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== Carrière ==
== Carrière ==
Yoshiko Nishitani débute sa carrière en 1964 avec son manga {{japonais|''Haruko no Mita Yume''|春子のみた夢}} pré-publié dans le magazine ''[[Bessatsu Margaret]]''. Dans ses manga elle reprend et développe une esthétique émotive et décorative dans la lignée des artistes [[Jun'ichi Nakahara]] et [[Macoto Takahashi]] basée sur l'[[Art nouveau]] et l'[[Art déco]], avec des personnages qui possèdent de grands yeux détaillés, des cheveux bouclés et vêtements à froufrous.{{sfn|Shamoon|2012|id=Shamoon 2012|p=89}}{{,}}{{sfn|Thorn|2001|id=Thorn 2001}}{{,}}{{sfn|Dalma|2016|id=Dalma 2016|p=17}}.
Yoshiko Nishitani commence sa carrière en 1964 avec son manga {{japonais|''Haruko no Mita Yume''|春子のみた夢}} pré-publié dans le magazine ''[[Bessatsu Margaret]]''. Dans ses mangas elle reprend et développe une esthétique émotive et décorative dans la lignée des artistes [[Jun'ichi Nakahara]] et [[Macoto Takahashi]] basée sur l'[[Art nouveau]] et l'[[Art déco]], avec des personnages qui possèdent de grands yeux détaillés, des cheveux bouclés et vêtements à froufrous.{{sfn|Shamoon|2012|id=Shamoon 2012|p=89}}{{,}}{{sfn|Thorn|2001|id=Thorn 2001}}{{,}}{{sfn|Dalma|2016|id=Dalma 2016|p=17}}.


Son premier succès est son manga {{japonais|''Mary Lou''|マリィ・ルウ}} pré-publié en 1965 dans le magazine ''[[Margaret (magazine)|Margaret]]''. Ce manga est considéré comme étant la première histoire d'amour adolescente du {{lang|ja-Latn|''shōjo''}} manga. ''Mary Lou'' séduit rapidement le public vieillissant {{incise|entrant dans l'adolescence}} du {{lang|ja-Latn|''shōjo''}}{{sfn|Thorn|2001|id=Thorn 2001}}. Toutefois ''Mary Lou'' {{incise|à l'instar de la majorité des {{lang|ja-Latn|''shōjo''}} de l'époque}} se déroule encore dans un Occident fantasmé et idéalisé, il faut attendre le manga suivant de l'auteur, {{japonais|''Lemon and Cherry''|レモンとサクランボ|Remon to Sakuranbo}} en 1966, pour voir ces histoires d'amour se déplacer vers le Japon contemporain, un contexte où les lecteurs sont plus à même de s'identifier. Les manga de Nishitani sont aussi réputés pour la profondeur des personnages, particulièrement des personnages masculins {{incise|qui jusqu'à présent avaient souvent un rôle en une dimension de frère ou d'ami de la protagoniste|stop}}{{sfn|Dalma|2016|id=Dalma 2016|p=14}}.
Son premier succès est son manga {{japonais|''Mary Lou''|マリィ・ルウ}} pré-publié en 1965 dans le magazine ''[[Margaret (magazine)|Margaret]]''. Ce manga est considéré comme étant la première histoire d'amour adolescente du {{lang|ja-Latn|''shōjo''}} manga. ''Mary Lou'' séduit rapidement le public vieillissant {{incise|entrant dans l'adolescence}} du {{lang|ja-Latn|''shōjo''}}{{sfn|Thorn|2001|id=Thorn 2001}}. Toutefois ''Mary Lou'' {{incise|à l'instar de la majorité des {{lang|ja-Latn|''shōjo''}} de l'époque}} se déroule encore dans un Occident fantasmé et idéalisé, il faut attendre le manga suivant de l'auteur, {{japonais|''Lemon and Cherry''|レモンとサクランボ|Remon to Sakuranbo}} en 1966, pour voir ces histoires d'amour se déplacer vers le Japon contemporain, un contexte où les lecteurs sont plus à même de s'identifier. Les mangas de Nishitani sont aussi réputés pour la profondeur des personnages, particulièrement des personnages masculins {{incise|qui jusqu'à présent avaient souvent un rôle en une dimension de frère ou d'ami de la protagoniste|stop}}{{sfn|Dalma|2016|id=Dalma 2016|p=14}}.


La carrière de Nishitani a ainsi une grande influence sur les artistes ultérieurs du {{lang|ja-Latn|''shōjo''}} : son esthétique influencera des auteurs telle que [[Nanae Sasaya]]{{sfn|Dalma|2016|id=Dalma 2016|p=17}}, le développement de ses personnages, notamment masculin, sera approfondi par le [[Groupe de l'an 24]]{{sfn|Thorn|2001|id=Thorn 2001}}, quant aux histoires d'amour adolescentes, elle sera rapidement rejointe par d'autres auteurs comme [[Hideko Mizuno]], [[Yukari Ichijō]] puis alimentera pendant les années 1970 les auteurs dites {{citation|Otome-tique}}{{sfn|Dacey|2010|id=Dacey 2010}} que sont [[A-ko Mutsu]], [[Yumiko Tabuchi]], [[Hideko Tachikake]] ou encore [[Mariko Iwadate]], avant de devenir le genre dominant du {{lang|ja-Latn|''shōjo''}}.
La carrière de Nishitani a ainsi une grande influence sur les artistes ultérieurs du {{lang|ja-Latn|''shōjo''}} : son esthétique influencera des auteurs tels que [[Nanae Sasaya]]{{sfn|Dalma|2016|id=Dalma 2016|p=17}}, le développement de ses personnages, notamment masculins, sera approfondi par le [[Groupe de l'an 24]]{{sfn|Thorn|2001|id=Thorn 2001}}, quant aux histoires d'amour adolescentes, elle sera rapidement rejointe par d'autres auteurs comme [[Hideko Mizuno]], [[Yukari Ichijō]] puis alimentera pendant les années 1970 les auteurs dites {{citation|{{lang|ja-Latn|''[[otomechikku]]''}}}}{{sfn|Dacey|2010|id=Dacey 2010}} que sont [[A-ko Mutsu]], [[Yumiko Tabuchi]], [[Hideko Tachikake]] ou encore [[Mariko Iwadate]], avant de devenir le genre dominant du {{lang|ja-Latn|''shōjo''}}.


== Annexes ==
== Annexes ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{Article |langue=en |auteur1=Matt Thorn |titre={{lang|ja-Latn|Shōjo}} {{lang|en|Manga}} |sous-titre={{lang|en|Something for the Girls}} |périodique=The Japan Quarterly |volume=48 |numéro=3 |année=2001 |lire en ligne=https://web.archive.org/web/20051027080920/http://www.matt-thorn.com:80/shoujo_manga/japan_quarterly/ |consulté le=03 août 2017 |id=Thorn 2001 |libellé=Thorn 2001}}.
* {{Article |langue=en |auteur1=Matt Thorn |titre={{lang|ja-Latn|Shōjo}} {{lang|en|Manga}} |sous-titre={{lang|en|Something for the Girls}} |périodique=The Japan Quarterly |volume=48 |numéro=3 |année=2001 |lire en ligne=https://web.archive.org/web/20051027080920/http://www.matt-thorn.com:80/shoujo_manga/japan_quarterly/ |consulté le=03 août 2017 |id=Thorn 2001 |libellé=Thorn 2001}}.
* {{lien web |langue=en |auteur1=Katherine Dacey |titre={{lang|en|An Introduction to Keiko Takemiya’s To Terra}} |site=The Japan Quarterly |jour=23 |mois=05 |année=2010 |url=http://mangacritic.mangabookshelf.com/2010/05/23/manga-moveable-feast-to-terra/ |consulté le=03 août 2017 |id=Dacey 2010 |libellé=Dacey 2010}}.
* {{lien web |langue=en |auteur1=Katherine Dacey |titre={{lang|en|An Introduction to Keiko Takemiya’s To Terra}} |site={{lang|en|The Manga Critic}} |jour=23 |mois=05 |année=2010 |url=http://mangacritic.mangabookshelf.com/2010/05/23/manga-moveable-feast-to-terra/ |consulté le=03 août 2017 |id=Dacey 2010 |libellé=Dacey 2010}}.
* {{Chapitre |langue=en |auteur1=Deborah Shamoon |titre chapitre={{lang|en|The Formation of Postwar Shōjo Manga, 1950–1969}} |titre ouvrage={{lang|en|Passionate Friendship}} |sous-titre ouvrage={{lang|en|The Aesthetics of Girl's Culture in Japan}} |éditeur=[[Université d'Hawaï]] |année=2012 |isbn=978-0-82483-542-2 |id=Shamoon 2012 |libellé=Shamoon 2012}}.
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Dernière version du 25 septembre 2023 à 17:47

Yoshiko Nishitani
Nom de naissance 西谷祥子
Naissance (80 ans)
Kōchi, Japon
Nationalité Japonaise
Activité principale

Yoshiko Nishitani (西谷祥子, Nishitani Yoshiko?), née le à Kōchi, préfecture de Kōchi, est une mangaka japonaise.

Spécialisée dans les shōjo manga, elle est connue pour avoir créé les premières histoires d'amour adolescentes, qui deviendra plus tard le genre dominant du shōjo.

Carrière[modifier | modifier le code]

Yoshiko Nishitani commence sa carrière en 1964 avec son manga Haruko no Mita Yume (春子のみた夢?) pré-publié dans le magazine Bessatsu Margaret. Dans ses mangas elle reprend et développe une esthétique émotive et décorative dans la lignée des artistes Jun'ichi Nakahara et Macoto Takahashi basée sur l'Art nouveau et l'Art déco, avec des personnages qui possèdent de grands yeux détaillés, des cheveux bouclés et vêtements à froufrous.[1],[2],[3].

Son premier succès est son manga Mary Lou (マリィ・ルウ?) pré-publié en 1965 dans le magazine Margaret. Ce manga est considéré comme étant la première histoire d'amour adolescente du shōjo manga. Mary Lou séduit rapidement le public vieillissant — entrant dans l'adolescence — du shōjo[2]. Toutefois Mary Lou — à l'instar de la majorité des shōjo de l'époque — se déroule encore dans un Occident fantasmé et idéalisé, il faut attendre le manga suivant de l'auteur, Lemon and Cherry (レモンとサクランボ, Remon to Sakuranbo?) en 1966, pour voir ces histoires d'amour se déplacer vers le Japon contemporain, un contexte où les lecteurs sont plus à même de s'identifier. Les mangas de Nishitani sont aussi réputés pour la profondeur des personnages, particulièrement des personnages masculins — qui jusqu'à présent avaient souvent un rôle en une dimension de frère ou d'ami de la protagoniste[4].

La carrière de Nishitani a ainsi une grande influence sur les artistes ultérieurs du shōjo : son esthétique influencera des auteurs tels que Nanae Sasaya[3], le développement de ses personnages, notamment masculins, sera approfondi par le Groupe de l'an 24[2], quant aux histoires d'amour adolescentes, elle sera rapidement rejointe par d'autres auteurs comme Hideko Mizuno, Yukari Ichijō puis alimentera pendant les années 1970 les auteurs dites « otomechikku »[5] que sont A-ko Mutsu, Yumiko Tabuchi, Hideko Tachikake ou encore Mariko Iwadate, avant de devenir le genre dominant du shōjo.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Thorn 2001] (en) Matt Thorn, « Shōjo Manga : Something for the Girls », The Japan Quarterly, vol. 48, no 3,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • [Dacey 2010] (en) Katherine Dacey, « An Introduction to Keiko Takemiya’s To Terra », sur The Manga Critic, (consulté le ).
  • [Shamoon 2012] (en) Deborah Shamoon, « The Formation of Postwar Shōjo Manga, 1950–1969 », dans Passionate Friendship : The Aesthetics of Girl's Culture in Japan, Université d'Hawaï, (ISBN 978-0-82483-542-2).
  • [Dalma 2016] (en) Kálovics Dalma, « The missing link of shōjo manga history : the changes in 60s shōjo manga as seen through the magazine Shūkan Margaret », 京都精華大学紀要, vol. 49,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Shamoon 2012, p. 89.
  2. a b et c Thorn 2001.
  3. a et b Dalma 2016, p. 17.
  4. Dalma 2016, p. 14.
  5. Dacey 2010.

Liens externes[modifier | modifier le code]