« Jeux olympiques d'hiver de 1972 » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Jeux olympiques de 1972}}
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Les '''Jeux olympiques d'hiver de 1972''' ({{japonais|1972年札幌オリンピック}}) officiellement connus comme les '''{{XIes}} Jeux olympiques d'hiver''' ({{japonais|第11回オリンピック冬季競技大会}}), ont lieu à [[Sapporo]] au [[Japon]] du [[3 février en sport|3]] au {{Date sport|13|février|1972}}. C'est la première fois dans l'histoire des Jeux d'hiver que ceux-ci sont organisés par une ville de plus d'un million d'habitants, mais également la première fois qu'ils se tiennent en dehors de l'[[Europe]] et des [[États-Unis]], bien que la ville de Sapporo ait auparavant reçu l'organisation des [[Jeux olympiques d'hiver de 1940|Jeux de 1940]], finalement annulés en raison de l'éclatement de la [[Seconde Guerre mondiale]]. Il s'agit des deuxièmes Jeux olympiques attribués au Japon après ceux d'été à [[Tokyo]] en [[Jeux olympiques d'été de 1964|1964]]. L'ensemble des sites de compétition, construits spécialement pour l'occasion, se situent à moins de quinze kilomètres du centre-ville de Sapporo, à l'exception des pistes de ski du [[mont Eniwa]], situées à une trentaine de kilomètres.
Les {{japonais|'''Jeux olympiques d'hiver de 1972'''|1972年札幌オリンピック|1972nen Sapporo orinpikku}}, officiellement connus comme les {{japonais|'''{{XIes}} Jeux olympiques d'hiver'''|第11回オリンピック冬季競技大会|Daijūikkai orinpikku tōkikyōgitaikai}}, ont lieu à [[Sapporo]] au [[Japon]] du [[3 février en sport|3]] au {{date|13|février|1972|en sport}}. C'est la première fois dans l'histoire des Jeux d'hiver que ceux-ci sont organisés par une ville de plus d'un million d'habitants, mais également la première fois qu'ils se tiennent en dehors de l'[[Europe]] et des [[États-Unis]], bien que la ville de Sapporo ait auparavant reçu l'organisation des [[Jeux olympiques d'hiver de 1940|Jeux de 1940]], finalement annulés en raison de l'éclatement de la [[Seconde Guerre mondiale]]. Il s'agit des deuxièmes Jeux olympiques attribués au Japon après ceux d'été à [[Tokyo]] en [[Jeux olympiques d'été de 1964|1964]]. L'ensemble des sites de compétition, construits spécialement pour l'occasion, se situent à moins de quinze kilomètres du centre-ville de Sapporo, à l'exception des pistes de ski du [[mont Eniwa]], situées à une trentaine de kilomètres.


Les Jeux rassemblent {{unité|1006|athlètes}} de {{unité|35|pays}}, soit moins que le précédent record établi à Grenoble [[Jeux olympiques d'hiver de 1968|quatre ans plus tôt]]. Les athlètes se mesurent dans dix disciplines qui regroupent un total de {{unité|35|épreuves}} officielles, comme en 1968. Les [[Philippines aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Philippines]] et le [[Taipei chinois aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Taipei chinois]] effectuent leur première participation aux Jeux d'hiver, tandis que la [[Corée du Nord aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Corée du Nord]] et la [[Belgique aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Belgique]], absentes à Grenoble, les retrouvent. Six pays présents en 1968 ne participent pas aux Jeux de Sapporo.
Les Jeux rassemblent {{unité|1006|athlètes}} de {{unité|35|pays}}, soit moins que le précédent record établi à Grenoble [[Jeux olympiques d'hiver de 1968|quatre ans plus tôt]]. Les athlètes se mesurent dans dix disciplines qui regroupent un total de {{unité|35|épreuves}} officielles, comme en 1968. Les [[Philippines aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Philippines]] et le [[Taipei chinois aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Taipei chinois]] effectuent leur première participation aux Jeux d'hiver, tandis que la [[Corée du Nord aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Corée du Nord]] et la [[Belgique aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Belgique]], absentes à Grenoble, les retrouvent. Six pays présents en 1968 ne participent pas aux Jeux de Sapporo.
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En 1936, les [[Jeux olympiques d'hiver de 1940]], qui doivent être les cinquièmes de l'ère moderne, sont attribués à [[Sapporo]]. Dans le même temps, la ville de [[Tokyo]] se voit confier l'organisation des [[Jeux olympiques d'été de 1940|Jeux d'été]] la même année. Mais en {{nobr|juillet 1938}}, après l'éclatement de la [[Guerre sino-japonaise (1937-1945)|guerre sino-japonaise]], le Japon renonce à l'organisation des deux évènements<ref>{{harvsp|Tahara|2004|p=359}}.</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=93}}.</ref>, qui sont même définitivement annulés après le début de la [[Seconde Guerre mondiale]].
En 1936, les [[Jeux olympiques d'hiver de 1940]], qui doivent être les cinquièmes de l'ère moderne, sont attribués à [[Sapporo]]. Dans le même temps, la ville de [[Tokyo]] se voit confier l'organisation des [[Jeux olympiques d'été de 1940|Jeux d'été]] la même année. Mais en {{nobr|juillet 1938}}, après l'éclatement de la [[Guerre sino-japonaise (1937-1945)|guerre sino-japonaise]], le Japon renonce à l'organisation des deux évènements<ref>{{harvsp|Tahara|2004|p=359}}.</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=93}}.</ref>, qui sont même définitivement annulés après le début de la [[Seconde Guerre mondiale]].


Encouragé par l'attribution des [[Jeux olympiques d'été de 1964]] à Tokyo, le [[Comité olympique japonais]] envisage une candidature pour l'accueil des Jeux d'hiver quatre ans plus tard. Plusieurs villes souhaitent supporter la candidature japonaise et c'est finalement Sapporo qui est choisie. Pour autant, lors du vote d'attribution des [[Jeux olympiques d'hiver de 1968]], la ville ne reçoit que six voix, soit le quatrième total des six candidates et c'est finalement [[Grenoble]] qui sort vainqueur du vote<ref name="candidature">{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=101-102}}.</ref>. La ville entend dès lors se porter candidate pour obtenir les Jeux d'hiver de 1972 et mène une campagne publicitaire active, notamment pendant les Jeux d'été de Tokyo 1964 lorsque plusieurs personnalités, parmi lesquels [[Avery Brundage]], le président du [[Comité international olympique]], sont invitées à Sapporo. Trois autres villes sont candidates : [[Banff]] au Canada, [[Lahti]] en Finlande et [[Salt Lake City]] aux États-Unis<ref name="candidature"/>. Le vote a lieu pendant la {{64e}} [[Liste des sessions du Comité international olympique|session]] du {{abréviation discrète|CIO|Comité international olympique}} à [[Rome]], le {{date-|25 avril 1966}}. Sapporo est élue dès le premier tour avec un total de {{unité|32|voix}} sur 62. C'est la première fois que les Jeux d'hiver sont organisés en dehors de l'Europe et des États-Unis et c'est également la première fois qu'ils ont lieu dans une ville d'au moins un million d'habitants<ref>{{harvsp|Tahara|2004|p=359-360}}.</ref>{{,}}<ref name=universalis>{{lien web|url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/sapporo-jeux-olympiques-de-1972-contexte-organisation-bilan/|titre=Sapporo (Jeux olympiques de 1972) - Contexte, organisation, bilan|auteur=Pierre Lagrue|éditeur=[[Encyclopædia Universalis]]|consulté le=27 septembre 2014}} {{inscription nécessaire}}.</ref>.
Encouragé par l'attribution des [[Jeux olympiques d'été de 1964]] à Tokyo, le [[Comité olympique japonais]] envisage une candidature pour l'accueil des Jeux d'hiver quatre ans plus tard. Plusieurs villes souhaitent supporter la candidature japonaise et c'est finalement Sapporo qui est choisie. Pour autant, lors du vote d'attribution des [[Jeux olympiques d'hiver de 1968]], la ville ne reçoit que six voix, soit le quatrième total des six candidates et c'est finalement [[Grenoble]] qui sort vainqueur du vote<ref name="candidature">{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=101-102}}.</ref>. La ville entend dès lors se porter candidate pour obtenir les Jeux d'hiver de 1972 et mène une campagne publicitaire active, notamment pendant les Jeux d'été de Tokyo 1964 lorsque plusieurs personnalités, parmi lesquels [[Avery Brundage]], le président du [[Comité international olympique]], sont invitées à Sapporo. Trois autres villes sont candidates : [[Banff]] au Canada, [[Lahti]] en Finlande et [[Salt Lake City]] aux États-Unis<ref name="candidature"/>. Le vote a lieu pendant la {{64e}} [[Liste des sessions du Comité international olympique|session]] du {{abréviation discrète|CIO|Comité international olympique}} à [[Rome]], le {{date-|25 avril 1966}}. Sapporo est élue dès le premier tour avec un total de {{unité|32|voix}} sur 62. C'est la première fois que les Jeux d'hiver sont organisés en dehors de l'Europe et des États-Unis et c'est également la première fois qu'ils ont lieu dans une ville d'au moins un million d'habitants<ref>{{harvsp|Tahara|2004|p=359-360}}.</ref>{{,}}<ref name=universalis>{{lien web|url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/sapporo-jeux-olympiques-de-1972-contexte-organisation-bilan/|accès url=inscription|titre=Sapporo (Jeux olympiques de 1972) - Contexte, organisation, bilan|auteur=Pierre Lagrue|éditeur=[[Encyclopædia Universalis]]|consulté le=27 septembre 2014}}.</ref>.


== Organisation ==
== Organisation ==
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Le Comité d'organisation des Jeux olympiques d'hiver de Sapporo (COOS) est mis en place le {{date-|26 juillet 1966}}, trois mois après le vote du {{abréviation discrète|CIO|Comité international olympique}}. Il se compose d'un conseil, d'un comité exécutif et d'un secrétariat, et devient une fondation d'utilité publique le {{date-|{{1er}} septembre 1966}}. Kogoro Uemura, vice-président puis président de la [[Fédération des organisations économiques japonaises]], est élu au poste de président du comité d'organisation. Neuf comités spéciaux sont créés pour les sports, les installations, les installations connexes, le dessin, la technologie scientifique, les communications et les transports, la médecine et l'hygiène, la presse, et les cérémonies. L'[[empereur du Japon]] [[Hirohito]] est désigné patron des Jeux<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=105-107}}.</ref>.
Le Comité d'organisation des Jeux olympiques d'hiver de Sapporo (COOS) est mis en place le {{date-|26 juillet 1966}}, trois mois après le vote du {{abréviation discrète|CIO|Comité international olympique}}. Il se compose d'un conseil, d'un comité exécutif et d'un secrétariat, et devient une fondation d'utilité publique le {{date-|{{1er}} septembre 1966}}. Kogoro Uemura, vice-président puis président de la [[Fédération des organisations économiques japonaises]], est élu au poste de président du comité d'organisation. Neuf comités spéciaux sont créés pour les sports, les installations, les installations connexes, le dessin, la technologie scientifique, les communications et les transports, la médecine et l'hygiène, la presse, et les cérémonies. L'[[empereur du Japon]] [[Hirohito]] est désigné patron des Jeux<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=105-107}}.</ref>.


Au niveau national, un Conseil préparatoire des Jeux olympiques d'hiver de Sapporo, directement présidé par le [[Premier ministre du Japon|Premier ministre]] et composé de plusieurs membres des divers services gouvernementaux est mis en place dans le but de coordonner les activités des différents départements administratifs sollicités dans l'organisation des Jeux et l'aménagement des installations olympiques. Par ailleurs, un ministre d'État chargé des Affaires olympiques est nommé. Michita Sakata assure cette fonction de {{nobr|décembre 1968}} à {{nobr|janvier 1970}}, laissant la place à Shinichi Nishida jusqu'en {{nobr|juillet 1971}} puis à Motosaburo Tokai jusqu'à l'ouverture des Jeux. Une organisation de coopération comprenant la [[Diète du Japon|Diète]], les services gouvernementaux, la [[préfecture de Hokkaidō]] et la municipalité de Sapporo est mise en place<ref name="K1P44Y">{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=109}}.</ref>.
Au niveau national, un Conseil préparatoire des Jeux olympiques d'hiver de Sapporo, directement présidé par le [[Premier ministre du Japon|Premier ministre]] et composé de plusieurs membres des divers services gouvernementaux est mis en place dans le but de coordonner les activités des différents départements administratifs sollicités dans l'organisation des Jeux et l'aménagement des installations olympiques. Par ailleurs, un ministre d'État chargé des Affaires olympiques est nommé. Michita Sakata assure cette fonction de {{nobr|décembre 1968}} à {{nobr|janvier 1970}}, laissant la place à Shinichi Nishida jusqu'en {{nobr|juillet 1971}} puis à Motosaburo Tokai jusqu'à l'ouverture des Jeux. Une organisation de coopération comprenant la [[Diète du Japon|Diète]], les services gouvernementaux, la [[préfecture de Hokkaidō]] et la municipalité de Sapporo est mise en place<ref name="K1P44Y">{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=109}}.</ref>.


=== Aspects financiers ===
=== Aspects financiers ===
[[Fichier:Ohkurayama Schanze.jpg|thumb|alt=Photographie d'un tremplin de saut à ski lors d'une compétition.|Le [[tremplin d'Ōkurayama]] est entièrement reconstruit pour les Jeux.]]
[[Fichier:Ohkurayama Schanze.jpg|vignette|alt=Photographie d'un tremplin de saut à ski lors d'une compétition.|Le [[tremplin d'Ōkurayama]] est entièrement reconstruit pour les Jeux (photographie datant de 2007).]]
Le coût des Jeux de Sapporo s'élève à {{unité|17.305|milliards}} de yens, dont {{unité|8.108|milliards}} de yens alloués à l'administration des Jeux et {{unité|9.197|milliards}} de yens pour la construction des installations sportives<ref name="budget"/>. Cette dernière somme, ce qui concerne les installations permanentes, est partagée entre l'État, la ville de Sapporo et le Comité d'Organisation. L'État japonais dépense à lui seul {{unité|4.01|milliards}} de yens pour la reconstruction du [[tremplin d'Ōkurayama]], de l'anneau de patinage de vitesse, de la piste couverte et du site des épreuves de biathlon de Makomanai. La construction du [[tremplin de Miyanomori]], des patinoires de Tsukisamu et Mikaho, des pistes de slalom et slalom géant du Mont Teine et de la piste de luge de Fujino sont pris en charge par la municipalité de Sapporo, pour un montant total de {{unité|2.676|milliards}} de yens. Enfin, le comité d'organisation dépense {{unité|1.284|milliard}} de yens pour la construction des pistes de luge et de bobsleigh du mont Teine, de la piste de descente du [[mont Eniwa]] et du site des épreuves de ski de fond de Makomanai. À cela s'ajoute le coût des installations temporaires sur les différents sites, pris en charge par le Comité d'organisation, pour un montant de {{unité|1.227|milliard}} de yens<ref name="budget">{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=125-129}}.</ref>.
Le coût des Jeux de Sapporo s'élève à {{unité|17.305|milliards}} de yens, dont {{unité|8.108|milliards}} de yens alloués à l'administration des Jeux et {{unité|9.197|milliards}} de yens pour la construction des installations sportives<ref name="budget"/>. Cette dernière somme, ce qui concerne les installations permanentes, est partagée entre l'État, la ville de Sapporo et le Comité d'Organisation. L'État japonais dépense à lui seul {{unité|4.01|milliards}} de yens pour la reconstruction du [[tremplin d'Ōkurayama]], de l'anneau de patinage de vitesse, de la piste couverte et du site des épreuves de biathlon de Makomanai. La construction du [[tremplin de Miyanomori]], des patinoires de Tsukisamu et Mikaho, des pistes de slalom et slalom géant du mont Teine et de la piste de luge de Fujino sont pris en charge par la municipalité de Sapporo, pour un montant total de {{unité|2.676|milliards}} de yens. Enfin, le comité d'organisation dépense {{unité|1.284|milliard}} de yens pour la construction des pistes de luge et de bobsleigh du mont Teine, de la piste de descente du [[mont Eniwa]] et du site des épreuves de ski de fond de Makomanai. À cela s'ajoute le coût des installations temporaires sur les différents sites, pris en charge par le Comité d'organisation, pour un montant de {{unité|1.227|milliard}} de yens<ref name="budget">{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=125-129}}.</ref>.


Les dépenses liées aux Jeux sont notamment couvertes par les subventions de l'État, de la préfecture de Hokkaidō et de la ville de Sapporo, pour un montant total de {{unité|2.95|milliards}} de yens, de dons venant par exemple d'entreprises privées pour {{unité|2.228|milliards}} de yens, des revenus des droits de télévision pour {{unité|1.491|milliards}} de yens, ou encore de la vente de tickets pour {{unité|0.706|milliard}} de yens. Les distributions cinématographiques, la liquidation de propriétés et des sources diverses complètent l'ensemble des recettes<ref name="budget"/>.
Les dépenses liées aux Jeux sont notamment couvertes par les subventions de l'État, de la préfecture de Hokkaidō et de la ville de Sapporo, pour un montant total de {{unité|2.95|milliards}} de yens, de dons venant par exemple d'entreprises privées pour {{unité|2.228|milliards}} de yens, des revenus des droits de télévision pour {{unité|1.491|milliards}} de yens, ou encore de la vente de tickets pour {{unité|0.706|milliard}} de yens. Les distributions cinématographiques, la liquidation de propriétés et des sources diverses complètent l'ensemble des recettes<ref name="budget"/>.
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=== Transports ===
=== Transports ===
[[Fichier:ST SN5000 20061102 001.jpg|thumb|alt=Photographie montrant une rame de métro en fonctionnement de couleurs verte et blanche.|Le [[métro de Sapporo]] est créé spécialement pour les Jeux.]]
[[Fichier:ST SN5000 20061102 001.jpg|vignette|alt=Photographie montrant une rame de métro en fonctionnement de couleurs verte et blanche.|Le [[métro de Sapporo]] est créé spécialement pour les Jeux (photographie datant de 2006).]]
Le Comité d'organisation collabore avec l'État du Japon, la [[préfecture de Hokkaidō]] et la municipalité de [[Sapporo]] pour améliorer les infrastructures routières de la région. Quarante-et-une routes sont construites ou améliorées pour relier entre eux les différents sites sportifs, les villages olympiques et les quartiers principaux de la ville. L'ensemble de ces travaux couvre un total de {{unité|213|kilomètres}} de voies<ref name="transports"/>. Parmi les principales réalisations, la première autoroute de la préfecture de Hokkaidō réservée aux voitures est notamment aménagée, de même que le [[métro de Sapporo]], en partie souterrain, qui entre en fonctionnement le {{date-|15 décembre 1971}}, deux mois avant l'ouverture des Jeux. Seul le premier tronçon de la ligne est construit avant l'évènement, traversant la ville en suivant un axe nord-sud sur une longueur de {{unité|12.625|kilomètres}}. Ce premier tronçon relie la patinoire de Mikaho aux différents sites de Makomanai en passant par les quartiers les plus peuplés de la ville. Sapporo devient ainsi la quatrième ville à se doter d'un métro après [[Tokyo]], [[Osaka]] et [[Nagoya]]<ref name="transports"/>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.urbanrail.net/as/jp/sapporo/sapporo.htm|titre=Le métro de Sapporo|site=urbanrail.net|consulté le=5 mars 2018}}.</ref>. Par ailleurs, l'aéroport de [[Chitose (ville)|Chitose]] est rénové et agrandi, de même que les pistes d'envol, tandis que celui d'Okadama, destinés aux avions de plus faible capacité, subit lui aussi quelques transformations<ref name="transports">{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=303-305}}.</ref>.
Le Comité d'organisation collabore avec l'État du Japon, la [[préfecture de Hokkaidō]] et la municipalité de [[Sapporo]] pour améliorer les infrastructures routières de la région. Quarante-et-une routes sont construites ou améliorées pour relier entre eux les différents sites sportifs, les villages olympiques et les quartiers principaux de la ville. L'ensemble de ces travaux couvre un total de {{unité|213|kilomètres}} de voies<ref name="transports"/>. Parmi les principales réalisations, la première autoroute de la préfecture de Hokkaidō réservée aux voitures est notamment aménagée, de même que le [[métro de Sapporo]], en partie souterrain, qui entre en fonctionnement le {{date-|15 décembre 1971}}, deux mois avant l'ouverture des Jeux. Seul le premier tronçon de la ligne est construit avant l'évènement, traversant la ville en suivant un axe nord-sud sur une longueur de {{unité|12.625|kilomètres}}. Ce premier tronçon relie la patinoire de Mikaho aux différents sites de Makomanai en passant par les quartiers les plus peuplés de la ville. Sapporo devient ainsi la quatrième ville à se doter d'un métro après [[Tokyo]], [[Osaka]] et [[Nagoya]]<ref name="transports"/>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.urbanrail.net/as/jp/sapporo/sapporo.htm|titre=Le métro de Sapporo|site=urbanrail.net|consulté le=5 mars 2018}}.</ref>. Par ailleurs, l'aéroport de [[Chitose (ville)|Chitose]] est rénové et agrandi, de même que les pistes d'envol, tandis que celui d'Okadama, destinés aux avions de plus faible capacité, subit lui aussi quelques transformations<ref name="transports">{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=303-305}}.</ref>.


Le Bureau des Transports mis en place pour les Jeux utilise environ {{nombre|15000|véhicules}}, dont près de {{nombre|7000|voitures}}, {{nombre|3000|autocars}} et {{nombre|3000|microbus}}, pour assurer le transport des athlètes, des officiels, des journalistes, des invités et des employés, du {{nobr|10 janvier}} au {{nobr|17 février}}<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=389}}.</ref>.
Le Bureau des Transports mis en place pour les Jeux utilise environ {{nombre|15000|véhicules}}, dont près de {{nombre|7000|voitures}}, {{nombre|3000|autocars}} et {{nombre|3000|microbus}}, pour assurer le transport des athlètes, des officiels, des journalistes, des invités et des employés, du {{nobr|10 janvier}} au {{nobr|17 février}}<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=389}}.</ref>.


=== Médias ===
=== Médias ===
La couverture médiatique des Jeux de Sapporo est assurée par {{unité|3713|représentants}} de la presse japonaise et internationale. Un Centre de Presse est construit à Kashiwagaoka, dans le district de Makomanai, à proximité du village olympique et de l'anneau de vitesse de Makomanai. Mis en service le {{date-|10 janvier 1972}}, il se compose de trois bâtiments couvrant une surface de {{unité|9216|m|2}}. Les journalistes internationaux sont logés dans les {{unité|340|logements}} construits à cet effet, dont 230 à Kashiwagaoka et 110 à Midorimachi, tandis que les journalistes japonais sont logés à [[Sapporo]] dans deux immeubles de la {{lang|en|Japan Housing Corporation}}<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=309-319}}.</ref>.
La couverture médiatique des Jeux de Sapporo est assurée par {{unité|3713|représentants}} de la presse japonaise et internationale. Un Centre de Presse est construit à Kashiwagaoka, dans le district de Makomanai, à proximité du village olympique et de l'anneau de vitesse de Makomanai. Mis en service le {{date-|10 janvier 1972}}, il se compose de trois bâtiments couvrant une surface de {{unité|9216|m|2}}. Les journalistes internationaux sont logés dans les {{unité|340|logements}} construits à cet effet, dont 230 à Kashiwagaoka et 110 à Midorimachi, tandis que les journalistes japonais sont logés à [[Sapporo]] dans deux immeubles de la {{lang|en|Japan Housing Corporation}}<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=309-319}}.</ref>.


Le groupe audiovisuel japonais [[NHK]] est le diffuseur hôte des Jeux, chargé de produire les images et les services techniques aux organismes étrangers ayant acquis les droits de diffusion télévisée. Le groupe [[National Broadcasting Company|NBC]] débourse {{unité|6.401|millions}} de dollars américains pour obtenir l'exclusivité des droits aux États-Unis. L'[[Union européenne de radio-télévision]] verse {{unité|1.233|million}} de dollars pour la diffusion dans trente-et-un pays d'Europe de l'Ouest tandis que l'[[Organisation internationale de radiodiffusion et de télévision]] paie un peu moins de {{unité|200000|dollars}} pour la diffusion dans six pays d'Europe de l'Est. La diffusion au Canada est assurée par la société [[Société Radio-Canada|CBC]], pour {{unité|115200|dollars}}, et le groupe NBC International retransmet les Jeux au Mexique contre {{unité|3400|dollars}}. Enfin, la [[NHK]] verse {{unité|530000|dollars}}, portant le total des droits de retransmission télévisée à près de {{unité|8.5|millions}} de dollars, un montant supérieur à celui atteint par les précédents Jeux d'hiver<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=325-329}}.</ref>. Comme à Grenoble [[Jeux olympiques d'hiver de 1968|quatre ans plus tôt]], la diffusion des images à travers le monde est assurée par le biais du satellite [[Intelsat I]]<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=333}}.</ref>.
Le groupe audiovisuel japonais [[NHK]] est le diffuseur hôte des Jeux, chargé de produire les images et les services techniques aux organismes étrangers ayant acquis les droits de diffusion télévisée. Le groupe [[National Broadcasting Company|NBC]] débourse {{unité|6.401|millions}} de dollars américains pour obtenir l'exclusivité des droits aux États-Unis. L'[[Union européenne de radio-télévision]] verse {{unité|1.233|million}} de dollars pour la diffusion dans trente-et-un pays d'Europe de l'Ouest tandis que l'[[Organisation internationale de radiodiffusion et de télévision]] paie un peu moins de {{unité|200000|dollars}} pour la diffusion dans six pays d'Europe de l'Est. La diffusion au Canada est assurée par la société [[Société Radio-Canada|CBC]], pour {{unité|115200|dollars}}, et le groupe NBC International retransmet les Jeux au Mexique contre {{unité|3400|dollars}}. Enfin, la [[NHK]] verse {{unité|530000|dollars}}, portant le total des droits de retransmission télévisée à près de {{unité|8.5|millions}} de dollars, un montant supérieur à celui atteint par les précédents Jeux d'hiver<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=325-329}}.</ref>. Comme à Grenoble [[Jeux olympiques d'hiver de 1968|quatre ans plus tôt]], la diffusion des images à travers le monde est assurée par le biais du satellite [[Intelsat I]]<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=333}}.</ref>.


=== Identité visuelle ===
=== Identité visuelle ===
L'[[Emblème olympique|emblème des Jeux]] est conçu par Kazumasa Nagai. Choisi parmi les propositions de huit designers japonais, il compte trois parties : le soleil levant, symbole du Japon ; un flocon de neige, symbole de l'hiver ; et les [[Drapeau olympique|anneaux olympiques]] accompagnés des mots « Sapporo'72 »<ref name=cio>{{lien web|url=http://www.olympic.org/fr/sapporo-1972-olympiques-hiver|titre=Sapporo 1972|éditeur=[[Comité international olympique]]|consulté le=22 mars 2015}}.</ref>. Quatre affiches officielles dessinées par de célèbres artistes japonais sont imprimées à plus de {{nombre|30000|exemplaires}} chacune. En plus de l'emblème des Jeux, la première affiche contient un sommet enneigé et un ovale qui représente une patinoire. Les deuxième et troisième affiches présentent respectivement un skieur descendant une piste et une patineuse artistique, et les mots « Sapporo'72 » jaillissent en relief de la quatrième affiche<ref>{{lien web|format=pdf|url=https://stillmed.olympic.org/media/Document%20Library/OlympicOrg/Factsheets-Reference-Documents/Games/Posters/Document-de-reference-Les-affiches-des-JO-d-hiver-de-Chamonix-1924-a-Sochi-2014.pdf|titre=Les affiches des Jeux Olympiques d’hiver de Chamonix 1924 à Sotchi 2014|auteur institutionnel=Centre d'Études Olympiques|pages=24-25|consulté le=28 février 2018}}.</ref>. En plus des affiches et des programmes d'information publique, cinq films sont réalisés pour assurer la publicité des Jeux avant leur ouverture<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=343}}.</ref>.
L'[[Emblème olympique|emblème des Jeux]] est conçu par Kazumasa Nagai. Choisi parmi les propositions de huit designers japonais, il compte trois parties : le soleil levant, symbole du Japon ; un flocon de neige, symbole de l'hiver ; et les [[Drapeau olympique|anneaux olympiques]] accompagnés des mots « Sapporo'72 »<ref name=cio>{{lien web|url=http://www.olympic.org/fr/sapporo-1972-olympiques-hiver|titre=Sapporo 1972|éditeur=[[Comité international olympique]]|consulté le=22 mars 2015}}.</ref>. Quatre affiches officielles dessinées par de célèbres artistes japonais sont imprimées à plus de {{nombre|30000|exemplaires}} chacune. En plus de l'emblème des Jeux, la première affiche contient un sommet enneigé et un ovale qui représente une patinoire. Les deuxième et troisième affiches présentent respectivement un skieur descendant une piste et une patineuse artistique, et les mots « Sapporo'72 » jaillissent en relief de la quatrième affiche<ref>{{lien web|format=pdf|url=https://stillmed.olympic.org/media/Document%20Library/OlympicOrg/Factsheets-Reference-Documents/Games/Posters/Document-de-reference-Les-affiches-des-JO-d-hiver-de-Chamonix-1924-a-Sochi-2014.pdf|titre=Les affiches des Jeux Olympiques d’hiver de Chamonix 1924 à Sotchi 2014|auteur institutionnel=Centre d'Études Olympiques|pages=24-25|consulté le=28 février 2018}}.</ref>. En plus des affiches et des programmes d'information publique, cinq films sont réalisés pour assurer la publicité des Jeux avant leur ouverture<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=343}}.</ref>.


Les pictogrammes sportifs utilisés pour les Jeux de Sapporo sont conçus par le graphiste Yoshiro Yamashita sur la base de ceux utilisés pendant les [[Jeux olympiques d'été de 1964|Jeux d'été de 1964]] à Tokyo. Ils présentent des formes simples et schématisées, contenant peu d'éléments graphiques<ref>{{lien web|format=pdf|url=https://stillmed.olympic.org/media/Document%20Library/OlympicOrg/Factsheets-Reference-Documents/Games/Pictograms/Document-de-reference-Les-pictogrammes-sportifs-des-JO-d-hiver-de-Grenoble-1968-a-PyeongChang-2018.pdf|titre=Les pictogrammes sportifs des Jeux Olympiques d'hiver de Grenoble 1968 à PyeongChang 2018|éditeur=Centre d'Études olympiques|date=9 février 2017|consulté le=28 février 2018}}.</ref>. Des symboles particuliers sont également créés pour chaque installation sportive, ils sont l'œuvre de Shigeo Fukuda, créateur des symboles de l'[[exposition universelle de 1970]] à [[Osaka]]<ref name="design"/>.
Les pictogrammes sportifs utilisés pour les Jeux de Sapporo sont conçus par le graphiste Yoshiro Yamashita sur la base de ceux utilisés pendant les [[Jeux olympiques d'été de 1964|Jeux d'été de 1964]] à Tokyo. Ils présentent des formes simples et schématisées, contenant peu d'éléments graphiques<ref>{{lien web|format=pdf|url=https://stillmed.olympic.org/media/Document%20Library/OlympicOrg/Factsheets-Reference-Documents/Games/Pictograms/Document-de-reference-Les-pictogrammes-sportifs-des-JO-d-hiver-de-Grenoble-1968-a-PyeongChang-2018.pdf|titre=Les pictogrammes sportifs des Jeux Olympiques d'hiver de Grenoble 1968 à PyeongChang 2018|éditeur=Centre d'Études olympiques|date=9 février 2017|consulté le=28 février 2018}}.</ref>. Des symboles particuliers sont également créés pour chaque installation sportive, ils sont l'œuvre de Shigeo Fukuda, créateur des symboles de l'[[exposition universelle de 1970]] à [[Osaka]]<ref name="design"/>.
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=== Nations participantes ===
=== Nations participantes ===
[[Fichier:1972 Winter olympics team.png|vignette|alt=Carte du monde des pays participant aux Jeux olympiques de Grenoble.|Trente-cinq nations (en vert) participent aux Jeux de Sapporo.|upright=1.3]]
[[Fichier:1972 Winter olympics team.png|vignette|alt=Carte du monde des pays participant aux Jeux olympiques de Grenoble.|Trente-cinq nations (en vert) participent aux Jeux de Sapporo.|upright=1.3]]
Trente-cinq nations envoient des athlètes à Sapporo, soit deux de moins qu'à [[Grenoble]] en [[Jeux olympiques d'hiver de 1968|1968]], et le nombre d'athlètes est de {{formatnum:1006}} contre {{formatnum:1158}} quatre ans plus tôt<ref>{{lien web|url=http://www.olympic.org/fr/grenoble-1968-olympiques-hiver|titre=Grenoble 1968|site=olympic.org|consulté le=7 mai 2015}}.</ref>{{,}}<ref name=cio/>. Cette baisse s'explique par le coût élevé du voyage vers le Japon pour les athlètes européens et américains<ref name=universalis/>. Les [[Philippines aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Philippines]] et le [[Taipei chinois aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Taipei chinois]] participent à leurs premiers Jeux d'hiver. La [[Corée du Nord aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Corée du Nord]] prend part à cette compétition pour la deuxième fois après [[Corée du Nord aux Jeux olympiques d'hiver de 1964|1964]], et la [[Belgique aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Belgique]] la retrouve après l'avoir manquée en 1968. En revanche, six pays présents à Grenoble ne participent pas à Sapporo : le Chili, le Danemark, l'Inde, l'Islande, le Maroc et la Turquie<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.sports-reference.com/olympics/countries/|titre=Olympic Countries|site=sports-reference.com|consulté le=7 mai 2015}}0</ref>.
Trente-cinq nations envoient des athlètes à Sapporo, soit deux de moins qu'à [[Grenoble]] en [[Jeux olympiques d'hiver de 1968|1968]], et le nombre d'athlètes est de {{formatnum:1006}} contre {{formatnum:1158}} quatre ans plus tôt<ref>{{lien web|url=http://www.olympic.org/fr/grenoble-1968-olympiques-hiver|titre=Grenoble 1968|site=olympic.org|consulté le=7 mai 2015}}.</ref>{{,}}<ref name=cio/>. Cette baisse s'explique par le coût élevé du voyage vers le Japon pour les athlètes européens et américains<ref name=universalis/>. Les [[Philippines aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Philippines]] et le [[Taipei chinois aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Taipei chinois]] participent à leurs premiers Jeux d'hiver. La [[Corée du Nord aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Corée du Nord]] prend part à cette compétition pour la deuxième fois après [[Corée du Nord aux Jeux olympiques d'hiver de 1964|1964]], et la [[Belgique aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Belgique]] la retrouve après l'avoir manquée en 1968. En revanche, six pays présents à Grenoble ne participent pas à Sapporo : le Chili, le Danemark, l'Inde, l'Islande, le Maroc et la Turquie<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/countries/|titre=Olympic Countries|site=sports-reference.com|consulté le=7 mai 2015}}0</ref>.


<small>Le nombre indiqué entre parenthèses est le nombre d'athlètes engagés dans les épreuves officielles pour chaque pays<ref name=sr/>.</small>
<small>Le nombre indiqué entre parenthèses est le nombre d'athlètes engagés dans les épreuves officielles pour chaque pays<ref name=sr/>.</small>
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* {{JO|RDA|hiver de 1972}} <small>(42)</small>
* {{FRG-d}} [[Allemagne de l'Ouest aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Allemagne de l'Ouest]] <small>(78)</small>
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* {{USA-d}} [[États-Unis aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|États-Unis]] <small>(103)</small>
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* {{FIN-d}} [[Finlande aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Finlande]] <small>(50)</small>
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* {{GBR-d}} [[Grande-Bretagne aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Grande-Bretagne]] <small>(39)</small>
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* {{GRE (1970-1975)-d}} [[Grèce aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Grèce]] <small>(3)</small>
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* {{HUN (1957-1989)-d}} [[Hongrie aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Hongrie]] <small>(1)</small>
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* {{IRI (1964-1980)-d}} [[Iran aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Iran]] <small>(4)</small>
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* {{ITA-d}} [[Italie aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Italie]] <small>(44)</small>
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* {{JPN-d}} [[Japon aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Japon]] <small>(85)</small>
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* {{LIB-d}} [[Liban aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Liban]] <small>(1)</small>
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* {{LIE (1937-1982)-d}} [[Liechtenstein aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Liechtenstein]] <small>(4)</small>
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* {{MGL (1949-1992)-d}} [[Mongolie aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Mongolie]] <small>(4)</small>
* {{JO|MGL|hiver de 1972}} <small>(4)</small>
* {{NOR-d}} [[Norvège aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Norvège]] <small>(66)</small>
* {{JO|NOR|hiver de 1972}} <small>(66)</small>
* {{NZL-d}} [[Nouvelle-Zélande aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Nouvelle-Zélande]] <small>(2)</small>
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* {{NED-d}} [[Pays-Bas aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Pays-Bas]] <small>(11)</small>
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* {{PHI-d}} [[Philippines aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Philippines]] <small>(2)</small>
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* {{POL-d}} [[Pologne aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Pologne]] <small>(47)</small>
* {{JO|POL|hiver de 1972}} <small>(47)</small>
* {{ROC-d}} [[République de Chine aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|République de Chine]] <small>(5)</small>
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* {{ROU (1965-1989)-d}} [[Roumanie aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Roumanie]] <small>(13)</small>
* {{JO|ROU|hiver de 1972}} <small>(13)</small>
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* {{JO|SUI|hiver de 1972}} <small>(52)</small>
* {{TCH-d}} [[Tchécoslovaquie aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Tchécoslovaquie]] <small>(40)</small>
* {{JO|TCH|hiver de 1972}} <small>(40)</small>
* {{URS-d}} [[Union soviétique aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Union soviétique]] <small>(76)</small>
* {{JO|URS|hiver de 1972}} <small>(76)</small>
* {{YUG-d}} [[Yougoslavie aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Yougoslavie]] <small>(26)</small>
* {{JO|YUG|hiver de 1972}} <small>(26)</small>
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== Sites ==
== Sites ==
=== Installations sportives ===
=== Installations sportives ===
[[Fichier:Makomanai Ice Arena.jpg|thumb|left|alt=Photographie d'un bâtiment ovale.|La patinoire couverte de Makomanai.]]
[[Fichier:Makomanai Ice Arena.jpg|vignette|gauche|alt=Photographie d'un bâtiment ovale.|La patinoire couverte de Makomanai (en 2007).]]
Sapporo se trouve sur l'île d'[[Hokkaidō]], la plus septentrionale des quatre îles principales du Japon, ce qui permet de garantir un enneigement suffisant malgré l'altitude relativement faible. Les douze sites qui accueillent les épreuves sportives, tous construits pour l'occasion, sont situés à moins de {{unité|15|kilomètres}} du centre-ville à l'exception du [[mont Eniwa]] où sont organisées les descentes alpines et qui se situe à une trentaine de kilomètres<ref name = universalis/>{{,}}<ref>{{harvsp|Monnin|2010|p=88}}.</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Tahara|2004|p=360}}.</ref>. Les travaux de construction commencent en 1968 et toutes les installations sauf une sont terminées au mois de {{nobr|février 1971}}, soit un an avant l'ouverture des Jeux, à l'occasion de la Semaine internationale des sports d'hiver de Sapporo qui permet de les tester. La construction de la patinoire couverte de Tsukisamu est achevée à l'automne suivant<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=248}}.</ref>.
Sapporo se trouve sur l'île d'[[Hokkaidō]], la plus septentrionale des quatre îles principales du Japon, ce qui permet de garantir un enneigement suffisant malgré l'altitude relativement faible. Les douze sites qui accueillent les épreuves sportives, tous construits pour l'occasion, sont situés à moins de {{unité|15|kilomètres}} du centre-ville à l'exception du [[mont Eniwa]] où sont organisées les descentes alpines et qui se situe à une trentaine de kilomètres<ref name = universalis/>{{,}}<ref>{{harvsp|Monnin|2010|p=88}}.</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Tahara|2004|p=360}}.</ref>. Les travaux de construction commencent en 1968 et toutes les installations sauf une sont terminées au mois de {{nobr|février 1971}}, soit un an avant l'ouverture des Jeux, à l'occasion de la Semaine internationale des sports d'hiver de Sapporo qui permet de les tester. La construction de la patinoire couverte de Tsukisamu est achevée à l'automne suivant<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=248}}.</ref>.


Le site principal des Jeux est le parc de Makomanai, installé sur un terrain de {{unité|82|hectares}} au sud de la ville, à proximité directe du village olympique, du centre de presse et du bureau d'administration central des Jeux. Une patinoire de vitesse extérieure, pouvant accueillir {{nombre|50000|spectacteurs}} et où se déroule également la cérémonie d'ouverture, ainsi qu'une patinoire couverte de {{unité|12000|places}} où se tiennent une partie des épreuves de hockey sur glace, de patinage artistique et la cérémonie de clôture y sont édifiées. La piste de patinage de vitesse, d'une longueur de {{unité|440|mètres}}, possède une largeur de {{unité|16|mètres}} comprenant trois couloirs de {{unité|5|mètres}} ainsi qu'un couloir de réserve. C'est au centre d'une de ses tribunes qu'est installée la vasque olympique. La patinoire couverte dispose quant à elle d'une surface de glace de 60 par {{unité|130|mètres}}<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=253-257}}.</ref>. Les pistes de ski de fond et le site de biathlon sont aménagés à Nishioka, dans une zone adjacente au parc de Makomanai. La longueur totale des pistes tracées atteint {{unité|37|km}} et les aires de départ et d'arrivée sont installées dans une clairière d'une superficie de {{unité|36000|m|2}}. L'aire de tir pour les épreuves de biathlon est conçue pour être utilisée comme champ de tir général par les [[Forces japonaises d'autodéfense]] après les Jeux. Elle est donc construite conformément aux normes de l'armée japonaise et prend la forme d'un rectangle de {{unité|300|mètres}} de longueur sur {{unité|160|mètres}} de largeur<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=259-263}}.</ref>.
Le site principal des Jeux est le parc de Makomanai, installé sur un terrain de {{unité|82|hectares}} au sud de la ville, à proximité directe du village olympique, du centre de presse et du bureau d'administration central des Jeux. Une patinoire de vitesse extérieure, pouvant accueillir {{nombre|50000|spectateurs}} et où se déroule également la cérémonie d'ouverture, ainsi qu'une patinoire couverte de {{unité|12000|places}} où se tiennent une partie des épreuves de hockey sur glace, de patinage artistique et la cérémonie de clôture y sont édifiées. La piste de patinage de vitesse, d'une longueur de {{unité|440|mètres}}, possède une largeur de {{unité|16|mètres}} comprenant trois couloirs de {{unité|5|mètres}} ainsi qu'un couloir de réserve. C'est au centre d'une de ses tribunes qu'est installée la vasque olympique. La patinoire couverte dispose quant à elle d'une surface de glace de 60 par {{unité|130|mètres}}<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=253-257}}.</ref>. Les pistes de ski de fond et le site de biathlon sont aménagés à Nishioka, dans une zone adjacente au parc de Makomanai. La longueur totale des pistes tracées atteint {{unité|37|km}} et les aires de départ et d'arrivée sont installées dans une clairière d'une superficie de {{unité|36000|m|2}}. L'aire de tir pour les épreuves de biathlon est conçue pour être utilisée comme champ de tir général par les [[Forces japonaises d'autodéfense]] après les Jeux. Elle est donc construite conformément aux normes de l'armée japonaise et prend la forme d'un rectangle de {{unité|300|mètres}} de longueur sur {{unité|160|mètres}} de largeur<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=259-263}}.</ref>.


Deux autres patinoires couvertes sont érigées à Sapporo. Celle de Tsukisamu, construite au sud-est de la ville pour les autres matchs de hockey sur glace, peut accueillir environ {{nombre|6000|spectateurs}}, tandis que les épreuves imposées de patinage artistique se déroulent dans la patinoire de Mikaho, située au nord de la ville, qui a une capacité d'environ {{nombre|2000|places}}<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=285-288}}.</ref>.
Deux autres patinoires couvertes sont érigées à Sapporo. Celle de Tsukisamu, construite au sud-est de la ville pour les autres matchs de hockey sur glace, peut accueillir environ {{nombre|6000|spectateurs}}, tandis que les épreuves imposées de patinage artistique se déroulent dans la patinoire de Mikaho, située au nord de la ville, qui a une capacité d'environ {{nombre|2000|places}}<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=285-288}}.</ref>.


[[Fichier:Mt. Teine in Sapporo taken in March 2009.jpg|thumb|alt=Photographie du sommet d'une montagne recouvert de forêt et enneigé.|Le mont Teine accueille les épreuves techniques de ski alpin.]]
[[Fichier:Mt. Teine in Sapporo taken in March 2009.jpg|vignette|alt=Photographie du sommet d'une montagne recouvert de forêt et enneigé.|Le mont Teine accueille les épreuves techniques de ski alpin.]]
Deux tremplins sont construits pour les épreuves de saut à ski. Le [[tremplin d'Ōkurayama]], édifié en 1931 à l'ouest de la ville de [[Sapporo]], à proximité du parc Odori est entièrement reconstruit pour les Jeux dans le but d'y accueillir l'épreuve de saut de {{unité|90|mètres}}. Des tribunes pouvant accueillir jusqu'à {{unité|50000|spectateurs}} y sont aménagées<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=265-267}}.</ref>. Le [[tremplin de Miyanomori]] est construit dans une zone forestière, à un kilomètre au sud du premier tremplin, et accueille l'épreuve de saut de {{unité|70|mètres}}<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=269}}.</ref>.
Deux tremplins sont construits pour les épreuves de saut à ski. Le [[tremplin d'Ōkurayama]], édifié en 1931 à l'ouest de la ville de [[Sapporo]], à proximité du parc Odori est entièrement reconstruit pour les Jeux dans le but d'y accueillir l'épreuve de saut de {{unité|90|mètres}}. Des tribunes pouvant accueillir jusqu'à {{unité|50000|spectateurs}} y sont aménagées<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=265-267}}.</ref>. Le [[tremplin de Miyanomori]] est construit dans une zone forestière, à un kilomètre au sud du premier tremplin, et accueille l'épreuve de saut de {{unité|70|mètres}}<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=269}}.</ref>.


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=== Relais de la flamme olympique ===
=== Relais de la flamme olympique ===
{{article connexe|Relais de la flamme olympique}}
{{article connexe|Relais de la flamme olympique}}
La [[flamme olympique]] est allumée lors d'une cérémonie organisée dans le temple d'Héra à [[Olympie]] le {{date-|28 décembre 1971}}. Elle est ensuite transportée par avion jusqu'à l'[[Okinawa (île)|île d'Okinawa]] (alors sous administration américaine) où un premier relais est effectué. Le {{date-|{{1er}} janvier 1972}}, la flamme est accueillie au Japon par une cérémonie au [[stade olympique national|stade olympique national de Tokyo]]. Le relais utilise ensuite deux routes (est et ouest) pour se rendre au nord de l'île d'[[Honshū]] puis, après un transfert par bateau, trois routes partant de [[Hakodate]], [[Kushiro (Hokkaidō)|Kushiro]] et [[Wakkanai]] sur l'île de [[Hokkaidō]]. Les trois flammes arrivent à Sapporo le {{date-|29 janvier}} et sont réunies le lendemain lors d'une cérémonie en présence du président du {{abréviation discrète|CIO|Comité international olympique}} [[Avery Brundage]]. La flamme parcourt {{unité|18741|kilomètres}} au total : {{unité|335|kilomètres}} en Grèce, {{unité|66|kilomètres}} sur l'île d'Okinawa, {{unité|4754|kilomètres}} sur le sol japonais et {{unité|13586|kilomètres}} par avion et bateau. Environ {{nombre|16300|relayeurs}} se succèdent. Il s'agit au Japon de jeunes âgés de 11 à {{unité|20|ans}}<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=163-165}}.</ref>{{,}}<ref name="flamme cio">{{ouvrage|format=pdf|auteur institutionnel=Centre d'Études Olympiques|titre=Torches et relais de la flamme des Jeux Olympiques d’hiver d’Oslo 1952 à PyeongChang 2018|éditeur=[[Comité international olympique]]|année=2017|pages totales=87|passage=28-32|lire en ligne=https://stillmed.olympic.org/media/Document%20Library/OlympicOrg/Factsheets-Reference-Documents/Games/Torches/Document-de-reference-Torches-et-relais-de-la-flamme-des-JO-d-hiver-d-Oslo-1952-a-PyeongChang-2018.pdf}}.</ref>. Conçue par les designers Munemichi Yanagi et Nikkei Yanagi, la torche est composée d'un support ressemblant à la vasque olympique et d'un tube de combustion cylindrique<ref name="flamme cio"/>.
La [[flamme olympique]] est allumée lors d'une cérémonie organisée dans le temple d'Héra à [[Olympie]] le {{date-|28 décembre 1971}}. Elle est ensuite transportée par avion jusqu'à l'[[Okinawa (île)|île d'Okinawa]] (alors sous administration américaine) où un premier relais est effectué. Le {{date-|{{1er}} janvier 1972}}, la flamme est accueillie au Japon par une cérémonie au [[Stade olympique national (1958)|stade olympique national de Tokyo]]. Le relais utilise ensuite deux routes (est et ouest) pour se rendre au nord de l'île d'[[Honshū]] puis, après un transfert par bateau, trois routes partant de [[Hakodate]], [[Kushiro (Hokkaidō)|Kushiro]] et [[Wakkanai]] sur l'île de [[Hokkaidō]]. Les trois flammes arrivent à Sapporo le {{date-|29 janvier}} et sont réunies le lendemain lors d'une cérémonie en présence du président du {{abréviation discrète|CIO|Comité international olympique}} [[Avery Brundage]]. La flamme parcourt {{unité|18741|kilomètres}} au total : {{unité|335|kilomètres}} en Grèce, {{unité|66|kilomètres}} sur l'île d'Okinawa, {{unité|4754|kilomètres}} sur le sol japonais et {{unité|13586|kilomètres}} par avion et bateau. Environ {{nombre|16300|relayeurs}} se succèdent. Il s'agit au Japon de jeunes âgés de 11 à {{unité|20|ans}}<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=163-165}}.</ref>{{,}}<ref name="flamme cio">{{ouvrage|format=pdf|auteur institutionnel=Centre d'Études Olympiques|titre=Torches et relais de la flamme des Jeux Olympiques d’hiver d’Oslo 1952 à PyeongChang 2018|éditeur=[[Comité international olympique]]|année=2017|pages totales=87|passage=28-32|lire en ligne=https://stillmed.olympic.org/media/Document%20Library/OlympicOrg/Factsheets-Reference-Documents/Games/Torches/Document-de-reference-Torches-et-relais-de-la-flamme-des-JO-d-hiver-d-Oslo-1952-a-PyeongChang-2018.pdf}}.</ref>. Conçue par les designers Munemichi Yanagi et Nikkei Yanagi, la torche est composée d'un support ressemblant à la vasque olympique et d'un tube de combustion cylindrique<ref name="flamme cio"/>.


=== Calendrier ===
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|+ Calendrier des épreuves
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==== Biathlon ====
==== Biathlon ====
{{article détaillé|Biathlon aux Jeux olympiques de 1972}}
{{article détaillé|Biathlon aux Jeux olympiques de 1972}}
[[Fichier:Александр Тихонов.jpg|thumb|upright|alt=Photographie d'un homme.|[[Alexandre Tikhonov]] remporte l'or en relais avec l'Union soviétique.]]
[[Fichier:Александр Тихонов.jpg|vignette|upright|alt=Photographie d'un homme.|[[Alexandre Tikhonov]] remporte l'or en relais avec l'Union soviétique.]]
Les épreuves de biathlon, le {{unité|20|kilomètres}} et le relais {{unité|4×7.5|kilomètres}}, se déroulent sur le site de Makomanai à Sapporo. Le {{unité|20|kilomètres}} est prévu le {{date-|8 février}} mais, alors qu'elle a déjà commencé, l'épreuve est reportée d'un jour à cause d'une tempête de neige. Le Norvégien [[Magnar Solberg]], champion olympique en 1968, conserve son titre malgré deux minutes de pénalité. Il devance l'Est-Allemand [[Hansjörg Knauthe]] et le Suédois [[Lars-Göran Arwidson]]. Le Soviétique [[Alexandre Tikhonov]], favori de la compétition, termine au quatrième rang<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/BIA/mens-20-kilometres.html|titre=Biathlon at the 1972 Sapporo Winter Games: Men's 20 kilometres|site=sports-reference.com|consulté le=30 décembre 2015}}.</ref>.
Les épreuves de biathlon, le {{unité|20|kilomètres}} et le relais {{unité|4×7.5|kilomètres}}, se déroulent sur le site de Makomanai à Sapporo. Le {{unité|20|kilomètres}} est prévu le {{date-|8 février}} mais, alors qu'elle a déjà commencé, l'épreuve est reportée d'un jour à cause d'une tempête de neige. Le Norvégien [[Magnar Solberg]], champion olympique en 1968, conserve son titre malgré deux minutes de pénalité. Il devance l'Est-Allemand [[Hansjörg Knauthe]] et le Suédois [[Lars-Göran Arwidson]]. Le Soviétique [[Alexandre Tikhonov]], favori de la compétition, termine au quatrième rang<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/BIA/mens-20-kilometres.html|titre=Biathlon at the 1972 Sapporo Winter Games: Men's 20 kilometres|site=sports-reference.com|consulté le=30 décembre 2015}}.</ref>.


Les Soviétiques, champions olympiques en 1968 et champions du monde de 1969 à 1971, sont les favoris du relais. Après un mauvais départ, ils remontent au classement et gagnent avec trois minutes d'avance sur les autres équipes. Les Finlandais sont médaillés d'argent grâce à leur dernier relayeur, [[Mauri Röppänen]], qui remonte de la cinquième à la deuxième place. L'Allemagne de l'Est est troisième avec {{unité|20|secondes}} de retard sur la Finlande<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/BIA/mens-4-x-7_5-kilometres-relay.html|titre=Biathlon at the 1972 Sapporo Winter Games: Men's 4 × 7.5 kilometres Relay|site=sports-reference.com|consulté le=30 décembre 2015}}.</ref>.
Les Soviétiques, champions olympiques en 1968 et champions du monde de 1969 à 1971, sont les favoris du relais. Après un mauvais départ, ils remontent au classement et gagnent avec trois minutes d'avance sur les autres équipes. Les Finlandais sont médaillés d'argent grâce à leur dernier relayeur, [[Mauri Röppänen]], qui remonte de la cinquième à la deuxième place. L'Allemagne de l'Est est troisième avec {{unité|20|secondes}} de retard sur la Finlande<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/BIA/mens-4-x-7_5-kilometres-relay.html|titre=Biathlon at the 1972 Sapporo Winter Games: Men's 4 × 7.5 kilometres Relay|site=sports-reference.com|consulté le=30 décembre 2015}}.</ref>.


==== Bobsleigh ====
==== Bobsleigh ====
{{article détaillé|Bobsleigh aux Jeux olympiques de 1972}}
{{article détaillé|Bobsleigh aux Jeux olympiques de 1972}}
Les épreuves de bobsleigh rassemblent un total de {{unité|79|participants}} représentant onze pays<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/BOB/|titre=Bobsleigh at the 1972 Sapporo Winter Games|site=sports-reference.com|consulté le=25 février 2018}}.</ref>. La première épreuve, le bob à deux, se déroule les {{nobr|4 et 5 février}}. Déjà médaillés d'argent quatre ans plus tôt, les Allemands de l'ouest [[Horst Floth]] et [[Pepi Bader]] montent à nouveau sur la deuxième marche du podium en établissant le record de la piste dans la quatrième manche, seulement devancés au classement final par leurs compatriotes [[Wolfgang Zimmerer]] et [[Peter Utzschneider]]. La médaille de bronze revient au bob suisse piloté par [[Jean Wicki]] et poussé par [[Edy Hubacher]]<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/BOB/mens-two.html|titre=Bobsleigh at the 1972 Sapporo Winter Games : Men's Two|site=sports-reference.com|consulté le=25 février 2018}}.</ref>.
Les épreuves de bobsleigh rassemblent un total de {{unité|79|participants}} représentant onze pays<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/BOB/|titre=Bobsleigh at the 1972 Sapporo Winter Games|site=sports-reference.com|consulté le=25 février 2018}}.</ref>. La première épreuve, le bob à deux, se déroule les {{nobr|4 et 5 février}}. Déjà médaillés d'argent quatre ans plus tôt, les Allemands de l'ouest [[Horst Floth]] et [[Pepi Bader]] montent à nouveau sur la deuxième marche du podium en établissant le record de la piste dans la quatrième manche, seulement devancés au classement final par leurs compatriotes [[Wolfgang Zimmerer]] et [[Peter Utzschneider]]. La médaille de bronze revient au bob suisse piloté par [[Jean Wicki]] et poussé par [[Edy Hubacher]]<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/BOB/mens-two.html|titre=Bobsleigh at the 1972 Sapporo Winter Games : Men's Two|site=sports-reference.com|consulté le=25 février 2018}}.</ref>.


Ces derniers, associés à [[Hans Leutenegger]] et [[Werner Camichel]], remportent l'or olympique dans l'épreuve de bob à 4 disputée la semaine suivante. Vainqueurs de la première manche, ils se classent dans les trois premiers lors des trois manches suivantes, ce qui leur permet de s'assurer de la victoire au temps cumulé avec trois quarts de seconde d'avance sur les plus proches poursuivants. À l'inverse, le classement est beaucoup plus serré pour la médaille d'argent : le bob italien piloté par [[Nevio De Zordo]] ne devance que d'un dixième de seconde le bob ouest-allemand de Wolfgang Zimmerer qui remporte, comme Jean Wicki, sa deuxième médaille dans ces Jeux<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/BOB/mens-four.html|titre=Bobsleigh at the 1972 Sapporo Winter Games : Men's Four|site=sports-reference.com|consulté le=25 février 2018}}.</ref>.
Ces derniers, associés à [[Hans Leutenegger]] et [[Werner Camichel]], remportent l'or olympique dans l'épreuve de bob à 4 disputée la semaine suivante. Vainqueurs de la première manche, ils se classent dans les trois premiers lors des trois manches suivantes, ce qui leur permet de s'assurer de la victoire au temps cumulé avec trois quarts de seconde d'avance sur les plus proches poursuivants. À l'inverse, le classement est beaucoup plus serré pour la médaille d'argent : le bob italien piloté par [[Nevio De Zordo]] ne devance que d'un dixième de seconde le bob ouest-allemand de Wolfgang Zimmerer qui remporte, comme Jean Wicki, sa deuxième médaille dans ces Jeux<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/BOB/mens-four.html|titre=Bobsleigh at the 1972 Sapporo Winter Games : Men's Four|site=sports-reference.com|consulté le=25 février 2018}}.</ref>.
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==== Combiné nordique ====
==== Combiné nordique ====
{{article détaillé|Combiné nordique aux Jeux olympiques de 1972}}
{{article détaillé|Combiné nordique aux Jeux olympiques de 1972}}
Quarante représentants de quatorze nations sont engagés en combiné nordique aux Jeux de Sapporo<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/NCO/|titre=Nordic Combined at the 1972 Sapporo Winter Games|site=sports-reference.com|consulté le=26 février 2018}}.</ref>. [[Franz Keller (ski)|Franz Keller]], champion olympique quatre ans plus tôt, perd toute chance de conserver son titre dès l'épreuve de saut, qui a lieu le {{nobr|4 février}} sur le [[tremplin de Miyanomori]], en ne réalisant que le {{31e|saut}}. Le jeune japonais Hideki Nakano prend alors la tête de la compétition en effectuant le meilleur saut, mais ses piètres qualités de skieur le repoussent au treizième rang du classement final à l'issue de l'épreuve de {{unité|15|km}} ski de fond disputée le lendemain. La médaille d'or revient à [[Ulrich Wehling]], représentant de l'[[Allemagne de l'Est aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Allemagne de l'Est]], qui remporte à Sapporo le premier de ses trois titres olympiques consécutifs. Quatrième du saut, il réalise le troisième temps de ski, pour établir le plus fort total de points sur les deux épreuves. La médaille de bronze revient à un autre Allemand de l'Est, [[Karl-Heinz Luck]], qui se montre le plus rapide sur les skis et remonte de la {{17e|place}}. Le Finlandais [[Rauno Miettinen]], deuxième du saut, conserve son rang en ski de fond et obtient la médaille d'argent<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/NCO/mens-individual.html|titre=Nordic Combined at the 1972 Sapporo Winter Games : Men's Individual|site=sports-reference.com|consulté le=26 février 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=466}}.</ref>.
Quarante représentants de quatorze nations sont engagés en combiné nordique aux Jeux de Sapporo<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/NCO/|titre=Nordic Combined at the 1972 Sapporo Winter Games|site=sports-reference.com|consulté le=26 février 2018}}.</ref>. [[Franz Keller (ski)|Franz Keller]], champion olympique quatre ans plus tôt, perd toute chance de conserver son titre dès l'épreuve de saut, qui a lieu le {{nobr|4 février}} sur le [[tremplin de Miyanomori]], en ne réalisant que le {{31e|saut}}. Le jeune japonais [[Hideki Nakano]] prend alors la tête de la compétition en effectuant le meilleur saut, mais ses piètres qualités de skieur le repoussent au treizième rang du classement final à l'issue de l'épreuve de {{unité|15|km}} ski de fond disputée le lendemain. La médaille d'or revient à [[Ulrich Wehling]], représentant de l'[[Allemagne de l'Est aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Allemagne de l'Est]], qui remporte à Sapporo le premier de ses trois titres olympiques consécutifs. Quatrième du saut, il réalise le troisième temps de ski, pour établir le plus fort total de points sur les deux épreuves. La médaille de bronze revient à un autre Allemand de l'Est, [[Karl-Heinz Luck]], qui se montre le plus rapide sur les skis et remonte de la {{17e|place}}. Le Finlandais [[Rauno Miettinen]], deuxième du saut, conserve son rang en ski de fond et obtient la médaille d'argent<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/NCO/mens-individual.html|titre=Nordic Combined at the 1972 Sapporo Winter Games : Men's Individual|site=sports-reference.com|consulté le=26 février 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=466}}.</ref>.


==== Hockey sur glace ====
==== Hockey sur glace ====
{{article détaillé|Hockey sur glace aux Jeux olympiques de 1972}}
{{article détaillé|Hockey sur glace aux Jeux olympiques de 1972}}
[[Fichier:Vladislav Tretiak.JPG|thumb|upright|alt=Portrait d'un homme.|[[Vladislav Tretiak]] et les Soviétiques conservent leur titre olympique.]]
[[Fichier:Vladislav Tretiak.JPG|vignette|upright|alt=Portrait d'un homme.|[[Vladislav Tretiak]] et les Soviétiques conservent leur titre olympique.]]
Le tournoi olympique de [[hockey sur glace]], qui fait également office de [[Championnat du monde de hockey sur glace|championnat du monde]] de la discipline, est marqué par un scandale avant l'ouverture des Jeux : le [[Canada aux Jeux olympiques|Canada]] retire son équipe en guise de protestation contre le professionnalisme déguisé au sein des équipes d'[[Union soviétique aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Union soviétique]] et d'Europe de l'Est<ref name="kessous">{{harvsp|Kessous|2012|p=72-73}}.</ref>. Comme à Grenoble [[Jeux olympiques d'hiver de 1968|quatre ans plus tôt]], les équipes sont réparties en deux groupes : six équipes dans le {{nobr|groupe A}} se disputent les médailles sous la forme d'un [[tournoi toutes rondes]] et cinq équipes sont placées dans le {{nobr|groupe B}} pour disputer les matchs de classement de la {{7e}} à la {{11e|place}}. Championne olympique en titre, l'équipe soviétique est directement qualifiée au sein de {{nobr|groupe A}}, tandis que les dix autres nations s'affrontent en un match simple à élimination directe à l'issue duquel se qualifient les États-Unis, la Suède et la Tchécoslovaquie, la Finlande et la Pologne. L'Allemagne de l'Ouest, la Norvège, la Suisse, le Japon et la Yougoslavie sont reversés dans le {{nobr|groupe B}}. La patinoire de Makomanai accueille les rencontres du premier groupe tandis que celles du second sont disputées à la patinoire Tsukisamu<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/ICH/|titre=Ice Hockey at the 1972 Sapporo Winter Games|site=sports-reference.com|consulté le=27 février 2018}}.</ref>.
Le tournoi olympique de [[hockey sur glace]], qui fait également office de [[Championnat du monde de hockey sur glace|championnat du monde]] de la discipline, est marqué par un scandale avant l'ouverture des Jeux : le [[Canada aux Jeux olympiques|Canada]] retire son équipe en guise de protestation contre le professionnalisme déguisé au sein des équipes d'[[Union soviétique aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Union soviétique]] et d'Europe de l'Est<ref name="kessous">{{harvsp|Kessous|2012|p=72-73}}.</ref>. Comme à Grenoble [[Jeux olympiques d'hiver de 1968|quatre ans plus tôt]], les équipes sont réparties en deux groupes : six équipes dans le {{nobr|groupe A}} se disputent les médailles sous la forme d'un [[tournoi toutes rondes]] et cinq équipes sont placées dans le {{nobr|groupe B}} pour disputer les matchs de classement de la {{7e}} à la {{11e|place}}. Championne olympique en titre, l'équipe soviétique est directement qualifiée au sein de {{nobr|groupe A}}, tandis que les dix autres nations s'affrontent en un match simple à élimination directe à l'issue duquel se qualifient les États-Unis, la Suède et la Tchécoslovaquie, la Finlande et la Pologne. L'Allemagne de l'Ouest, la Norvège, la Suisse, le Japon et la Yougoslavie sont reversés dans le {{nobr|groupe B}}. La patinoire de Makomanai accueille les rencontres du premier groupe tandis que celles du second sont disputées à la patinoire Tsukisamu<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/ICH/|titre=Ice Hockey at the 1972 Sapporo Winter Games|site=sports-reference.com|consulté le=27 février 2018}}.</ref>.


Avec quatre victoires et un match nul, l'Union Soviétique finit en tête du tournoi et remporte son second titre olympique consécutif. Les États-Unis se classent deuxième et la médaille de bronze revient à la Tchécoslovaquie<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/ICH/mens-ice-hockey.html|titre=Ice Hockey at the 1972 Sapporo Winter Games : Men's Ice Hockey|site=sports-reference.com|consulté le=27 février 2018}}.</ref>.
Avec quatre victoires et un match nul, l'Union Soviétique finit en tête du tournoi et remporte son second titre olympique consécutif. Les États-Unis se classent deuxième et la médaille de bronze revient à la Tchécoslovaquie<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/ICH/mens-ice-hockey.html|titre=Ice Hockey at the 1972 Sapporo Winter Games : Men's Ice Hockey|site=sports-reference.com|consulté le=27 février 2018}}.</ref>.
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==== Patinage artistique ====
==== Patinage artistique ====
{{article détaillé|Patinage artistique aux Jeux olympiques de 1972}}
{{article détaillé|Patinage artistique aux Jeux olympiques de 1972}}
[[Fichier:Lynn, Schuba, Magnussen 1972cr.jpg|thumb|alt=Photographie en couleurs montrant trois patineuses sur un podium saluant la foule.|Le podium de l'épreuve féminine.]]
[[Fichier:Lynn, Schuba, Magnussen 1972cr.jpg|vignette|alt=Photographie en couleurs montrant trois patineuses sur un podium saluant la foule.|Le podium de l'épreuve féminine.]]
Soixante-sept patineurs de {{unité|18|pays}} prennent part aux épreuves de patinage artistique à [[Sapporo]]. Deux enceintes sont utilisées pour le déroulement des compétitions : la patinoire de Mikaho pour les figures imposées et celle de Makomanai pour les programmes libres<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/FSK/|titre=Figure Skating at the 1972 Sapporo Winter Games|site=sports-reference.com|consulté le=4 mars 2018}}.</ref>. L'[[Union soviétique aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Union soviétique]] remporte trois médailles, dont le titre olympique dans l'épreuve par couples avec le tandem [[Irina Rodnina]] et [[Aleksei Ulanov]], favoris de l'épreuve après avoir remporté un titre mondial et quatre titres européens. Ils devancent d'ailleurs un autre couple soviétique, [[Lioudmila Smirnova]] et [[Andrei Suraikin]], ainsi que les Allemands de l'Est [[Manuela Groß]] et [[Uwe Kagelmann]]<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/FSK/mixed-pairs.html|titre=Figure Skating at the 1972 Sapporo Winter Games : Mixed Pairs|site=sports-reference.com|consulté le=4 mars 2018}}.</ref>.
Soixante-sept patineurs de {{unité|18|pays}} prennent part aux épreuves de patinage artistique à [[Sapporo]]. Deux enceintes sont utilisées pour le déroulement des compétitions : la patinoire de Mikaho pour les figures imposées et celle de Makomanai pour les programmes libres<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/FSK/|titre=Figure Skating at the 1972 Sapporo Winter Games|site=sports-reference.com|consulté le=4 mars 2018}}.</ref>. L'[[Union soviétique aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Union soviétique]] remporte trois médailles, dont le titre olympique dans l'épreuve par couples avec le tandem [[Irina Rodnina]] et [[Alexeï Oulanov]], favoris de l'épreuve après avoir remporté un titre mondial et quatre titres européens. Ils devancent d'ailleurs un autre couple soviétique, [[Lioudmila Smirnova]] et [[Andrei Suraikin]], ainsi que les Allemands de l'Est [[Manuela Groß]] et [[Uwe Kagelmann]]<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/FSK/mixed-pairs.html|titre=Figure Skating at the 1972 Sapporo Winter Games : Mixed Pairs|site=sports-reference.com|consulté le=4 mars 2018}}.</ref>.


Dans l'épreuve masculine, le patineur Tchécoslovaque [[Ondrej Nepela]] remporte la médaille d'or devant le Soviétique [[Sergueï Tchetveroukhine]] tandis que le Français [[Patrick Péra]], déjà médaillé de bronze à Grenoble quatre ans plus tôt, monte une nouvelle fois sur la troisième marche du podium<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/FSK/mens-singles.html|titre=Figure Skating at the 1972 Sapporo Winter Games : Men's Singles|site=sports-reference.com|consulté le=4 mars 2018}}.</ref>.
Dans l'épreuve masculine, le patineur Tchécoslovaque [[Ondrej Nepela]] remporte la médaille d'or devant le Soviétique [[Sergueï Tchetveroukhine]] tandis que le Français [[Patrick Péra]], déjà médaillé de bronze à Grenoble quatre ans plus tôt, monte une nouvelle fois sur la troisième marche du podium<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/FSK/mens-singles.html|titre=Figure Skating at the 1972 Sapporo Winter Games : Men's Singles|site=sports-reference.com|consulté le=4 mars 2018}}.</ref>.
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==== Patinage de vitesse ====
==== Patinage de vitesse ====
{{article détaillé|Patinage de vitesse aux Jeux olympiques de 1972}}
{{article détaillé|Patinage de vitesse aux Jeux olympiques de 1972}}
[[Fichier:Schenk wordt gefeliciteerd door meisje Schenk is congratulated by a girl.jpg|thumb|alt=Photographie en noir et blanc d'un homme entouré par la foule et félicité par une femme.|[[Ard Schenk]] obtient trois médailles d'or à Sapporo.]]
[[Fichier:Nederlandse herenschaatsploeg terug op Schiphol van Olympische Winterspelen te S, Bestanddeelnr 925-3743.jpg|vignette|alt=Photographie en noir et blanc d'un homme entouré par la foule et félicité par une femme.|[[Ard Schenk]] obtient trois médailles d'or à Sapporo.]]
La piste de Makomanai accueille les {{unité|118|représentants}} de dix-huit nations pour les épreuves de patinage de vitesse. Comme lors des précédents Jeux, les [[Pays-Bas aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Pays-Bas]] dominent la discipline en remportant neuf médailles dont quatre en or<ref name="ssk"/>. [[Ard Schenk]] symbolise à lui seul cette domination : plusieurs fois champions du monde et détenteur du record du monde sur plusieurs distances, il se fixe l'objectif de remporter l'or sur les quatre épreuves proposées aux patineurs lors de ces Jeux. S'il échoue tout d'abord sur le {{unité|500|m}} en raison d'une chute, il gagne les trois courses suivantes : le {{unité|1500|m}}, le {{unité|5000|m}} et le {{unité|10000|m}}. Champion olympique sur la plus petite des distances à Grenoble quatre ans plus tôt, le patineur ouest-allemand [[Erhard Keller]] conserve son titre à Sapporo. Les Norvégiens [[Roar Grønvold]] et [[Sten Stensen]] se distinguent en remportant respectivement deux médailles d'argent et deux médailles de bronze<ref name="ssk">{{lien web|lang=en|url=http://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/SSK/|titre=Speed Skating at the 1972 Sapporo Winter Games|site=sports-references.com|consulté le=27 février 2018}}.</ref>.
La piste de Makomanai accueille les {{unité|118|représentants}} de dix-huit nations pour les épreuves de patinage de vitesse. Comme lors des précédents Jeux, les [[Pays-Bas aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Pays-Bas]] dominent la discipline en remportant neuf médailles dont quatre en or<ref name="ssk"/>. [[Ard Schenk]] symbolise à lui seul cette domination : plusieurs fois champions du monde et détenteur du record du monde sur plusieurs distances, il se fixe l'objectif de remporter l'or sur les quatre épreuves proposées aux patineurs lors de ces Jeux. S'il échoue tout d'abord sur le {{unité|500|m}} en raison d'une chute, il gagne les trois courses suivantes : le {{unité|1500|m}}, le {{unité|5000|m}} et le {{unité|10000|m}}. Champion olympique sur la plus petite des distances à Grenoble quatre ans plus tôt, le patineur ouest-allemand [[Erhard Keller]] conserve son titre à Sapporo. Les Norvégiens [[Roar Grønvold]] et [[Sten Stensen]] se distinguent en remportant respectivement deux médailles d'argent et deux médailles de bronze<ref name="ssk">{{lien web|lang=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/SSK/|titre=Speed Skating at the 1972 Sapporo Winter Games|site=sports-references.com|consulté le=27 février 2018}}.</ref>.


Chez les femmes, la patineuse américaine [[Anne Henning]] remporte l'or sur le {{unité|500|m}} et le bronze sur le {{unité|1000|m}}. Sa compatriote [[Dianne Holum]] est championne olympique du {{unité|1500|m}} et obtient la médaille d'argent sur le {{unité|3000|m}}, une distance sur laquelle le titre revient à la Néerlandaise [[Christina Kaiser]], double médaillée de bronze en 1968. La médaille d'or sur le {{unité|1000|m}} est remportée par la représentante de l'Allemagne de l'Ouest [[Monika Holzner-Gawenus]]<ref name="ssk"/>.
Chez les femmes, la patineuse américaine [[Anne Henning]] remporte l'or sur le {{unité|500|m}} et le bronze sur le {{unité|1000|m}}. Sa compatriote [[Dianne Holum]] est championne olympique du {{unité|1500|m}} et obtient la médaille d'argent sur le {{unité|3000|m}}, une distance sur laquelle le titre revient à la Néerlandaise [[Christina Kaiser]], double médaillée de bronze en 1968. La médaille d'or sur le {{unité|1000|m}} est remportée par la représentante de l'Allemagne de l'Ouest [[Monika Holzner-Gawenus]]<ref name="ssk"/>.
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==== Saut à ski ====
==== Saut à ski ====
{{article détaillé|Saut à ski aux Jeux olympiques de 1972}}
{{article détaillé|Saut à ski aux Jeux olympiques de 1972}}

Les épreuves de saut à ski se déroulent sur deux sites : le [[tremplin de Miyanomori]] pour la compétition sur petit tremplin et le [[tremplin d'Ōkurayama]] pour la compétition sur grand tremplin. Au total, soixante-deux sauteurs représentant seize nations sont engagés. Le {{nobr|6 février}}, l'épreuve sur petit tremplin constitue un moment historique pour la nation hôte puisque trois sauteurs japonais se classent aux trois premières places. [[Yukio Kasaya]] monte sur la première du podium devant ses compatriotes [[Akitsugu Konno]] et [[Seiji Aochi]]. Seule la [[Norvège aux Jeux olympiques|Norvège]] avait réussi à classer trois sauteurs aux trois premières places lors des Jeux de Saint-Moritz en [[Saut à ski aux Jeux olympiques de 1948|1948]]. Cette performance est d'autant plus remarquable que le [[Japon aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Japon]] n'avait encore jamais remporté la moindre médaille olympique dans cette discipline et il s'agit également la première médaille d'or dans l'histoire de ce pays aux Jeux d'hiver<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/SKJ/mens-normal-hill-individual.html|titre=Ski Jumping at the 1972 Sapporo Winter Games : Men's Normal Hill, Individual|site=sports-reference.com|consulté le=26 février 2018}}.</ref>.
Les épreuves de saut à ski se déroulent sur deux sites : le [[tremplin de Miyanomori]] pour la compétition sur petit tremplin et le [[tremplin d'Ōkurayama]] pour la compétition sur grand tremplin. Au total, soixante-deux sauteurs représentant seize nations sont engagés. Le {{nobr|6 février}}, l'épreuve sur petit tremplin constitue un moment historique et de fierté pour la nation hôte puisque trois sauteurs de l'équipe nationale japonaise, surnommée « [[Squadron (aviation)|escadron]] [[Drapeau du Japon|Hinomaru]]{{note|group="Note"|l'{{japonais|escadron Hinomaru|日の丸飛行隊|Hinomaru hikōtai|extra={{litt.}} « brigade volante [[Drapeau du Japon|Hinomaru]] »}}, surnom donné en 1972 à l'équipe nationale de saut à ski du Japon<ref>{{Lien web|langue=ja|auteur institutionnel=[[Asahi Shinbun]]|traduction titre=« Escadron Hinomaru »|titre=日の丸飛行隊|année=2018|mois=mars|url=https://kotobank.jp/word/日の丸飛行隊-673230|site=[[Kotobank]]|consulté le=17 mars 2018}}.</ref>.}} », se classent aux trois premières places<ref>{{Lien web|langue=en|auteur=Yanai Yumiko|traduction titre=|titre=Legendary 41-year-old Powers Japan’s Ski Jumping Revival|jour=28|mois=février|année=2014|url=https://www.nippon.com/en/column/g00156/|site=www.nippon.com|consulté le=17 mars 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=ja|auteur institutionnel=[[Yomiuri shinbun]]|titre=“日の丸飛行隊”まさかの失速【1972年 札幌】|traduction titre=Sapporo 1972 : l'« escadron Hinomaru », surtout ne pas flancher|jour=10|mois=janvier|année=2018|url=http://www.yomiuri.co.jp/olympic/2018/feature/20180110-OYT8T50013.html|consulté le=17 mars 2018}}.</ref>. [[Yukio Kasaya]] monte sur la première du podium devant ses compatriotes [[Akitsugu Konno]] et [[Seiji Aochi]]. Seule la [[Norvège aux Jeux olympiques|Norvège]] avait réussi à classer trois sauteurs aux trois premières places lors des Jeux de Saint-Moritz en [[Saut à ski aux Jeux olympiques de 1948|1948]]. Cette performance est d'autant plus remarquable que le [[Japon aux Jeux olympiques d'hiver de 1972|Japon]] n'avait encore jamais remporté la moindre médaille olympique dans cette discipline et il s'agit également la première médaille d'or dans l'histoire de ce pays aux Jeux d'hiver<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/SKJ/mens-normal-hill-individual.html|titre=Ski Jumping at the 1972 Sapporo Winter Games : Men's Normal Hill, Individual|site=sports-reference.com|consulté le=26 février 2018}}.</ref>.


Le {{nobr|11 février}}, les sauteurs japonais ne parviennent pas à rééditer leur exploit sur le grand tremplin, tandis que la médaille d'or revient à la surprise générale au jeune sauteur polonais [[Wojciech Fortuna]], bien aidé par les conditions de vent lors de son premier saut. Malgré un second saut de moins bonne facture, il conserve la première place pour un dixième de point devant le Suisse [[Walter Steiner]]. Le podium est complété par [[Rainer Schmidt]], représentant l'Allemagne de l'Est<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/SKJ/mens-large-hill-individual.html|titre=Ski Jumping at the 1972 Sapporo Winter Games : Men's Large Hill, Individual|site=sports-reference.com|consulté le=26 février 2018}}.</ref>.
Le {{nobr|11 février}}, les sauteurs japonais ne parviennent pas à rééditer leur exploit sur le grand tremplin, tandis que la médaille d'or revient à la surprise générale au jeune sauteur polonais [[Wojciech Fortuna]], bien aidé par les conditions de vent lors de son premier saut. Malgré un second saut de moins bonne facture, il conserve la première place pour un dixième de point devant le Suisse [[Walter Steiner]]. Le podium est complété par [[Rainer Schmidt]], représentant l'Allemagne de l'Est<ref>{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/SKJ/mens-large-hill-individual.html|titre=Ski Jumping at the 1972 Sapporo Winter Games : Men's Large Hill, Individual|site=sports-reference.com|consulté le=26 février 2018}}.</ref>.
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==== Ski alpin ====
==== Ski alpin ====
{{article détaillé|Ski alpin aux Jeux olympiques de 1972}}
{{article détaillé|Ski alpin aux Jeux olympiques de 1972}}
[[Fichier:Barbara Cochran 1972.jpg|thumb|alt=Photographie en noir et blanc montrant une skieuse avec le dossard {{numéro|1}} portée en triomphe par deux autres personnes.|[[Barbara Ann Cochran]], championne olympique de slalom.]]
[[Fichier:Barbara Cochran 1972.jpg|vignette|alt=Photographie en noir et blanc montrant une skieuse avec le dossard {{numéro|1}} portée en triomphe par deux autres personnes.|[[Barbara Ann Cochran]], championne olympique de slalom.]]
Le site du mont Teine accueille les épreuves techniques de ski alpin, à savoir le slalom et le slalom géant pour les hommes et pour les femmes, tandis que les épreuves de descente masculine et féminine sont organisées sur les pentes du [[mont Eniwa]]. Au total, {{unité|143|skieurs}} de {{unité|27|pays}} prennent part aux compétitions<ref name="ask"/>. Le skieur vedette autrichien [[Karl Schranz]], grand favori de la descente, est exclu des Jeux par le [[Comité international olympique|CIO]] pour professionnalisme : le président [[Avery Brundage]] lui reproche de toucher un salaire de la part de son fabricant de ski en échange de publicité pour la marque<ref name="kessous"/>. Amputée de son leader, l'équipe autrichienne manque ses Jeux, de même que l'équipe de France : aucune de ces deux nations, qui avaient dominé les Jeux de Grenoble quatre ans plus tôt, ne remporte de médaille d'or. À l'inverse, l'équipe suisse est en réussite : elle obtient six médailles, dont trois en or<ref name="ask">{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/ASK/|titre=Alpine Skiing at the 1972 Sapporo Winter Games|site=sports-reference.com|consulté le=28 février 2018}}.</ref>.
Le site du mont Teine accueille les épreuves techniques de ski alpin, à savoir le slalom et le slalom géant pour les hommes et pour les femmes, tandis que les épreuves de descente masculine et féminine sont organisées sur les pentes du [[mont Eniwa]]. Au total, {{unité|143|skieurs}} de {{unité|27|pays}} prennent part aux compétitions<ref name="ask"/>. Le skieur vedette autrichien [[Karl Schranz]], grand favori de la descente, est exclu des Jeux par le [[Comité international olympique|CIO]] pour professionnalisme : le président [[Avery Brundage]] lui reproche de toucher un salaire de la part de son fabricant de ski en échange de publicité pour la marque<ref name="kessous"/>. Amputée de son leader, l'équipe autrichienne manque ses Jeux, de même que l'équipe de France : aucune de ces deux nations, qui avaient dominé les Jeux de Grenoble quatre ans plus tôt, ne remporte de médaille d'or. À l'inverse, l'équipe suisse est en réussite : elle obtient six médailles, dont trois en or<ref name="ask">{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/ASK/|titre=Alpine Skiing at the 1972 Sapporo Winter Games|site=sports-reference.com|consulté le=28 février 2018}}.</ref>.


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==== Ski de fond ====
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{{article détaillé|Ski de fond aux Jeux olympiques de 1972}}
{{article détaillé|Ski de fond aux Jeux olympiques de 1972}}
Comme à Grenoble [[Jeux olympiques d'hiver de 1968|quatre ans plus tôt]], sept épreuves de ski de fond sont au programme à Sapporo : le {{unité|15|km}}, le {{unité|30|km}} et le {{unité|50|km}} chez les hommes, le {{unité|5|km}} et le {{unité|10|km}} chez les femmes, ainsi que les relais masculin et féminin. Dix-neuf nations sont représentées par un total de {{unité|152|skieurs}} et l'Union soviétique domine les compétitions en remportant cinq médailles d'or, deux en argent et une en bronze<ref name="ccs">{{lien web|langue=en|url=http://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/CCS/|titre=Cross Country Skiing at the 1972 Sapporo Winter Games|site=sports-reference.com|consulté le=13 janvier 2016}}.</ref>.
Comme à Grenoble [[Jeux olympiques d'hiver de 1968|quatre ans plus tôt]], sept épreuves de ski de fond sont au programme à Sapporo : le {{unité|15|km}}, le {{unité|30|km}} et le {{unité|50|km}} chez les hommes, le {{unité|5|km}} et le {{unité|10|km}} chez les femmes, ainsi que les relais masculin et féminin. Dix-neuf nations sont représentées par un total de {{unité|152|skieurs}} et l'Union soviétique domine les compétitions en remportant cinq médailles d'or, deux en argent et une en bronze<ref name="ccs">{{lien web|langue=en|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/CCS/|titre=Cross Country Skiing at the 1972 Sapporo Winter Games|site=sports-reference.com|consulté le=13 janvier 2016}}.</ref>.


La domination soviétique est encore plus importante chez les femmes puisque les concurrentes de cette nation gagnent le titre dans les trois épreuves. Vainqueure du {{unité|5|km}} puis du {{unité|10|km}}, [[Galina Kulakova]] remporte également l'or en relais, en compagnie de [[Lyubov Mukhachyova]] et [[Alevtina Olyunina]]. Cette dernière termine d'ailleurs au deuxième rang du {{unité|10|km}} derrière sa compatriote. La Finlandaise [[Marjatta Kajosmaa]] obtient elle aussi trois médailles lors de ces Jeux : l'argent sur le {{unité|5|km}} et le relais, ainsi que le bronze sur le {{unité|10|km}}<ref name="ccs"/>.
La domination soviétique est encore plus importante chez les femmes puisque les concurrentes de cette nation gagnent le titre dans les trois épreuves. Vainqueure du {{unité|5|km}} puis du {{unité|10|km}}, [[Galina Kulakova]] remporte également l'or en relais, en compagnie de [[Lyubov Mukhachyova]] et [[Alevtina Olyunina]]. Cette dernière termine d'ailleurs au deuxième rang du {{unité|10|km}} derrière sa compatriote. La Finlandaise [[Marjatta Kajosmaa]] obtient elle aussi trois médailles lors de ces Jeux : l'argent sur le {{unité|5|km}} et le relais, ainsi que le bronze sur le {{unité|10|km}}<ref name="ccs"/>.
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=== Cérémonies de remise des médailles ===
=== Cérémonies de remise des médailles ===
[[Fichier:Stoleti ceskeho hokeje 33.JPG|thumb|upright|alt=Photographie d'une médaille d'or, vue de l'avers.|Une médaille d'or remise l'or des Jeux de Sapporo.]]
[[Fichier:Stoleti ceskeho hokeje 33.JPG|vignette|upright|alt=Photographie d'une médaille d'or, vue de l'avers.|Une médaille d'or remise lors des Jeux de Sapporo.]]
Les cérémonies de remise des médailles se tiennent sur les différents sites des épreuves. Dessinées à l'avers par Kazumi Yagi et au revers par [[Ikkō Tanaka]], les médailles, légèrement asymétriques, ont un diamètre de {{unité|60|mm}} et une épaisseur supérieure à {{unité|3|mm}}. Elles sont frappées par la Monnaie du [[Ministère des Finances (Japon)|Ministère des Finances japonais]]. Sur l'avers, {{citation|une coulée de lignes légèrement en relief représente la neige duveteuse et molle, ainsi que la glace coupante et aigüe évoquant une scène typiquement japonaise de paix et de sérénité}}. Au revers sont gravées les inscriptions « XI OLYMPIC WINTER GAMES SAPPORO'72 », en anglais, et {{japonais|札幌オリンピック冬季大会}}, en japonais, ainsi que l'emblème officiel des Jeux<ref>{{lien web|url=https://www.olympic.org/fr/medailles-sapporo-1972|titre=Médailles Sapporo 1972|site=olympic.org|éditeur=[[Comité international olympique]]|consulté le=2 mars 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=183}}.</ref>.
Les cérémonies de remise des médailles se tiennent sur les différents sites des épreuves. Dessinées à l'avers par Kazumi Yagi et au revers par [[Ikkō Tanaka]], les médailles, légèrement asymétriques, ont un diamètre de {{unité|60|mm}} et une épaisseur supérieure à {{unité|3|mm}}. Elles sont frappées par la Monnaie du [[Ministère des Finances (Japon)|Ministère des Finances japonais]]. Sur l'avers, {{citation|une coulée de lignes légèrement en relief représente la neige duveteuse et molle, ainsi que la glace coupante et aigüe évoquant une scène typiquement japonaise de paix et de sérénité}}. Au revers sont gravées les inscriptions « XI OLYMPIC WINTER GAMES SAPPORO'72 », en anglais, et {{japonais||札幌オリンピック冬季大会|Sapporo orinpikku tōkitaikai}}, en japonais, ainsi que l'emblème officiel des Jeux<ref>{{lien web|url=https://www.olympic.org/fr/medailles-sapporo-1972|titre=Médailles Sapporo 1972|site=olympic.org|éditeur=[[Comité international olympique]]|consulté le=2 mars 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{harvsp|Comité d'organisation|1973|p=183}}.</ref>.


=== Cérémonie de clôture ===
=== Cérémonie de clôture ===
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=== Sportifs les plus médaillés ===
=== Sportifs les plus médaillés ===
{{article connexe|Liste des médaillés aux Jeux olympiques d'hiver de 1972}}
{{article connexe|Liste des médaillés aux Jeux olympiques d'hiver de 1972}}
[[Fichier:Galina Kulakova Grenoble 1968 001.jpg|thumb|alt=Photographie en noir et blanc d'une athlète portant un dossard marqué Grenoble 1968 et les anneaux olympiques.|[[Galina Kulakova]], ici en 1968, est l'athlète féminine la plus médaillée de ces Jeux.]]
[[Fichier:Galina Kulakova Grenoble 1968 001.jpg|vignette|alt=Photographie en noir et blanc d'une athlète portant un dossard marqué Grenoble 1968 et les anneaux olympiques.|[[Galina Kulakova]], ici en 1968, est l'athlète féminine la plus médaillée de ces Jeux.]]
La fondeuse soviétique [[Galina Kulakova]] et le patineur de vitesse néerlandais [[Ard Schenk]] sont les athlètes les plus médaillés de ces Jeux, avec trois titres olympiques. Au total, six sportifs dont deux Soviétiques et deux Néerlandais remportent trois médailles au cours de ces Jeux<ref name=sr>{{lien web|url=http://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/|titre=1972 Sapporo Winter Games|site=sports-reference.com|consulté le=17 décembre 2015}}.</ref>.
La fondeuse soviétique [[Galina Kulakova]] et le patineur de vitesse néerlandais [[Ard Schenk]] sont les athlètes les plus médaillés de ces Jeux, avec trois titres olympiques. Au total, six sportifs dont deux Soviétiques et deux Néerlandais remportent trois médailles au cours de ces Jeux<ref name=sr>{{lien web|url=https://www.sports-reference.com/olympics/winter/1972/|titre=1972 Sapporo Winter Games|site=sports-reference.com|consulté le=17 décembre 2015}}.</ref>.


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=== Notes ===
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=== Références ===
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
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{{Autres projets|commons=Category:1972 Winter Olympics|commons titre=Jeux olympiques d'hiver de 1972}}
=== Articles connexes ===
* [[Jeux olympiques d'été de 1972]]
* [[Jeux olympiques d'hiver de 1998]]


=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{ouvrage|format=pdf|langue=en, fr|titre=Rapport officiel|nom1=Le Comité d'organisation des {{XIes}} Jeux olympiques d'hiver|lieu=Sapporo (Japon)|année=1973|lire en ligne=http://www.olympic.org/Documents/Reports/Official%20Past%20Games%20Reports/Winter/FR/1972_Sapporo.pdf|pages totales=502|id=Comité d'organisation1973|plume=oui}}
{{légende plume}}
* {{ouvrage|format=pdf|langue=en, fr|titre=Rapport officiel|nom1=Le Comité d'organisation des {{XIes}} Jeux olympiques d'hiver|lieu=Sapporo (Japon)|année=1973|lire en ligne=http://www.olympic.org/Documents/Reports/Official%20Past%20Games%20Reports/Winter/FR/1972_Sapporo.pdf|pages totales=502|id=Comité d'organisation1973}}. {{plume}}
* {{ouvrage|titre=Les Jeux olympiques d'hiver|nom1=Vallet|prénom1=Stéphane|éditeur=La Manufacture|lieu=Lyon (France)|année=1988|isbn=2-7377-0057-4|présentation en ligne={{Google Livres|ME-ZAAAACAAJ}}|pages totales=182|id=Vallet1988}}.
* {{ouvrage|titre=Les Jeux olympiques d'hiver|nom1=Vallet|prénom1=Stéphane|éditeur=La Manufacture|lieu=Lyon (France)|année=1988|isbn=2-7377-0057-4|présentation en ligne={{Google Livres|ME-ZAAAACAAJ}}|pages totales=182|id=Vallet1988}}.
* {{ouvrage|titre=La grande histoire des Jeux olympiques d'hiver|nom1=Mogore|prénom1=Christian|éditeur=Agraf|lieu=Chambéry (France)|année=1989|isbn=2-908240-01-7|présentation en ligne={{Google Livres|0d1ZPgAACAAJ}}|pages totales=223|id=Mogore1989}}.
* {{ouvrage|titre=La grande histoire des Jeux olympiques d'hiver|nom1=Mogore|prénom1=Christian|éditeur=Agraf|lieu=Chambéry (France)|année=1989|isbn=2-908240-01-7|présentation en ligne={{Google Livres|0d1ZPgAACAAJ}}|pages totales=223|id=Mogore1989}}.
* {{Article|auteur1=Pierre Kukawka|titre=Les Jeux Olympiques d'hiver : enjeux et perspectives. Grenoble 1968 - Nagano 1998|périodique=[[Revue de géographie alpine]]|volume=87|numéro=1|année=1999|pages=99-104|lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1999_num_87_1_2923?h=jeux&h=grenoble&h=1968}}.
* {{Article|auteur1=Pierre Kukawka|titre=Les Jeux Olympiques d'hiver : enjeux et perspectives. Grenoble 1968 - Nagano 1998|périodique=[[Revue de géographie alpine]]|volume=87|numéro=1|année=1999|pages=99-104|lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1999_num_87_1_2923?h=jeux&h=grenoble&h=1968}}.
* {{Article|auteur1=Yugo Ono|titre=Sapporo et Nagano : de la légitimité symbolique de la ville olympique|périodique=[[Revue de géographie alpine]]|volume=87|numéro=1|année=1999|pages=105-107|lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1999_num_87_1_2924}}. {{plume}}
* {{Article|auteur1=Yugo Ono|titre=Sapporo et Nagano : de la légitimité symbolique de la ville olympique|périodique=[[Revue de géographie alpine]]|volume=87|numéro=1|année=1999|pages=105-107|lire en ligne=http://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1999_num_87_1_2924|plume=oui}}
* {{ouvrage|titre=The complete book of the Winter Olympics|nom1=Wallechinsky|prénom1=David|éditeur=Overlook Press|lieu=Woodstock (New York, États-Unis)|année=2001|isbn=1-58567-195-9|langue=anglais|présentation en ligne={{Google Livres|oftY6V7isL8C}}|pages totales=353|id=Wallechinsky2001}}.
* {{ouvrage|titre=The complete book of the Winter Olympics|nom1=Wallechinsky|prénom1=David|éditeur=Overlook Press|lieu=Woodstock (New York, États-Unis)|année=2001|isbn=1-58567-195-9|langue=anglais|présentation en ligne={{Google Livres|oftY6V7isL8C}}|pages totales=353|id=Wallechinsky2001}}.
* {{chapitre|prénom1=Junko|nom1=Tahara|titre chapitre=Sapporo 1972|titre ouvrage=Encyclopedia of the Modern Olympic Movement|éditeur=John E. Findling et Kimberly D. Pelle, Greenwood Press|lieu=Westport (Connecticut, États-Unis)|passage=381-387|pages totales=602|année=2004|isbn=0-313-32278-3|langue=anglais|présentation en ligne={{Google Livres|QmXi_-Jujj0C}}|id=Tahara2004}}. {{plume}}
* {{chapitre|prénom1=Junko|nom1=Tahara|titre chapitre=Sapporo 1972|titre ouvrage=Encyclopedia of the Modern Olympic Movement|éditeur=John E. Findling et Kimberly D. Pelle, Greenwood Press|lieu=Westport (Connecticut, États-Unis)|passage=381-387|pages totales=602|année=2004|isbn=0-313-32278-3|langue=anglais|présentation en ligne={{Google Livres|QmXi_-Jujj0C}}|id=Tahara2004}}. {{plume}}
* {{article|auteur1=Guy-Lionel Loew|lang=en|titre=Karl Schranz and the International Debate on Amateurism, Sapporo 1972|périodique=Olympika|numéro=XVII|date=2008|pages=153-168|lire en ligne=http://library.la84.org/SportsLibrary/Olympika/Olympika_2008/olympika1701g.pdf}}.
* {{article|auteur1=Guy-Lionel Loew|lang=en|titre=Karl Schranz and the International Debate on Amateurism, Sapporo 1972|périodique=Olympika|numéro=XVII|date=2008|pages=153-168|lire en ligne=http://library.la84.org/SportsLibrary/Olympika/Olympika_2008/olympika1701g.pdf}}.
* {{ouvrage|titre=De Chamonix à Vancouver|sous-titre=Un siècle d'olympisme en hiver|prénom1=Éric|nom1=Monnin|lien auteur1=Éric Monnin|année=2010|éditeur=Éditions Désiris|pages totales=216|isbn=978-2364030664|présentation en ligne={{Google Livres|zUt1RAAACAAJ}}|id=Monnin2010}}. {{plume}}
* {{ouvrage|titre=De Chamonix à Vancouver|sous-titre=Un siècle d'olympisme en hiver|prénom1=Éric|nom1=Monnin|lien auteur1=Éric Monnin|année=2010|éditeur=Éditions Désiris|pages totales=216|isbn=978-2364030664|présentation en ligne={{Google Livres|zUt1RAAACAAJ}}|id=Monnin2010|plume=oui}}
* {{ouvrage|titre=Les 100 histoires des Jeux Olympiques|prénom1=Mustapha|nom1=Kessous|pages totales=127|année=2012|éditeur=[[Presses universitaires de France|PUF]]|collection=Que sais-je ?|isbn=978-2-13-060629-1}}. {{plume}}
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=== Articles connexes ===
* [[Jeux olympiques d'été de 1972]]
* [[Jeux olympiques d'hiver de 1998]]


=== Lien externe ===
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* [http://www.olympic.org/fr/sapporo-1972-olympiques-hiver Page des Jeux olympiques d'hiver de 1972 sur le site du CIO]
* [http://www.olympic.org/fr/sapporo-1972-olympiques-hiver Page des Jeux olympiques d'hiver de 1972 sur le site du CIO]


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Jeux olympiques d’hiver de 1972
Logo
Localisation
Pays hôte Drapeau du Japon Japon
Ville hôte Sapporo
Coordonnées 43° 03′ N, 141° 21′ E
Date Du 3 février au
Ouverture officielle par Hirohito
Empereur du Japon
Participants
Pays 35
Athlètes 1 008
(802 masc. et 206 fém.)
Compétition
Nombre de sports 6
Nombre de disciplines 10
Épreuves 35
Symboles
Serment olympique Keiichi Suzuki
Patineur de vitesse japonais
Flamme olympique Hideki Takada
Écolier
Géolocalisation
Géolocalisation sur la carte : Japon
(Voir situation sur carte : Japon)
Sapporo
Géolocalisation sur la carte : Hokkaidō
(Voir situation sur carte : Hokkaidō)
Sapporo
Chronologie

Les Jeux olympiques d'hiver de 1972 (1972年札幌オリンピック, 1972nen Sapporo orinpikku?), officiellement connus comme les XIes Jeux olympiques d'hiver (第11回オリンピック冬季競技大会, Daijūikkai orinpikku tōkikyōgitaikai?), ont lieu à Sapporo au Japon du 3 au . C'est la première fois dans l'histoire des Jeux d'hiver que ceux-ci sont organisés par une ville de plus d'un million d'habitants, mais également la première fois qu'ils se tiennent en dehors de l'Europe et des États-Unis, bien que la ville de Sapporo ait auparavant reçu l'organisation des Jeux de 1940, finalement annulés en raison de l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale. Il s'agit des deuxièmes Jeux olympiques attribués au Japon après ceux d'été à Tokyo en 1964. L'ensemble des sites de compétition, construits spécialement pour l'occasion, se situent à moins de quinze kilomètres du centre-ville de Sapporo, à l'exception des pistes de ski du mont Eniwa, situées à une trentaine de kilomètres.

Les Jeux rassemblent 1 006 athlètes de 35 pays, soit moins que le précédent record établi à Grenoble quatre ans plus tôt. Les athlètes se mesurent dans dix disciplines qui regroupent un total de 35 épreuves officielles, comme en 1968. Les Philippines et le Taipei chinois effectuent leur première participation aux Jeux d'hiver, tandis que la Corée du Nord et la Belgique, absentes à Grenoble, les retrouvent. Six pays présents en 1968 ne participent pas aux Jeux de Sapporo.

L'Union soviétique finit en tête du classement des nations en remportant seize médailles dont la moitié en or. Le Japon, pays hôte, reçoit trois médailles dont le premier titre olympique d'hiver de son histoire lors de ces Jeux, de même que l'Espagne et la Pologne.

Sélection de la ville hôte[modifier | modifier le code]

En 1936, les Jeux olympiques d'hiver de 1940, qui doivent être les cinquièmes de l'ère moderne, sont attribués à Sapporo. Dans le même temps, la ville de Tokyo se voit confier l'organisation des Jeux d'été la même année. Mais en juillet 1938, après l'éclatement de la guerre sino-japonaise, le Japon renonce à l'organisation des deux évènements[1],[2], qui sont même définitivement annulés après le début de la Seconde Guerre mondiale.

Encouragé par l'attribution des Jeux olympiques d'été de 1964 à Tokyo, le Comité olympique japonais envisage une candidature pour l'accueil des Jeux d'hiver quatre ans plus tard. Plusieurs villes souhaitent supporter la candidature japonaise et c'est finalement Sapporo qui est choisie. Pour autant, lors du vote d'attribution des Jeux olympiques d'hiver de 1968, la ville ne reçoit que six voix, soit le quatrième total des six candidates et c'est finalement Grenoble qui sort vainqueur du vote[3]. La ville entend dès lors se porter candidate pour obtenir les Jeux d'hiver de 1972 et mène une campagne publicitaire active, notamment pendant les Jeux d'été de Tokyo 1964 lorsque plusieurs personnalités, parmi lesquels Avery Brundage, le président du Comité international olympique, sont invitées à Sapporo. Trois autres villes sont candidates : Banff au Canada, Lahti en Finlande et Salt Lake City aux États-Unis[3]. Le vote a lieu pendant la 64e session du CIO à Rome, le . Sapporo est élue dès le premier tour avec un total de 32 voix sur 62. C'est la première fois que les Jeux d'hiver sont organisés en dehors de l'Europe et des États-Unis et c'est également la première fois qu'ils ont lieu dans une ville d'au moins un million d'habitants[4],[5].

Organisation[modifier | modifier le code]

Comité d'organisation[modifier | modifier le code]

Le Comité d'organisation des Jeux olympiques d'hiver de Sapporo (COOS) est mis en place le , trois mois après le vote du CIO. Il se compose d'un conseil, d'un comité exécutif et d'un secrétariat, et devient une fondation d'utilité publique le . Kogoro Uemura, vice-président puis président de la Fédération des organisations économiques japonaises, est élu au poste de président du comité d'organisation. Neuf comités spéciaux sont créés pour les sports, les installations, les installations connexes, le dessin, la technologie scientifique, les communications et les transports, la médecine et l'hygiène, la presse, et les cérémonies. L'empereur du Japon Hirohito est désigné patron des Jeux[6].

Au niveau national, un Conseil préparatoire des Jeux olympiques d'hiver de Sapporo, directement présidé par le Premier ministre et composé de plusieurs membres des divers services gouvernementaux est mis en place dans le but de coordonner les activités des différents départements administratifs sollicités dans l'organisation des Jeux et l'aménagement des installations olympiques. Par ailleurs, un ministre d'État chargé des Affaires olympiques est nommé. Michita Sakata assure cette fonction de décembre 1968 à janvier 1970, laissant la place à Shinichi Nishida jusqu'en juillet 1971 puis à Motosaburo Tokai jusqu'à l'ouverture des Jeux. Une organisation de coopération comprenant la Diète, les services gouvernementaux, la préfecture de Hokkaidō et la municipalité de Sapporo est mise en place[7].

Aspects financiers[modifier | modifier le code]

Photographie d'un tremplin de saut à ski lors d'une compétition.
Le tremplin d'Ōkurayama est entièrement reconstruit pour les Jeux (photographie datant de 2007).

Le coût des Jeux de Sapporo s'élève à 17,305 milliards de yens, dont 8,108 milliards de yens alloués à l'administration des Jeux et 9,197 milliards de yens pour la construction des installations sportives[8]. Cette dernière somme, ce qui concerne les installations permanentes, est partagée entre l'État, la ville de Sapporo et le Comité d'Organisation. L'État japonais dépense à lui seul 4,01 milliards de yens pour la reconstruction du tremplin d'Ōkurayama, de l'anneau de patinage de vitesse, de la piste couverte et du site des épreuves de biathlon de Makomanai. La construction du tremplin de Miyanomori, des patinoires de Tsukisamu et Mikaho, des pistes de slalom et slalom géant du mont Teine et de la piste de luge de Fujino sont pris en charge par la municipalité de Sapporo, pour un montant total de 2,676 milliards de yens. Enfin, le comité d'organisation dépense 1,284 milliard de yens pour la construction des pistes de luge et de bobsleigh du mont Teine, de la piste de descente du mont Eniwa et du site des épreuves de ski de fond de Makomanai. À cela s'ajoute le coût des installations temporaires sur les différents sites, pris en charge par le Comité d'organisation, pour un montant de 1,227 milliard de yens[8].

Les dépenses liées aux Jeux sont notamment couvertes par les subventions de l'État, de la préfecture de Hokkaidō et de la ville de Sapporo, pour un montant total de 2,95 milliards de yens, de dons venant par exemple d'entreprises privées pour 2,228 milliards de yens, des revenus des droits de télévision pour 1,491 milliards de yens, ou encore de la vente de tickets pour 0,706 milliard de yens. Les distributions cinématographiques, la liquidation de propriétés et des sources diverses complètent l'ensemble des recettes[8].

Au-delà des dépenses strictement liées à l'organisation des Jeux, les autorités engagent un certain nombre de travaux publics, pour un montant total de 201,74 millions de yens, parmi lesquels la modernisation du réseau routier, pour 85 millions de yens, la construction de la première ligne du métro de Sapporo pour 42,6 millions de yens ou encore le développement du parc hôtelier de la ville pour 13,14 millions de yens[9].

Transports[modifier | modifier le code]

Photographie montrant une rame de métro en fonctionnement de couleurs verte et blanche.
Le métro de Sapporo est créé spécialement pour les Jeux (photographie datant de 2006).

Le Comité d'organisation collabore avec l'État du Japon, la préfecture de Hokkaidō et la municipalité de Sapporo pour améliorer les infrastructures routières de la région. Quarante-et-une routes sont construites ou améliorées pour relier entre eux les différents sites sportifs, les villages olympiques et les quartiers principaux de la ville. L'ensemble de ces travaux couvre un total de 213 kilomètres de voies[10]. Parmi les principales réalisations, la première autoroute de la préfecture de Hokkaidō réservée aux voitures est notamment aménagée, de même que le métro de Sapporo, en partie souterrain, qui entre en fonctionnement le , deux mois avant l'ouverture des Jeux. Seul le premier tronçon de la ligne est construit avant l'évènement, traversant la ville en suivant un axe nord-sud sur une longueur de 12,625 kilomètres. Ce premier tronçon relie la patinoire de Mikaho aux différents sites de Makomanai en passant par les quartiers les plus peuplés de la ville. Sapporo devient ainsi la quatrième ville à se doter d'un métro après Tokyo, Osaka et Nagoya[10],[11]. Par ailleurs, l'aéroport de Chitose est rénové et agrandi, de même que les pistes d'envol, tandis que celui d'Okadama, destinés aux avions de plus faible capacité, subit lui aussi quelques transformations[10].

Le Bureau des Transports mis en place pour les Jeux utilise environ 15 000 véhicules, dont près de 7 000 voitures, 3 000 autocars et 3 000 microbus, pour assurer le transport des athlètes, des officiels, des journalistes, des invités et des employés, du 10 janvier au 17 février[12].

Médias[modifier | modifier le code]

La couverture médiatique des Jeux de Sapporo est assurée par 3 713 représentants de la presse japonaise et internationale. Un Centre de Presse est construit à Kashiwagaoka, dans le district de Makomanai, à proximité du village olympique et de l'anneau de vitesse de Makomanai. Mis en service le , il se compose de trois bâtiments couvrant une surface de 9 216 m2. Les journalistes internationaux sont logés dans les 340 logements construits à cet effet, dont 230 à Kashiwagaoka et 110 à Midorimachi, tandis que les journalistes japonais sont logés à Sapporo dans deux immeubles de la Japan Housing Corporation[13].

Le groupe audiovisuel japonais NHK est le diffuseur hôte des Jeux, chargé de produire les images et les services techniques aux organismes étrangers ayant acquis les droits de diffusion télévisée. Le groupe NBC débourse 6,401 millions de dollars américains pour obtenir l'exclusivité des droits aux États-Unis. L'Union européenne de radio-télévision verse 1,233 million de dollars pour la diffusion dans trente-et-un pays d'Europe de l'Ouest tandis que l'Organisation internationale de radiodiffusion et de télévision paie un peu moins de 200 000 dollars pour la diffusion dans six pays d'Europe de l'Est. La diffusion au Canada est assurée par la société CBC, pour 115 200 dollars, et le groupe NBC International retransmet les Jeux au Mexique contre 3 400 dollars. Enfin, la NHK verse 530 000 dollars, portant le total des droits de retransmission télévisée à près de 8,5 millions de dollars, un montant supérieur à celui atteint par les précédents Jeux d'hiver[14]. Comme à Grenoble quatre ans plus tôt, la diffusion des images à travers le monde est assurée par le biais du satellite Intelsat I[15].

Identité visuelle[modifier | modifier le code]

L'emblème des Jeux est conçu par Kazumasa Nagai. Choisi parmi les propositions de huit designers japonais, il compte trois parties : le soleil levant, symbole du Japon ; un flocon de neige, symbole de l'hiver ; et les anneaux olympiques accompagnés des mots « Sapporo'72 »[16]. Quatre affiches officielles dessinées par de célèbres artistes japonais sont imprimées à plus de 30 000 exemplaires chacune. En plus de l'emblème des Jeux, la première affiche contient un sommet enneigé et un ovale qui représente une patinoire. Les deuxième et troisième affiches présentent respectivement un skieur descendant une piste et une patineuse artistique, et les mots « Sapporo'72 » jaillissent en relief de la quatrième affiche[17]. En plus des affiches et des programmes d'information publique, cinq films sont réalisés pour assurer la publicité des Jeux avant leur ouverture[18].

Les pictogrammes sportifs utilisés pour les Jeux de Sapporo sont conçus par le graphiste Yoshiro Yamashita sur la base de ceux utilisés pendant les Jeux d'été de 1964 à Tokyo. Ils présentent des formes simples et schématisées, contenant peu d'éléments graphiques[19]. Des symboles particuliers sont également créés pour chaque installation sportive, ils sont l'œuvre de Shigeo Fukuda, créateur des symboles de l'exposition universelle de 1970 à Osaka[20].

Nations participantes[modifier | modifier le code]

Carte du monde des pays participant aux Jeux olympiques de Grenoble.
Trente-cinq nations (en vert) participent aux Jeux de Sapporo.

Trente-cinq nations envoient des athlètes à Sapporo, soit deux de moins qu'à Grenoble en 1968, et le nombre d'athlètes est de 1 006 contre 1 158 quatre ans plus tôt[21],[16]. Cette baisse s'explique par le coût élevé du voyage vers le Japon pour les athlètes européens et américains[5]. Les Philippines et le Taipei chinois participent à leurs premiers Jeux d'hiver. La Corée du Nord prend part à cette compétition pour la deuxième fois après 1964, et la Belgique la retrouve après l'avoir manquée en 1968. En revanche, six pays présents à Grenoble ne participent pas à Sapporo : le Chili, le Danemark, l'Inde, l'Islande, le Maroc et la Turquie[22].

Le nombre indiqué entre parenthèses est le nombre d'athlètes engagés dans les épreuves officielles pour chaque pays[23].

Sites[modifier | modifier le code]

Installations sportives[modifier | modifier le code]

Photographie d'un bâtiment ovale.
La patinoire couverte de Makomanai (en 2007).

Sapporo se trouve sur l'île d'Hokkaidō, la plus septentrionale des quatre îles principales du Japon, ce qui permet de garantir un enneigement suffisant malgré l'altitude relativement faible. Les douze sites qui accueillent les épreuves sportives, tous construits pour l'occasion, sont situés à moins de 15 kilomètres du centre-ville à l'exception du mont Eniwa où sont organisées les descentes alpines et qui se situe à une trentaine de kilomètres[5],[24],[25]. Les travaux de construction commencent en 1968 et toutes les installations sauf une sont terminées au mois de février 1971, soit un an avant l'ouverture des Jeux, à l'occasion de la Semaine internationale des sports d'hiver de Sapporo qui permet de les tester. La construction de la patinoire couverte de Tsukisamu est achevée à l'automne suivant[26].

Le site principal des Jeux est le parc de Makomanai, installé sur un terrain de 82 hectares au sud de la ville, à proximité directe du village olympique, du centre de presse et du bureau d'administration central des Jeux. Une patinoire de vitesse extérieure, pouvant accueillir 50 000 spectateurs et où se déroule également la cérémonie d'ouverture, ainsi qu'une patinoire couverte de 12 000 places où se tiennent une partie des épreuves de hockey sur glace, de patinage artistique et la cérémonie de clôture y sont édifiées. La piste de patinage de vitesse, d'une longueur de 440 mètres, possède une largeur de 16 mètres comprenant trois couloirs de 5 mètres ainsi qu'un couloir de réserve. C'est au centre d'une de ses tribunes qu'est installée la vasque olympique. La patinoire couverte dispose quant à elle d'une surface de glace de 60 par 130 mètres[27]. Les pistes de ski de fond et le site de biathlon sont aménagés à Nishioka, dans une zone adjacente au parc de Makomanai. La longueur totale des pistes tracées atteint 37 km et les aires de départ et d'arrivée sont installées dans une clairière d'une superficie de 36 000 m2. L'aire de tir pour les épreuves de biathlon est conçue pour être utilisée comme champ de tir général par les Forces japonaises d'autodéfense après les Jeux. Elle est donc construite conformément aux normes de l'armée japonaise et prend la forme d'un rectangle de 300 mètres de longueur sur 160 mètres de largeur[28].

Deux autres patinoires couvertes sont érigées à Sapporo. Celle de Tsukisamu, construite au sud-est de la ville pour les autres matchs de hockey sur glace, peut accueillir environ 6 000 spectateurs, tandis que les épreuves imposées de patinage artistique se déroulent dans la patinoire de Mikaho, située au nord de la ville, qui a une capacité d'environ 2 000 places[29].

Photographie du sommet d'une montagne recouvert de forêt et enneigé.
Le mont Teine accueille les épreuves techniques de ski alpin.

Deux tremplins sont construits pour les épreuves de saut à ski. Le tremplin d'Ōkurayama, édifié en 1931 à l'ouest de la ville de Sapporo, à proximité du parc Odori est entièrement reconstruit pour les Jeux dans le but d'y accueillir l'épreuve de saut de 90 mètres. Des tribunes pouvant accueillir jusqu'à 50 000 spectateurs y sont aménagées[30]. Le tremplin de Miyanomori est construit dans une zone forestière, à un kilomètre au sud du premier tremplin, et accueille l'épreuve de saut de 70 mètres[31].

Les épreuves techniques de sik alpin (slalom et slalom géant) sont disputées sur les pentes du mont Teine, à 12 kilomètres au nord-ouest de Sapporo. L'aménagement des pistes a notamment nécessité l'excavation de 12 000 m3 de terre et de roches[32]. Une piste de bobsleigh de 1 563 mètres de longueur pour 132 mètres de dénivelé et une piste de luge de 1 023 mètres de longueur pour 101 mètres de dénivelé, les premières de l'histoire du pays, y sont également construites[5],[23]. Une piste de luge de secours, avec des caractéristiques identiques à la première, est aménagée sur le terrain de ski de Fujino à 12 kilomètres au sud du village olympique[33]. Enfin, les épreuves de descente en ski alpin sont organisées sur le mont Eniwa, à environ 35 kilomètres au sud du village olympique. La piste de la descente masculine va de 1 126 mètres à 354 mètres d'altitude et celle de la descente féminine de 870 mètres à 336 mètres[34].

Hébergement[modifier | modifier le code]

Le village olympique est implanté sur une surface de 14,9 hectares, dans le quartier de Makomanai, en lieu et place de l'école de police de Hokkaidō, transférée dans le même temps vers un autre lieu. Il a la forme d'un rectangle s'étendant sur 4 km du nord au sud et sur 1,4 km d'est en ouest, sur la rive est de la rivière Toyohira. Les athlètes et officiels sont logés dans dix-huit bâtiments de cinq étages pour les hommes et deux bâtiments de onze étages pour les femmes[35]. Une clinique est installée au sein du village, en complément des stations médicales aménagées sur chaque site d'entraînement et de compétition[36].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Relais de la flamme olympique[modifier | modifier le code]

La flamme olympique est allumée lors d'une cérémonie organisée dans le temple d'Héra à Olympie le . Elle est ensuite transportée par avion jusqu'à l'île d'Okinawa (alors sous administration américaine) où un premier relais est effectué. Le , la flamme est accueillie au Japon par une cérémonie au stade olympique national de Tokyo. Le relais utilise ensuite deux routes (est et ouest) pour se rendre au nord de l'île d'Honshū puis, après un transfert par bateau, trois routes partant de Hakodate, Kushiro et Wakkanai sur l'île de Hokkaidō. Les trois flammes arrivent à Sapporo le et sont réunies le lendemain lors d'une cérémonie en présence du président du CIO Avery Brundage. La flamme parcourt 18 741 kilomètres au total : 335 kilomètres en Grèce, 66 kilomètres sur l'île d'Okinawa, 4 754 kilomètres sur le sol japonais et 13 586 kilomètres par avion et bateau. Environ 16 300 relayeurs se succèdent. Il s'agit au Japon de jeunes âgés de 11 à 20 ans[37],[38]. Conçue par les designers Munemichi Yanagi et Nikkei Yanagi, la torche est composée d'un support ressemblant à la vasque olympique et d'un tube de combustion cylindrique[38].

Calendrier[modifier | modifier le code]

Les Jeux olympiques d'hiver de 1972 se déroulent du jeudi 3 au dimanche  : ils s'étendent donc sur onze jours dont deux week-ends[16]. Trente-cinq épreuves sont au programme, comme en 1968[5].

 CO  Cérémonie d'ouverture   ●
H/F 
Épreuve(s) hommes ou femmes  1   Finale d'épreuve officielle[Note 1]  CC  Cérémonie de clôture
Calendrier des épreuves
3
Jeu
4
Ven
5
Sam
6
Dim
7
Lun
8
Mar
9
Mer
10
Jeu
11
Ven
12
Sam
13
Dim
Épreuves
Cérémonies CO CC
Logo du biathlon Biathlon 1
individuel H
1
4×7,5 km H
2
Logo du bobsleigh Bobsleigh ● 
× 2
1
× 2
● 
× 4
1
× 4
2
Logo du combiné nordique Combiné nordique ● 
K 70
1
15 km
1
Logo du hockey sur glace Hockey sur glace ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  ●  1 1
Logo de la luge Luge ● 
simple H/F
● 
simple F
2
simple H/F
1
double H
3
Logo du patinage artistique Patinage artistique ● 
femmes
● 
femmes
● 
couples
1
femmes
1
couples
● 
hommes
1
hommes
3
Logo du patinage de vitesse Patinage de vitesse 1
5 000 m H
1
500 m H
1
1 500 m H
1
10 000 m H
1
1 500 m F
1
500 m F
1
1 000 m F
1
3 000 m F
8
Logo du saut à ski Saut à ski 1
K 70
1
K 90
2
Logo du ski alpin Ski alpin 1
descente F
1
descente H
1
géant F (8)
● 
géant H
1
géant H
1
slalom F
1
slalom H
6
Logo du ski de fond Ski de fond 1
30 km H
1
10 km F
1
15 km H
1
km F
1
50 km H
1
3×5 km F
1
4×10 km H
7
Nombre total de finales 0 2 4 3 6 2 3 4 5 3 3 35
Total 0 2 6 9 15 17 20 24 29 32 35 35[39]

Cérémonie d'ouverture[modifier | modifier le code]

La cérémonie d'ouverture commence le à 11 heures à la patinoire de vitesse de Makomanai. La délégation grecque défile au son de la marche des Jeux de Sapporo, suivie par les autres nations selon l'ordre alphabétique anglais. Le Japon, pays hôte, ferme la marche. Après des discours du président du Comité d'organisation Kogoro Uemura et du président du CIO Avery Brundage, l'empereur du Japon Hirohito déclare les Jeux officiellement ouverts. Au chant de l'hymne olympique, un exemplaire du drapeau olympique est apporté dans le stade par un détachement de huit soldats des Forces japonaises d'autodéfense puis hissé au mât principal situé au centre de la patinoire. Le drapeau officiel, transmis à chaque ville hôte depuis qu'il a été offert par la ville d'Oslo en 1952, est apporté par l'équipe de ski alpin féminine française puis remis par Hubert Dubedout, maire de Grenoble, ville hôte quatre ans plus tôt, au maire de Sapporo Takashi Itagaki[40].

La patineuse Izumi Tsujimura entre ensuite dans le stade et transmet la flamme olympique à Hideki Takada, un lycéen de Sapporo âgé de 16 ans qui monte 103 marches pour allumer la vasque olympique[40]. Celle-ci, dessinée par Munemichi Yanagi et financée par les membres du club local du Rotary International, mesure 2,78 m de long sur 2,18 m de large et 88 cm de profondeur. Conçue en bronze de couleur or pâle, elle est de forme ovoïde[20]. Le patineur de vitesse Keiichi Suzuki prononce le serment des athlètes et Fumio Asaki celui des juges alors que des écoliers de la région lâchent 18 000 ballons. La cérémonie se termine par une interprétation de l'hymne japonais et un feu d'artifice[40].

Épreuves[modifier | modifier le code]

Biathlon[modifier | modifier le code]

Photographie d'un homme.
Alexandre Tikhonov remporte l'or en relais avec l'Union soviétique.

Les épreuves de biathlon, le 20 kilomètres et le relais 4 × 7,5 kilomètres, se déroulent sur le site de Makomanai à Sapporo. Le 20 kilomètres est prévu le mais, alors qu'elle a déjà commencé, l'épreuve est reportée d'un jour à cause d'une tempête de neige. Le Norvégien Magnar Solberg, champion olympique en 1968, conserve son titre malgré deux minutes de pénalité. Il devance l'Est-Allemand Hansjörg Knauthe et le Suédois Lars-Göran Arwidson. Le Soviétique Alexandre Tikhonov, favori de la compétition, termine au quatrième rang[41].

Les Soviétiques, champions olympiques en 1968 et champions du monde de 1969 à 1971, sont les favoris du relais. Après un mauvais départ, ils remontent au classement et gagnent avec trois minutes d'avance sur les autres équipes. Les Finlandais sont médaillés d'argent grâce à leur dernier relayeur, Mauri Röppänen, qui remonte de la cinquième à la deuxième place. L'Allemagne de l'Est est troisième avec 20 secondes de retard sur la Finlande[42].

Bobsleigh[modifier | modifier le code]

Les épreuves de bobsleigh rassemblent un total de 79 participants représentant onze pays[43]. La première épreuve, le bob à deux, se déroule les 4 et 5 février. Déjà médaillés d'argent quatre ans plus tôt, les Allemands de l'ouest Horst Floth et Pepi Bader montent à nouveau sur la deuxième marche du podium en établissant le record de la piste dans la quatrième manche, seulement devancés au classement final par leurs compatriotes Wolfgang Zimmerer et Peter Utzschneider. La médaille de bronze revient au bob suisse piloté par Jean Wicki et poussé par Edy Hubacher[44].

Ces derniers, associés à Hans Leutenegger et Werner Camichel, remportent l'or olympique dans l'épreuve de bob à 4 disputée la semaine suivante. Vainqueurs de la première manche, ils se classent dans les trois premiers lors des trois manches suivantes, ce qui leur permet de s'assurer de la victoire au temps cumulé avec trois quarts de seconde d'avance sur les plus proches poursuivants. À l'inverse, le classement est beaucoup plus serré pour la médaille d'argent : le bob italien piloté par Nevio De Zordo ne devance que d'un dixième de seconde le bob ouest-allemand de Wolfgang Zimmerer qui remporte, comme Jean Wicki, sa deuxième médaille dans ces Jeux[45].

Combiné nordique[modifier | modifier le code]

Quarante représentants de quatorze nations sont engagés en combiné nordique aux Jeux de Sapporo[46]. Franz Keller, champion olympique quatre ans plus tôt, perd toute chance de conserver son titre dès l'épreuve de saut, qui a lieu le 4 février sur le tremplin de Miyanomori, en ne réalisant que le 31e saut. Le jeune japonais Hideki Nakano prend alors la tête de la compétition en effectuant le meilleur saut, mais ses piètres qualités de skieur le repoussent au treizième rang du classement final à l'issue de l'épreuve de 15 km ski de fond disputée le lendemain. La médaille d'or revient à Ulrich Wehling, représentant de l'Allemagne de l'Est, qui remporte à Sapporo le premier de ses trois titres olympiques consécutifs. Quatrième du saut, il réalise le troisième temps de ski, pour établir le plus fort total de points sur les deux épreuves. La médaille de bronze revient à un autre Allemand de l'Est, Karl-Heinz Luck, qui se montre le plus rapide sur les skis et remonte de la 17e place. Le Finlandais Rauno Miettinen, deuxième du saut, conserve son rang en ski de fond et obtient la médaille d'argent[47],[48].

Hockey sur glace[modifier | modifier le code]

Portrait d'un homme.
Vladislav Tretiak et les Soviétiques conservent leur titre olympique.

Le tournoi olympique de hockey sur glace, qui fait également office de championnat du monde de la discipline, est marqué par un scandale avant l'ouverture des Jeux : le Canada retire son équipe en guise de protestation contre le professionnalisme déguisé au sein des équipes d'Union soviétique et d'Europe de l'Est[49]. Comme à Grenoble quatre ans plus tôt, les équipes sont réparties en deux groupes : six équipes dans le groupe A se disputent les médailles sous la forme d'un tournoi toutes rondes et cinq équipes sont placées dans le groupe B pour disputer les matchs de classement de la 7e à la 11e place. Championne olympique en titre, l'équipe soviétique est directement qualifiée au sein de groupe A, tandis que les dix autres nations s'affrontent en un match simple à élimination directe à l'issue duquel se qualifient les États-Unis, la Suède et la Tchécoslovaquie, la Finlande et la Pologne. L'Allemagne de l'Ouest, la Norvège, la Suisse, le Japon et la Yougoslavie sont reversés dans le groupe B. La patinoire de Makomanai accueille les rencontres du premier groupe tandis que celles du second sont disputées à la patinoire Tsukisamu[50].

Avec quatre victoires et un match nul, l'Union Soviétique finit en tête du tournoi et remporte son second titre olympique consécutif. Les États-Unis se classent deuxième et la médaille de bronze revient à la Tchécoslovaquie[51].

Luge[modifier | modifier le code]

L'Allemagne de l'Est impose sa domination sur les épreuves de luge lors de ces Jeux en remportant huit des neuf médailles distribuées. Les lugeurs est-allemands raflent notamment toutes les médailles sur les épreuves individuelles : chez les hommes, Wolfgang Scheidel devance Harald Ehrig et Wolfram Fiedler tandis que chez les femmes, le titre revient à Anna-Maria Müller devant Ute Rührold et Margit Schumann[52].

Dans l'épreuve de luge double, le champion olympique en titre Klaus-Michael Bonsack doit se contenter de la troisième place, associé à Wolfram Fiedler qui remporte sa deuxième médaille de bronze dans ces Jeux. À l'issue des deux manches, deux équipages occupent la tête en réalisant le même temps, au centième près, et reçoivent donc chacun une médaille d'or : les Italiens Paul Hildgartner et Walter Plaikner et les Allemands de l'Est Horst Hörnlein et Reinhard Bredow partagent ainsi la première place du podium[53].

Patinage artistique[modifier | modifier le code]

Photographie en couleurs montrant trois patineuses sur un podium saluant la foule.
Le podium de l'épreuve féminine.

Soixante-sept patineurs de 18 pays prennent part aux épreuves de patinage artistique à Sapporo. Deux enceintes sont utilisées pour le déroulement des compétitions : la patinoire de Mikaho pour les figures imposées et celle de Makomanai pour les programmes libres[54]. L'Union soviétique remporte trois médailles, dont le titre olympique dans l'épreuve par couples avec le tandem Irina Rodnina et Alexeï Oulanov, favoris de l'épreuve après avoir remporté un titre mondial et quatre titres européens. Ils devancent d'ailleurs un autre couple soviétique, Lioudmila Smirnova et Andrei Suraikin, ainsi que les Allemands de l'Est Manuela Groß et Uwe Kagelmann[55].

Dans l'épreuve masculine, le patineur Tchécoslovaque Ondrej Nepela remporte la médaille d'or devant le Soviétique Sergueï Tchetveroukhine tandis que le Français Patrick Péra, déjà médaillé de bronze à Grenoble quatre ans plus tôt, monte une nouvelle fois sur la troisième marche du podium[56].

Chez les femmes, l'Autrichienne Beatrix Schuba remporte l'or devant la Canadienne Karen Magnussen et l'Américaine Janet Lynn. Cette dernière, excellente sur le programme libre, doit pourtant se contenter de la troisième place en raison de ses difficultés sur les figures imposées, à l'inverse de sa concurrente autrichienne[57].

Patinage de vitesse[modifier | modifier le code]

Photographie en noir et blanc d'un homme entouré par la foule et félicité par une femme.
Ard Schenk obtient trois médailles d'or à Sapporo.

La piste de Makomanai accueille les 118 représentants de dix-huit nations pour les épreuves de patinage de vitesse. Comme lors des précédents Jeux, les Pays-Bas dominent la discipline en remportant neuf médailles dont quatre en or[58]. Ard Schenk symbolise à lui seul cette domination : plusieurs fois champions du monde et détenteur du record du monde sur plusieurs distances, il se fixe l'objectif de remporter l'or sur les quatre épreuves proposées aux patineurs lors de ces Jeux. S'il échoue tout d'abord sur le 500 m en raison d'une chute, il gagne les trois courses suivantes : le 1 500 m, le 5 000 m et le 10 000 m. Champion olympique sur la plus petite des distances à Grenoble quatre ans plus tôt, le patineur ouest-allemand Erhard Keller conserve son titre à Sapporo. Les Norvégiens Roar Grønvold et Sten Stensen se distinguent en remportant respectivement deux médailles d'argent et deux médailles de bronze[58].

Chez les femmes, la patineuse américaine Anne Henning remporte l'or sur le 500 m et le bronze sur le 1 000 m. Sa compatriote Dianne Holum est championne olympique du 1 500 m et obtient la médaille d'argent sur le 3 000 m, une distance sur laquelle le titre revient à la Néerlandaise Christina Kaiser, double médaillée de bronze en 1968. La médaille d'or sur le 1 000 m est remportée par la représentante de l'Allemagne de l'Ouest Monika Holzner-Gawenus[58].

Saut à ski[modifier | modifier le code]

Les épreuves de saut à ski se déroulent sur deux sites : le tremplin de Miyanomori pour la compétition sur petit tremplin et le tremplin d'Ōkurayama pour la compétition sur grand tremplin. Au total, soixante-deux sauteurs représentant seize nations sont engagés. Le 6 février, l'épreuve sur petit tremplin constitue un moment historique et de fierté pour la nation hôte puisque trois sauteurs de l'équipe nationale japonaise, surnommée « escadron Hinomaru[Note 2] », se classent aux trois premières places[60],[61]. Yukio Kasaya monte sur la première du podium devant ses compatriotes Akitsugu Konno et Seiji Aochi. Seule la Norvège avait réussi à classer trois sauteurs aux trois premières places lors des Jeux de Saint-Moritz en 1948. Cette performance est d'autant plus remarquable que le Japon n'avait encore jamais remporté la moindre médaille olympique dans cette discipline et il s'agit également la première médaille d'or dans l'histoire de ce pays aux Jeux d'hiver[62].

Le 11 février, les sauteurs japonais ne parviennent pas à rééditer leur exploit sur le grand tremplin, tandis que la médaille d'or revient à la surprise générale au jeune sauteur polonais Wojciech Fortuna, bien aidé par les conditions de vent lors de son premier saut. Malgré un second saut de moins bonne facture, il conserve la première place pour un dixième de point devant le Suisse Walter Steiner. Le podium est complété par Rainer Schmidt, représentant l'Allemagne de l'Est[63].

Ski alpin[modifier | modifier le code]

Photographie en noir et blanc montrant une skieuse avec le dossard no 1 portée en triomphe par deux autres personnes.
Barbara Ann Cochran, championne olympique de slalom.

Le site du mont Teine accueille les épreuves techniques de ski alpin, à savoir le slalom et le slalom géant pour les hommes et pour les femmes, tandis que les épreuves de descente masculine et féminine sont organisées sur les pentes du mont Eniwa. Au total, 143 skieurs de 27 pays prennent part aux compétitions[64]. Le skieur vedette autrichien Karl Schranz, grand favori de la descente, est exclu des Jeux par le CIO pour professionnalisme : le président Avery Brundage lui reproche de toucher un salaire de la part de son fabricant de ski en échange de publicité pour la marque[49]. Amputée de son leader, l'équipe autrichienne manque ses Jeux, de même que l'équipe de France : aucune de ces deux nations, qui avaient dominé les Jeux de Grenoble quatre ans plus tôt, ne remporte de médaille d'or. À l'inverse, l'équipe suisse est en réussite : elle obtient six médailles, dont trois en or[64].

Chez les femmes, la jeune suissesse Marie-Theres Nadig, alors âgée de 17 ans, crée la surprise en remportant la descente puis le slalom géant, à chaque fois devant la favorite autrichienne, Annemarie Moser-Pröll[65],[66]. En slalom, la Française Britt Lafforgue, vainqueure de la coupe du monde de la discipline, connaît elle aussi la défaite : deuxième de la première manche, elle sort du tracé lors de la seconde. Pour autant, deux Françaises montent sur le podium de l'épreuve. Danièle Debernard obtient la médaille d'argent et Florence Steurer celle de bronze, tandis que le titre olympique revient à la skieuse américaine Barbara Ann Cochran[67].

Les skieurs suisses font forte impression sur la descente masculine. Champion du monde deux ans plus tôt, Bernhard Russi assume son rôle de favori en l'absence de Karl Schranz et remporte la médaille d'or devant son jeune compatriote Roland Collombin. L'Autriche obtient la médaille de bronze grâce à Heinrich Messner[68]. En slalom géant, l'Italien Gustavo Thöni, deuxième de la première manche, profite de la chute du leader norvégien Erik Håker dans la deuxième manche pour remporter le titre olympique. Deux Suisses complètent le podium, Edmund Bruggmann en argent et Werner Mattle en bronze[69]. Gustavo Thöni obtient une autre médaille dans la dernière épreuve de ces Jeux, le slalom, en prenant la deuxième place juste devant son cousin Rolando Thöni. Champion du monde en titre, le Français Jean-Noël Augert déçoit dans la seconde manche et doit se contenter du cinquième rang final, tandis que la médaille d'or revient à la surprise générale au skieur espagnol Francisco Fernández Ochoa, qui n'avait jusque-là jamais fait mieux qu'une sixième place sur une épreuve de Coupe du Monde. Il apporte à son pays la première médaille de son histoire aux Jeux d'hiver[70].

Ski de fond[modifier | modifier le code]

Comme à Grenoble quatre ans plus tôt, sept épreuves de ski de fond sont au programme à Sapporo : le 15 km, le 30 km et le 50 km chez les hommes, le 5 km et le 10 km chez les femmes, ainsi que les relais masculin et féminin. Dix-neuf nations sont représentées par un total de 152 skieurs et l'Union soviétique domine les compétitions en remportant cinq médailles d'or, deux en argent et une en bronze[71].

La domination soviétique est encore plus importante chez les femmes puisque les concurrentes de cette nation gagnent le titre dans les trois épreuves. Vainqueure du 5 km puis du 10 km, Galina Kulakova remporte également l'or en relais, en compagnie de Lyubov Mukhachyova et Alevtina Olyunina. Cette dernière termine d'ailleurs au deuxième rang du 10 km derrière sa compatriote. La Finlandaise Marjatta Kajosmaa obtient elle aussi trois médailles lors de ces Jeux : l'argent sur le 5 km et le relais, ainsi que le bronze sur le 10 km[71].

Chez les hommes, les Soviétiques remportent la médaille d'or en relais et sur le 30 km grâce à Vyacheslav Vedenin, qui obtient également le bronze sur 50 km. Cette épreuve voit le seul succès d'un fondeur norvégien lors de ces Jeux, Pål Tyldum, qui lui aussi gagne trois médailles à Sapporo avec l'argent sur 30 km et le relais. Le titre olympique sur 10 km revient au Suédois Sven-Åke Lundbäck[71].

Cérémonies de remise des médailles[modifier | modifier le code]

Photographie d'une médaille d'or, vue de l'avers.
Une médaille d'or remise lors des Jeux de Sapporo.

Les cérémonies de remise des médailles se tiennent sur les différents sites des épreuves. Dessinées à l'avers par Kazumi Yagi et au revers par Ikkō Tanaka, les médailles, légèrement asymétriques, ont un diamètre de 60 mm et une épaisseur supérieure à 3 mm. Elles sont frappées par la Monnaie du Ministère des Finances japonais. Sur l'avers, « une coulée de lignes légèrement en relief représente la neige duveteuse et molle, ainsi que la glace coupante et aigüe évoquant une scène typiquement japonaise de paix et de sérénité ». Au revers sont gravées les inscriptions « XI OLYMPIC WINTER GAMES SAPPORO'72 », en anglais, et 札幌オリンピック冬季大会 (Sapporo orinpikku tōkitaikai?), en japonais, ainsi que l'emblème officiel des Jeux[72],[73].

Cérémonie de clôture[modifier | modifier le code]

La cérémonie de clôture a lieu dans la soirée du à la patinoire couverte de Makomanai à l'issue d'un gala donné par les vainqueurs des épreuves de patinage artistique et de la remise des médailles du slalom masculin, disputé dans l'après-midi. La cérémonie débute par l'entrée du prince héritier du Japon Akihito, alors que l'hymne japonais retentit. Les porte-drapeau des différentes nations font ensuite leur entrée, la Grèce en tête, dans l'ordre alphabétique anglais, sur l'air de la Marche des Jeux de Sapporo. Pour chaque pays, six représentants au maximum sont autorisés à défiler derrière leur drapeau. Les drapeaux de la Grèce, du Japon et des États-Unis, pays hôte des prochains Jeux[Note 3], sont hissés l'un après l'autre. Le président du CIO Avery Brundage déclare la fermeture des Jeux, avant que la flamme s'éteigne et que le drapeau olympique sorte du stade, porté par huit soldats des Forces japonaises d'autodéfense. Une chorégraphie accompagnée d'un chœur de jeunes lycéennes clôt la cérémonie[74].

Tableau des médailles[modifier | modifier le code]

Dix-sept des trente-cinq nations participant aux Jeux de Sapporo y remportent au moins une médaille. Avec un total de seize médailles dont huit en or, cinq en argent et trois en bronze, l'Union soviétique finit en tête du classement des nations, un rang qu'elle a déjà occupée de 1956 à 1964. Première nation quatre ans plus tôt à Grenoble, la Norvège obtient douze médailles dont seulement deux en or, ce qui la fait reculer au septième rang de ce classement. La France, troisième nation à Grenoble, n'obtient que trois médailles dont aucune en or et prend la seizième place du classement. À l'inverse, l'Allemagne de l'Est améliore son total, avec quatorze médailles dont quatre titres olympiques, pour se classer deuxième nation devant la Suisse, qui remporte dix médailles dont quatre titres, alors qu'elle n'en avait remportées que six dont aucune en or quatre ans plus tôt[5].

Rang Nation Or Argent Bronze Total
1er Union soviétique 8 5 3 16
2e Allemagne de l'Est 4 3 7 14
3e Suisse 4 3 3 10
4e Pays-Bas 4 3 2 9
5e États-Unis 3 2 3 8
6e Allemagne de l'Ouest 3 1 1 5
7e Norvège 2 5 5 12
8e Italie 2 2 1 5
9e Autriche 1 2 2 5
10e Suède 1 1 2 4
11e Japon (pays hôte) 1 1 1 3
12e Tchécoslovaquie 1 0 2 3
13e Espagne 1 0 0 1
- Pologne 1 0 0 1
15e Finlande 0 4 1 5
16e France 0 1 2 3
17e Canada 0 1 0 1
Total 36 34 35 105

Sportifs les plus médaillés[modifier | modifier le code]

Photographie en noir et blanc d'une athlète portant un dossard marqué Grenoble 1968 et les anneaux olympiques.
Galina Kulakova, ici en 1968, est l'athlète féminine la plus médaillée de ces Jeux.

La fondeuse soviétique Galina Kulakova et le patineur de vitesse néerlandais Ard Schenk sont les athlètes les plus médaillés de ces Jeux, avec trois titres olympiques. Au total, six sportifs dont deux Soviétiques et deux Néerlandais remportent trois médailles au cours de ces Jeux[23].

Sportifs les plus médaillés
Rang Athlète Sport Médaille d'or, Jeux olympiques Médaille d'argent, Jeux olympiques Médaille de bronze, Jeux olympiques Total
1 Galina Kulakova (URS) Ski de fond 3 0 0 3
Ard Schenk (NED) Patinage de vitesse 3 0 0 3
3 Vyacheslav Vedenin (URS) Ski de fond 2 0 1 3
4 Pål Tyldum (NOR) Ski de fond 1 2 0 3
5 Marjatta Kajosmaa (FIN) Ski de fond 0 2 1 3
6 Atje Keulen-Deelstra (NED) Patinage de vitesse 0 1 2 3

Réactions et retombées[modifier | modifier le code]

Les Jeux de Sapporo sont considérés comme une réussite et la qualité de l'organisation japonaise est saluée[75]. Selon Yugo Ono, professeur des Sciences de la Terre et de l'Environnement à l'Université de Hokkaidō, la ville de Sapporo « a retiré un bénéfice indéniable des Jeux olympiques ». L'organisation de l'évènement lui a permis d'accélérer sa croissance et son urbanisation en la dotant d'un certain nombre d'infrastructures comme le métro et les différentes installations sportives construites pour l'occasion. Les Jeux d'hiver ont également permis à Sapporo d'acquérir une réputation mondiale et l'image d'une ville jeune et ouverte sur le monde[76]. Les Jeux de Sapporo connaissent aussi un certain succès populaire puisque 642 000 spectateurs assistent aux épreuves, particulièrement lors des compétitions de saut à ski qui se déroulent à guichet fermé[5]. L'attrait touristique de la ville est renforcé après les Jeux et d'autant plus pour le tourisme de sports d'hiver. La mise en lumière apportée par l'évènement olympique a notamment permis d'accroître la popularité du Festival de la neige de Sapporo, une manifestation organisée chaque année au début du mois de février lors de laquelle des sculptures de neige et de glace attirent de nombreux touristes[76]. Par ailleurs, l'impact des Jeux de Sapporo sur l'environnement est jugé relativement faible, comme l'affirme Jean-Loup Chappelet, pour qui les Jeux de Sapporo sont les premiers à prendre réellement en compte la question environnementale[77]. À titre d'exemple, le déboisement d'un secteur forestier du mont Eniwa pour y aménager les pistes de descente de ski alpin a été compensé par la plantation de nouveaux arbres sur ce secteur après les Jeux[76].

Sur le plan sportif, l'héritage des Jeux pour la ville est lui aussi manifeste. En 1986, Sapporo accueille les premiers Jeux asiatiques d'hiver[78], un rôle de ville hôte qu'elle tient également en 1990 et 2017[79]. De grandes compétitions internationales sont organisées sur les différents sites de compétitions construits lors des Jeux, comme les Championnats du monde de ski nordique 2007[80]. La ville se porte également candidate à l'accueil des Jeux olympiques d'hiver de 2026[79]. Tsunekazu Takeda, président du Comité olympique japonais, met en avant le fait que toutes les installations sportives nécessaires à l'organisation des Jeux sont déjà en place et qu'aucun nouveau site ne devrait être construit. Il insiste également sur l'importance de Sapporo pour les sports d'hiver sur le continent asiatique et le soutien apporté par les habitants de Sapporo à cette nouvelle candidature[81].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le chiffre indique le nombre de finales qui se tiennent ce jour-là pour chaque discipline.
  2. l'escadron Hinomaru (日の丸飛行隊, Hinomaru hikōtai?, litt. « brigade volante Hinomaru »), surnom donné en 1972 à l'équipe nationale de saut à ski du Japon[59].
  3. Au moment où se déroule la cérémonie de clôture, la ville de Denver est encore officiellement désignée comme hôte des Jeux d'hiver de 1976. Cependant, la ville en abandonne l'organisation à l'issue d'un référendum organisé en novembre 1972 et qui démontre l'hostilité des habitants de l'État du Colorado à l'égard des Jeux. Ceux-ci sont finalement réattribués à la ville autrichienne d'Innsbruck, déjà organisatrice des Jeux d'hiver de 1964. Voir Jeux olympiques d'hiver de 1976.

Références[modifier | modifier le code]

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

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