393315.stm |site=BBC News |date=5 avril 2005 |consulté le=1{{er}} avril 2010}}.</ref>. |
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Margaret Thatcher fut évincée de la tête du parti en [[novembre 1990]], en raison des questions européennes et de la ''poll tax''. Elle fut remplacée par son dernier [[Chancelier de l'Échiquier]], [[John Major]]. Celui-ci maintint les {{lang|en|Tories}} au pouvoir jusqu'en 1997 mais il ne parvint pas à enrayer le recul sensible enregistré lors de chaque élection, bien qu'il ait réussi à obtenir le record ({{nombre|14|millions}}) du nombre de voix aux élections générales de 1992 ; aucun parti n'a réussi à dépasser ou égaler ce record (en comparaison, [[Tony Blair]] en a récolté environ 13,6 puis 10,7 et 9,5 respectivement en 1997, 2001 et 2005). Les Britanniques étaient lassés du gouvernement qui les dirigeait depuis {{nombre|18|années}} consécutives et à cette lassitude s'ajoutaient des scandales politiques et une lourde division interne au sujet de l'[[Union européenne]]. |
Margaret Thatcher fut évincée de la tête du parti en [[novembre 1990]], en raison des questions européennes et de la ''poll tax''. Elle fut remplacée par son dernier [[Chancelier de l'Échiquier]], [[John Major]]. Celui-ci maintint les {{lang|en|Tories}} au pouvoir jusqu'en 1997 mais il ne parvint pas à enrayer le recul sensible enregistré lors de chaque élection, bien qu'il ait réussi à obtenir le record ({{nombre|14|millions}}) du nombre de voix aux élections générales de 1992 ; aucun parti n'a réussi à dépasser ou égaler ce record (en comparaison, [[Tony Blair]] en a récolté environ 13,6 puis 10,7 et 9,5 respectivement en 1997, 2001 et 2005). Les Britanniques étaient lassés du gouvernement qui les dirigeait depuis {{nombre|18|années}} consécutives et à cette lassitude s'ajoutaient des scandales politiques et une lourde division interne au sujet de l'[[Union européenne]]. |
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En mai [[1997]], [[Tony Blair]], chef du [[New Labour]], provoqua un raz de marée électoral en faveur des travaillistes. Les {{lang|en|Tories}} sortent exsangue et déchirés de ces élections : ils sont devenus un parti en lambeaux. Le Parti conservateur est tiraillé entre sa frange eurosceptique et sa fraction plus européenne ([[Chris Patten]] ou [[Kenneth Clarke]] par exemple). En dépit de ses échecs électoraux du parti, les idées conservatrices restent dominantes au sein de la vie politiques britanniques et inspirent les politiques menées par le gouvernement de Tony Blair. L’un des dirigeants conservateurs, [[Peter Lilley]], souligne ainsi que les conservateurs auraient tort de chercher à « marquer leur différence à tout prix » avec un New Labour rallié au libéralisme économique<ref name=":1">{{Lien web |prénom=Renaud |nom=Lambert |titre=L'après-Gordon Brown : décontamination de la marque Tory |url=https://www.monde-diplomatique.fr/2010/06/LAMBERT/19193 |site=Le Monde diplomatique |date=2010-06-01}}.</ref>. |
En mai [[1997]], [[Tony Blair]], chef du [[New Labour]], provoqua un raz de marée électoral en faveur des travaillistes. Les {{lang|en|Tories}} sortent exsangue et déchirés de ces élections : ils sont devenus un parti en lambeaux. Le Parti conservateur est tiraillé entre sa frange eurosceptique et sa fraction plus européenne ([[Chris Patten]] ou [[Kenneth Clarke]] par exemple). En dépit de ses échecs électoraux du parti, les idées conservatrices restent dominantes au sein de la vie politiques britanniques et inspirent les politiques menées par le gouvernement de Tony Blair. L’un des dirigeants conservateurs, [[Peter Lilley]], souligne ainsi que les conservateurs auraient tort de chercher à « marquer leur différence à tout prix » avec un New Labour rallié au libéralisme économique<ref name=":1">{{Lien web |prénom=Renaud |nom=Lambert |titre=L'après-Gordon Brown : décontamination de la marque Tory |url=https://www.monde-diplomatique.fr/2010/06/LAMBERT/19193 |site=Le Monde diplomatique |date=2010-06-01}}.</ref>. |
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Souhaitant profiter de la baisse de popularité du gouvernement Blair, le nouveau chef du Parti conservateur, [[David Cameron]], tente d'en rajeunir l'image et de « recentrer » sa ligne politique. Ce dernier permit à son parti de gagner une trentaine de sièges en 2005 et cinq ans plus tard, le {{date|11|mai|2010}}, il est nommé Premier ministre après sa victoire relative aux [[élections générales britanniques de 2010|élections législatives]], à la tête d'un gouvernement de coalition avec les [[Libéraux-démocrates (Royaume-Uni)|LibDems]]. |
Souhaitant profiter de la baisse de popularité du gouvernement Blair, le nouveau chef du Parti conservateur, [[David Cameron]], tente d'en rajeunir l'image et de « recentrer » sa ligne politique. Ce dernier permit à son parti de gagner une trentaine de sièges en 2005 et cinq ans plus tard, le {{date|11|mai|2010}}, il est nommé Premier ministre après sa victoire relative aux [[élections générales britanniques de 2010|élections législatives]], à la tête d'un gouvernement de coalition avec les [[Libéraux-démocrates (Royaume-Uni)|LibDems]]. |
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Le Parti conservateur met en place dans les années 2010 un système de financement controversé permettant à de riches donateurs d’accéder à une rencontre mensuelle avec un ministre ou un secrétaire d’État en échange de dons supérieurs à {{nombre|50000|livres}} par an. Ceux dont les dons sont supérieurs à 250 000 livres bénéficient d'une rencontre mensuelle avec le Premier ministre ou le chancelier de l’Échiquier<ref>{{Article|langue=fr|titre=Accès privilégié aux ministres, dont Boris Johnson, pour les généreux donateurs des tories|périodique=Le Monde.fr|date=2021-08-17|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2021/08/17/acces-privilegie-aux-ministres-dont-boris-johnson-pour-les-genereux-donateurs-des-tories_6091608_3210.html |
Le Parti conservateur met en place dans les années 2010 un système de financement controversé permettant à de riches donateurs d’accéder à une rencontre mensuelle avec un ministre ou un secrétaire d’État en échange de dons supérieurs à {{nombre|50000|livres}} par an. Ceux dont les dons sont supérieurs à 250 000 livres bénéficient d'une rencontre mensuelle avec le Premier ministre ou le chancelier de l’Échiquier<ref>{{Article|langue=fr|titre=Accès privilégié aux ministres, dont Boris Johnson, pour les généreux donateurs des tories|périodique=Le Monde.fr|date=2021-08-17|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2021/08/17/acces-privilegie-aux-ministres-dont-boris-johnson-pour-les-genereux-donateurs-des-tories_6091608_3210.html}}</ref>. |
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Le parti comprend en 2018 environ {{nombre|124000|adhérents}}, dont l'âge médian se situe au-dessus de {{nombre|60|ans}}, contre {{nombre|550000|adhérents}} pour le [[Parti travailliste (Royaume-Uni)|Parti travailliste]]. Il bénéficie cependant du soutien, à des degrés divers, de la grande majorité de la presse ([[The Sun]], [[Daily Mail]], [[The Daily Telegraph]], [[The Times]], [[Financial Times]], etc)<ref name=":0">{{Article |auteur1=Agnès Alexandre-Collier |titre=Le Brexit révèle les fractures des conservateurs britanniques |périodique=[[Le Monde diplomatique]] |date=2018-11-01 |lire en ligne=https://www.monde-diplomatique.fr/2018/11/ALEXANDRE_COLLIER/59245 |consulté le=2018-11-19}}.</ref>. |
Le parti comprend en 2018 environ {{nombre|124000|adhérents}}, dont l'âge médian se situe au-dessus de {{nombre|60|ans}}, contre {{nombre|550000|adhérents}} pour le [[Parti travailliste (Royaume-Uni)|Parti travailliste]]. Il bénéficie cependant du soutien, à des degrés divers, de la grande majorité de la presse ([[The Sun]], [[Daily Mail]], [[The Daily Telegraph]], [[The Times]], [[Financial Times]], etc)<ref name=":0">{{Article |auteur1=Agnès Alexandre-Collier |titre=Le Brexit révèle les fractures des conservateurs britanniques |périodique=[[Le Monde diplomatique]] |date=2018-11-01 |lire en ligne=https://www.monde-diplomatique.fr/2018/11/ALEXANDRE_COLLIER/59245 |consulté le=2018-11-19}}.</ref>. |
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== Programme politique == |
== Programme politique == |
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=== Questions économiques et sociales === |
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Économiquement, le Parti conservateur est [[libéralisme économique|libéral]] : partisan de dépenses publiques limitées, d'une fiscalité réduite, d'une [[Monétarisme|politique monétaire rigoureuse]] et de positions commerciales [[libre-échange|libre-échangistes]]. En 2001, lors de sa première conférence en tant que chef du parti, [[Iain Duncan Smith]] promet de « s’attaquer aux services publics », notamment au système de santé ([[National Health Service]], NHS), « une organisation centralisée à la soviétique ». Ce discours radical entraîne un déclin de la popularité du parti auprès de certaines couches de la société et l'incite peu à peu à se repositionner plus au centre, notamment sous l'influence de [[David Cameron]], qui explique : « Je suis à la fois quelqu’un de très radical, qui entend changer les choses, et quelqu’un de très prudent et avisé quant à la manière d’y arriver<ref name=":1" />. » |
Économiquement, le Parti conservateur est [[libéralisme économique|libéral]] : partisan de dépenses publiques limitées, d'une fiscalité réduite, d'une [[Monétarisme|politique monétaire rigoureuse]] et de positions commerciales [[libre-échange|libre-échangistes]]. En 2001, lors de sa première conférence en tant que chef du parti, [[Iain Duncan Smith]] promet de « s’attaquer aux services publics », notamment au système de santé ([[National Health Service]], NHS), « une organisation centralisée à la soviétique ». Ce discours radical entraîne un déclin de la popularité du parti auprès de certaines couches de la société et l'incite peu à peu à se repositionner plus au centre, notamment sous l'influence de [[David Cameron]], qui explique : « Je suis à la fois quelqu’un de très radical, qui entend changer les choses, et quelqu’un de très prudent et avisé quant à la manière d’y arriver<ref name=":1" />. » |
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C'est [[George Osborne]] qui est le {{lang|en|Shadow Chancellor of the Exchequer}} des {{lang|en|Tories}} en {{date-|décembre 2005}}. Très proche de David Cameron, il fait figure de modéré au sein du Parti conservateur et envisage, en cas de retour au pouvoir, une hausse des dépenses publiques pour améliorer les services publics (éducation, [[National Health Service|NHS]], police, transports), cette hausse devant rester inférieure à la croissance du PIB, contrairement à la politique menée depuis 2001 par les travaillistes. Socialement, le Parti conservateur demeure foncièrement hostile aux syndicats et aux réglementations entravant la libre entreprise et le dynamisme du marché du travail. Mais, là aussi, une évolution semble se faire jour avec l'arrivée aux commandes de [[David Cameron]], soucieux de la politique d'aide aux handicapés, de la protection de l'enfance et du soutien aux familles. David Cameron est également très attentif aux questions éducatives. Ancien représentant du Cabinet fantôme pour l'éducation, il a annoncé le {{date-|7 décembre 2005}} son intention de soutenir les projets du gouvernement travailliste visant à réformer l'enseignement secondaire en accordant plus d'autonomie et de moyens aux établissements scolaires. Plutôt qu'une réelle évolution idéologique, le chercheur Tim Bale estime qu'il s'agit surtout de « communiquer à l’électorat l’impression que le parti change (...), évolue vers le centre (...) dans l’attente de revenir aux thèmes plus traditionnels du camp conservateur [baisses d’impôts, stabilité familiale et souveraineté nationale], bien que, cette fois, dans un langage plus précautionneux »<ref name=":1" />. |
C'est [[George Osborne]] qui est le {{lang|en|Shadow Chancellor of the Exchequer}} des {{lang|en|Tories}} en {{date-|décembre 2005}}. Très proche de David Cameron, il fait figure de modéré au sein du Parti conservateur et envisage, en cas de retour au pouvoir, une hausse des dépenses publiques pour améliorer les services publics (éducation, [[National Health Service|NHS]], police, transports), cette hausse devant rester inférieure à la croissance du PIB, contrairement à la politique menée depuis 2001 par les travaillistes. Socialement, le Parti conservateur demeure foncièrement hostile aux syndicats et aux réglementations entravant la libre entreprise et le dynamisme du marché du travail. Mais, là aussi, une évolution semble se faire jour avec l'arrivée aux commandes de [[David Cameron]], soucieux de la politique d'aide aux handicapés, de la protection de l'enfance et du soutien aux familles. David Cameron est également très attentif aux questions éducatives. Ancien représentant du Cabinet fantôme pour l'éducation, il a annoncé le {{date-|7 décembre 2005}} son intention de soutenir les projets du gouvernement travailliste visant à réformer l'enseignement secondaire en accordant plus d'autonomie et de moyens aux établissements scolaires. Plutôt qu'une réelle évolution idéologique, le chercheur Tim Bale estime qu'il s'agit surtout de « communiquer à l’électorat l’impression que le parti change (...), évolue vers le centre (...) dans l’attente de revenir aux thèmes plus traditionnels du camp conservateur [baisses d’impôts, stabilité familiale et souveraineté nationale], bien que, cette fois, dans un langage plus précautionneux »<ref name=":1" />. |
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=== Un parti pro-américain === |
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Sur les questions de sécurité nationale, les conservateurs se rangent dans le camp des [[États-Unis]]. En 2003, ils ont soutenu la [[guerre d'Irak]]. David Cameron, dans le sillage de ses prédécesseurs depuis Sir [[Winston Churchill]], veillerait à maintenir une solide « [[relation spéciale]] » entre Londres et Washington, comme en témoigne sa volonté de rapprocher son parti des [[Parti républicain (États-Unis)|Républicains américains]]. De plus, les conservateurs sont partisans d'une hausse des dépenses militaires<ref>{{Article |titre=Le Royaume-Uni veut muscler son budget de défense |périodique=Le Monde.fr |date=2020-11-20 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2020/11/20/le-royaume-uni-veut-muscler-son-budget-de-defense_6060487_3210.html}}.</ref>. La Grande-Bretagne était, en 2008, la deuxième puissance militaire européenne (en termes de budget) et la {{4e}} mondiale. Les ''{{lang|en|Tories}}'' entendent qu'elle le demeure, surtout depuis les [[attentats de Londres du 7 juillet 2005|attaques terroristes du 7 juillet 2005 contre Londres]]. [[William Hague]], porte-parole du parti pour les affaires étrangères et [[Liam Fox]], son homologue pour les questions de défense, sont des [[Atlantisme|atlantistes]] convaincus et des tenants d'une défense forte pour le Royaume-Uni. Les conservateurs sont partisans d'une politique de lutte contre l'insécurité musclée, passant avant tout par le renforcement des effectifs de la police et l'octroi de nouveaux moyens aux forces de l'ordre. |
Sur les questions de sécurité nationale, les conservateurs se rangent dans le camp des [[États-Unis]]. En 2003, ils ont soutenu la [[guerre d'Irak]]. David Cameron, dans le sillage de ses prédécesseurs depuis Sir [[Winston Churchill]], veillerait à maintenir une solide « [[relation spéciale]] » entre Londres et Washington, comme en témoigne sa volonté de rapprocher son parti des [[Parti républicain (États-Unis)|Républicains américains]]. De plus, les conservateurs sont partisans d'une hausse des dépenses militaires<ref>{{Article |titre=Le Royaume-Uni veut muscler son budget de défense |périodique=Le Monde.fr |date=2020-11-20 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2020/11/20/le-royaume-uni-veut-muscler-son-budget-de-defense_6060487_3210.html}}.</ref>. La Grande-Bretagne était, en 2008, la deuxième puissance militaire européenne (en termes de budget) et la {{4e}} mondiale. Les ''{{lang|en|Tories}}'' entendent qu'elle le demeure, surtout depuis les [[attentats de Londres du 7 juillet 2005|attaques terroristes du 7 juillet 2005 contre Londres]]. [[William Hague]], porte-parole du parti pour les affaires étrangères et [[Liam Fox]], son homologue pour les questions de défense, sont des [[Atlantisme|atlantistes]] convaincus et des tenants d'une défense forte pour le Royaume-Uni. Les conservateurs sont partisans d'une politique de lutte contre l'insécurité musclée, passant avant tout par le renforcement des effectifs de la police et l'octroi de nouveaux moyens aux forces de l'ordre. |
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=== Rapport à l'Union Européenne === |
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Enfin, l'Europe est un sujet central au Royaume-Uni et au sein des ''{{lang|en|Tories}}''. Le clivage européen transcende les clivages politiques traditionnels. Les ''{{lang|en|Tories}}'' n'y échappent pas, même si une tendance se dégage depuis quelques années autour de la conception gaullienne d'une Europe des patries, vaste marché économique dépourvu de réels pouvoirs politiques et respectueuse de la diversité des nations la composant. David Cameron est lui-même [[Euroscepticisme|eurosceptique]] : en 2009, les députés européens ''{{lang|en|tories}}'' se sont retirés du groupe du PPE ([[Parti populaire européen]]), au [[Parlement européen]] de Strasbourg, jugé trop [[Fédéralisme européen|fédéraliste]] et [[Démocratie chrétienne|démocrate-chrétien]]. Toutefois, pris dans le filet d'une coalition avec les [[Libéraux-démocrates (Royaume-Uni)|Libéraux-démocrates]], [[Europhilie|pro-européens]] et favorables à l'[[Euro]], le positionnement de David Cameron apparaît comme flou, moins combatif que celui de [[Margaret Thatcher]], figure de grande influence auprès des électeurs conservateurs<ref>{{Lien web |langue=en |titre=George Osborne: All Tories live in the shadow of Baroness Thatcher |url=https://www.telegraph.co.uk/news/politics/margaret-thatcher/9980776/George-Osborne-All-Tories-live-in-the-shadow-of-Baroness-Thatcher.html |site=Telegraph.co.uk |date=9-4-2013 |consulté le=2016-02-21}}.</ref>. Par exemple, lors d'un débat aux communes (2011), {{nombre|111|voix}} sur 594 se prononcent pour un référendum sur le maintien ou la sortie du Royaume-Uni de l'UE, démontrant un véritable clivage au sein-même des élus du parti <ref>{{Lien web |langue=en |titre=EU referendum: Rebels lose vote in Commons |url=https://www.bbc.com/news/uk-politics-15425256 |site=BBC News |date=25-10-2011 |consulté le=2015-11-14}}.</ref>. À partir de 2016, le [[Référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne|vote]] en faveur du [[Retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne|Brexit]] et la [[Retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne|procédure de retrait de l'Union européenne]] qui s'ensuit renforce les clivages au sein du parti<ref>{{Article |auteur1=Florentin Collomp |titre=Le Parti conservateur au bord de l'implosion |périodique=[[Le Figaro]] |date=samedi 10 / dimanche 11 février 2018 |lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/international/2018/02/09/01003-20180209ARTFIG00256-le-parti-conservateur-britannique-au-bord-de-l-implosion.php |pages=7}}.</ref>. |
Enfin, l'Europe est un sujet central au Royaume-Uni et au sein des ''{{lang|en|Tories}}''. Le clivage européen transcende les clivages politiques traditionnels. Les ''{{lang|en|Tories}}'' n'y échappent pas, même si une tendance se dégage depuis quelques années autour de la conception gaullienne d'une Europe des patries, vaste marché économique dépourvu de réels pouvoirs politiques et respectueuse de la diversité des nations la composant. David Cameron est lui-même [[Euroscepticisme|eurosceptique]] : en 2009, les députés européens ''{{lang|en|tories}}'' se sont retirés du groupe du PPE ([[Parti populaire européen]]), au [[Parlement européen]] de Strasbourg, jugé trop [[Fédéralisme européen|fédéraliste]] et [[Démocratie chrétienne|démocrate-chrétien]]. Toutefois, pris dans le filet d'une coalition avec les [[Libéraux-démocrates (Royaume-Uni)|Libéraux-démocrates]], [[Europhilie|pro-européens]] et favorables à l'[[Euro]], le positionnement de David Cameron apparaît comme flou, moins combatif que celui de [[Margaret Thatcher]], figure de grande influence auprès des électeurs conservateurs<ref>{{Lien web |langue=en |titre=George Osborne: All Tories live in the shadow of Baroness Thatcher |url=https://www.telegraph.co.uk/news/politics/margaret-thatcher/9980776/George-Osborne-All-Tories-live-in-the-shadow-of-Baroness-Thatcher.html |site=Telegraph.co.uk |date=9-4-2013 |consulté le=2016-02-21}}.</ref>. Par exemple, lors d'un débat aux communes (2011), {{nombre|111|voix}} sur 594 se prononcent pour un référendum sur le maintien ou la sortie du Royaume-Uni de l'UE, démontrant un véritable clivage au sein-même des élus du parti <ref>{{Lien web |langue=en |titre=EU referendum: Rebels lose vote in Commons |url=https://www.bbc.com/news/uk-politics-15425256 |site=BBC News |date=25-10-2011 |consulté le=2015-11-14}}.</ref>. À partir de 2016, le [[Référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne|vote]] en faveur du [[Retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne|Brexit]] et la [[Retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne|procédure de retrait de l'Union européenne]] qui s'ensuit renforce les clivages au sein du parti<ref>{{Article |auteur1=Florentin Collomp |titre=Le Parti conservateur au bord de l'implosion |périodique=[[Le Figaro]] |date=samedi 10 / dimanche 11 février 2018 |lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/international/2018/02/09/01003-20180209ARTFIG00256-le-parti-conservateur-britannique-au-bord-de-l-implosion.php |pages=7}}.</ref>. |
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=== Positionnement === |
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Le sociologue Théo Bourgeron relève qu'au cours de la décennie 2010 « le cœur idéologique du Parti conservateur a progressivement glissé du [[centre droit]] vers les [[Think tank|think tanks]] de Tufton Street, du nom de cette rue de Westminster dans laquelle se regroupent les boîtes à idées de la [[droite radicale]] héritées de l’[[Margaret Thatcher|ère Thatcher]], fréquemment [[euroscepticisme|eurosceptiques]], [[Déni du réchauffement climatique|climatosceptiques]] et [[libertarianisme|libertariennes]]<ref>{{Lien web |prénom=Théo |nom=Bourgeron |titre=Immunité collective, la tentation de l’inéluctable |url=https://www.monde-diplomatique.fr/2020/04/BOURGERON/61622 |site=Le Monde diplomatique |date=2020-04-01}}.</ref>. » |
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Le sociologue Théo Bourgeron relève qu'au cours de la décennie 2010 « le cœur idéologique du Parti conservateur a progressivement glissé du [[centre droit]] vers les [[Think tank|think tanks]] de Tufton Street, du nom de cette rue de Westminster dans laquelle se regroupent les boîtes à idées de la [[droite radicale]] héritées de l’[[Margaret Thatcher|ère Thatcher]], fréquemment [[euroscepticisme|eurosceptiques]], [[Déni du réchauffement climatique|climatosceptiques]] et [[libertarianisme|libertariennes]]<ref>{{Lien web |prénom=Théo |nom=Bourgeron |titre=Immunité collective, la tentation de l’inéluctable |url=https://www.monde-diplomatique.fr/2020/04/BOURGERON/61622 |site=Le Monde diplomatique |date=2020-04-01}}.</ref>. » ''Le Monde'' évoque également, dans un article paru en 2023, une radicalisation du discours conservateur « sur l’immigration, les impôts ou les valeurs familiales » et une percée des opinions climatosceptiques<ref>{{Article|titre=La dérive droitière des conservateurs britanniques|périodique=Le Monde.fr|date=2023-10-04|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/04/la-derive-droitiere-des-conservateurs-britanniques_6192467_3210.html}}</ref>. |
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== Premiers ministres ''{{lang|en|tories}}'', puis conservateurs == |
== Premiers ministres ''{{lang|en|tories}}'', puis conservateurs == |
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{| class="wikitable" |
{| class="wikitable" |
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! scope="col"| 1762 à 1902 |
! scope="col"| 1762 à 1902 |
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! scope="col"| après |
! scope="col"| après 1902 |
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* 1828-1830 et 1834 : [[Arthur Wellesley de Wellington]] |
* 1828-1830 et 1834 : [[Arthur Wellesley de Wellington]] |
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* 1834-1846 : [[Robert Peel]] |
* 1834-1846 : [[Robert Peel]] |
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* 1852 et |
* 1852 et 1858-1868 : [[Edward Smith-Stanley (14e comte de Derby)|Edward Stanley]], [[comte de Derby]] |
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* 1868 et |
* 1868 et 1874-1880 : [[Benjamin Disraeli]] |
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* 1885-1902 : [[Robert Arthur Talbot Gascoyne-Cecil|Robert Cecil]], marquis de Salisbury |
* 1885-1886, 1886-1892 et 1895-1902 : [[Robert Arthur Talbot Gascoyne-Cecil|Robert Cecil]], marquis de Salisbury |
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* 1902-1905 : [[Arthur Balfour]] |
* 1902-1905 : [[Arthur Balfour]] |
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* 1922-1923 : [[Andrew Bonar Law]] |
* 1922-1923 : [[Andrew Bonar Law]] |
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* 1923-1937 : [[Stanley Baldwin]] |
* 1923-1924, 1924-1929 et 1935-1937 : [[Stanley Baldwin]] |
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* 1937-1940 : [[Neville Chamberlain]] |
* 1937-1940 : [[Neville Chamberlain]] |
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* 1940-1945 et |
* 1940-1945 et 1951-1955 : [[Winston Churchill]] |
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* 1955-1957 : [[Anthony Eden]] |
* 1955-1957 : [[Anthony Eden]] |
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* 1957-1963 : [[Harold Macmillan]] |
* 1957-1963 : [[Harold Macmillan]] |
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* 2016-2019 : [[Theresa May]] |
* 2016-2019 : [[Theresa May]] |
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* 2019-2022 : [[Boris Johnson]] |
* 2019-2022 : [[Boris Johnson]] |
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* |
* 2022 : [[Liz Truss]] |
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* depuis 2022 : [[Rishi Sunak]] |
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! scope=row|[[Élections générales britanniques de 1837|1837]] |
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| align=left|'''Gouvernement conservateur''' |
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| rowspan="5" |[[Robert Arthur Talbot Gascoyne-Cecil|Lord Salisbury]] |
| rowspan="5" |[[Robert Arthur Talbot Gascoyne-Cecil|Lord Salisbury]] |
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|{{Infobox Parti politique/Sièges|394|670|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
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|{{yes|Majorité absolue}} |
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| align=left|'''Gouvernement conservateur''' (soutenu par les libéraux unionistes) |
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|{{Infobox Parti politique/Sièges|313|670|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
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|{{maybe|Majorité relative}} |
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| align=left|Opposition (gouvernement libéral) |
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! scope=row|[[Élections générales britanniques de 1895|1895]] |
! scope=row|[[Élections générales britanniques de 1895|1895]] |
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Ligne 266 : | Ligne 285 : | ||
|{{1er}} |
|{{1er}} |
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|{{Infobox Parti politique/Sièges|411|670|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
|{{Infobox Parti politique/Sièges|411|670|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
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|{{yes|Majorité absolue}} |
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| align=left|'''Gouvernement conservateur-libéral unioniste''' |
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| |
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|- |
|- |
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! scope=row|[[Élections générales britanniques de 1900|1900]] |
! scope=row|[[Élections générales britanniques de 1900|1900]] |
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Ligne 273 : | Ligne 293 : | ||
|{{1er}} |
|{{1er}} |
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|{{yes|Majorité absolue}} |
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| align=left|'''Gouvernement conservateur-libéral unioniste''' |
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| |
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|- |
|- |
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! scope=row|[[Élections générales britanniques de 1906|1906]] |
! scope=row|[[Élections générales britanniques de 1906|1906]] |
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Ligne 281 : | Ligne 302 : | ||
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| rowspan="3" |[[Arthur Balfour]] |
| rowspan="3" |[[Arthur Balfour]] |
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| |
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! scope=row|[[Élections générales britanniques de janvier 1910|1910 (jan.)]] |
! scope=row|[[Élections générales britanniques de janvier 1910|1910 (jan.)]] |
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|{{2e}} |
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! scope=row|[[Élections générales britanniques de décembre 1910|1910 (déc.)]] |
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|{{Infobox Parti politique/Sièges|271|670|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
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Ligne 304 : | Ligne 328 : | ||
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| align=left|'''Gouvernement de coalition''' |
| align=left|'''Gouvernement de coalition''' |
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| |
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|- |
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Ligne 310 : | Ligne 335 : | ||
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! scope=row|[[Élections générales britanniques de 1923|1923]] |
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Ligne 318 : | Ligne 344 : | ||
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| rowspan="3" |[[Stanley Baldwin]] |
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|- |
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Ligne 325 : | Ligne 352 : | ||
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Ligne 332 : | Ligne 360 : | ||
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| |
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|- |
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! scope=row|[[Élections générales britanniques de 1931|1931]] |
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Ligne 340 : | Ligne 369 : | ||
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|[[Ramsay MacDonald]] |
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Ligne 348 : | Ligne 378 : | ||
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|[[Stanley Baldwin]] |
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Ligne 356 : | Ligne 387 : | ||
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Ligne 363 : | Ligne 395 : | ||
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Ligne 370 : | Ligne 403 : | ||
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! scope=row|[[Élections générales britanniques de 1955|1955]] |
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Ligne 378 : | Ligne 412 : | ||
|{{Infobox Parti politique/Sièges|345|630|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
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|[[Anthony Eden]] |
|[[Anthony Eden]] |
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Ligne 386 : | Ligne 421 : | ||
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|[[Harold Macmillan]] |
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Ligne 394 : | Ligne 430 : | ||
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Ligne 402 : | Ligne 439 : | ||
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Ligne 431 : | Ligne 472 : | ||
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| rowspan="3" |[[Margaret Thatcher]] |
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! scope=row|[[Élections générales britanniques de 1983|1983]] |
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Ligne 438 : | Ligne 480 : | ||
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! scope=row|[[Élections générales britanniques de 1987|1987]] |
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Ligne 445 : | Ligne 488 : | ||
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! scope=row|[[Élections générales britanniques de 1992|1992]] |
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Ligne 453 : | Ligne 497 : | ||
|{{Infobox Parti politique/Sièges|336|651|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
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! scope=row|[[Élections générales britanniques de 1997|1997]] |
! scope=row|[[Élections générales britanniques de 1997|1997]] |
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Ligne 460 : | Ligne 505 : | ||
|{{2e}} |
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|{{Infobox Parti politique/Sièges|165|659|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
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|{{no2|Opposition |
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| [[Gouvernement Blair (1)|Blair I]] |
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! scope=row|[[Élections générales britanniques de 2001|2001]] |
! scope=row|[[Élections générales britanniques de 2001|2001]] |
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Ligne 468 : | Ligne 514 : | ||
|{{Infobox Parti politique/Sièges|166|659|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
|{{Infobox Parti politique/Sièges|166|659|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
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|[[William Hague]] |
|[[William Hague]] |
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! scope=row|[[Élections générales britanniques de 2005|2005]] |
! scope=row|[[Élections générales britanniques de 2005|2005]] |
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Ligne 476 : | Ligne 523 : | ||
|{{Infobox Parti politique/Sièges|198|646|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
|{{Infobox Parti politique/Sièges|198|646|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
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|[[Michael Howard (homme politique)|Michael Howard]] |
|[[Michael Howard (homme politique)|Michael Howard]] |
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|{{no2|Opposition |
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|[[Gouvernement Blair (3)|Blair III]], [[Gouvernement Brown|Brown]] |
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! scope=row|[[Élections générales britanniques de 2010|2010]] |
! scope=row|[[Élections générales britanniques de 2010|2010]] |
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Ligne 484 : | Ligne 532 : | ||
|{{Infobox Parti politique/Sièges|306|650|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
|{{Infobox Parti politique/Sièges|306|650|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
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| rowspan="2" |[[David Cameron]] |
| rowspan="2" |[[David Cameron]] |
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|{{yes2|Majorité relative}} |
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|{{yes2|'''[[Gouvernement Cameron (1)|Gouvernement conservateur-libéral]]'''}} |
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|[[Gouvernement Cameron (1)|Cameron I]] |
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! scope=row|[[Élections générales britanniques de 2015|2015]] |
! scope=row|[[Élections générales britanniques de 2015|2015]] |
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Ligne 491 : | Ligne 540 : | ||
|{{1er}} |
|{{1er}} |
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|{{Infobox Parti politique/Sièges|330|650|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
|{{Infobox Parti politique/Sièges|330|650|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
||
|{{yes|Majorité absolue}} |
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|{{yes2|'''[[Gouvernement Cameron (2)|Gouvernement conservateur]]'''}} |
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|[[Gouvernement Cameron (2)|Cameron II]], [[Gouvernement May (1)|May I]] |
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! scope=row|[[Élections générales britanniques de 2017|2017]] |
! scope=row|[[Élections générales britanniques de 2017|2017]] |
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Ligne 499 : | Ligne 549 : | ||
|{{Infobox Parti politique/Sièges|317|650|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
|{{Infobox Parti politique/Sièges|317|650|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
||
|[[Theresa May]] |
|[[Theresa May]] |
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|{{maybe|Majorité relative}} |
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|{{yes2|'''[[Gouvernement May (2)|Gouvernement conservateur minoritaire ]]'''}} |
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|[[Gouvernement May (2)|May II]], [[Gouvernement Johnson (1)|Johnson I]] |
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! scope=row|[[Élections générales britanniques de 2019|2019]] |
! scope=row|[[Élections générales britanniques de 2019|2019]] |
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Ligne 507 : | Ligne 558 : | ||
|{{Infobox Parti politique/Sièges|365|650|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
|{{Infobox Parti politique/Sièges|365|650|hex={{Infobox Parti politique britannique/couleurs|-Conservateur}}}} |
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|[[Boris Johnson]] |
|[[Boris Johnson]] |
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|{{yes|Majorité absolue}} |
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|{{yes2|'''[[Gouvernement Johnson (2)|Gouvernement conservateur ]]'''}} |
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|[[Gouvernement Johnson (2)|Johnson II]], [[Gouvernement Truss|Truss]], [[Gouvernement Sunak|Sunak]] |
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== Voir aussi == |
== Voir aussi == |
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=== Lien interne === |
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[[Congrès du Parti conservateur (Royaume-Uni)]] |
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=== Liens externes === |
=== Liens externes === |
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* {{site officiel|en|http://www.conservatives.com/}} |
* {{site officiel|en|http://www.conservatives.com/}} |
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{{liens}} |
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{{Palette|Parti politique britannique|Parti conservateur (Royaume-Uni)|Alliance des conservateurs et réformistes européens}} |
{{Palette|Parti politique britannique|Parti conservateur (Royaume-Uni)|Alliance des conservateurs et réformistes européens}} |
Version du 6 mai 2024 à 17:24
Parti conservateur (en) Conservative Party | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Chef | Rishi Sunak |
Fondation | 1834 |
Siège | Conservative Campaign HQ 4 Matthew Parker Street Londres |
Président | Greg Hands |
Positionnement | Centre droit à droite |
Idéologie | Conservatisme Libéral-conservatisme[1] Euroscepticisme modéré[1] Unionisme britannique Opposition au droit d'asile[2] |
Affiliation européenne | Parti des conservateurs et réformistes européens |
Affiliation internationale | Union démocrate internationale |
Adhérents | 191 000[3] |
Couleurs | Bleu |
Site web | conservatives.com |
Présidents de groupe | |
Leader de la Chambre des communes | Penny Mordaunt |
Leader de la Chambre des lords | Nicholas True |
Leader du Parti conservateur écossais | Douglas Ross |
Leader des Conservateurs gallois | Andrew R. T. Davies |
Représentation | |
Chambre des communes | 349 / 650 |
Chambre des lords | 269 / 779 |
Parlement écossais | 31 / 129 |
Parlement gallois | 16 / 60 |
Assemblée de Londres | 9 / 25 |
Gouvernement local | 5647 / 18646 |
modifier |
Le Parti conservateur (en anglais : Conservative Party), officiellement Parti conservateur et unioniste (Conservative and Unionist Party), est un parti politique britannique libéral-conservateur, habituellement classé à droite.
Le Parti conservateur, fondé en 1834, est l'héritier des Tories des XVIIIe et XIXe siècles. Il est depuis sa création l'un des deux principaux partis du Royaume-Uni, d'abord avec le Parti libéral puis, à partir des années 1920, avec le Parti travailliste. Des Premiers ministres conservateurs ont été à la tête du gouvernement britannique pendant 57 années au cours du XXe siècle, dont les plus notables sont Winston Churchill (de 1940 à 1945 puis de 1951 à 1955) et Margaret Thatcher (1979 à 1990). Durant le mandat de cette dernière, le Parti conservateur a mis en place d'importantes réformes économiques libérales et est devenu largement eurosceptique.
Depuis les élections générales de 2010, le Parti conservateur est le parti le plus important à la Chambre des communes. Il forme, sous la direction du Premier ministre conservateur David Cameron, une coalition avec les Libéraux-démocrates jusqu'aux élections générales de 2015, puis gouverne seul jusqu'en 2017, puis avec le soutien des Unionistes-démocrates, avec Theresa May comme Première ministre puis Boris Johnson à la suite de la démission de cette dernière en 2019. Le parti conservateur dispose d'une majorité absolue aux communes depuis les élections générales de décembre 2019, ou il obtient la plus grande proportion de votes qu'aucun parti n'ait obtenu depuis 1979.
Le Parti conservateur est par ailleurs le principal parti d'opposition au Parlement gallois et au Parlement écossais.
Histoire
Des origines à 1979
Il est l'héritier des Tories qui étaient l'un des deux groupes parlementaires à partir du XVIIe siècle. Réputés proches de la dynastie Stuart, ils étaient favorables à un pouvoir royal fort et défendaient les intérêts de l'aristocratie foncière. Inspirant la méfiance de la Maison de Hanovre, qui les suspectait de collusion avec la dynastie précédente, les rois du XVIIIe siècle leur préféraient les Whigs.
Au XIXe siècle, l'extension progressive du suffrage amena les Whigs comme les Tories à s'organiser en partis politiques. Le groupe parlementaire tory rassembla ses associations locales, créant le Parti conservateur. Il se montrait plutôt protectionniste, s'opposant au libre-échangisme du Parti libéral (issu des Whigs). Cependant, une partie des conservateurs favorables au libre-échange, firent scission sous la conduite de Robert Peel. À la fin du XIXe siècle, Benjamin Disraeli a créé un parti fièrement impérialiste mais enfin se fit le chantre d'un « torisme populaire » préoccupé par la question sociale. Le Parti conservateur se distingue alors par sa défense de l'Église anglicane (d'après un dicton de l'époque, « l'Église anglicane, c'est le Parti conservateur réuni en prière ») et sa réticence à accorder l'autonomie à l'Irlande.
Au XXe siècle, le Parti conservateur devint clairement libre-échangiste, élargissant sa base électorale au-delà de l'aristocratie foncière, en direction de la bourgeoisie, des petits propriétaires et des milieux d'affaires. Il appartint à une coalition d'Union nationale de 1915 à 1922, puis gouverna seul de 1922 à 1924 et de 1924 à 1929. Il forma une nouvelle coalition d'Union nationale, avec les travaillistes, entre 1931 et 1945. Il bénéficia alors du prestige de Winston Churchill, héros de la nation face à la menace nazie.
Après la guerre, le Parti conservateur tenta de s'opposer à l'introduction de la sécurité sociale. Winston Churchill vit dans l'État-providence la pénétration des idées socialistes, qu'il considérait comme totalitaires et contraires à la liberté d'entreprise, valeur essentielle du modèle britannique. Ces arguments ne parvinrent pas à empêcher l'électorat de porter le Labour au pouvoir aux élections de 1945. Le Parti conservateur revint au pouvoir de 1951 à 1964, puis de 1970 à 1974, avec un programme beaucoup plus favorable à l'intervention de l'État. Un compromis sur l'État-providence et la nécessité de coopérer avec les syndicats s'établit entre les deux grands partis.
Sur le thème de l'immigration, la frange radicale du Parti conservateur conduite par Enoch Powell développe dans les années 1960 une propagande ouvertement raciste (« si tu veux que ton voisin soit nègre, vote travailliste ») et popularise les thématiques racistes et anti-immigrés dans le débat public qui favoriseront par la suite l'émergence du Front national britannique[4].
Si Edward Heath, Premier ministre entre 1970 et 1974, fit entrer le Royaume-Uni dans la Communauté européenne, le pays accusa un retard économique sur ses rivaux (la France et la RFA). La crise économique qui s'amplifiait s'accompagna d'une crise politique. En 1974, la grève générale lancée dans le secteur minier paralysa le pays. Edward Heath demanda l'arbitrage des électeurs en dissolvant la Chambre. Au bout de deux scrutins, c'est une majorité travailliste qui se dégagea et les conservateurs retournèrent dans l'opposition. Cet épisode causa un profond traumatisme au sein du Parti conservateur qui durcit sa ligne politique dans le sens d'un libéralisme plus affirmé, dénonçant la toute-puissance qui caractériserait les syndicats. Ceci fut à l'origine de l'élection de Margaret Thatcher à la tête du parti.
Période contemporaine (depuis 1979)
En 1975, Margaret Thatcher prit les rênes du Parti conservateur et lui fit prendre un virage à droite. Libérale économiquement, conservatrice sur les questions de société, atlantiste et partisane d'une Europe des nations, elle conquit Downing Street en mai 1979[5]. Sa politique monétaire restrictive, directement inspirée des idées monétaristes de l'École de Chicago, permit au Royaume-Uni de contenir l'inflation. Elle engagea en parallèle une politique de réduction sensible des dépenses publiques et de la fiscalité, accompagnée d'une dérégulation et d'une limitation du pouvoir des syndicats, qui permirent au Royaume-Uni de renouer avec une croissance élevée et une meilleure compétitivité, mais à un prix social controversé : chômage de l'ordre de 9 % (avant résorption), tensions sociales, etc. Avec l'arrivée au pouvoir de Ronald Reagan en 1980, Margaret Thatcher trouva un précieux allié qui partageait sa conception de l'économie et des relations internationales. À l'extérieur, la Dame de Fer dut affronter en 1982 la crise des Malouines, dont elle sortit victorieuse et qui lui permit de remporter une écrasante majorité aux Communes en 1983. En matière européenne, elle manifesta son hostilité résolue à toute velléité d'Europe fédérale et obtint en 1984 un rabais à la contribution britannique au budget communautaire. C'est une rupture. Jusqu'alors en effet, les Tories avaient été les plus ardents partisans de la construction européenne au Royaume-Uni, à l'instar d'Edward Heath, artisan de son entrée dans le Marché commun. Elle fut réélue en 1987 avec une majorité légèrement réduite, s'expliquant par un gain de vote travaillistes face à l'Alliance SDP-Libérale[6].
Margaret Thatcher fut évincée de la tête du parti en novembre 1990, en raison des questions européennes et de la poll tax. Elle fut remplacée par son dernier Chancelier de l'Échiquier, John Major. Celui-ci maintint les Tories au pouvoir jusqu'en 1997 mais il ne parvint pas à enrayer le recul sensible enregistré lors de chaque élection, bien qu'il ait réussi à obtenir le record (14 millions) du nombre de voix aux élections générales de 1992 ; aucun parti n'a réussi à dépasser ou égaler ce record (en comparaison, Tony Blair en a récolté environ 13,6 puis 10,7 et 9,5 respectivement en 1997, 2001 et 2005). Les Britanniques étaient lassés du gouvernement qui les dirigeait depuis 18 années consécutives et à cette lassitude s'ajoutaient des scandales politiques et une lourde division interne au sujet de l'Union européenne.
En mai 1997, Tony Blair, chef du New Labour, provoqua un raz de marée électoral en faveur des travaillistes. Les Tories sortent exsangue et déchirés de ces élections : ils sont devenus un parti en lambeaux. Le Parti conservateur est tiraillé entre sa frange eurosceptique et sa fraction plus européenne (Chris Patten ou Kenneth Clarke par exemple). En dépit de ses échecs électoraux du parti, les idées conservatrices restent dominantes au sein de la vie politiques britanniques et inspirent les politiques menées par le gouvernement de Tony Blair. L’un des dirigeants conservateurs, Peter Lilley, souligne ainsi que les conservateurs auraient tort de chercher à « marquer leur différence à tout prix » avec un New Labour rallié au libéralisme économique[7].
En 2001, la victoire travailliste fut toujours aussi écrasante, les conservateurs gagnèrent quelques sièges face au parti de Tony Blair mais en perdirent face aux libéraux-démocrates. De plus, cette élection connut une abstention record (près de 40 %) et les votes accordés aux Tories chutèrent de près de 10 millions en 1997 à 8 millions en 2001. En 2005, le Parti conservateur grignota quelques sièges (33) aux Communes lors des élections générales, mais resta dans l'opposition en raison de son incapacité à formuler un projet crédible et modéré capable d'attirer à lui les classes moyennes. Tony Blair resta au pouvoir tandis que les Libéraux-démocrates (LibDems) tendirent à s'affirmer comme la véritable opposition aux travaillistes. Entre 1997 et 2005, les Tories éreintèrent trois chefs successifs : William Hague (juin 1997-2001), Iain Duncan Smith (2001-novembre 2003) puis Michael Howard (novembre 2003-décembre 2005). Ce dernier permit à son parti de gagner une trentaine de sièges en 2005, mais cette amélioration de la représentation des Tories aux Communes est certainement due davantage à l'essoufflement du gouvernement Blair qu'aux propositions très droitières des Tories.
Souhaitant profiter de la baisse de popularité du gouvernement Blair, le nouveau chef du Parti conservateur, David Cameron, tente d'en rajeunir l'image et de « recentrer » sa ligne politique. Ce dernier permit à son parti de gagner une trentaine de sièges en 2005 et cinq ans plus tard, le , il est nommé Premier ministre après sa victoire relative aux élections législatives, à la tête d'un gouvernement de coalition avec les LibDems.
Le Parti conservateur met en place dans les années 2010 un système de financement controversé permettant à de riches donateurs d’accéder à une rencontre mensuelle avec un ministre ou un secrétaire d’État en échange de dons supérieurs à 50 000 livres par an. Ceux dont les dons sont supérieurs à 250 000 livres bénéficient d'une rencontre mensuelle avec le Premier ministre ou le chancelier de l’Échiquier[8].
Le parti comprend en 2018 environ 124 000 adhérents, dont l'âge médian se situe au-dessus de 60 ans, contre 550 000 adhérents pour le Parti travailliste. Il bénéficie cependant du soutien, à des degrés divers, de la grande majorité de la presse (The Sun, Daily Mail, The Daily Telegraph, The Times, Financial Times, etc)[9].
Programme politique
Questions économiques et sociales
Économiquement, le Parti conservateur est libéral : partisan de dépenses publiques limitées, d'une fiscalité réduite, d'une politique monétaire rigoureuse et de positions commerciales libre-échangistes. En 2001, lors de sa première conférence en tant que chef du parti, Iain Duncan Smith promet de « s’attaquer aux services publics », notamment au système de santé (National Health Service, NHS), « une organisation centralisée à la soviétique ». Ce discours radical entraîne un déclin de la popularité du parti auprès de certaines couches de la société et l'incite peu à peu à se repositionner plus au centre, notamment sous l'influence de David Cameron, qui explique : « Je suis à la fois quelqu’un de très radical, qui entend changer les choses, et quelqu’un de très prudent et avisé quant à la manière d’y arriver[7]. »
C'est George Osborne qui est le Shadow Chancellor of the Exchequer des Tories en . Très proche de David Cameron, il fait figure de modéré au sein du Parti conservateur et envisage, en cas de retour au pouvoir, une hausse des dépenses publiques pour améliorer les services publics (éducation, NHS, police, transports), cette hausse devant rester inférieure à la croissance du PIB, contrairement à la politique menée depuis 2001 par les travaillistes. Socialement, le Parti conservateur demeure foncièrement hostile aux syndicats et aux réglementations entravant la libre entreprise et le dynamisme du marché du travail. Mais, là aussi, une évolution semble se faire jour avec l'arrivée aux commandes de David Cameron, soucieux de la politique d'aide aux handicapés, de la protection de l'enfance et du soutien aux familles. David Cameron est également très attentif aux questions éducatives. Ancien représentant du Cabinet fantôme pour l'éducation, il a annoncé le son intention de soutenir les projets du gouvernement travailliste visant à réformer l'enseignement secondaire en accordant plus d'autonomie et de moyens aux établissements scolaires. Plutôt qu'une réelle évolution idéologique, le chercheur Tim Bale estime qu'il s'agit surtout de « communiquer à l’électorat l’impression que le parti change (...), évolue vers le centre (...) dans l’attente de revenir aux thèmes plus traditionnels du camp conservateur [baisses d’impôts, stabilité familiale et souveraineté nationale], bien que, cette fois, dans un langage plus précautionneux »[7].
Un parti pro-américain
Sur les questions de sécurité nationale, les conservateurs se rangent dans le camp des États-Unis. En 2003, ils ont soutenu la guerre d'Irak. David Cameron, dans le sillage de ses prédécesseurs depuis Sir Winston Churchill, veillerait à maintenir une solide « relation spéciale » entre Londres et Washington, comme en témoigne sa volonté de rapprocher son parti des Républicains américains. De plus, les conservateurs sont partisans d'une hausse des dépenses militaires[10]. La Grande-Bretagne était, en 2008, la deuxième puissance militaire européenne (en termes de budget) et la 4e mondiale. Les Tories entendent qu'elle le demeure, surtout depuis les attaques terroristes du 7 juillet 2005 contre Londres. William Hague, porte-parole du parti pour les affaires étrangères et Liam Fox, son homologue pour les questions de défense, sont des atlantistes convaincus et des tenants d'une défense forte pour le Royaume-Uni. Les conservateurs sont partisans d'une politique de lutte contre l'insécurité musclée, passant avant tout par le renforcement des effectifs de la police et l'octroi de nouveaux moyens aux forces de l'ordre.
Rapport à l'Union Européenne
Enfin, l'Europe est un sujet central au Royaume-Uni et au sein des Tories. Le clivage européen transcende les clivages politiques traditionnels. Les Tories n'y échappent pas, même si une tendance se dégage depuis quelques années autour de la conception gaullienne d'une Europe des patries, vaste marché économique dépourvu de réels pouvoirs politiques et respectueuse de la diversité des nations la composant. David Cameron est lui-même eurosceptique : en 2009, les députés européens tories se sont retirés du groupe du PPE (Parti populaire européen), au Parlement européen de Strasbourg, jugé trop fédéraliste et démocrate-chrétien. Toutefois, pris dans le filet d'une coalition avec les Libéraux-démocrates, pro-européens et favorables à l'Euro, le positionnement de David Cameron apparaît comme flou, moins combatif que celui de Margaret Thatcher, figure de grande influence auprès des électeurs conservateurs[11]. Par exemple, lors d'un débat aux communes (2011), 111 voix sur 594 se prononcent pour un référendum sur le maintien ou la sortie du Royaume-Uni de l'UE, démontrant un véritable clivage au sein-même des élus du parti [12]. À partir de 2016, le vote en faveur du Brexit et la procédure de retrait de l'Union européenne qui s'ensuit renforce les clivages au sein du parti[13].
Positionnement
Le sociologue Théo Bourgeron relève qu'au cours de la décennie 2010 « le cœur idéologique du Parti conservateur a progressivement glissé du centre droit vers les think tanks de Tufton Street, du nom de cette rue de Westminster dans laquelle se regroupent les boîtes à idées de la droite radicale héritées de l’ère Thatcher, fréquemment eurosceptiques, climatosceptiques et libertariennes[14]. » Le Monde évoque également, dans un article paru en 2023, une radicalisation du discours conservateur « sur l’immigration, les impôts ou les valeurs familiales » et une percée des opinions climatosceptiques[15].
Premiers ministres tories, puis conservateurs
1762 à 1902 | après 1902 |
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Chefs et Présidents
Le chef mène le parti au parlement et oriente sa politique. Il a longtemps été désigné de manière opaque par les autres dirigeants. Le fonctionnement du parti se démocratise peu à peu à partir des années 1960 ; en 1965, la nomination est déterminée par le vote des députés conservateurs, puis s'ouvre aux adhérents à partir de 1998, ceux-ci étant alors amenés à choisir entre les deux derniers candidats sélectionnés par les parlementaires[9].
Le président du parti, lui, s'occupe de la gestion interne du parti, en particulier de son budget et des relations entre les 650 associations locales et les campagnes nationales.
Résultats électoraux
Élections générales
Élection | Voix | % | Rang | Sièges | Dirigeant | Statut | Gouvernement |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1835 | 261 269 | 40,8 | 2e | 273 / 658 |
Robert Peel | Opposition | |
1837 | 379 694 | 48,3 | 2e | 314 / 658 |
Opposition | ||
1841 | 306 314 | 56,9 | 1er | 367 / 658 |
Majorité absolue | ||
1847 | 205 481 | 42,7 | 2e | 325 / 656 |
Edward Smith-Stanley | Majorité relative | |
1852 | 311 481 | 41,9 | 1er | 330 / 654 |
Majorité absolue | ||
1857 | 239 712 | 34,0 | 2e | 264 / 654 |
Opposition | ||
1859 | 193 232 | 34,3 | 2e | 298 / 654 |
Opposition | ||
1865 | 346 035 | 40,5 | 2e | 289 / 658 |
Opposition | ||
1868 | 903 318 | 38,4 | 2e | 271 / 658 |
Benjamin Disraeli | Opposition | |
1874 | 1 091 708 | 44,3 | 1er | 350 / 652 |
Majorité absolue | ||
1880 | 1 462 351 | 42,5 | 2e | 237 / 652 |
Opposition | ||
1885 | 2 020 927 | 43,5 | 2e | 247 / 670 |
Lord Salisbury | Opposition | |
1886 | 1 520 886 | 51,1 | 1er | 394 / 670 |
Majorité absolue | ||
1892 | 2 159 150 | 47,0 | 1er | 313 / 670 |
Majorité relative | ||
1895 | 1 894 772 | 49,0 | 1er | 411 / 670 |
Majorité absolue | ||
1900 | 1 767 958 | 50,3 | 1er | 402 / 670 |
Majorité absolue | ||
1906 | 2 422 071 | 43,4 | 2e | 156 / 670 |
Arthur Balfour | Opposition | |
1910 (jan.) | 3 104 407 | 46,8 | 2e | 272 / 670 |
Opposition | ||
1910 (déc.) | 2 420 169 | 46,6 | 2e | 271 / 670 |
Opposition | ||
1918 | 3 472 738 | 33,3 | 1er | 332 / 707 |
Andrew Bonar Law | Gouvernement de coalition | |
1922 | 5 294 465 | 38,5 | 1er | 344 / 615 |
Majorité absolue | ||
1923 | 5 286 159 | 38,0 | 1er | 258 / 625 |
Stanley Baldwin | Opposition | |
1924 | 7 418 983 | 46,8 | 1er | 412 / 615 |
Majorité absolue | ||
1929 | 8 252 527 | 38,1 | 2e | 260 / 615 |
Opposition | ||
1931 | 11 377 022 | 55,0 | 1er | 470 / 615 |
Ramsay MacDonald | Majorité absolue | |
1935 | 10 025 083 | 47,8 | 1er | 386 / 615 |
Stanley Baldwin | Majorité absolue | |
1945 | 8 716 211 | 36,2 | 2e | 197 / 640 |
Winston Churchill | Opposition | |
1950 | 11 507 061 | 40,0 | 2e | 282 / 625 |
Opposition | ||
1951 | 13 724 418 | 48,0 | 2e | 321 / 625 |
Majorité absolue | ||
1955 | 13 310 891 | 49,7 | 1er | 345 / 630 |
Anthony Eden | Majorité absolue | |
1959 | 13 750 875 | 49,4 | 1er | 365 / 625 |
Harold Macmillan | Majorité absolue | |
1964 | 12 002 642 | 43,4 | 2e | 304 / 630 |
Alec Douglas-Home | Opposition | |
1966 | 11 418 455 | 41,9 | 2e | 253 / 630 |
Edward Heath | Opposition | |
1970 | 13 145 123 | 46,4 | 1er | 330 / 630 |
Majorité absolue | ||
1974 (fév.) | 11 872 180 | 37,9 | 2e | 297 / 635 |
Opposition | ||
1974 (oct.) | 10 462 565 | 35,8 | 2e | 277 / 635 |
Opposition | ||
1979 | 13 697 923 | 43,9 | 1er | 339 / 635 |
Margaret Thatcher | Majorité absolue | |
1983 | 13 012 316 | 42,4 | 1er | 397 / 650 |
Majorité absolue | ||
1987 | 13 760 935 | 42,2 | 1er | 376 / 650 |
Majorité absolue | ||
1992 | 14 093 007 | 41,9 | 1er | 336 / 651 |
John Major | Majorité absolue | |
1997 | 9 600 943 | 30,7 | 2e | 165 / 659 |
Opposition | Blair I | |
2001 | 8 357 615 | 31,7 | 2e | 166 / 659 |
William Hague | Opposition | Blair II |
2005 | 8 785 941 | 32,4 | 2e | 198 / 646 |
Michael Howard | Opposition | Blair III, Brown |
2010 | 10 704 647 | 36,1 | 1er | 306 / 650 |
David Cameron | Majorité relative | Cameron I |
2015 | 11 300 303 | 36,9 | 1er | 330 / 650 |
Majorité absolue | Cameron II, May I | |
2017 | 13 632 914 | 42,4 | 1er | 317 / 650 |
Theresa May | Majorité relative | May II, Johnson I |
2019 | 13 941 086 | 43,6 | 1er | 365 / 650 |
Boris Johnson | Majorité absolue | Johnson II, Truss, Sunak |
Élections européennes
Année | % | Mandats | Rang | Groupe |
---|---|---|---|---|
1979 | 48,4 | 60 / 81 |
1er | DE |
1984 | 38,8 | 45 / 81 |
1er | DE |
1989 | 33,0 | 32 / 81 |
2e | DE, puis PPE-DE |
1994 | 27,0 | 18 / 81 |
2e | PPE-DE |
1999 | 36,0 | 36 / 87 |
1er | PPE-DE |
2004 | 26,7 | 27 / 78 |
1er | PPE-DE |
2009 | 27,7 | 26 / 72 |
1er | ECR |
2014 | 23,1 | 19 / 73 |
3e | ECR |
2019 | 8,8 | 4 / 73 |
5e | CRE |
Notes et références
- (en) Wolfram Nordsieck, « Parties and Elections in Europe », sur parties-and-elections.eu (consulté le ).
- rédaction africanews avec AP, « Expulsions au Rwanda : Sunak se heurte à la rébellion des Tories » (consulté le ).
- (en) Charlie Cooper, « Cleverly Does It », sur Politico, (consulté le ) : « The biggest it's been in the modern era, since we started counting it ... I can announce 191,000 [members]. ».
- Nicolas Lebourg, Le monde vu de la plus extrême droite : du fascisme au nationalisme-révolutionnaire, Perpignan, Presses universitaires de Perpignan, coll. « Études », , 260 p. (ISBN 978-2-35412-075-7, lire en ligne), p. 161.
- (en) « 1979: Thatcher wins Tory landslide », sur BBC News, (consulté le ).
- (en) « 1987: Thatcher's third victory », sur BBC News, (consulté le ).
- Renaud Lambert, « L'après-Gordon Brown : décontamination de la marque Tory », sur Le Monde diplomatique, .
- « Accès privilégié aux ministres, dont Boris Johnson, pour les généreux donateurs des tories », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- Agnès Alexandre-Collier, « Le Brexit révèle les fractures des conservateurs britanniques », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le ).
- « Le Royaume-Uni veut muscler son budget de défense », Le Monde.fr, (lire en ligne).
- (en) « George Osborne: All Tories live in the shadow of Baroness Thatcher », sur Telegraph.co.uk, (consulté le ).
- (en) « EU referendum: Rebels lose vote in Commons », sur BBC News, (consulté le ).
- Florentin Collomp, « Le Parti conservateur au bord de l'implosion », Le Figaro, samedi 10 / dimanche 11 février 2018, p. 7 (lire en ligne).
- Théo Bourgeron, « Immunité collective, la tentation de l’inéluctable », sur Le Monde diplomatique, .
- « La dérive droitière des conservateurs britanniques », Le Monde.fr, (lire en ligne)
Voir aussi
Lien interne
Congrès du Parti conservateur (Royaume-Uni)
Liens externes
- (en) Site officiel
- (en) Site officiel
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :