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Les '''Urodèles''' ('''Caudata''' ou '''Urodela''') forment un [[Ordre (biologie)|ordre]] d'[[Amphibia|amphibiens]] qui gardent une queue à l'état adulte, à la différence des [[Anura|anoures]] (comme les [[grenouille]]s et les [[crapaud]]s) et des [[Gymnophiona|gymnophiones]].
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Il regroupe les [[Salamandre (amphibien)|salamandres]], les [[triton (amphibien)|tritons]] et d'autres espèces apparentées. Les urodèles possèdent des caractères d'amphibiens primitifs, vivant dans les milieux humides et frais sous les pierres ou les souches. À terre, ils ne se déplacent pas par bonds comme les anoures, mais le plus souvent en marchant, parfois en courant. Les espèces aquatiques peuvent se déplacer au fond de l'eau en marchant, et sont d'assez bons nageurs, utilisant leur queue bien développée pour la propulsion.
Il regroupe les [[Salamandre (amphibien)|salamandres]], les [[triton (amphibien)|tritons]] et d'autres espèces apparentées. Les urodèles possèdent des caractères d'amphibiens primitifs, vivant dans les milieux humides et frais sous les pierres ou les souches. À terre, ils ne se déplacent pas par bonds comme les anoures, mais le plus souvent en marchant, parfois en courant. Les espèces aquatiques peuvent se déplacer au fond de l'eau en marchant, et sont d'assez bons nageurs, utilisant leur queue bien développée pour la propulsion.


Certaines espèces, dont quelques [[salamandridés]], sont [[vivipare]]s, donnant naissance à des adultes miniatures complètement formés et non des œufs. Dans ce cas, le développement larvaire se déroule à l'intérieur de la mère. Le nombre d'individus ainsi produits est donc très limité, comparé aux espèces pouvant pondre des centaines d'œufs.
Certaines espèces, dont quelques [[Salamandridae]], sont [[Viviparité|vivipares]], donnant naissance à des adultes miniatures complètement formés et non des œufs. Dans ce cas, le développement larvaire se déroule à l'intérieur de la mère. Le nombre d'individus ainsi produits est donc très limité, comparé aux espèces pouvant pondre des centaines d'œufs.


== Origine du nom ==
== Origine du nom ==
[[André Marie Constant Duméril]]<ref name="Duméril, 1806">Duméril, 1806 : Zoologie Analytique, ou Méthode Naturelle de Classification des Animaux, Rendue plus Facile à l’Aide de Tableaux Synoptiques, Paris, Allais.</ref> crée le terme français Urodèles en 1806, [[Pierre André Latreille]]<ref name="Latreille, 1825">Latreille, 1825 : Familles Naturelles du Règne Animal, Exposées Succinctement et dans un Ordre Analytique, avec l'Indication de leurs Genres, Paris, J. B. Baillière.</ref> le traduit en latin en Urodela en [[1825]].
[[André Marie Constant Duméril]]<ref name="Duméril, 1806">Duméril, 1806 : Zoologie Analytique, ou Méthode Naturelle de Classification des Animaux, Rendue plus Facile à l’Aide de Tableaux Synoptiques, Paris, Allais.</ref> crée le terme français « urodèles » en 1806. [[Pierre André Latreille]]<ref name="Latreille, 1825">Latreille, 1825 : Familles Naturelles du Règne Animal, Exposées Succinctement et dans un Ordre Analytique, avec l'Indication de leurs Genres, Paris, J. B. Baillière.</ref> le traduit en latin en « Urodela » en [[1825]].


Le nom urodèle vient du [[Grec ancien|grec]] ''{{lang|grc|οὐρά}}'', ''oura'', « queue », et ''{{lang|grc|δήλος}}'', ''dèlos'', « visible », soit « à queue visible », car chez ces [[animaux]] la [[Queue (animal)|queue]] persiste après la [[Métamorphose (biologie)|métamorphose]] de passage à l'âge adulte, contrairement par exemple aux [[anoure]]s.
Le nom « urodèle » vient du [[Grec ancien|grec]] {{Grec ancien|οὐρά|ourá}}, « queue », et {{Grec ancien|δῆλος|dễlos}}, « visible », soit « à queue visible » car, chez ces [[Animal|animaux]], la [[Queue (animal)|queue]] persiste après la [[Métamorphose (biologie)|métamorphose]], contrairement, par exemple, aux [[anoure]]s.


== Classification ==
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* {{NCBI|8293|''Caudata''|consulté le=10 oct. 2013 }}
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* {{Tolweb|Caudata|consulté le=10 oct. 2013 }}
* {{Tolweb|Caudata|consulté le=10 oct. 2013 }}
* {{uBIO|5123683|''Caudata'' Solier AJJ 1848|consulté le=10 oct. 2013 }}
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* {{Wildherps ordre|Caudata|consulté le=10 oct. 2013}}


* [http://photos.archeozoo.org/picture/2398-urodela/category/54-amphibiens_langen_amphibians_lang_langes_anfibios_lang_?lang=fr_FR ArchéoZooThèque : dessin de squelette d'urodèle] : disponible aux formats vectoriel, image et PDF
* [http://photos.archeozoo.org/picture/2398-urodela/category/54-amphibiens_langen_amphibians_lang_langes_anfibios_lang_?lang=fr_FR ArchéoZooThèque : dessin de squelette d'urodèle] : disponible aux formats vectoriel, image et PDF
*Nous avons également un texte extêmement interessant de la par du professeur Axel Hernadez [https://www.edilivre.com/etude-sur-les-urodeles-en-voie-de-disparition-232eec53bd.html/ "Etude sur les Urodèles en voir de disparition"]
* Nous avons également un texte extrêmement intéressant de la part du professeur Axel Hernadez [https://www.edilivre.com/etude-sur-les-urodeles-en-voie-de-disparition-232eec53bd.html/ "Étude sur les Urodèles en voir de disparition"]


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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{{Palette Les familles d'Amphibia}}
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[[Catégorie:Urodèles]]
[[Catégorie:Urodèles]]
[[Catégorie:Taxon décrit en 1813]]

Dernière version du 27 décembre 2023 à 19:58

Urodela · Urodèles

Les Urodèles (Caudata ou Urodela) forment un ordre d'amphibiens qui gardent une queue à l'état adulte, à la différence des anoures (comme les grenouilles et les crapauds) et des gymnophiones.

Il regroupe les salamandres, les tritons et d'autres espèces apparentées. Les urodèles possèdent des caractères d'amphibiens primitifs, vivant dans les milieux humides et frais sous les pierres ou les souches. À terre, ils ne se déplacent pas par bonds comme les anoures, mais le plus souvent en marchant, parfois en courant. Les espèces aquatiques peuvent se déplacer au fond de l'eau en marchant, et sont d'assez bons nageurs, utilisant leur queue bien développée pour la propulsion.

Certaines espèces, dont quelques Salamandridae, sont vivipares, donnant naissance à des adultes miniatures complètement formés et non des œufs. Dans ce cas, le développement larvaire se déroule à l'intérieur de la mère. Le nombre d'individus ainsi produits est donc très limité, comparé aux espèces pouvant pondre des centaines d'œufs.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

André Marie Constant Duméril[1] crée le terme français « urodèles » en 1806. Pierre André Latreille[2] le traduit en latin en « Urodela » en 1825.

Le nom « urodèle » vient du grec οὐρά / ourá, « queue », et δῆλος / dễlos, « visible », soit « à queue visible » car, chez ces animaux, la queue persiste après la métamorphose, contrairement, par exemple, aux anoures.

Classification[modifier | modifier le code]

Liste des familles actuelles selon Amphibian Species of the World (10 octobre 2013)[3] :

et les familles fossiles[4] :

Place au sein des amphibiens modernes[modifier | modifier le code]

Phylogénie des ordres d'amphibiens modernes d'après Marjanovic & Laurin (2007)[5] :

 Lissamphibia 
     Gymnophiona 

 Apoda (cécilies)


Paratoidia

Allocaudata


 Batrachia 
     Caudata 

 Urodela (salamandres...)


     Salientia 

 Anura (grenouilles et crapauds)





Quelques exemples d'urodèles[modifier | modifier le code]

Protée anguillard (Proteus anguinus)
Salamandre terrestre, ou tachetée (Salamandra salamandra)
Triton ponctué (Lissotriton vulgaris)
Salamandre à longue queue (Eurycea longicauda)
Salamandre géante de Chine (Andrias davidianus)
  • Famille des Hynobiidés :
    • Les espèces du genre Hynobius d'Asie tempérée,
    • Salamandrelle de Sibérie (Salamandrella keyserlingii) de la moitié nord-est de la Russie d'Europe jusqu'au Japon et au Kamtchatka, à travers toute la Sibérie, et au nord jusqu'à la toundra arctique.
    • Ranodon sibiricus, endémique des monts Jungar Alatau, entre Sibérie, Chine et Kazakhstan.

Répartition actuelle[modifier | modifier le code]

Les Urodèles actuels sont répartis essentiellement dans l'Holarctique : Dans les régions tempérées à subtropicales de l'hémisphère Nord, particulièrement en Amérique du Nord, en Europe, dans le nord du Moyen-Orient et en Asie orientale. L'Amérique du Nord constitue sans conteste le centre de diversité actuel, en nombre de familles, de genres et d'espèces. Seule la famille des Plethodontidae s'est répandue jusqu'en Amérique du Sud depuis la connexion de l'Isthme de Panama et n'occupe qu'une partie de ce continent. Les Urodèles sont absents d'Afrique à l’exception de quelques espèces présentes au Maghreb, absents de la majeure partie de l'Asie tropicale et entièrement absents d'Océanie.

Aux États-Unis, le parc national des Great Smoky Mountains abrite 27 espèces différentes[6].

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • Fischer von Waldheim, 1813 : Zoognosia tabulis synopticis illustrata : in usum praelectionum Academiae imperialis medico-chirugicae mosquensis edita, vol. 1 (texte intégral).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Duméril, 1806 : Zoologie Analytique, ou Méthode Naturelle de Classification des Animaux, Rendue plus Facile à l’Aide de Tableaux Synoptiques, Paris, Allais.
  2. Latreille, 1825 : Familles Naturelles du Règne Animal, Exposées Succinctement et dans un Ordre Analytique, avec l'Indication de leurs Genres, Paris, J. B. Baillière.
  3. Amphibian Species of the World, consulté le 10 octobre 2013
  4. Blackburn & Wake, 2011 : Class Amphibia Gray, 1825. Animal biodiversity: An outline of higher-level classification and survey of taxonomic richness. Zootaxa, no 3148, p. 39-55
  5. Marjanović, D. & Laurin, M. (2007) Fossils, Molecules, Divergence Times, and the Origin of Lissamphibians [1]. Systematic Biology 56, 369-388.
  6. Catherine et Rémy Marion, Cap sur les ours, Paris, Nathan, 1997, p. 53