« Bande dessinée mexicaine » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Wikig (discuter | contributions)
typographie (italiques et autres), {{pp.|}}, image taille standard (voir WP:IMG), section auteurs, Bibliographie, MàJ liens wiki, codes ISBN, divers
m li
 
(11 versions intermédiaires par 3 utilisateurs non affichées)
Ligne 2 : Ligne 2 :
La '''bande dessinée mexicaine''' (''Historieta de México'') existe depuis la fin du {{s-|XIX|e}} et est très développée. Au [[Mexique]], le terme « ''monitos'' » était parfois employé pour désigner les [[historieta]]s. Maintenant, « ''cómic'' » et « ''historieta'' » sont utilisés indistinctement.
La '''bande dessinée mexicaine''' (''Historieta de México'') existe depuis la fin du {{s-|XIX|e}} et est très développée. Au [[Mexique]], le terme « ''monitos'' » était parfois employé pour désigner les [[historieta]]s. Maintenant, « ''cómic'' » et « ''historieta'' » sont utilisés indistinctement.


== Histoire de la bande dessinée mexicaine ==
== Histoire ==
Il semblerait que les débuts de la bande dessinée mexicaine coïncident avec l'apparition d'une série de 102 lithographies (exécutées par Eusebio Plates, un peintre catalan), ''Histoire d'une femme'' offertes dans les paquets de cigares El Buen Tono. Alors que la caricature politique est déjà bien répandue dans le pays, ''Histoire d'une femme'' est plus proche du langage de la bande dessinée européenne de l'époque, il s'agit d'une série de vignettes illustrées dans lesquelles, un texte est inséré dans la partie inférieure; le phylactère n'est pas encore employé. Une autre similitude avec ce que seront les historietas est que le lecteur reçoit chaque chapitre comme un roman dans les nouvelles livraisons de paquet de cigares.
Il semblerait que les débuts de la bande dessinée mexicaine coïncident avec l'apparition d'une série de 102 lithographies (exécutées par Eusebio Plates, un peintre catalan), ''Histoire d'une femme'' offertes dans les paquets de cigares El Buen Tono. Alors que la caricature politique est déjà bien répandue dans le pays, ''Histoire d'une femme'' est plus proche du langage de la [[bande dessinée européenne]] de l'époque, il s'agit d'une série de vignettes illustrées dans lesquelles, un texte est inséré dans la partie inférieure; le phylactère n'est pas encore employé. Une autre similitude avec ce que seront les historietas est que le lecteur reçoit chaque chapitre comme un roman dans les nouvelles livraisons de paquet de cigares.


La marque du tabac se rend compte de l'accroissement des ventes et vingt-deux années plus tard, elle publie un autre titre dont le protagoniste est ''Ranilla'', un fumeur qui devient rapidement le premier personnage de la historieta mexicaine et dont le lecteur découvre les nouvelles aventures avec l'achat d'un paquet de cigares. Un dessinateur mexicain, Juan Bautista Urrutia, est chargé de la réalisation. Le ''Buen Tono'' s'associe avec la brasserie Moctezuma de Orizaba et les personnages d'Urrutia, qui se mettent toujours dans des problèmes, s'en sortent en fumant un cigare du Buen Tono ou en buvant une bière Moctezuma.
La marque de tabac se rend compte de l'accroissement des ventes et vingt-deux années plus tard, elle publie un autre titre dont le protagoniste est ''Ranilla'', un fumeur qui devient rapidement le premier personnage de la historieta mexicaine et dont le lecteur découvre les nouvelles aventures avec l'achat d'un paquet de cigares. Un dessinateur mexicain, Juan Bautista Urrutia, est chargé de la réalisation. Le ''Buen Tono'' s'associe avec la brasserie Moctezuma de Orizaba et les personnages d'Urrutia, qui se mettent toujours dans des problèmes, s'en sortent en fumant un cigare du Buen Tono ou en buvant une bière Moctezuma.


Au début du {{s-|XX|e}}, plusieurs hebdomadaires mexicains publient des historietas. Peu à peu, les journaux commencent à acheter les droits pour reproduire des bandes dessinées étrangères. Finalement des auteurs mexicains commencent à apparaître.
Au début du {{s-|XX|e}}, plusieurs hebdomadaires mexicains publient des historietas. Peu à peu, les journaux commencent à acheter les droits pour reproduire des bandes dessinées étrangères. Finalement des auteurs mexicains commencent à apparaître.
Ligne 11 : Ligne 11 :
En [[1928]], apparaît ''Adelaido El Conquistador'', de Juan Arthenack, dans ''El Universal Gráfico''. En [[1936]], ''Chamaco Grande'', la première revue hebdomadaire mexicaine de bande dessinée, est lancée avec du matériel national. La concurrence émerge la même année avec l'apparition de la revue ''Pepín'', qui existera jusqu'en [[1955]]. Peu à peu, les historietas commencent à sortir du registre comique et des bandes dessinées de terreur, de science fiction ou romantiques (genre particulièrement présent, encore de nos jours) sont éditées. C'est à cette époque que [[Yolanda Vargas Dulche]] (créatrice de ''[[Memín Pinguín]]'') commence à écrire.
En [[1928]], apparaît ''Adelaido El Conquistador'', de Juan Arthenack, dans ''El Universal Gráfico''. En [[1936]], ''Chamaco Grande'', la première revue hebdomadaire mexicaine de bande dessinée, est lancée avec du matériel national. La concurrence émerge la même année avec l'apparition de la revue ''Pepín'', qui existera jusqu'en [[1955]]. Peu à peu, les historietas commencent à sortir du registre comique et des bandes dessinées de terreur, de science fiction ou romantiques (genre particulièrement présent, encore de nos jours) sont éditées. C'est à cette époque que [[Yolanda Vargas Dulche]] (créatrice de ''[[Memín Pinguín]]'') commence à écrire.


Les [[années 1940]] sont considérées comme l'âge d'or de la bande dessinée mexicaine. ''Los superlocos'' de [[Gabriel Vargas]] et ''Los Supersabios'' de [[Germán Butze]], entre autres, en sont le témoignage. Pour la revue ''Pepín'', Gabriel Vargas créera en 1947 [[la Familia Burrón]], un classique des historietas mexicaine.
Les [[années 1940]] sont considérées comme l'âge d'or de la bande dessinée mexicaine. ''Los superlocos'' de [[Gabriel Vargas]] et ''Los Supersabios'' de [[Germán Butze]], entre autres, en sont le témoignage. Pour la revue ''Pepín'', Gabriel Vargas créera en 1947 ''[[la Familia Burrón]]'', un classique des historietas mexicaine.


C'est au Mexique qu'[[Alejandro Jodorowsky]] écrit pour la première fois une bande dessinée. En 1966, il crée ''[[Anibal Cinq]]'' avec le dessinateur mexicain Manuel Moro Cid, qu'il reprendra plus tard avec [[Georges Bess]] au dessin.
C'est au Mexique qu'[[Alejandro Jodorowsky]] écrit pour la première fois une bande dessinée. En 1966, il crée ''[[Anibal Cinq]]'' avec le dessinateur mexicain Manuel Moro Cid, qu'il reprendra plus tard avec [[Georges Bess]] au dessin.

Dans les années 1990, la bande dessinée mexicaine connaît un certain renouveau porté par de jeunes artistes désireux d'aborder des thèmes plus adultes, comme [[Edgar Clement]] ou [[Pepe Quintero]].


== Séries mexicaines ==
== Séries mexicaines ==
Ligne 31 : Ligne 33 :
* [[Humberto Ramos]]
* [[Humberto Ramos]]


== Bibliographie ==
== Annexes ==
===Bibliographie ===
* [[Patrick Gaumer]], ''Larousse de la BD'', [[éditions Larousse]], 2010 {{ISBN|978-2-0350-5416-6}}, « Mexique », {{pp.|82-84}}
* {{Chapitre|auteur=Patrick Gaumer |titre ouvrage=Larousse de la BD |éditeur=[[éditions Larousse|Larouse]] |année=2010 |isbn=978-2-0350-5416-6 |titre=Mexique |passage=82-84 (insert couleur)}}.
* {{en}} Harold E. Hinds et Charles M. Tatum, ''Not Just for Children : The Mexican Comic Book in the Late 1960s and 1970s'', Greenwood Press, 1992 {{ISBN|978-0-3132-5467-3}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Harold E. Hinds|auteur2=Charles M. Tatum|titre=Not Just for Children|sous-titre=The Mexican Comic Book in the Late 1960s and 1970s|éditeur=Greenwood Press|année=1992|pages totales=245|isbn=978-0-313-25467-3|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=Kpfe6E0ekPYC&printsec=frontcover}}.
* {{en}} Anne Rubenstein, ''Bad Language, Naked Ladies, and Other Threats to the Nation : A Political History of Comic Books in Mexico'', [[Duke University Press]], 1998 {{ISBN|978-0-8223-2141-5}}
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=Anne Rubenstein|titre=Bad Language, Naked Ladies, and Other Threats to the Nation|sous-titre=A Political History of Comic Books in Mexico|éditeur=[[Duke University Press]]|année=1998|pages totales=210|isbn=978-0-8223-2141-5|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=Rv-rH39bTKcC&printsec=frontcover}}.
* {{en}} Jeet Heer et Kent Worcester (dir.), ''A Comics Studies Reader'', [[University Press of Mississippi (édition)|University Press of Mississippi]], 2008 {{ISBN|978-1-6047-3109-5}}, Anne Rubenstein, « Home Loving and Without Vices » {{pp.|207-225}}
* {{Chapitre|langue=en|auteur ouvrage=Jeet Heer et Kent Worcester (dir.)|titre ouvrage=A Comics Studies Reader |éditeur=[[University Press of Mississippi (édition)|University Press of Mississippi]] |année=2008 |isbn=978-1-6047-3109-5 |auteur=Anne Rubenstein |titre=Home Loving and Without Vices |passage=207-225}}.
* {{Ouvrage|langue=es|prénom1=José|nom1=Suárez Lozano|directeur1=oui|titre={{Lien|lang=es|Artes de Mexico}} ''{{n°|158}} :'' La historieta mexicana|traduction titre=La Bande dessinée mexicaine|éditeur=Artes de Mexico|lieu=Mexico|année=1972|pages totales=91|isbn=}}.

=== Lien externe ===
* {{Lien web|langue=es |prénom=Agustín |nom=Sánchez González |url=https://graficainteligente.blogspot.com/ |titre=La Gráfica Inteligente |date=2008}}.


{{Palette Bande dessinée dans le monde}}
{{Palette Bande dessinée dans le monde}}

Dernière version du 29 juin 2021 à 20:57

Personnages de Gabriel Vargas au Museo del Estanquillo (Mexico).

La bande dessinée mexicaine (Historieta de México) existe depuis la fin du XIXe siècle et est très développée. Au Mexique, le terme « monitos » était parfois employé pour désigner les historietas. Maintenant, « cómic » et « historieta » sont utilisés indistinctement.

Histoire[modifier | modifier le code]

Il semblerait que les débuts de la bande dessinée mexicaine coïncident avec l'apparition d'une série de 102 lithographies (exécutées par Eusebio Plates, un peintre catalan), Histoire d'une femme offertes dans les paquets de cigares El Buen Tono. Alors que la caricature politique est déjà bien répandue dans le pays, Histoire d'une femme est plus proche du langage de la bande dessinée européenne de l'époque, il s'agit d'une série de vignettes illustrées dans lesquelles, un texte est inséré dans la partie inférieure; le phylactère n'est pas encore employé. Une autre similitude avec ce que seront les historietas est que le lecteur reçoit chaque chapitre comme un roman dans les nouvelles livraisons de paquet de cigares.

La marque de tabac se rend compte de l'accroissement des ventes et vingt-deux années plus tard, elle publie un autre titre dont le protagoniste est Ranilla, un fumeur qui devient rapidement le premier personnage de la historieta mexicaine et dont le lecteur découvre les nouvelles aventures avec l'achat d'un paquet de cigares. Un dessinateur mexicain, Juan Bautista Urrutia, est chargé de la réalisation. Le Buen Tono s'associe avec la brasserie Moctezuma de Orizaba et les personnages d'Urrutia, qui se mettent toujours dans des problèmes, s'en sortent en fumant un cigare du Buen Tono ou en buvant une bière Moctezuma.

Au début du XXe siècle, plusieurs hebdomadaires mexicains publient des historietas. Peu à peu, les journaux commencent à acheter les droits pour reproduire des bandes dessinées étrangères. Finalement des auteurs mexicains commencent à apparaître.

En 1928, apparaît Adelaido El Conquistador, de Juan Arthenack, dans El Universal Gráfico. En 1936, Chamaco Grande, la première revue hebdomadaire mexicaine de bande dessinée, est lancée avec du matériel national. La concurrence émerge la même année avec l'apparition de la revue Pepín, qui existera jusqu'en 1955. Peu à peu, les historietas commencent à sortir du registre comique et des bandes dessinées de terreur, de science fiction ou romantiques (genre particulièrement présent, encore de nos jours) sont éditées. C'est à cette époque que Yolanda Vargas Dulche (créatrice de Memín Pinguín) commence à écrire.

Les années 1940 sont considérées comme l'âge d'or de la bande dessinée mexicaine. Los superlocos de Gabriel Vargas et Los Supersabios de Germán Butze, entre autres, en sont le témoignage. Pour la revue Pepín, Gabriel Vargas créera en 1947 la Familia Burrón, un classique des historietas mexicaine.

C'est au Mexique qu'Alejandro Jodorowsky écrit pour la première fois une bande dessinée. En 1966, il crée Anibal Cinq avec le dessinateur mexicain Manuel Moro Cid, qu'il reprendra plus tard avec Georges Bess au dessin.

Dans les années 1990, la bande dessinée mexicaine connaît un certain renouveau porté par de jeunes artistes désireux d'aborder des thèmes plus adultes, comme Edgar Clement ou Pepe Quintero.

Séries mexicaines[modifier | modifier le code]

Auteurs mexicains[modifier | modifier le code]

Historietistas[modifier | modifier le code]

Comics et BD franco-belge[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]