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« Haute fonction publique française » : différence entre les versions

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{{Mettre à jour|7 avril 2022|date=avril 2022|commentaire=Intégrer la réforme de haute fonction publique dont l'ordonnance n° 2021-702 du 2 juin 2021 portant réforme de l’encadrement supérieur de la fonction publique de l’État.}}
{{Article principal|Fonction publique française}}
{{Article principal|Fonction publique française}}


La '''haute fonction publique française''' comprend les agents, couramment dénommés '''hauts fonctionnaires''', appartenant à l’encadrement supérieur et de direction de la fonction publique.
La '''haute fonction publique française''' comprend les agents, couramment dénommés '''hauts fonctionnaires''', appartenant à l’encadrement supérieur et de direction de la fonction publique.


La notion d’encadrement supérieur de la fonction publique, plutôt que de retenir une approche strictement statutaire, s’appuie sur une définition permettant de regrouper des emplois, corps, grades et fonctions afin de constituer l’encadrement supérieur. Les articles [https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000044416551/LEGISCTA000044422156/#LEGISCTA000044426424 L412-1 à L412-9] du [[Code général de la fonction publique]] définissent la notion d’[https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000044416551/LEGISCTA000044422156/#LEGISCTA000044426424 emploi supérieur]
Bien que cette appellation n’ait pas d’existence juridique définie par la Direction générale de l'Administration et de la Fonction publique<ref name=definition>{{Lien web |titre=Définition des concepts {{!}} Portail de la Fonction publique |url=https://www.fonction-publique.gouv.fr/definition-des-concepts |site=www.fonction-publique.gouv.fr |consulté le=2019-08-16 }}</ref>, cette notion peut couvrir deux situations :


ll y a lieu de distinguer au sein de la haute fonction publique les emplois les plus élevés :
* La principale est l'appartenance à un [[Statut juridique|statut]] : un haut fonctionnaire est une personne qui appartient à un corps d'encadrement supérieur de l'[[administration publique]] ;
# emplois à la décision du Gouvernement ;
* La seconde se fonde sur la nature de l'emploi occupé : un haut fonctionnaire est un [[fonctionnaire]] de l'administration publique, ayant d'importantes responsabilités (directeur d'administration, directeur général des services d'une grande collectivité, chef d'un grand service déconcentré de l'État…).
# emplois de direction de l’État ;
# les statuts d’emplois : emplois de préfets et de sous-préfets, emplois au sein des services d’inspection générale ou de contrôle, emplois de direction de la direction générale des finances publiques et emplois d’adjoint au chef de mission diplomatique. Le fonctionnaire, dans ces emplois, peut être parfois démis [[ad nutum]].


Dès lors la notion de haut fonctionnaire peut s’appréhender selon deux axes :
En général, ces deux situations se recoupent car les personnes qui occupent d'importantes responsabilités sont également membres des corps de hauts fonctionnaires.


# compte tenu de l’emploi occupé :
On parle parfois des « grands commis de l’État », terme quelque peu archaïque, ou des [[Grand corps de l'État|grands corps de l'État]].
#* Pour la fonction publique d’État, il s’agit des emplois à la décision du gouvernement ([https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000044426578 Article L341-1 du] [[Code général de la fonction publique]]), les emplois de direction de l’État ([https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000044416551/LEGISCTA000044422012/#LEGISCTA000044426568 Article L342-1 à L342-3] du [[Code général de la fonction publique]]) et de certains établissement publics.
#* Pour la fonction publique territoriale, il s’agit des emplois définis par décret comportant des responsabilités d’encadrement, de direction de services ([https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000044426408 article L412-6] du [[Code général de la fonction publique]]), de conseil ou d’expertise, ou de conduite de projet.
#* Pour la fonction publique hospitalières, il s’agit des emplois de direction hospitaliers et les directeurs des soins (Article L412-9 du [[Code général de la fonction publique]]).
# compte tenu de l’appartenance à un [[Statut juridique|statut]]: un agent public qui appartient à un corps d’encadrement supérieur destiné aux fonctions supérieures de direction, d’encadrement, d’expertise et de contrôle et ayant vocation à occuper les emplois supérieurs précédents. L’[https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045726999 annexe II du décret n°2022-760] et l’[https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/article_jo/JORFARTI000047055199 article 1 du décret n°2023-30] précisent les corps et emplois concernés pour la fonction publique d’État.
En général, ces deux situations se recoupent car les personnes qui occupent d’importantes responsabilités sont également membres des corps de hauts fonctionnaires.


On parle parfois aussi pour certains d’entre eux de «grands commis de l’État», terme quelque peu archaïque, ou de [[Grand corps de l'État|grands corps de l'État]].
Les hauts fonctionnaires sont des membres de la [[fonction publique française]] appartenant à des corps de [[Catégorie A (fonction publique française)|catégorie dite A+]] (appellation purement officieuse<ref name=definition/>).


== Distinction entre corps de catégorie A et corps de catégorie dite A+ ==
== Distinction entre corps de catégorie A et corps de catégorie dite A+ ==


L'appellation (officieuse) de « catégorie A+ » ou emplois de la Haute fonction publique pour désigner certains corps de la [[Catégorie A (fonction publique française)|catégorie A]] vient de l'extension et de l'hétérogénéité des corps de la catégorie A. Par exemple, les [[Attaché d'administration de l'État|attachés]] et les [[Administrateur civil (France)|administrateurs civils]], quoique tous deux classés dans la catégorie A prévue à l'article 17 de l'ordonnance du {{date-|4 février 1959}}, constituent deux corps de catégorie A comportant une grille indiciaire propre (indices lettres pour les emplois les plus élevés). L'appartenance à un corps A+ pourrait être appréhendée par l'exercice des responsabilités confiées. Il n'existe pas de critère suffisant pour déterminer précisément le périmètre de cette catégorie<ref>{{Lien web|langue=Française|titre=Qu'est ce qu'un Haut fonctionnaire ? Pr R DRAI Université de Picardie|url=https://www.u-picardie.fr/curapp-revues/root/18/drai.pdf|site=|date=|consulté le=}}</ref>. La loi n°2009-972 du {{date-|3 août 2009}} portant sur la mobilité des fonctionnaires validerait l'approche fonctionnelle en appréhendant la comparabilité des corps par les missions et la responsabilité confiée. Les corps de la haute fonction publique regroupent les emplois de dirigeants et d'encadrement supérieur de l’État, des collectivités territoriales et de la fonction publique hospitalière.
L’appellation officieuse – mais d’usage – de «catégorie A+» pour désigner plus largement certains corps de la [[Catégorie A (fonction publique française)|catégorie A]] vient de l’extension et de l’hétérogénéité des corps de la catégorie A. Par exemple, les [[Attaché d'administration de l'État|attachés]] et les [[Administrateur de l'État|administrateurs de l'État]], quoique tous deux classés dans la catégorie A prévue dans le [[code général de la fonction publique]], constituent deux corps de catégorie A comportant une grille indiciaire propre et particulièrement distante (indices spécifiques pour les administrateurs).


Pour la fonction publique d’État, l’appartenance à un corps [[Fonction publique française#Catégorie A|A+]] pourrait être appréhendée selon la définition retenue dans le [https://www.fonction-publique.gouv.fr/toutes-les-publications/rapport-annuel-sur-letat-de-la-fonction-publique-edition-2022 rapport annuel 2022] sur la fonction publique, l'[https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2023/11/28/PRMG2330103A/jo/texte arrêté relatif au tronc commun de formation des cadres supérieurs du service public] ainsi que l’[https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/article_jo/JORFARTI000039727792 Article 4 du décret 2019-1594] précisant les fonctionnaires susceptibles d’accéder aux emplois fonctionnels supérieurs (sous-directeur, chef de service, directeur de projet et expert de haut niveau):
Il y a lieu de distinguer au sein des « hauts fonctionnaires », les emplois les plus élevés de la fonction publique et dont la nomination intervient en Conseil des Ministres à la discrétion du Gouvernement. Il en est ainsi des administrateurs civils dans l'emploi de directeur d'administration centrale, le [[Préfet (France)|corps préfectoral]] et les ministres plénipotentiaires notamment. Le fonctionnaire, dans ces emplois, peut être démis ''[[ad nutum]]''. Dans certains cas, le statut de ces corps peut déroger au droit commun de la fonction publique.


* les fonctionnaires appartenant à un corps ou à un cadre d’emplois relevant de la catégorie A et dont l’indice terminal brut est au moins égal à la hors-échelle B et recrutant par la voie de la promotion interne dans des corps de [[Catégorie A (fonction publique française)|catégorie A]] et dont les missions fixées par les statuts particuliers correspondent à des fonctions supérieures d’encadrement, de direction, d’expertise, de contrôle ou d’inspection. (Il est parfois rencontrée l’ajout d’une restriction supplémentaire : l’accès à la hors échelle B devant se faire de manière linéaire et non par un échelon fonctionnel) ;
== Recrutement ==
* les [[Officier supérieur dans l'Armée française|officiers supérieurs]] détenant au moins le grade de lieutenant-colonel ou ayant occupé un emploi conduisant à nomination dans la classe fonctionnelle du grade de commandant ;
* les membres du corps du [[contrôle général des armées]] ;
* les [[Magistrat (France)|magistrats]] de l’[[Ordre judiciaire en France|ordre judiciaire]] ;
* les administrateurs des services de l’[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] et du [[Sénat (France)|Sénat]].
La réforme de la haute fonction publique initiée en 2022 définit un nouveau contour de « l’encadrement supérieur et de direction » qui va remplacer le terme « A+ » à partir de 2024 dans les rapports de la DGAFP.




Liste des corps de catégorie A+ : [[Liste des corps de la fonction publique française#Catégorie A+|Liste des corps A+ de la fonction publique française]]

== Recrutement ==
Les hauts fonctionnaires de la fonction publique sont issus :
Les hauts fonctionnaires de la fonction publique sont issus :
* de l'[[Institut national du service public]] (ex [[École nationale d'administration (France)|École nationale d'administration]] / ENA), de laquelle sont issus les membres de corps administratifs d'encadrement supérieur : [https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/article_jo/JORFARTI000047055199 administrateurs et magistrats financiers et administratifs]. ;
* de l'[[École polytechnique (France)|École polytechnique]], école militaire et scientifique qui donne accès sur classement de sortie aux grands corps techniques ([[ingénieur des mines]], [[ingénieur des ponts, des eaux et des forêts]], [[Corps des ingénieurs de l'armement|ingénieur de l'armement]], [[administrateur de l'Insee]]) ;
* de l'[[École polytechnique (France)|École polytechnique]], école militaire et scientifique qui donne accès sur classement de sortie aux grands corps techniques ([[Corps des mines|ingénieur des mines]], [[ingénieur des ponts, des eaux et des forêts]], [[Corps des ingénieurs de l'armement|ingénieur de l'armement]], [[administrateur de l'Insee]]) ;
* de l'[[École nationale d'administration (France)|École nationale d'administration]] (ENA), de laquelle sont issus les membres de corps administratifs d'encadrement supérieur de l’État. Parmi ceux-ci, les corps de la "botte" (Conseil d'État, Cour des comptes, inspection générale des finances) et le corps des [[Administrateur civil en France|administrateurs civils]] ;
*de l'[[École nationale de la statistique et de l'administration économique|École Nationale de la Statistique et de l'Administration Économique]] (ENSAE) qui forme le corps des administrateurs de l'Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE);
* de l'[[École nationale de la statistique et de l'administration économique|École Nationale de la Statistique et de l'Administration Économique]] (ENSAE) qui forme le corps des administrateurs de l'Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE);
* de l'[[École des hautes études en santé publique]] (EHESP) pour les corps de directeurs d'hôpital et directeurs d'établissement sanitaire, social et médico-social ;
* de l'[[École des hautes études en santé publique]] (EHESP) pour les corps de directeurs d'hôpital et [[Directeur d’établissement sanitaire, social et medico-social|directeurs d'établissement sanitaire, social et médico-social]] ;
* de l'[[Institut national des études territoriales]] (INET) pour les [[administrateur territorial|administrateurs territoriaux]], [[Conservateur du patrimoine|conservateurs territoriaux du patrimoine]], [[Conservateur des bibliothèques|conservateurs territoriaux de bibliothèques]] et ingénieurs en chef territoriaux;
* de l'[[Institut national des études territoriales]] (INET) pour les [[administrateur territorial|administrateurs territoriaux]], [[Conservateur du patrimoine|conservateurs territoriaux du patrimoine]], [[Conservateur des bibliothèques|conservateurs territoriaux de bibliothèques]] et ingénieurs en chef territoriaux;
* de l'[[École nationale de la sécurité et de l'administration de la mer]] (ENSAM) pour les [[Administrateur des Affaires maritimes|administrateurs des affaires maritimes]];
* de l'[[École nationale de la sécurité et de l'administration de la mer]] (ENSAM) pour les [[Administrateur des Affaires maritimes|administrateurs des affaires maritimes]];
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* de l'[[École nationale des services vétérinaires]] (ENSV) pour les [[Inspecteur de santé publique vétérinaire|inspecteurs de Santé Publique Vétérinaire]] ;
* de l'[[École nationale des services vétérinaires]] (ENSV) pour les [[Inspecteur de santé publique vétérinaire|inspecteurs de Santé Publique Vétérinaire]] ;
* de l'[[École nationale supérieure de la police]] (ENSP) pour les [[Commissaire de police (France)|commissaires de police]] ;
* de l'[[École nationale supérieure de la police]] (ENSP) pour les [[Commissaire de police (France)|commissaires de police]] ;
* de l'[[École nationale d'administration pénitentiaire]] (ENAP) pour les [[Directeur des services pénitentiaires|directeurs des services pénitentiaires]]<ref>{{Lien web |auteur=ENAP |titre=fiche métier |url=https://www.enap.justice.fr/sites/default/files/ap_fiche_metier_dsp_sept2020.pdf |site=ENAP |consulté le=5 mai 2022}}</ref> ;
* de l'[[École nationale d'administration pénitentiaire]] (ENAP) pour les [[Directeur des services pénitentiaires|directeurs des services pénitentiaires]]<ref>{{Lien web |titre=Fiche métier |url=https://www.enap.justice.fr/sites/default/files/ap_fiche_metier_dsp_sept2020.pdf |site=ENAP |consulté le=5 mai 2022}}</ref> ;
*de l'Institut des hautes études de l'éducation et de la formation (IH2EF, ancienne ENSENR), pour les cadres supérieurs de l'éducation : IA-IPR (inspecteur d'académie-inspecteur pédagogique régional), personnel de direction (chefs d'établissement, proviseur ou principal et adjoints), IEN (inspecteur de l'éducation nationale, du 1er ou du 2nd degrés).
* de l'Institut des hautes études de l'éducation et de la formation (IH2EF, ancienne ENSENR), pour les cadres supérieurs de l'éducation : IA-IPR ([[inspecteur d'académie - inspecteur pédagogique régional]], au 2nd degré), personnel de direction (chefs d'établissement, proviseur ou principal et adjoints), IEN ([[inspecteur de l'Éducation nationale]], du 1er ou du 2nd degrés).
* de l'[[École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques]] (ENSSIB) pour un [[conservateur des bibliothèques]].
* de l'[[École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques]] (ENSSIB) pour les [[Conservateur général des bibliothèques|conservateurs généraux des bibliothèques]].
* de l'[[Institut national du patrimoine (France)|Institut national du patrimoine]] (INP) pour un [[conservateur du patrimoine]].
* de l'[[Institut national du patrimoine (France)|Institut national du patrimoine]] (INP) pour un [[conservateur du patrimoine]].
* des Écoles normales supérieures, dont la finalité principale est de former des enseignants de haut niveau (agrégation et enseignants chercheurs)
* des Écoles normales supérieures, dont la finalité principale est de former des enseignants de haut niveau (agrégation et enseignants chercheurs)
* des concours nationaux qui se présentent :
* des concours nationaux qui se présentent :
** soit après le [[Doctorat (France)|doctorat]] (bac + 8), en passant un concours sur titre auprès du Conseil national des Universités de [[maître de conférences des universités]]. L'[[agrégation en France|agrégation]] de l'enseignement supérieur (post doctoral) permet le recrutement d'un [[professeur des universités]] dans les disciplines universitaires relevant traditionnellement des facultés de droit, économie et gestion (cf. [[Conseil national des universités|sections CNU 1 à 6]]){{refnec}} ;
** soit après le [[Doctorat (France)|doctorat]] (bac + 8), en passant un concours sur titre auprès du Conseil national des Universités de [[maître de conférences des universités]]. L'[[agrégation en France|agrégation]] de l'enseignement supérieur (post doctoral) permet le recrutement d'un [[professeur des universités]] dans les disciplines universitaires relevant traditionnellement des facultés de droit, économie et gestion (cf. [[Conseil national des universités|sections CNU 1 à 6]]){{refnec}} ;
** soit après inscription sur la liste de qualification aux fonctions de [[professeur des universités]] par le [[Conseil national des universités]], après l'obtention d'une [[Habilitation à diriger des recherches]], et permettant le recrutement d'un [[professeur des universités]] dans les disciplines universitaires relevant traditionnellement des facultés de lettres, de sciences, de sciences humaines et sociales, et des [[grandes écoles]] et [[grands établissements]]{{refnec}} ;
** soit après inscription sur la liste de qualification aux fonctions de [[professeur des universités]] par le [[Conseil national des universités]], après l'obtention d'une [[Habilitation à diriger des recherches]], et permettant le recrutement d'un [[professeur des universités]] dans les disciplines universitaires relevant traditionnellement des facultés de lettres, de sciences, de sciences humaines et sociales, et des [[grandes écoles]] et [[grands établissements]]{{refnec}} ;


Les agents de direction et cadres supérieurs des différents régimes de protection sociale, issus en général de l’[[École nationale supérieure de sécurité sociale]] (EN3S), ne sont pas des fonctionnaires (sauf dans le cas particulier de certains dirigeants de caisses nationales) ; ce sont des salariés de droit privé, les caisses de sécurité sociale étant des organismes de droit privé assurant une mission de service public.
Les agents de direction et cadres supérieurs des différents régimes de protection sociale, issus en général de l’[[École nationale supérieure de sécurité sociale]] (EN3S), ne sont pas des fonctionnaires (sauf dans le cas particulier de certains dirigeants de caisses nationales) ; ce sont des salariés de droit privé, les caisses de sécurité sociale étant des organismes de droit privé assurant une mission de service public.


=== Recrutement des hauts fonctionnaires techniques ===
=== Recrutement des hauts fonctionnaires techniques ===
Une majorité des membres des corps de hauts fonctionnaires techniques sont recrutés parmi les diplômés de l'École polytechnique (X), en fonction du classement au concours de sortie (environ 60 hauts fonctionnaires techniques recrutés chaque année soit 15 % d'une promotion de 400 élèves). Un moindre nombre est recruté parmi les anciens élèves de l'[[École normale supérieure (rue d'Ulm)|École normale supérieure]] (ENS), de l'[[École normale supérieure de Lyon]], de l'[[École normale supérieure de Rennes]] et de l'[[École normale supérieure de Cachan|École normale supérieure de Paris-Saclay (ex Cachan)]], la plupart du temps parmi les élèves des filières scientifiques de ces écoles. Ainsi, une quinzaine de normaliens rejoignent chaque année les corps techniques de hauts fonctionnaires (à comparer au nombre d'environ 300 élèves scientifiques au sein des quatre écoles normales supérieures). Finalement certaines écoles d'application de l'École polytechnique contribuent au recrutement d'un petit nombre de hauts fonctionnaires techniques sur dossier, sur classement ou par concours. Par exemple, chaque année, un ou deux élèves non fonctionnaires de l'[[Mines ParisTech|École des Mines]] (pour 100 élèves) rejoignent la formation du corps des mines au sein de cette école, deux ou trois élèves non fonctionnaires de l'[[Ponts ParisTech|École des Ponts et Chaussées]] (pour 130 élèves) rejoignent la formation du corps des ponts, et régulièrement, un élève non fonctionnaire de l'[[École nationale supérieure de techniques avancées|École nationale supérieure de Techniques Avancées (ENSTA Paris)]] rejoint la formation du corps des ingénieurs de l'armement.


Les élèves-ingénieurs issus d'écoles hors de la sphère de l'[[École polytechnique (France)|Ecole Polytechnique]] peuvent également candidater au concours externe de plusieurs corps. Les élèves-ingénieurs [[Centralien|centraliens]] (de [[CentraleSupélec]], ex-[[École centrale Paris|Centrale Paris]]) peuvent ainsi candidater au [[Corps des ingénieurs de l'armement|Corps des Ingénieurs de l'Armement]]<ref>{{Légifrance | base=JORF | numéro=DEFH1619086A | texte=Arrêté du 19 septembre 2016 fixant la liste des titres ou diplômes exigés des candidats au recrutement par concours sur titres au grade d'ingénieur dans le corps militaire des ingénieurs de l'armement}}.</ref>, au [[Corps des ponts, des eaux et des forêts|Corps des Ponts, Eaux et Forêts]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Ministère de la Transition énergétique |nom=Accueil {{!}} Espace concours et recrutements - Ministère de la Transition écologique |titre=Ingénieur(e)-élève des ponts, des eaux et des forêts (IPEF AE - concours externe) |url=https://www.concours.developpement-durable.gouv.fr/ingenieur-e-eleve-des-ponts-des-eaux-et-des-forets-a129.html |site=concours.developpement-durable.gouv.fr |date=2019-12-05 |consulté le=2022-11-14}}</ref>, ainsi qu'au [[Administrateur de l'Insee|Corps des Administrateurs de l'INSEE]]<ref>{{Légifrance | base=JORF | numéro=ECOP0400938A | texte=Arrêté du 7 janvier 2005 portant modification de l'arrêté du 22 janvier 1996 fixant la liste des diplômes ou titres exigés des candidats au concours externe pour l'emploi d'élève administrateur de l'Institut national de la statistique et des études économiques}}.</ref>.
Une majorité des membres des corps de hauts fonctionnaires techniques sont recrutés parmi les diplômés de l'École polytechnique (X), en fonction du classement au concours de sortie (environ 60 hauts fonctionnaires techniques recrutés chaque année soit 15 % d'une promotion de 400 élèves). Un moindre nombre est recruté parmi les anciens élèves de l'[[École normale supérieure (rue d'Ulm)|École normale supérieure]] (ENS), de l'[[École normale supérieure de Lyon]] et de l'[[École normale supérieure de Cachan]] , la plupart du temps parmi les élèves des filières scientifiques de ces écoles. Ainsi, une quinzaine de normaliens rejoignent chaque année les corps techniques de hauts fonctionnaires (à comparer au nombre d'environ 250 élèves scientifiques au sein des trois écoles normales supérieures). Finalement certaines écoles d'application de l'École polytechnique contribuent au recrutement d'un petit nombre de hauts fonctionnaires techniques sur dossier, sur classement ou par concours. Par exemple, chaque année, un ou deux élèves non fonctionnaires de l'[[Mines ParisTech|École des Mines]] (pour 100 élèves) rejoignent la formation du corps des mines au sein de cette école, et deux ou trois élèves non fonctionnaires de l'[[Ponts ParisTech|École des Ponts et Chaussées]] (pour 130 élèves) rejoignent la formation du corps des ponts.


Ces élèves suivent alors un cursus dans une école propre à chaque corps ([[École nationale de la statistique et de l'administration économique|ENSAE]] pour les administrateurs de l'[[INSEE]], [[Mines ParisTech]] ou [[Télécom ParisTech]] pour les [[Corps des Mines|ingénieurs des Mines]], [[École nationale supérieure de techniques avancées|ENSTA Paris]] pour les ingénieurs de l'armement, [[Corps des ponts et chaussées|Ponts et Chaussées]] et [[Agro ParisTech]] pour les [[Ingénieur des ponts, des eaux et des forêts|ingénieurs des ponts, eaux et forêts]]). Des diplômés de l'École polytechnique peuvent suivre un cursus dans ces écoles d'application sans être intégrés à un corps de haut fonctionnaire. Ces écoles recrutent par ailleurs des élèves non fonctionnaires, qui sont très majoritaires (le recrutement de hauts fonctionnaires y représente en général moins de 5 % d'une promotion).
Les élèves-ingénieurs issus d'écoles hors de la sphère de l'[[École polytechnique (France)|Ecole Polytechnique]] peuvent également candidater au concours externe de plusieurs corps. Les élèves-ingénieurs [[Centralien|centraliens]] (de [[CentraleSupélec]], ex-[[École centrale Paris|Centrale Paris]]) peuvent ainsi candidater au [[Corps des ingénieurs de l'armement|Corps des Ingénieurs de l'Armement]]<ref>{{Légifrance | base=JORF | numéro=DEFH1619086A | texte=Arrêté du 19 septembre 2016 fixant la liste des titres ou diplômes exigés des candidats au recrutement par concours sur titres au grade d'ingénieur dans le corps militaire des ingénieurs de l'armement}}.</ref>, au [[Corps des ponts, des eaux et des forêts|Corps des Ponts, Eaux et Forêts]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Ministère de la Transition énergétique |nom=Accueil {{!}} Espace concours et recrutements - Ministère de la Transition écologique |titre=Ingénieur(e)-élève des ponts, des eaux et des forêts (IPEF AE - concours externe) |url=https://www.concours.developpement-durable.gouv.fr/ingenieur-e-eleve-des-ponts-des-eaux-et-des-forets-a129.html |site=www.concours.developpement-durable.gouv.fr |date=2019-12-05 |consulté le=2022-11-14}}</ref>, ainsi qu'au [[Administrateur de l'Insee|Corps des Administrateurs de l'INSEE]]<ref>{{Légifrance | base=JORF | numéro=ECOP0400938A | texte=Arrêté du 7 janvier 2005 portant modification de l'arrêté du 22 janvier 1996 fixant la liste des diplômes ou titres exigés des candidats au concours externe pour l'emploi d'élève administrateur de l'Institut national de la statistique et des études économiques}}.</ref>.


Quelques fonctionnaires d'autres corps peuvent également être intégrés à un corps de haut fonctionnaire technique par recrutement interne (concours ou dossier). Par exemple, des membres du corps des [[ingénieurs de l'industrie et des mines]] intègrent le [[corps des Mines|corps des ingénieurs des Mines]] ou des attachés de l'INSEE intègrent le [[Administrateur de l'Insee|corps des administrateurs de l'INSEE]].
Ces élèves suivent alors un cursus dans une école propre à chaque corps ([[École nationale de la statistique et de l'administration économique|ENSAE]] pour les administrateurs de l'[[INSEE]], [[Mines ParisTech]] ou [[Télécom ParisTech]] pour les [[Corps des Mines|ingénieurs des Mines]], [[Corps des ponts et chaussées|Ponts et Chaussées]] et [[Agro ParisTech]] pour les [[Ingénieur des ponts, des eaux et des forêts|ingénieurs des ponts, eaux et forêts]] , etc.). Des diplômés de l'École polytechnique peuvent suivre un cursus dans ces écoles d'application sans être intégrés à un corps de haut fonctionnaire. Ces écoles recrutent par ailleurs des élèves non fonctionnaires, qui sont très majoritaires (le recrutement de hauts fonctionnaires y représente en général moins de 5 % d'une promotion).

Quelques fonctionnaires d'autres corps peuvent également être intégrés à un corps de haut fonctionnaire technique par recrutement interne (concours ou dossier). Par exemple, des membres du corps des [[ingénieurs de l'industrie et des mines]] intègrent le [[corps des Mines|corps des ingénieurs des Mines]] ou des attachés de l'INSEE intègrent le [[Administrateur de l'Insee|corps des administrateurs de l'INSEE]].


Voici les principaux ''corps techniques'' de hauts fonctionnaires :
Voici les principaux ''corps techniques'' de hauts fonctionnaires :
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* le [[Ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts|corps des ingénieurs des Ponts, des Eaux et des Forêts]] (1704) (issu de la fusion en 2010 entre le [[Ingénieur des ponts et chaussées|corps des ingénieurs des Ponts et Chaussées]] et le [[Ingénieur du génie rural et des eaux et forêts|corps du Génie Rural, des Eaux et des Forêts]]){{refnec}}
* le [[Ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts|corps des ingénieurs des Ponts, des Eaux et des Forêts]] (1704) (issu de la fusion en 2010 entre le [[Ingénieur des ponts et chaussées|corps des ingénieurs des Ponts et Chaussées]] et le [[Ingénieur du génie rural et des eaux et forêts|corps du Génie Rural, des Eaux et des Forêts]]){{refnec}}
* le [[Administrateur de l'Insee|corps des administrateurs de l'INSEE]] (créé en {{date-|octobre 1941}})<ref>article 4 et 6 du décret n°4542 du 24 octobre 1941 relatif à l'organisation et au fonctionnement du service national des statistiques [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9695700q/f6.item décret sur Gallica]</ref>
* le [[Administrateur de l'Insee|corps des administrateurs de l'INSEE]] (créé en {{date-|octobre 1941}})<ref>article 4 et 6 du décret n°4542 du 24 octobre 1941 relatif à l'organisation et au fonctionnement du service national des statistiques [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9695700q/f6.item décret sur Gallica]</ref>
* le [[ingénieur de l'armement|corps des ingénieurs de l'Armement]] (créé à compter du {{date-|1 janvier 1968}} , rassemblant les anciens corps d'ingénieurs de la Marine, de l'Air, des Poudres, des fabrications de l'armement, des télécommunications et des ingénieurs hydrographes, ce dernier corps intégrant le corps des I.A. à compter du {{date-|1 janvier 1970}}).
* le [[ingénieur de l'armement|corps des ingénieurs de l'Armement]] (1800) (issu de la fusion le {{date-|1 janvier 1968}}, des anciens corps d'ingénieurs de la Marine, de l'Air, des Poudres, des fabrications de l'armement, des télécommunications et des ingénieurs hydrographes, ce dernier corps intégrant le corps des I.A. à compter du {{date-|1 janvier 1970}}).
* le corps des Architectes Urbanistes de l'Etat (AUE), créé en 1993, est issu du regroupement de deux corps constitués principalement d'architectes, alors gérés par le ministère de l'Equipement : les urbanistes de l'Etat, qui comportent dans leurs rangs quelques ingénieurs et urbanistes non architectes, et les architectes des Bâtiments de France (ABF).
* le corps des Architectes Urbanistes de l’État (AUE), créé en 1993, est issu du regroupement de deux corps constitués principalement d'architectes, alors gérés par le ministère de l’Équipement : les urbanistes de l’État, qui comportent dans leurs rangs quelques ingénieurs et urbanistes non architectes, et les architectes des Bâtiments de France (ABF).


=== Recrutement de hauts fonctionnaires administratifs en dehors des grandes écoles administratives ===
=== Recrutement de hauts fonctionnaires administratifs en dehors des grandes écoles administratives ===
Il existe six concours permanents de recrutement de hauts fonctionnaires administratifs de l'État en dehors de l'INSP et des autres grandes écoles administratives (EHESP, INET, etc.). Ces concours recrutent un faible nombre de personnes chaque année (moins de 15 personnes). Ce sont des concours généralistes avec un programme similaire à celui des autres concours de hauts fonctionnaires administratifs (INSP, EHESP, INET, etc.).


* Concours direct de [[Conseiller de chambre régionale des comptes]] (de 8 à 12 places tous les deux ans)<ref>{{lien web |titre=Kernel (1) - Erreur - Cour des comptes<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://web.archive.org/web/20160303171257/https://www.ccomptes.fr/Nos-activites/Nous-rejoindre/Concours-de-conseiller-de-chambre-regionale-des-comptes |site=[[Internet Archive]] |consulté le=04-02-2024}}.</ref>
Il existe cinq concours permanents de recrutement de hauts fonctionnaires administratifs de l'État en dehors de l'ENA et des autres grandes écoles administratives (EHESP, INET, etc.). Ces concours recrutent un faible nombre de personnes chaque année (moins de 15 personnes). Ce sont des concours généralistes avec un programme similaire à celui des autres concours de hauts fonctionnaires administratifs (ENA, EHESP, INET, etc.).
* Concours externe, interne et 3e voie d'inspecteur de la jeunesse et des sports IJS (4 à 15 places par an)[https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/referentiel_metiers_et_competences_ijs_.pdf]

* Concours direct de [[Conseiller de chambre régionale des comptes]] (de 8 à 12 places tous les deux ans)<ref>https://www.ccomptes.fr/Nos-activites/Nous-rejoindre/Concours-de-conseiller-de-chambre-regionale-des-comptes</ref>
* Concours externe de [[Conseiller des affaires étrangères du cadre d'Orient]] (2 places par an){{refnec}}
* Concours externe de [[Conseiller des affaires étrangères du cadre d'Orient]] (2 places par an){{refnec}}
* Concours interne de Conseiller des affaires étrangères du cadre d'Orient (5 places par an){{refnec}}
* Concours interne de Conseiller des affaires étrangères du cadre d'Orient (5 places par an){{refnec}}
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* Concours unique d'[[administrateur du Sénat]] (4 à 8 places tous les deux ans, alternativement avec le concours de l'Assemblée nationale){{refnec}}
* Concours unique d'[[administrateur du Sénat]] (4 à 8 places tous les deux ans, alternativement avec le concours de l'Assemblée nationale){{refnec}}


Il convient de noter que les [[Administrateur des services de l'Assemblée nationale|administrateurs des assemblées]] sont des fonctionnaires de l'État (parlementaire), mais disposent d'un statut propre découlant de la séparation des pouvoirs. Cela justifie l'existence d'un concours spécifique en dehors de l'ENA (concours regroupant les corps d'encadrement supérieur de l’État). Quant aux concours d'Orient, ils exigent une grande connaissance de langues étrangères d'Europe centrale, d'Asie ou d'Afrique justifiant le maintien d'un concours spécifique.
Il convient de noter que les [[Administrateur des services de l'Assemblée nationale|administrateurs des assemblées]] sont des fonctionnaires de l'État (parlementaire), mais disposent d'un statut propre découlant de la séparation des pouvoirs. Cela justifie l'existence d'un concours spécifique en dehors de l'INSP (concours regroupant les corps d'encadrement supérieur de l’État). Quant aux concours d'Orient, ils exigent une grande connaissance de langues étrangères d'Europe centrale, d'Asie ou d'Afrique justifiant le maintien d'un concours spécifique.


Par ailleurs, pour faire face aux besoins importants de recrutement de [[Conseiller de tribunal administratif et de cour administrative d'appel en France|Conseiller de tribunal administratif et de cour administrative d'appel]], un « concours complémentaire » de recrutement de ces magistrats a été instauré pour compenser la faiblesse des effectifs de l'ENA. Face à l'augmentation du contentieux administratif et à l'extension des procédures de référés (juge unique), il apparaît nécessaire de conforter les effectifs de magistrats administratifs de première instance et d'appel. Si la voie du détachement a été un temps privilégié, la voie d'un concours complémentaire s'est finalement imposée. Les lauréats (ENA et concours spécifiques) suivent une formation pratique de 6 mois dont un temps au Conseil d’État pour apprendre la rédaction des jugements (conseiller rapporteur, note de délibéré...). Le concours complémentaire de Conseiller des Tribunaux administratifs et Cour administratives d'appel offre 25 et 50 places par an.
Par ailleurs, pour faire face aux besoins importants de recrutement de [[Conseiller de tribunal administratif et de cour administrative d'appel en France|Conseiller de tribunal administratif et de cour administrative d'appel]], un « concours complémentaire » de recrutement de ces magistrats a été instauré pour compenser la faiblesse des effectifs de l'INSP. Face à l'augmentation du contentieux administratif et à l'extension des procédures de référés (juge unique), il apparaît nécessaire de conforter les effectifs de magistrats administratifs de première instance et d'appel. Si la voie du détachement a été un temps privilégié, la voie d'un concours complémentaire s'est finalement imposée. Les lauréats (INSP et concours spécifiques) suivent une formation pratique de 6 mois dont un temps au Conseil d’État pour apprendre la rédaction des jugements (conseiller rapporteur, note de délibéré…). Le concours complémentaire de Conseiller des Tribunaux administratifs et Cour administratives d'appel offre 25 et 50 places par an.


== Fonctions ==
== Fonctions ==
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== Retraites ==
== Retraites ==
Lorsque des hauts fonctionnaires sont détachés de leur corps d'origine ([[Cour des comptes (France)|Cour des comptes]] ou [[Conseil d'État (France)|Conseil d'État]]) sur un autre emploi, ils peuvent bénéficier des droits à retraite dans leur corps d'origine en réintégrant leurs corps trois jours avant l'âge légal du départ à la retraite<ref>[https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F14679 Fonction publique : situation du fonctionnaire détaché], ''service-public.fr'', 15 juillet 2015</ref>. En effet, le détachement est une position du fonctionnaire n'entravant pas le déroulement de carrière y compris le droit à la retraite. Cette retraite est cumulable avec d'autres droits à retraite obtenus sur certains postes de détachement, notamment de parlementaires. Cet état de fait a permis au journal ''Marianne'' d'estimer la retraite de [[François Hollande]] à un peu moins de {{Unité|36000|euros}} bruts mensuels (ce qu'a démenti l'Élysée) tout en rappelant que [[Jacques Chirac]] aurait bénéficié de {{unité|31000|euros}} de pension et [[Valéry Giscard d’Estaing]] bénéficiait d'un peu moins de {{Unité|30000|euros}}<ref>[https://www.marianne.net/Retraite-de-Francois-Hollande-Marianne-maintient-son-calcul_a243204.html Retraite de François Hollande : "Marianne" maintient son calcul], ''marianne.net'', 6 décembre 2014.</ref>.


Depuis le {{Date-|1|10|2014}} (date de l'entrée en vigueur de la loi votée le {{date-|11 octobre 2013}}), à la différence du président, les fonctionnaires qui sont élus ou nommés au gouvernement ont l'obligation de se mettre en disponibilité, et non plus en simple détachement, ce qui ne leur permet plus « d'acquérir de droits à l'avancement et de droits à pension »<ref>[http://www.metronews.fr/info/francois-hollande-lui-president-voici-comment-il-cumule-toujours-ses-points-retraite-de-fonctionnaire/mnle!ndSFq17PP2wY/ Président, Hollande cumule toujours ses points retraite de fonctionnaire], ''metronews.fr'', 6 décembre 2014</ref>.
Lorsque des hauts fonctionnaires sont détachés de leur corps d'origine ([[Cour des comptes (France)|Cour des comptes]] ou [[Conseil d'État (France)|Conseil d'État]]) sur un autre emploi, ils peuvent bénéficier des droits à retraite dans leur corps d'origine en réintégrant leurs corps trois jours avant l'âge légal du départ à la retraite<ref>[https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F14679 Fonction publique : situation du fonctionnaire détaché], service-public.fr, 15 juillet 2015</ref>. En effet, le détachement est une position du fonctionnaire n'entravant pas le déroulement de carrière y compris le droit à la retraite. Cette retraite est cumulable avec d'autres droits à retraite obtenus sur certains postes de détachement, notamment de parlementaires. Cet état de fait a permis au journal ''Marianne'' d'estimer la retraite de [[François Hollande]] à un peu moins de {{Unité|36000|euros}} bruts mensuels (ce qu'a démenti l'Élysée) tout en rappelant que [[Jacques Chirac]] aurait bénéficié de {{unité|31000|euros}} de pension et [[Valéry Giscard d’Estaing]] bénéficiait d'un peu moins de {{Unité|30000|euros}}<ref>[https://www.marianne.net/Retraite-de-Francois-Hollande-Marianne-maintient-son-calcul_a243204.html Retraite de François Hollande : "Marianne" maintient son calcul], marianne.net, 6 décembre 2014.</ref>.


Selon un article du ''[[Le Monde|Monde]]'', certains cadres de la fonction publique, proches du pouvoir politique, ont parfois accès à des formes de [[préretraite]]s dans des conditions « très confortables »<ref>[https://www.lemonde.fr/politique/article/2014/03/22/ces-preretraites-tres-confortables-reservees-aux-hauts-fonctionnaires_4387734_823448.html Ces préretraites très confortables réservées aux hauts fonctionnaires], ''lemonde.fr'', 22 mars 2014</ref>.
Depuis le {{Date-|1|10|2014}} (date de l'entrée en vigueur de la loi votée le {{date-|11 octobre 2013}}), à la différence du président, les fonctionnaires qui sont élus ou nommés au gouvernement ont l'obligation de se mettre en disponibilité, et non plus en simple détachement, ce qui ne leur permet plus « d'acquérir de droits à l'avancement et de droits à pension »<ref>[http://www.metronews.fr/info/francois-hollande-lui-president-voici-comment-il-cumule-toujours-ses-points-retraite-de-fonctionnaire/mnle!ndSFq17PP2wY/ Président, Hollande cumule toujours ses points retraite de fonctionnaire], metronews.fr, 6 décembre 2014</ref>.

Selon un article du [[Le Monde|Monde]], certains cadres de la fonction publique, proches du pouvoir politique, ont parfois accès à des formes de [[préretraite]]s dans des conditions « très confortables »<ref>[https://www.lemonde.fr/politique/article/2014/03/22/ces-preretraites-tres-confortables-reservees-aux-hauts-fonctionnaires_4387734_823448.html Ces préretraites très confortables réservées aux hauts fonctionnaires], lemonde.fr, 22 mars 2014</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Annexes ==
== Annexes ==

=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage|auteur=Jean-Luc Bodiguel et [[Jean-Louis Quermonne]]|titre=La Haute fonction publique|sous-titre=sous la {{Ve}} République|lieu=Paris|éditeur=Presses universitaires de France|année=1983|pages totales=270|collection=Politiques d'aujourd'hui|numéro dans collection=25|isbn=2-13-038083-2}}.
* {{Ouvrage|auteur=Jean-Luc Bodiguel et [[Jean-Louis Quermonne]]|titre=La Haute fonction publique|sous-titre=sous la {{Ve}} République|lieu=Paris|éditeur=Presses universitaires de France|année=1983|pages totales=270|collection=Politiques d'aujourd'hui|numéro dans collection=25|isbn=2-13-038083-2}}.
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=== Liens externes ===
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{{Portail|métiers|France}}
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Version du 6 avril 2024 à 08:50

La haute fonction publique française comprend les agents, couramment dénommés hauts fonctionnaires, appartenant à l’encadrement supérieur et de direction de la fonction publique.

La notion d’encadrement supérieur de la fonction publique, plutôt que de retenir une approche strictement statutaire, s’appuie sur une définition permettant de regrouper des emplois, corps, grades et fonctions afin de constituer l’encadrement supérieur. Les articles L412-1 à L412-9 du Code général de la fonction publique définissent la notion d’emploi supérieur

ll y a lieu de distinguer au sein de la haute fonction publique les emplois les plus élevés :

  1. emplois à la décision du Gouvernement ;
  2. emplois de direction de l’État ;
  3. les statuts d’emplois : emplois de préfets et de sous-préfets, emplois au sein des services d’inspection générale ou de contrôle, emplois de direction de la direction générale des finances publiques et emplois d’adjoint au chef de mission diplomatique. Le fonctionnaire, dans ces emplois, peut être parfois démis ad nutum.

Dès lors la notion de haut fonctionnaire peut s’appréhender selon deux axes :

  1. compte tenu de l’emploi occupé :
  2. compte tenu de l’appartenance à un statut: un agent public qui appartient à un corps d’encadrement supérieur destiné aux fonctions supérieures de direction, d’encadrement, d’expertise et de contrôle et ayant vocation à occuper les emplois supérieurs précédents. L’annexe II du décret n°2022-760 et l’article 1 du décret n°2023-30 précisent les corps et emplois concernés pour la fonction publique d’État.

En général, ces deux situations se recoupent car les personnes qui occupent d’importantes responsabilités sont également membres des corps de hauts fonctionnaires.

On parle parfois aussi pour certains d’entre eux de «grands commis de l’État», terme quelque peu archaïque, ou de grands corps de l'État.

Distinction entre corps de catégorie A et corps de catégorie dite A+

L’appellation officieuse – mais d’usage – de «catégorie A+» pour désigner plus largement certains corps de la catégorie A vient de l’extension et de l’hétérogénéité des corps de la catégorie A. Par exemple, les attachés et les administrateurs de l'État, quoique tous deux classés dans la catégorie A prévue dans le code général de la fonction publique, constituent deux corps de catégorie A comportant une grille indiciaire propre et particulièrement distante (indices spécifiques pour les administrateurs).

Pour la fonction publique d’État, l’appartenance à un corps A+ pourrait être appréhendée selon la définition retenue dans le rapport annuel 2022 sur la fonction publique, l'arrêté relatif au tronc commun de formation des cadres supérieurs du service public ainsi que l’Article 4 du décret 2019-1594 précisant les fonctionnaires susceptibles d’accéder aux emplois fonctionnels supérieurs (sous-directeur, chef de service, directeur de projet et expert de haut niveau):

  • les fonctionnaires appartenant à un corps ou à un cadre d’emplois relevant de la catégorie A et dont l’indice terminal brut est au moins égal à la hors-échelle B et recrutant par la voie de la promotion interne dans des corps de catégorie A et dont les missions fixées par les statuts particuliers correspondent à des fonctions supérieures d’encadrement, de direction, d’expertise, de contrôle ou d’inspection. (Il est parfois rencontrée l’ajout d’une restriction supplémentaire : l’accès à la hors échelle B devant se faire de manière linéaire et non par un échelon fonctionnel) ;
  • les officiers supérieurs détenant au moins le grade de lieutenant-colonel ou ayant occupé un emploi conduisant à nomination dans la classe fonctionnelle du grade de commandant ;
  • les membres du corps du contrôle général des armées ;
  • les magistrats de l’ordre judiciaire ;
  • les administrateurs des services de l’Assemblée nationale et du Sénat.

La réforme de la haute fonction publique initiée en 2022 définit un nouveau contour de « l’encadrement supérieur et de direction » qui va remplacer le terme « A+ » à partir de 2024 dans les rapports de la DGAFP.


Liste des corps de catégorie A+ : Liste des corps A+ de la fonction publique française

Recrutement

Les hauts fonctionnaires de la fonction publique sont issus :

Les agents de direction et cadres supérieurs des différents régimes de protection sociale, issus en général de l’École nationale supérieure de sécurité sociale (EN3S), ne sont pas des fonctionnaires (sauf dans le cas particulier de certains dirigeants de caisses nationales) ; ce sont des salariés de droit privé, les caisses de sécurité sociale étant des organismes de droit privé assurant une mission de service public.

Recrutement des hauts fonctionnaires techniques

Une majorité des membres des corps de hauts fonctionnaires techniques sont recrutés parmi les diplômés de l'École polytechnique (X), en fonction du classement au concours de sortie (environ 60 hauts fonctionnaires techniques recrutés chaque année soit 15 % d'une promotion de 400 élèves). Un moindre nombre est recruté parmi les anciens élèves de l'École normale supérieure (ENS), de l'École normale supérieure de Lyon, de l'École normale supérieure de Rennes et de l'École normale supérieure de Paris-Saclay (ex Cachan), la plupart du temps parmi les élèves des filières scientifiques de ces écoles. Ainsi, une quinzaine de normaliens rejoignent chaque année les corps techniques de hauts fonctionnaires (à comparer au nombre d'environ 300 élèves scientifiques au sein des quatre écoles normales supérieures). Finalement certaines écoles d'application de l'École polytechnique contribuent au recrutement d'un petit nombre de hauts fonctionnaires techniques sur dossier, sur classement ou par concours. Par exemple, chaque année, un ou deux élèves non fonctionnaires de l'École des Mines (pour 100 élèves) rejoignent la formation du corps des mines au sein de cette école, deux ou trois élèves non fonctionnaires de l'École des Ponts et Chaussées (pour 130 élèves) rejoignent la formation du corps des ponts, et régulièrement, un élève non fonctionnaire de l'École nationale supérieure de Techniques Avancées (ENSTA Paris) rejoint la formation du corps des ingénieurs de l'armement.

Les élèves-ingénieurs issus d'écoles hors de la sphère de l'Ecole Polytechnique peuvent également candidater au concours externe de plusieurs corps. Les élèves-ingénieurs centraliens (de CentraleSupélec, ex-Centrale Paris) peuvent ainsi candidater au Corps des Ingénieurs de l'Armement[2], au Corps des Ponts, Eaux et Forêts[3], ainsi qu'au Corps des Administrateurs de l'INSEE[4].

Ces élèves suivent alors un cursus dans une école propre à chaque corps (ENSAE pour les administrateurs de l'INSEE, Mines ParisTech ou Télécom ParisTech pour les ingénieurs des Mines, ENSTA Paris pour les ingénieurs de l'armement, Ponts et Chaussées et Agro ParisTech pour les ingénieurs des ponts, eaux et forêts). Des diplômés de l'École polytechnique peuvent suivre un cursus dans ces écoles d'application sans être intégrés à un corps de haut fonctionnaire. Ces écoles recrutent par ailleurs des élèves non fonctionnaires, qui sont très majoritaires (le recrutement de hauts fonctionnaires y représente en général moins de 5 % d'une promotion).

Quelques fonctionnaires d'autres corps peuvent également être intégrés à un corps de haut fonctionnaire technique par recrutement interne (concours ou dossier). Par exemple, des membres du corps des ingénieurs de l'industrie et des mines intègrent le corps des ingénieurs des Mines ou des attachés de l'INSEE intègrent le corps des administrateurs de l'INSEE.

Voici les principaux corps techniques de hauts fonctionnaires :

Recrutement de hauts fonctionnaires administratifs en dehors des grandes écoles administratives

Il existe six concours permanents de recrutement de hauts fonctionnaires administratifs de l'État en dehors de l'INSP et des autres grandes écoles administratives (EHESP, INET, etc.). Ces concours recrutent un faible nombre de personnes chaque année (moins de 15 personnes). Ce sont des concours généralistes avec un programme similaire à celui des autres concours de hauts fonctionnaires administratifs (INSP, EHESP, INET, etc.).

Il convient de noter que les administrateurs des assemblées sont des fonctionnaires de l'État (parlementaire), mais disposent d'un statut propre découlant de la séparation des pouvoirs. Cela justifie l'existence d'un concours spécifique en dehors de l'INSP (concours regroupant les corps d'encadrement supérieur de l’État). Quant aux concours d'Orient, ils exigent une grande connaissance de langues étrangères d'Europe centrale, d'Asie ou d'Afrique justifiant le maintien d'un concours spécifique.

Par ailleurs, pour faire face aux besoins importants de recrutement de Conseiller de tribunal administratif et de cour administrative d'appel, un « concours complémentaire » de recrutement de ces magistrats a été instauré pour compenser la faiblesse des effectifs de l'INSP. Face à l'augmentation du contentieux administratif et à l'extension des procédures de référés (juge unique), il apparaît nécessaire de conforter les effectifs de magistrats administratifs de première instance et d'appel. Si la voie du détachement a été un temps privilégié, la voie d'un concours complémentaire s'est finalement imposée. Les lauréats (INSP et concours spécifiques) suivent une formation pratique de 6 mois dont un temps au Conseil d’État pour apprendre la rédaction des jugements (conseiller rapporteur, note de délibéré…). Le concours complémentaire de Conseiller des Tribunaux administratifs et Cour administratives d'appel offre 25 et 50 places par an.

Fonctions

Retraites

Lorsque des hauts fonctionnaires sont détachés de leur corps d'origine (Cour des comptes ou Conseil d'État) sur un autre emploi, ils peuvent bénéficier des droits à retraite dans leur corps d'origine en réintégrant leurs corps trois jours avant l'âge légal du départ à la retraite[7]. En effet, le détachement est une position du fonctionnaire n'entravant pas le déroulement de carrière y compris le droit à la retraite. Cette retraite est cumulable avec d'autres droits à retraite obtenus sur certains postes de détachement, notamment de parlementaires. Cet état de fait a permis au journal Marianne d'estimer la retraite de François Hollande à un peu moins de 36 000 euros bruts mensuels (ce qu'a démenti l'Élysée) tout en rappelant que Jacques Chirac aurait bénéficié de 31 000 euros de pension et Valéry Giscard d’Estaing bénéficiait d'un peu moins de 30 000 euros[8].

Depuis le (date de l'entrée en vigueur de la loi votée le ), à la différence du président, les fonctionnaires qui sont élus ou nommés au gouvernement ont l'obligation de se mettre en disponibilité, et non plus en simple détachement, ce qui ne leur permet plus « d'acquérir de droits à l'avancement et de droits à pension »[9].

Selon un article du Monde, certains cadres de la fonction publique, proches du pouvoir politique, ont parfois accès à des formes de préretraites dans des conditions « très confortables »[10].

Notes et références

  1. « Fiche métier », sur ENAP (consulté le )
  2. Arrêté du 19 septembre 2016 fixant la liste des titres ou diplômes exigés des candidats au recrutement par concours sur titres au grade d'ingénieur dans le corps militaire des ingénieurs de l'armement.
  3. Ministère de la Transition énergétique Accueil | Espace concours et recrutements - Ministère de la Transition écologique, « Ingénieur(e)-élève des ponts, des eaux et des forêts (IPEF AE - concours externe) », sur concours.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le )
  4. Arrêté du 7 janvier 2005 portant modification de l'arrêté du 22 janvier 1996 fixant la liste des diplômes ou titres exigés des candidats au concours externe pour l'emploi d'élève administrateur de l'Institut national de la statistique et des études économiques.
  5. article 4 et 6 du décret n°4542 du 24 octobre 1941 relatif à l'organisation et au fonctionnement du service national des statistiques décret sur Gallica
  6. « Kernel (1) - Erreur - Cour des comptes », sur Internet Archive (consulté le ).
  7. Fonction publique : situation du fonctionnaire détaché, service-public.fr, 15 juillet 2015
  8. Retraite de François Hollande : "Marianne" maintient son calcul, marianne.net, 6 décembre 2014.
  9. Président, Hollande cumule toujours ses points retraite de fonctionnaire, metronews.fr, 6 décembre 2014
  10. Ces préretraites très confortables réservées aux hauts fonctionnaires, lemonde.fr, 22 mars 2014

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Luc Bodiguel et Jean-Louis Quermonne, La Haute fonction publique : sous la Ve République, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Politiques d'aujourd'hui » (no 25), , 270 p. (ISBN 2-13-038083-2).
  • Dominique Chagnollaud, Le Premier des ordres : les hauts fonctionnaires : XVIIIe – XXe siècle, Paris, Fayard, , 398 p. (ISBN 2-213-02776-5).
  • Pierre Birnbaum, Les Sommets de l'État : essai sur l'élite du pouvoir en France, Paris, Le Seuil, coll. « Points : essais », , 210 p. (ISBN 2-02-021244-7).
  • Chloé Morin, Les inamovibles de la République, Fondation Jean-Jaurès / L'Aube, 2020.

Articles connexes

Liens externes