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{{japonais|'''Ikkyu'''|あっかんべェ一休|Akkan bē Ikkyū}}, « Un repos » en japonais, est un [[manga]] de [[Hisashi Sakaguchi]]. Publié en français aux éditions [[Glénat (édition)|Glénat]], collection [[Kaméha]] en quatre tomes puis réédité par les éditions [[Vents d'Ouest]] en six tomes.
{{japonais|'''''Ikkyu'''''|あっかんべェ一休|Akkan bē Ikkyū}} est un ''[[seinen]]'' [[manga]] de [[Hisashi Sakaguchi]]. Il est prépublié dans le ''[[Monthly Afternoon]]'' entre décembre 1993 et 1995 et compilé en un total de quatre [[Tankōbon|volumes reliés]]. La série est interrompue par la mort de l'auteur, décédé d'une crise cardiaque à l'âge de 49 ans<ref>''Find the best manga in Japan!'' Separate volume Takarajima 316, Takarajimasha 1997 p.231</ref>.


La version française est éditée en quatre tomes par [[Glénat (édition)|Glénat]] dans la collection [[Kaméha]], puis rééditée par [[Vents d'Ouest (éditeur)|Vents d'Ouest]] en six tomes.
== Résumé de l'histoire ==
L'histoire est inspirée de la vie d'un moine zen non conformiste, [[Ikkyū Sōjun|Ikkyû]], prétendûment fils de l'empereur [[Go-Komatsu|Gokomatsu]]. Ikkyû vécut au {{s-|XV|e}}. Dans ce manga l'auteur combine de manière habile ce que nous savons de la vie d'Ikkyû (1394-1481) en optant pour certaines thèses (comme l'origine impériale d'Ikkyû, remise en question par certains chercheurs, ou encore la diabolisation du condisciple {{japonais|Yôsô|養叟}}), les contes nés à l'époque d'Edo, {{japonais|Ikkyûbanashi|一休咄}}, et une interprétation de la pensée d'Ikkyû toute personnelle, voire une invention pour ce que nous ignorons (les théories prêtées à ses maîtres en sont un exemple).
À noter qu'une série TV animée existait avant ce manga, {{japonais|Ikkyû-san|一休さん}}, qui ne concerne que l'enfance d'Ikkyû, et dont certains épisodes très connus par ailleurs au Japon se retrouvent dans le manga de Sakaguchi.


== Tome 1 ==
== Synopsis ==
L'histoire est inspirée de la vie d'un moine zen non conformiste, [[Ikkyū Sōjun]], prétendument fils de l'empereur [[Go-Komatsu|Gokomatsu]]. Ikkyû vécut au {{s-|XV|e}}. Dans ce manga l'auteur combine ce que nous savons de la vie d'Ikkyû (1394-1481) en optant pour certaines thèses, comme l'origine impériale d'Ikkyû, remise en question par certains chercheurs, ou encore la diabolisation du condisciple {{japonais|Yôsô|養叟}}, avec les contes nés à l'époque d'Edo, {{japonais|Ikkyûbanashi|一休咄}}, et une interprétation de la pensée d'Ikkyû.
Dans ce premier tome, nous découvrons le jeune Senguikumaru jusqu'à ses 18 ans. Sa mère, recluse et vivant pauvrement, décide de le placer dans un monastère. Devenu Shûken, il découvre la dureté de l'éducation et de la vie monastiques, il découvre aussi son origine impériale, ce qui ne le sauve pas de la violence ou du vice de ses camarades d'apprentissage. Néanmoins il se prend de passion pour la lecture des écritures et se distingue vite par son intelligence et son sens de la repartie. Attiré par un moine iconoclaste, défendant les villageois et menant une vie misérable, il devient son disciple au début du tome 2 et jusqu'à la mort du vieux moine.


Le récit illustré est entrecoupé de descriptions de l'histoire du Japon à cette époque : guerres, famines, rivalités entre les [[shogun]]s, évolution du théâtre [[Nô]], etc. {{refnec|A noter qu'une série TV animée existait avant ce manga, {{japonais|Ikkyû-san|一休さん}}, qui ne concerne que l'enfance d'Ikkyû, et dont certains épisodes très connus par ailleurs au Japon se retrouvent dans le manga de Sakaguchi}}.
== Tome 2 ==
Dans ce tome, Ikkyû est déjà plus âgé et il est disciple du moine Ken-ô. Celui-ci est retiré dans un temple complètement délabré et qui menace de s'effondrer par certains endroits. Ikkyû s'est vu interdire par son maître de pratiquer le [[Zazen]], de s'asseoir et méditer. Par la suite, une maladie emporte Ken-ô, et le jeune bonze, désespéré pendant quelques temps, se reprend et décide de suivre l'enseignement du temple Daitoku-Ji sous la direction de Kasô Sôdon. L'accès du temple de Katata lui est un moment interdit, Ikkyu jeûne devant la porte pour y rentrer et obtient gain de cause. Il se voit refuser une natte pour dormir dans le temple, et s'installe, à proximité, dans une barque de pêcheur.


== Liens externes ==
=== Résumé ===
Dans le premier tome, nous suivons le jeune Senguikumaru de son enfance à ses 18 ans. Sa mère, recluse et vivant pauvrement, décide de le placer dans un monastère. Devenu Shûken, il découvre la dureté de l'éducation et de la vie monastiques, il découvre aussi son origine impériale, ce qui ne le sauve pas de la violence ou du vice de ses camarades d'apprentissage. Néanmoins il se prend de passion pour la lecture des écritures et se distingue vite par son intelligence et son sens de la repartie. Attiré par un moine iconoclaste défendant les villageois et menant une vie misérable, il devient son disciple au début du tome 2 et jusqu'à la mort du vieux moine.
* [http://www.sceneario.com/bd_2116_ikky%C3%BB_tome_1.html Un article et un avis intéressant sur le tome 1]


Dans le second tome, Ikkyû est déjà plus âgé et il est disciple du [[moine]] Ken-ô. Celui-ci est retiré dans un temple complètement délabré et qui menace de s'effondrer par certains endroits. Ikkyû s'est vu interdire par son maître de pratiquer le [[Zazen]], de s'asseoir et méditer. Par la suite, une maladie emporte Ken-ô, et le jeune [[bonze]], désespéré pendant quelque temps, se reprend et décide de suivre l'enseignement du temple Daitoku-Ji sous la direction de Kasô Sôdon. L'accès du temple de Katata lui est un moment interdit, Ikkyû [[jeûne]] devant la porte pour y rentrer et obtient gain de cause. Il se voit refuser une natte pour dormir dans le temple, et s'installe, à proximité, dans une barque de pêcheur. Il y ressent son [[Éveil spirituel|éveil]], puis reçoit le sceau de Kaso afin qu'il lui succède, ce qui provoque la jalousie de Yoso. Il repart en errance, a de nombreuses visions et se fait tabasser.
{{Palette|Manga}}
{{Portail|Animation et bande dessinée asiatiques}}


Dans le troisième tome, Senguikumaru , mendiant sur les routes, fait différentes rencontres. Il fréquente des femmes. Repassant au temple de Kaso, il apprend son décès. Yoso, y est finalement devenu son successeur et déteste Ikkyû qui le méprise. Il mène une vie de moine errant, fabrique des sandales en paille qu'il vend en cheminant. Ayant appris le décès de sa mère, il passe chez l'ancien empereur [[Go-Komatsu|Gokômatsu]] qui lui dit être son père. Il s'équipe d'un sabre de bois et vient défier Yoso au temple de Yôshu-an proche de [[Sakai]].
[[Catégorie:Série d'animé]]
[[Catégorie:Série manga]]
[[Catégorie:bande dessinée médiévale]]


Dans le quatrième tome, Senguikumaru est recherché pour devenir supérieur du Monastère [[Daitoku-ji|Daïtoku-ji]]. Cela provoque encore la colère de Yoso. Il reste peu de temps car il dit s'être ennuyé et préfère repartir pour être libre de boire et de fréquenter des femmes. Ikkyû admire la nature et compose des poèmes de "''Nuages fous''" . Il fait la connaissance de Shinzoëmon, un vieil homme poète, qui l'accompagne pour différents voyages. Le monastère Daïtoku-ji brule. Yoso le fait reconstruire et y recoit Ikkyû auquel il essaie d'expliquer sa manière d'enseigner le [[bouddhisme]]. En 1456 Ikkyû reconstruit un petit temple Myôshô-ji. Il y écrit des poèmes avec des dessins pour les enfants. Pour fêter le nouvel an il arbore un crane en haut d'un bâton en proclamant que l'homme est un squelette sans différence de sexes ni de classes. Il s'installe dans un ermitage avec ses disciples et fait la connaissance de Shin, une artiste mendiante aveugle qui chante. Il l'accueille dans l'ermitage mais elle part rapidement. Après quelque temps, Shin, toujours amoureuse, vient le retrouver. En 1481 Ikkyû meurt à 88 ans.
[[ca:Ikkyû]]

[[ja:あっかんべェ一休]]
== Distinctions ==
Le manga reçoit le prix d'excellence du [[Prix de l'Association des auteurs de bande dessinée japonais]] en 1996<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.hahnlibrary.net/comics/awards/japancartoonist.php|titre=Japanese Cartoonists' Association Awards|website=www.hahnlibrary.net|consulté le=2016-09-19}}</ref>.

== Références ==
{{références}}

== Annexes ==
=== Documentation ===
* {{Chapitre|auteur1=[[Paul Gravett]]|responsabilité1=dir.|titre=De 1990 à 1999 : ''Ikkuyu''|ouvrage=Les 1001 BD qu'il faut avoir lues dans sa vie|éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]]|année=2012|ISBN=2081277735|page=600}}.

{{Portail|Animation et bande dessinée asiatiques|Japon|Bouddhisme}}

[[Catégorie:Série manga]]
[[Catégorie:Manga des années 1990]]
[[Catégorie:Manga historique]]
[[Catégorie:Bande dessinée se déroulant au XVe siècle]]
[[Catégorie:Manga paru dans le Monthly Afternoon]]
[[Catégorie:Manga publié par Glénat]]
[[Catégorie:Bouddhisme dans la littérature]]
[[Catégorie:Série d'animation japonaise]]

Dernière version du 6 juin 2023 à 16:44

Ikkyu
Titre original
(ja) あっかんべェ一休Voir et modifier les données sur Wikidata
Format
Série de manga (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Langue
Auteur
Genres
Date de parution
Date de fin
Pays
Publié dans
Éditeurs

Ikkyu (あっかんべェ一休, Akkan bē Ikkyū?) est un seinen manga de Hisashi Sakaguchi. Il est prépublié dans le Monthly Afternoon entre décembre 1993 et 1995 et compilé en un total de quatre volumes reliés. La série est interrompue par la mort de l'auteur, décédé d'une crise cardiaque à l'âge de 49 ans[1].

La version française est éditée en quatre tomes par Glénat dans la collection Kaméha, puis rééditée par Vents d'Ouest en six tomes.

Synopsis[modifier | modifier le code]

L'histoire est inspirée de la vie d'un moine zen non conformiste, Ikkyū Sōjun, prétendument fils de l'empereur Gokomatsu. Ikkyû vécut au XVe siècle. Dans ce manga l'auteur combine ce que nous savons de la vie d'Ikkyû (1394-1481) en optant pour certaines thèses, comme l'origine impériale d'Ikkyû, remise en question par certains chercheurs, ou encore la diabolisation du condisciple Yôsô (養叟?), avec les contes nés à l'époque d'Edo, Ikkyûbanashi (一休咄?), et une interprétation de la pensée d'Ikkyû.

Le récit illustré est entrecoupé de descriptions de l'histoire du Japon à cette époque : guerres, famines, rivalités entre les shoguns, évolution du théâtre , etc. A noter qu'une série TV animée existait avant ce manga, Ikkyû-san (一休さん?), qui ne concerne que l'enfance d'Ikkyû, et dont certains épisodes très connus par ailleurs au Japon se retrouvent dans le manga de Sakaguchi[réf. nécessaire].

Résumé[modifier | modifier le code]

Dans le premier tome, nous suivons le jeune Senguikumaru de son enfance à ses 18 ans. Sa mère, recluse et vivant pauvrement, décide de le placer dans un monastère. Devenu Shûken, il découvre la dureté de l'éducation et de la vie monastiques, il découvre aussi son origine impériale, ce qui ne le sauve pas de la violence ou du vice de ses camarades d'apprentissage. Néanmoins il se prend de passion pour la lecture des écritures et se distingue vite par son intelligence et son sens de la repartie. Attiré par un moine iconoclaste défendant les villageois et menant une vie misérable, il devient son disciple au début du tome 2 et jusqu'à la mort du vieux moine.

Dans le second tome, Ikkyû est déjà plus âgé et il est disciple du moine Ken-ô. Celui-ci est retiré dans un temple complètement délabré et qui menace de s'effondrer par certains endroits. Ikkyû s'est vu interdire par son maître de pratiquer le Zazen, de s'asseoir et méditer. Par la suite, une maladie emporte Ken-ô, et le jeune bonze, désespéré pendant quelque temps, se reprend et décide de suivre l'enseignement du temple Daitoku-Ji sous la direction de Kasô Sôdon. L'accès du temple de Katata lui est un moment interdit, Ikkyû jeûne devant la porte pour y rentrer et obtient gain de cause. Il se voit refuser une natte pour dormir dans le temple, et s'installe, à proximité, dans une barque de pêcheur. Il y ressent son éveil, puis reçoit le sceau de Kaso afin qu'il lui succède, ce qui provoque la jalousie de Yoso. Il repart en errance, a de nombreuses visions et se fait tabasser.

Dans le troisième tome, Senguikumaru , mendiant sur les routes, fait différentes rencontres. Il fréquente des femmes. Repassant au temple de Kaso, il apprend son décès. Yoso, y est finalement devenu son successeur et déteste Ikkyû qui le méprise. Il mène une vie de moine errant, fabrique des sandales en paille qu'il vend en cheminant. Ayant appris le décès de sa mère, il passe chez l'ancien empereur Gokômatsu qui lui dit être son père. Il s'équipe d'un sabre de bois et vient défier Yoso au temple de Yôshu-an proche de Sakai.

Dans le quatrième tome, Senguikumaru est recherché pour devenir supérieur du Monastère Daïtoku-ji. Cela provoque encore la colère de Yoso. Il reste peu de temps car il dit s'être ennuyé et préfère repartir pour être libre de boire et de fréquenter des femmes. Ikkyû admire la nature et compose des poèmes de "Nuages fous" . Il fait la connaissance de Shinzoëmon, un vieil homme poète, qui l'accompagne pour différents voyages. Le monastère Daïtoku-ji brule. Yoso le fait reconstruire et y recoit Ikkyû auquel il essaie d'expliquer sa manière d'enseigner le bouddhisme. En 1456 Ikkyû reconstruit un petit temple Myôshô-ji. Il y écrit des poèmes avec des dessins pour les enfants. Pour fêter le nouvel an il arbore un crane en haut d'un bâton en proclamant que l'homme est un squelette sans différence de sexes ni de classes. Il s'installe dans un ermitage avec ses disciples et fait la connaissance de Shin, une artiste mendiante aveugle qui chante. Il l'accueille dans l'ermitage mais elle part rapidement. Après quelque temps, Shin, toujours amoureuse, vient le retrouver. En 1481 Ikkyû meurt à 88 ans.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Le manga reçoit le prix d'excellence du Prix de l'Association des auteurs de bande dessinée japonais en 1996[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Find the best manga in Japan! Separate volume Takarajima 316, Takarajimasha 1997 p.231
  2. (en) « Japanese Cartoonists' Association Awards », sur www.hahnlibrary.net (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Documentation[modifier | modifier le code]