« Diego Maradona » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Csar62 (discuter | contributions)
m Révocation des modifications de 2A02:842B:8DF7:A601:CC21:EFFF:D139:9770 (retour à la dernière version de Binabik)
Balises : Révoqué Suppression de contenu Éditeur visuel
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{redirect|Maradona}}
{{redirect|Maradona}}
{{Autre|le biopic éponyme|Diego Maradona (film)}}ébuts sont difficiles jusqu'à faire subir la plus grosse défaite de l'histoire de l'[[Argentine]] contre la [[Équipe de Bolivie de football|Bolivie]] 6-1, le {{date-|1 avril 2009}}<ref>[http://fr.fifa.com/worldcup/news/newsid=1044780/index.html Le Brésil respire, l’Argentine craque], FIFA.com, jeudi 2 avril 2009.</ref>.
{{Autre|le biopic éponyme|Diego Maradona (film)}}
{{Infobox Footballeur
| nom = Diego Maradona
| nom de naissance = Diego Armando Maradona Franco
| image = Argentina celebrando copa (cropped).jpg
| taille image = 220
| légende = Maradona avec le trophée de la [[Coupe du monde de football 1986]].
| nationalité = {{ARG-d}} [[Argentine]]
| date de naissance = {{Date de naissance|30 octobre 1960}}
| lieu de naissance = [[Lanús]] ([[Argentine]])
| date de décès =
| taille = {{Taille|m=1.65}}
| position = [[Milieu offensif]] / [[Attaquant (football)|Attaquant]]
| pied = Gauche
| surnom = ''El Pibe de Oro''
| numéro en club =
| période pro = [[1976 en football|1976]]-[[1997 en football|1997]]
| parcours junior = {{deux colonnes
|{{0}}|{{ARG-d}} [[Asociación Atlética Argentinos Juniors|Argentinos Juniors]]
}}
| parcours senior = {{trois colonnes
| [[1976 en football|1976]]-[[1981 en football|1981]]|{{nobr|{{ARG-d}} [[Asociación Atlética Argentinos Juniors|Argentinos Juniors]]}}|{{nobr|166 (116)}}
| [[1981 en football|1981]]-[[1982 en football|1982]]|{{ARG-d}} [[Club Atlético Boca Juniors|Boca Juniors]]|{{0}}40 {{0}}(28)
| [[1982 en football|1982]]-[[1984 en football|1984]]|{{ESP-d}} [[FC Barcelone (football)|FC Barcelone]]|{{0}}58 {{0}}(38)
| [[1984 en football|1984]]-[[1992 en football|1992]]|{{ITA-d}} [[Società Sportiva Calcio Napoli|SSC Naples]]|{{nobr|259 (115)}}
| [[1992 en football|1992]]-[[1993 en football|1993]]|{{ESP-d}} [[Séville Fútbol Club|Séville FC]]|{{0}}30 {{0}}{{0}}(7)
| [[1993 en football|1993]]-[[1995 en football|1995]]|{{ARG-d}} [[Club Atlético Newell's Old Boys|Newell's Old Boys]]|{{0}}{{0}}5 {{0}}{{0}}(0)
| [[1995 en football|1995]]-[[1997 en football|1997]]|{{ARG-d}} [[Club Atlético Boca Juniors|Boca Juniors]]|{{0}}31 {{0}}{{0}}(7)
| '''1976'''-'''1997'''|'''Total'''|'''{{nobr|589 (311)}}'''
}}
| sélection nationale = {{trois colonnes
|[[1977 en football|1977]]-[[1979 en football|1979]]|{{ARG-d}} [[Équipe d'Argentine des moins de 20 ans de football|Argentine -20 ans]]|{{0}}24 {{0}}(13)
|[[1977 en football|1977]]-[[1994 en football|1994]]|{{ARG football}}|{{nobr|{{0}}91 {{0}}(34)<ref>{{NFT|joueur|14124}}.</ref>}}
}}
| carrière entraîneur = {{trois colonnes
|[[1994 en football|1994]]|{{ARG-d}} {{lien|Deportivo Mandiyú}}|<small>1v 5n 6d</small>
|[[1995 en football|1995]]|{{ARG-d}} [[Racing Club (Argentine)|Racing Club]]|<small>2v 3n 6d</small>
|[[2008 en football|2008]]-[[2010 en football|2010]] |{{ARG football}}|<small>18v 0n 6d</small>
|[[2011 en football|2011]]-[[2012 en football|2012]] | {{UAE-d}} [[Al Wasl Dubaï|Al-Wasl]]|<small>19v 6n 18d</small>
|[[2017 en football|2017]]-[[2018 en football|2018]] | {{UAE-d}} [[Fujaïrah Sports Club|Al-Fujairah]]|<small>11v 11n 0d</small>
|[[2018 en football|2018]]-[[2019 en football|2019]]| {{nobr|{{MEX-d}} [[Dorados de Sinaloa]]}}| {{nobr|<small>20v 10n 11d</small>}}
|[[2019 en football|2019]]-[[2020 en football|2020]]| {{ARG-d}} [[Club de Gimnasia y Esgrima La Plata|Gimnasia La Plata]]| <small>7v 5n 8d </small>
}}
}}


E
'''Diego Armando Maradona''', né le {{date de naissance|30 octobre 1960}} à [[Lanús (partido)|Lanús]] ([[province de Buenos Aires]], [[Argentine]]) et mort le {{date de décès|25 novembre 2020|en football}} à [[Tigre (Buenos Aires)|Tigre]] (province de Buenos Aires), est un [[footballeur]] [[Équipe d'Argentine de football|international]] [[Argentine|argentin]] devenu [[Entraîneur (football)|entraîneur]]. Durant sa carrière de joueur, entre [[1976 en football|1976]] et [[1997 en football|1997]], il joue au poste de [[Milieu de terrain|milieu offensif]] sous le maillot {{numéro|10}}.

Surnommé ''El Pibe de Oro'' (Le gamin en or), il est considéré comme l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du football<ref>{{FIFA|174732}}.</ref>.

Joueur prodige des [[années 1980]], artisan de la victoire de l'[[Équipe d'Argentine de football|équipe d'Argentine]] à la [[Coupe du monde de football de 1986|Coupe du monde 1986 au Mexique]], star éternelle du ''[[Società Sportiva Calcio Naples|Napoli]]'', il est aussi l'une des personnalités les plus controversées du sport et de la société en raison de ses relations peu recommandables à cette époque, ses nombreux dérapages verbaux, ses deux contrôles positifs en 1991 en [[Italie]] et en 1994 lors du [[Coupe du monde de football de 1994|mondial américain]] et de sa dépendance à la [[cocaïne]], qui a largement perturbé sa carrière de joueur professionnel ainsi que son état de santé.

Il fait partie de la ''FIFA 100'', une liste des plus grands footballeurs vivants, publiée en 2004 pour le centenaire de la [[Fédération internationale de football association]] (FIFA), signée par [[Pelé]], considéré comme le meilleur joueur de football du {{s|XX}} et fait partie de l'[[Équipe mondiale du XXe siècle|équipe mondiale du {{s-|XX}}]].

Reconverti entraîneur, il est nommé sélectionneur de l'[[équipe d'Argentine de football|équipe nationale argentine]] le 28 octobre 2008. À l'issue de la [[Coupe du monde de football de 2010]] au cours de laquelle l'[[équipe d'Argentine de football|Argentine]] s'incline lourdement face à l'[[équipe d'Allemagne de football|Allemagne]] en quart de finale (0-4), son contrat de sélectionneur n'est pas renouvelé. Il est l'entraîneur du club argentin de [[Club de Gimnasia y Esgrima La Plata|Gimnasia La Plata]] de 2019 à 2020. Alors que sa santé décline à partir des années 2000, il meurt d'un arrêt cardiaque à son domicile de [[province de Buenos Aires|Buenos Aires]], presque un mois après son soixantième anniversaire.

== Biographie ==
=== Enfance ===
[[Fichier:Maradona torneos evita.jpg|vignette|gauche|Diego Maradona, 1973.]]
Diego Armando Maradona naît le {{date-|30 octobre 1960}} à l'hôpital Eva Perón de [[Lanús]], dans la [[province de Buenos Aires]]. Son père, qui s'appelle également Diego Maradona (1928-2015)<ref>{{Lien web |langue=it |titre=E' morto don Diego, il padre di Maradona |url=http://www.sportmediaset.mediaset.it/calcio/calcioestero/e-morto-don-diego-il-padre-di-maradona_1069546-201502a.shtml |site=sportmediaset.mediaset.it |date=25 juin 2015}}.</ref>, est surnommé ''Chitoro'' ou ''Don Diego''<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Maradona et l'Argentine en deuil : Don Diego, le père de la légende, est mort |url=https://www.purepeople.com/article/maradona-et-l-argentine-en-deuil-don-diego-le-pere-de-la-legende-est-mort_a161788/1 |site=purepeople.com |consulté le=2020-11-27}}.</ref>. Sa mère est Dalma Salvadora Franco, dite ''Doña Tota'' (1930-2011)<ref>{{Lien web|langue=it|titre=https://www.vanityfair.it/news/mondo/2011/11/20/morta-mamma-madre-diego-armando-maradona-el-pibe-de-oro|url=Morta la mamma di Maradona, « il suo amore più grande »|site=vanityfair.it|consulté le=2020-11-29}}.</ref>. Il est le cinquième des huit enfants, et le premier garçon, d'une famille modeste, originaire de la [[province de Corrientes]]<ref>{{ouvrage|langue=es|auteur=Rodolfo Eduardo Braceli|titre=De fútbol somos: la condición argentina|passage=153|éditeur=Editorial Sudamericana|date=2001}}.</ref> et aux origines [[Peuples indigènes d'Amérique du Sud|amérindiennes]], [[espagne|espagnoles]] (de [[Galice]]<ref>{{Ouvrage|langue=Espagnol|auteur1=Salvador Rodríguez|titre=En las rendijas de la memoria|passage=117|lieu=Seville|éditeur=|date=2019|isbn=978-84-17878-74-0|lire en ligne=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=Espagnol |titre=Los vínculos entre Maradona y Galicia |url=https://www.lavozdegalicia.es/noticia/deportes/2020/11/25/mil-vinculos-maradona-galicia/00031606324257469561771.htm |site=La Voz de Galicia |date= }}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=Espagnol|auteur1=Concepción Fernández López|titre=Un apellido de Lugo: Maradona|éditeur=Evohé : Revista Cultural del Campus de Lugo|numéro dans collection=13-14|date=2004|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=Espagnol |auteur1=Germán Carrara |titre=Detrás de las raíces del mito |périodique=Enganche |date=2020 |lire en ligne=https://enganche.com.ar/detras-de-las-raices-de-maradona/ |pages= }}</ref> et d'[[Andalousie]]), [[Émigration italienne|italiennes]] et [[Croatie|croates]]<ref>{{Lien web|langue=en|url=http://ethnicelebs.com/diego-maradona|titre=Diego Maradona|date=10 juin 2010|consulté le=10 août 2018|site=ethnicelebs.com}}.</ref>.

Selon le chercheur en génétique Guillermo Collado Macdur, Diego Armando Maradona aurait aussi des origines africaines. En effet, il serait le descendant direct de Luiz Maradona, un [[Commerce triangulaire|esclave]] de la province de San Juan ayant obtenu sa liberté après sa participation aux guerres d'indépendance au sein de l'Armée du Nord<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Fabien |nom=Palem |titre=L'équipe de France, pas assez blanche? L'Argentine a un problème avec ses racines africaines |url=https://www.slate.fr/story/237824/argentine-couleur-peau-noirs-racines-immigres-joueurs-football-debat-mythe-nation-blanche |site=Slate.fr |date=2022-12-18 |consulté le=2022-12-21}}.</ref>.

Diego Armando a deux frères plus jeunes que lui, {{lien|Raúl Maradona|texte=Raúl|trad=Raúl Maradona|lang=en}} (1966-) et [[Hugo Maradona]] (1969-2021)<ref>{{BDFutbol|591}}.</ref> qui deviendront également footballeurs. Il grandit dans le bidonville surpeuplé et insalubre de {{lien|fr=Villa Fiorito|lang=en|trad=Villa Fiorito}}, dans la banlieue sud de [[Buenos Aires]], où son père travaille sur des chantiers de construction tandis que sa mère fait des ménages et des lessives<ref>{{ouvrage|langue=es|auteur=Francisco Cornejo|titre=Cebollita Maradona|éditeur=Editorial Sudamericana|date=2001|passage=26}}.</ref>.

Élève médiocre, il apprend la débrouille, mais aussi l'adversité dans ce bidonville où il joue de nombreux matchs de football dans les rues et sur une esplanade. À {{nobr|10 ans}}, il se rend avec un copain aux journées de détection du club local d'[[Asociación Atlética Argentinos Juniors|Argentinos Juniors]] où il est remarqué par un recruteur, Francis Cornejo qui l'intègre à l'équipe des ''Cebollitas'' (les petits oignons), l'équipe junior du club<ref>{{ouvrage|langue=es|auteur=Francisco Cornejo|titre=Cebollita Maradona|éditeur=Editorial Sudamericana|date=2001|passage=12}}.</ref>. Très adroit avec un ballon, il amuse le public avec ses jongleries à la mi-temps des matchs de première division. Malgré son jeune âge, il attire déjà les médias par son talent et stupéfie les foules. Les journaux vont voir le phénomène, ainsi que la télévision. C'est ainsi qu'à {{nobr|12 ans}}, il déclare à une télévision venue l'interviewer : « j'ai deux rêves, disputer une coupe du monde, et la remporter avec l'Argentine<ref>{{ouvrage|auteur=[[Jean-Noël Schifano]]|titre=Dictionnaire amoureux de Naples|éditeur=Plon|date=2010|pages totales=377|lire en ligne={{Google Livres|41k9jzS-jUwC&}}}}.</ref> ».

=== Les débuts d'El Pibe de Oro ===
Dix jours avant ses seize ans, il fait ses débuts professionnels avec l'équipe d'[[Asociación Atlética Argentinos Juniors|Argentinos Juniors]]. Rapidement, il devient le leader de l'équipe, faisant d'Argentinos Juniors, un club de bas de tableau, l'un des ténors du championnat. Il ne gagne cependant aucun titre avec sa première équipe, marquant tout de même {{nobr|116 buts}} en {{nobr|166 matches}}.
[[Fichier:Maradona pele elgrafico.jpg|vignette|Maradona et [[Pelé]] en 1979.]]

Son talent est tel qu'il honore sa première sélection en équipe nationale le 27 février 1977, à {{nobr|16 ans}}, pour un match contre la [[Équipe de Hongrie de football|Hongrie]]. [[César Luis Menotti]], le sélectionneur, ne le retient cependant pas pour disputer la [[Coupe du monde de football 1978]] (qui verra l'Argentine, pays hôte, remporter sa première Coupe du monde), l'estimant encore trop jeune<ref name="Le jour où Menotti n'a pas retenu Maradona pour un Mondial"/>. Il lui préfère les autres {{numéro|10}} : [[José Daniel Valencia]] ([[Club Atlético Talleres|CA Talleres]]), [[Ricardo Villa|Julio Villa]] ([[Racing Club (Argentine)|Racing Club]]) et [[Norberto Alonso]] ([[Club Atlético River Plate|River Plate]])<ref name="Le jour où Menotti n'a pas retenu Maradona pour un Mondial">{{Lien web|auteur1=Marcelo Assaf|auteur2=Thomas Goubin|url=https://www.sofoot.com/le-jour-ou-menotti-n-a-pas-retenu-maradona-pour-un-mondial-183978.html|titre=Le jour où Menotti n'a pas retenu Maradona pour un Mondial|site=[[So Foot]]|date=19 mai 2014}}.</ref>.

Le sélectionneur se rattrape un an plus tard en le nommant capitaine de l'équipe d'Argentine junior chargé de remporter la [[Coupe du monde de football des moins de 20 ans 1979|Coupe du monde des espoirs]]. Le trophée est acquis en finale face à l'URSS, battue 3 à 1<ref name="Le jour où Menotti n'a pas retenu Maradona pour un Mondial"/>. Maradona est élu meilleur joueur du tournoi, et remporte la même année le Ballon d'or argentin.

En 1981, l'équipe de [[CA Boca Juniors|Boca Juniors]] dépense une fortune pour enlever le prodige aux Argentinos. Maradona ne joue que deux saisons pour les bleus et or de Buenos Aires, mais celles-ci furent sûrement parmi les plus marquantes de sa carrière. Il gagne le championnat, mais surtout humilie le rival légendaire de Boca, [[CA River Plate|River Plate]] en marquant deux des trois buts de la victoire, et en étant fortement impliqué dans le troisième. Lors de cette saison, il inscrit {{nobr|28 buts}} en 40 rencontres.

=== Carrière de joueur ===
==== Maradona à Barcelone ====
[[Fichier:Maradona Barcelona shirt.jpg|vignette|Le maillot ''blaugrana'' de Diego Maradona exposé au [[Musée du FC Barcelone]].]]
En 1982, Maradona est transféré au [[FC Barcelone (football)|FC Barcelone]] pour environ {{nombre|7.3|millions}} de dollars par une équipe de [[CA Boca Juniors|Boca Juniors]]<ref>Argentinos Juniors recevant {{unité|5,1|millions}} de dollars et Boca Juniors 2,2 million de $. Cf {{ouvrage|langue=en|auteur=Jimmy Burns|titre=Maradona. The Hand of God|éditeur=A&C Black|date=2011|passage=98|lire en ligne={{Google Livres|muUjb4rhzL8C}}}}.</ref> qui s'est beaucoup endettée pour le « Pibe de oro ». Le footballeur est payé au moins {{unité|50000|$}} par saison, sans compter les avantages, les primes et les revenus des [[Produit dérivé (marketing)|produits dérivés]]<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Jimmy Burns|titre=Maradona. The Hand of God|éditeur=A&C Black|date=2011|passage=98}}.</ref>. Mais avant même de débuter au Barça, la popularité de Maradona est d'emblée sérieusement écornée par sa prestation lors de la [[Coupe du monde de football de 1982]], organisée justement en [[Espagne]], juste avant la saison de [[Championnat d'Espagne de football|championnat]]. Maltraité par des défenseurs rugueux, le prodige argentin se venge lors du match de poule contre le Brésil en agressant [[João Batista da Silva|Batista]], d'un coup de pied dans le ventre, à cinq minutes de la fin du temps règlementaire<ref>[https://www.fifa.com/worldcup/archive/edition=59/results/matches/match=750/report.html Rapport du match Argentine-Brésil de la coupe du monde 1982].</ref>. Il est expulsé et l'Argentine est éliminée<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Jimmy Burns|titre=Maradona. The Hand of God|éditeur=A&C Black|date=2011|passage=94}}.</ref>. Ce premier coup de sang, {{Référence souhaitée|vite regretté}}, sera le premier d'une longue série de gestes qui vont susciter la controverse. L'échec argentin au mondial coïncide avec la fin de la [[guerre des Malouines]] et le déclin de la [[Dictature militaire en Argentine (1976-1983)|dictature argentine]] qui perd son pouvoir d'intimidation et ne peut plus empêcher le transfert au FC Barcelone de son génie de Buenos Aires<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Jimmy Burns|titre=Maradona. The Hand of God|éditeur=A&C Black|date=2011|passage=95}}.</ref>.

À [[Barcelone]], le petit génie argentin est en butte à des problèmes qu'il n'a jamais connus avant. Tout d'abord, il se heurte au scepticisme d'une partie du public qui n'apprécie pas ses frasques en dehors des terrains de jeu. Une hépatite l'éloigne des terrains en décembre 1982. Enfin, il doit faire face à des défenseurs très rugueux, qui n'hésitent pas à l'agresser sous les yeux des arbitres. L'un d'entre eux, le défenseur de l'[[Athletic Bilbao]], [[Andoni Goikoetxea]], brise la cheville de Maradona ce qui l’écarte pendant quelques mois des terrains. En froid avec [[Udo Lattek]] l'entraîneur du ''Barça'', Diego n'arrange pas son image en ayant une vie nocturne très agitée, où il écume les boîtes de nuit<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Jimmy Burns|titre=Maradona. The Hand of God|éditeur=A&C Black|date=2011|passage=113-115}}.</ref>. Lui-même a avoué que c'est aussi à Barcelone qu'il a commencé à prendre de la [[cocaïne]]<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Jimmy Burns|titre=Maradona. The Hand of God|éditeur=A&C Black|date=2011|passage=109}}.</ref>.

En 1984, Diego Maradona conclut son épopée barcelonaise en étant à l'origine d'une bagarre générale contre l'Athletic Bilbao, lors de la finale de la [[Coupe d'Espagne de football|Coupe du Roi]], en présence de [[Juan Carlos Ier d'Espagne|Juan Carlos]]<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Jimmy Burns|titre=Maradona. The Hand of God|éditeur=A&C Black|date=2011|passage=121}}.</ref>. Il s'agit des retrouvailles entre ''El Pibe de Oro'' et son bourreau [[Andoni Goikoetxea]]. Ce nouveau coup de sang marque le divorce de Maradona avec la [[Catalogne]].

Même si la période barcelonaise n'est pas qu'un fiasco pour l'Argentin {{incise|il est élu meilleur joueur du [[Championnat d'Espagne de football 1982-1983|championnat]] lors de sa première année catalane, marque 38 buts en 58 matchs, remporte une [[Coupe d'Espagne de football|Coupe du Roi]] en 1983 contre le Real Madrid}} elle est loin d'être la plus brillante partie de sa carrière.

==== L'arrivée à Naples ====
[[Fichier:Diego Maradona, Napoli.jpg|thumb|Fresque représentant Diego Armando Maradona dans le quartier espagnol de [[Naples]].]]
Le 5 juillet 1984, Maradona rejoint le [[SSC Naples|SSC Napoli]], modeste club de Série A italienne, pour plus de {{nobr|9 millions}} de [[dollar américain|dollars]], un record mondial à l'époque<ref>{{lien web |langue=en |url=https://web.archive.org/web/20060418181448/http://www.4thegame.com/features/feature/180001/.html |éditeur=U4 The Game|titre=Finals Countdown: Argentina|date=26 juin 2007}}.</ref>. Il est accueilli par {{unité|70000 supporters}} napolitains assistant à sa présentation au [[stade San Paolo]].

Malgré les quatorze buts de Maradona, la première saison du club est relativement décevante, les ''Azzurri'' terminant en milieu de tableau, loin cependant des affres de la saison précédente. L'arrivée de l'entraîneur [[Ottavio Bianchi]] en 1985 et le renforcement de l'équipe (avec [[Bruno Giordano]] notamment) permet au club d'obtenir une prometteuse troisième place la [[Championnat d'Italie de football 1985-1986|saison suivante]].

En janvier 1986, l'imprésario {{lien|fr=Guillermo Coppola|lang=en|trad=Guillermo Coppola}} remplace Jorge Cyterszpiler qui était l'agent de Maradona depuis 1978. Coppola, banquier, manager et play-boy<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=Camille Andrade|titre=Guillermo Coppola, l’agent roi de Maradona|url=https://www.lezephyrmag.com/guillermo-coppola-agent-diego-maradona/|site=Le Zéphyr|date=2019-08-26|consulté le=2019-10-07}}.</ref> introduit dans le milieu du [[show business]], devient l'agent exclusif de Maradona et fait du footballeur un millionnaire<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Jimmy Burns|titre=Maradona. The Hand of God|éditeur=A&C Black|date=2011|passage=170}}.</ref>. Maradona ne craint plus les scandales et la presse : grâce aux relations de Coppola, il est devenu intouchable, protégé par la mafia napolitaine, la [[Camorra]], fréquentant notamment des femmes liées à divers clans mafieux<ref>{{ouvrage|auteur=Tom Behan|titre=Enquête sur la Camorra. Naples et ses réseaux mafieux|éditeur=Éd. Autrement|date=2004|passage=249}}.</ref>, dont le [[clan Giuliano]] qui lui fournit sa [[cocaïne]] afin qu'il ne tombe pas sur de la poudre trafiquée<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Jimmy Burns|titre=Maradona. The Hand of God|éditeur=A&C Black|date=2011|passage=193}}.</ref>. La [[Drug Enforcement Administration]] (DEA) américaine fichera même Coppola comme [[narcotrafiquant]], s'appuyant sur des témoignages de [[repenti]]s qui affirment que la Camorra a utilisé le [[passeport diplomatique]] de Maradona pour faire transiter de la drogue entre l'[[Amérique du Sud]] et l'[[Italie]]<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Jimmy Burns|titre=Maradona. The Hand of God|éditeur=A&C Black|date=2011|passage=194-195}}.</ref>. Un autre repenti Pietro Pugliese, tueur patenté de la mafia napolitaine et ancien garde du corps de Maradona accuse le footballeur argentin d'être « un trafiquant de cocaïne, un de ces « puppi » (marionnette sicilienne) aux mains de la camorra napolitaine »<ref>{{Lien web|url=https://www.humanite.fr/node/75707|titre=La camorra a-t-elle fait main basse sur le Calcio?|auteur=P. J.|date=16 mars 1994|site=humanite.fr|brisé le = 2023-10-30}}.</ref>.

==== La Coupe du monde 1986 ====
[[Fichier:Maradona vs england.jpg|vignette|Diego Maradona contre l'[[Angleterre]] en 1986 après le [[but du siècle]].]]
[[Fichier:Maradona cup azteca.jpg|vignette|gauche|Diego Maradona soulevant le [[Trophée de la Coupe du monde de football|trophée de la Coupe du monde]] en 1986.]]
En [[Coupe du monde de football 1986|1986]], Maradona est capitaine d'une équipe d'Argentine qui veut venger la déroute de 1982. À {{nobr|25 ans}}, le joueur argentin dispute sa compétition la plus aboutie. Incroyablement brillant, il permet à l'équipe argentine d'atteindre la finale. En quart de finale contre l'[[équipe d'Angleterre de football|Angleterre]]<ref>{{en}} {{lien brisé|consulté le=2013-03-29|url=http://www.thefa.com/England/MensSeniorTeam/Archive.aspx?x=618|titre=Argentina&nbsp;2–1&nbsp;England}}.</ref>, il inscrit l'un des plus beaux buts de l'histoire du football en partant de son camp et passant en revue toute la défense anglaise avant de tromper le gardien. Il avait tenté la même action, sans réussite cette fois, six années plus tôt lors d'un match amical contre cette même équipe d’Angleterre au stade de Wembley. Cet exploit suit le premier but marqué par Maradona à l'aide de la main, qui sera appelé la « [[Main de Dieu (but)|Main de Dieu]] » à la suite des commentaires de fin de match donnés par Maradona.

Ce but émanant d'une tricherie manifeste, lourd de conséquences pour l'adversaire anglais, est souvent pris en exemple par les partisans de l'[[arbitrage vidéo]] pour l'introduction de cette technologie dans les compétitions de haut niveau.

En finale, l'Argentine dispose non sans difficultés d'une [[équipe d'Allemagne de football|équipe de RFA]] accrocheuse. Maradona offre le but de la victoire (3 - 2) à son coéquipier [[Jorge Burruchaga]]. Le « gamin en or » réalise le rêve de ses douze ans.

==== L'âge d'or napolitain ====
[[Fichier:Jorge Díaz, Maradona y Galloni.JPG|vignette|droite|Diego Maradona en 1986.]]
Les années napolitaines suivant la Coupe du monde 1986 sont ses meilleures années sportives. Adulé par une population qui se reconnaît dans ce joueur aux origines modestes<ref>[http://fr.fifa.com/classicfootball/clubs/club=44095/index.html Naples, passion à l'italienne], fifa.com.</ref>, Maradona mène le ''Napoli'' aux plus grands titres de son histoire jusqu'à le faire devenir l'un des plus grands club d'[[Europe]].

Renforcé par [[Fernando De Napoli]], le [[SSC Naples]] réalise une saison 1986-1987 historique : [[Championnat d'Italie de football 1986-1987|champions d'Italie]] pour la première fois de l'histoire du club, trois points devant la [[Juventus de Turin]] de [[Michel Platini]], tenante du titre, les Napolitains remportent également la [[coupe d'Italie de football|coupe d'Italie]], réalisant ainsi un rare doublé. Avec ces titres, Diego Maradona devient une icône quasiment religieuse<ref name="d10s">{{lien web |langue=en|url=http://www.channel4.com/sport/football_italia/articles/maradonagg.html|éditeur=Channel4.com|titre=People’s champion|date=26 juin 2007}}.</ref>. Malheureusement pour le club, au niveau européen, Naples est éliminé en [[Coupe UEFA 1986-1987|{{32e}} de finale de la coupe de l'UEFA]] face au [[Toulouse Football Club|Toulouse FC]]. Maradona rate son tir pendant la séance de tirs au but en tirant sur le poteau lors du match retour au [[Stadium de Toulouse]].

Éliminés au premier tour de la [[Coupe des clubs champions européens 1987-1988]] par le [[Real Madrid CF|Real Madrid]], les Napolitains font longtemps la course en tête du championnat grâce notamment à leur ligne d'attaque ''MA-GI-CA'' (Maradona - [[Bruno Giordano|Giordano]] - [[Careca]]), avant de s'écrouler et être dépassés en toute fin de saison par l'[[AC Milan]]. Maradona est le meilleur buteur de la saison avec quinze réalisations.

Qualifiés pour la [[Coupe UEFA 1988-1989]], les ''Azzurri'' disposent notamment des [[Girondins de Bordeaux]], de la [[Juventus de Turin]], du [[Bayern Munich]], avant de triompher du [[VfB Stuttgart]] en finale (5–4 sur les deux matchs)<ref>{{lien web |langue=en|url=http://www.rsssf.com/ec/ec198889.html|éditeur=RSSSF.com|titre=European Competitions 1988–89|date=26 juin 2007}}.</ref>{{,}}<ref>[http://fr.uefa.com/uefaeuropaleague/history/season=1988/index.html Maradona inspire Naples], uefa.com</ref>. Lors de la finale de la coupe de l'UEFA, il reçoit la note de 10/10 de la part des journalistes de la ''[[Gazzetta dello Sport]]''. Deuxièmes du championnat pour la seconde fois en 1989 (au profit de l'[[Inter Milan]]), l'équipe de Maradona remporte finalement un deuxième titre de [[Championnat d'Italie de football 1989-1990|champion en 1990]], devant le Milan AC, ainsi que la [[Supercoupe d'Italie de football|Supercoupe d'Italie]], devant une Juventus de Turin dépassée (5-1).

Même si les médias glosent sur sa forme physique et sa propension à faire la fête, le joueur multiplie les exploits sur le terrain et fait taire ses détracteurs. Mais hors du terrain, les scandales commencent à trouver écho au sein des médias. On lui trouve un fils illégitime, on parle de ses liens avec la [[Camorra]] (mafia napolitaine). À l'été 1989, l'[[Olympique de Marseille]] en pleine ascension sous la férule de [[Bernard Tapie]] cherche à le recruter, mais les dirigeants napolitains s'opposent à son départ<ref>[https://www.lequipe.fr/Football/breves2007/20071208_102154Dev.html « Dans sa tête, Maradona était à l'OM »], So Foot sur L'Équipe.fr, le 8 décembre 2007.</ref>.

==== La Coupe du monde 1990 ====
En [[Coupe du monde de football 1990|1990]], Maradona dispute sa troisième Coupe du monde en Italie. L'Argentine est loin de son niveau de 1986 et manque même de se faire éliminer dès le premier tour. Néanmoins, Maradona réussit à hisser l'équipe une nouvelle fois en finale. Contre le Brésil en {{8e}} de finale, il donne une passe décisive à [[Claudio Caniggia]] après avoir éliminé quatre joueurs de la [[équipe du Brésil de football|Seleção]].

En demi-finale, Maradona qualifie l'Argentine aux tirs au but face à l'Italie, dans le stade de Naples où il jouait durant la saison régulière. Beaucoup de Napolitains se rallient à sa cause et fêtent la victoire de l'Argentine et de leur star. Lors de la finale au [[Stadio olimpico]] de [[Rome]], au public italien qui siffle l'hymne argentin Maradona marmonne des « ''hijos de puta...'' » Avec les mêmes acteurs que celle de l'édition précédente, les Allemands remportent cette fois le titre lors d'un match terne, conclu par un penalty d'[[Andreas Brehme]] après une faute controversée sur [[Rudi Völler]]. Maradona livre une prestation assez moyenne, bien muselé par le milieu défensif [[Guido Buchwald]].

==== Suspension et départ de Naples ====
Condamné à {{nobr|15 mois}} de suspension à la suite d'un [[Dopage (sport)|contrôle positif]] à la cocaïne enregistré le 17 mars 1991, Maradona reçoit même, malgré les appels et autres recours judiciaires, une peine de {{nobr|14 mois}} de [[Sursis de peine|prison avec sursis]] de la part des autorités italiennes<ref>{{Lien web|url=https://www.sofoot.com/quand-maradona-evoluait-avec-le-fc-seville-207931.html|titre=Quand Maradona évoluait avec le FC Séville|auteur=Robin Delorme|date=11 septembre 2015|site=sofoot.com}}.</ref>. Pour lui, c'est le début du déclin.

==== Déclin et transferts à Séville puis retour en Argentine ====
Il quitte Naples en 1992 pour jouer au [[FC Séville]] qui l'achète {{nombre|7.5|millions}} de dollars<ref>{{Lien web|titre=Le retour de la star déchue sur les terrains de football Diego Maradona transféré de Naples à Séville|jour=24|mois=septembre|année=1992|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/1992/09/24/le-retour-de-la-star-dechue-sur-les-terrains-de-football-diego-maradona-transfere-de-naples-a-seville_3893938_1819218.html|site=Le Monde.fr|éditeur=Le Monde|issn=1950-6244|consulté le=28 novembre 2020}}.</ref>, l'[[Olympique de Marseille]] de [[Bernard Tapie]] ayant renoncé à ce transfert, le joueur étant trop cher et trop abîmé<ref name="Burns p175">{{ouvrage|langue=en|auteur=Jimmy Burns|titre=Maradona. The Hand of God|éditeur=A&C Black|date=2011|passage=175}}.</ref>. Après la saison sévillanne au cours de laquelle il dispute {{nobr|26 matches}} de championnat (marquant cinq buts dont deux sur penalty), il retourne finir sa carrière en Argentine aux [[Newell's Old Boys]] puis à Boca Juniors (1995–1997)<ref name="Burns p175" />. Ces années sont dures pour Maradona, qui voit toujours sa réputation le précéder. Ayant pris trop de poids, rongé par la cocaïne, il ne retrouvera plus jamais le niveau qui fut le sien avant sa suspension.

Revenu en grâce pour la [[Coupe du monde de football 1994|Coupe du monde 1994]] organisée aux États-Unis, il est de nouveau sélectionné après sa suspension pour usage de stupéfiants, mais il est invité à rendre ses crampons après être contrôlé positif, à l'[[éphédrine]] cette fois<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=Jimmy Burns|titre=Maradona. The Hand of God|éditeur=A&C Black|date=2011|passage=226}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=La Coupe du monde de football convaincu de dopage Diego Maradona est exclu du Mondial |périodique=Le Monde.fr |date=1994-07-02 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1994/07/02/la-coupe-du-monde-de-football-convaincu-de-dopage-diego-maradona-est-exclu-du-mondial_3818852_1819218.html |consulté le=2020-11-26 }}.</ref>. Il ne joue que deux matches lors de ce tournoi. Il y inscrit son dernier but en équipe nationale, une frappe en pleine lucarne contre la Grèce. C’est aussi la dernière apparition de Maradona sous le maillot argentin.

En 1997, il fait appel brièvement à l'athlète controversé [[Ben Johnson (athlète)|Ben Johnson]] pour l'aider à son entraînement. Le 13 juillet, il participe à l'âge de {{nobr|37 ans}} au match de rentrée du Boca contre le Racing. Il raccroche définitivement les crampons la même année.

=== Carrière d'entraîneur ===
==== Sélectionneur de l'équipe nationale d'Argentine ====
[[Fichier:Maradona 2010-1.jpg|vignette|droite|Diego Maradona en 2010.]]
Lors de la coupe du monde en Allemagne en 2006, il est commentateur sportif pour la chaîne de télévision espagnole [[Cuatro (chaîne de télévision espagnole)|Cuatro]] (ex-[[Canal+]] Espagne), sauf les jours de match de l’Argentine, car il exige de ne pas travailler les jours de match de son équipe nationale. Après avoir commenté des matchs de l'équipe d'argentine, il devient le 28 octobre 2008, sélectionneur à la tête de l'[[équipe d'Argentine de football]] en remplacement d'[[Alfio Basile]]. Pour son premier match en tant que sélectionneur, il obtient une victoire (1-0) face à l'[[Équipe d'Écosse de football|Écosse]]. Les débuts sont difficiles jusqu'à faire subir la plus grosse défaite de l'histoire de l'[[Argentine]] contre la [[Équipe de Bolivie de football|Bolivie]] 6-1, le {{date-|1 avril 2009}}<ref>[http://fr.fifa.com/worldcup/news/newsid=1044780/index.html Le Brésil respire, l’Argentine craque], FIFA.com, jeudi 2 avril 2009.</ref>.

En parallèle Maradona doit faire face à des ennuis extra-sportifs. Poursuivi par les autorités financières italiennes pour un défaut de paiement, Diego Maradona voit le fisc débarquer pendant sa cure d'amaigrissement, le 17 septembre 2009. Toujours redevable de plus de {{nobr|37 millions}} d'euros (du temps où il jouait au [[SSC Naples|SSC Napoli]]), Diego Maradona se voit ordonner le versement de cette dette. Le fisc italien lui saisit même ses boucles d'oreilles en or pour commencer le remboursement<ref>[http://www.coupfranc.fr/2009/09/18/le-fisc-italien-saisit-les-deux-boucles-doreille-de-diego-maradona/ COUPFRANC.FR - Le fisc italien saisit les deux boucles d’oreille de Diego Maradona].</ref>.

Très critiqué à cause des mauvaises performances de la sélection argentine, Diego Maradona s'en prend à la presse et tente de répondre aux attaques maladroitement. Le malaise grandit en Argentine où l'idole passée déçoit les supporters de par ses décisions et ses réponses tactiques déficientes{{refnec}}. Le 10 octobre 2009, après la victoire étriquée contre le [[Équipe du Pérou de football|Pérou]] (2-1), Maradona se lâche et effectue un grand plongeon sur la pelouse trempée du [[Stade Monumental Antonio Vespucio Liberti|stade Monumental]]<ref>[http://www.coupfranc.fr/2009/10/11/celebration-maradona-but-de-palermo-argentine-perou/ COUPFRANC.FR - Diego Maradona plonge de joie après le but de Palermo contre le Pérou].</ref>.

Le 12 octobre 2009, l'équipe d'Argentine se qualifie finalement pour le Mondial sud-africain de [[Coupe du monde de football 2010|2010]] après avoir gagné contre l'[[Équipe d'Uruguay de football|Uruguay]] sur le score de 1-0, dans le [[stade Centenario]] de [[Montevideo]]. Après le match, Maradona fait face aux journalistes argentins qui n'ont eu de cesse d'émettre des doutes sur sa capacité à entraîner la sélection. S'ensuit alors une conférence de presse surréaliste durant laquelle le sélectionneur, très remonté, savoure la qualification, mais surtout insulte l'auditoire avec des propos grossiers qui choquent le pays entier. Le divorce entre Maradona et l'opinion publique semble alors définitivement consommé ; d'autant que certaines rumeurs annoncent qu'il pourrait démissionner. Néanmoins le président de la Fédération argentine tente de calmer le jeu et renouvelle sa confiance au ''Pibe de Oro''. Les autorités de la [[Fédération internationale de football association|FIFA]] le sanctionneront finalement à deux mois de suspension et {{unité|16000|euros}} d'amende pour la vulgarité employée.

Durant le mondial 2010, l'[[Équipe d'Argentine de football|Argentine]] sort première de son groupe avec {{nobr|9 points}} et se qualifie pour les quarts de finale en gagnant 3 à 1 face au [[Équipe du Mexique de football|Mexique]]. L'équipe semble bien partie pour rejoindre le dernier carré, mais l'équipe ''albiceleste'' s'incline en quart de finale contre l'[[Équipe d'Allemagne de football|Allemagne]] par {{nobr|4 buts}} à 0. L'Argentine prend une leçon de football et cette déroute met en lumière les limites du « style » Maradona.

Il est finalement écarté du poste au mois de juillet 2010 pour être remplacé par [[Sergio Batista]], ancien sélectionneur des moins de {{nobr|20 ans}}.

==== Entraîneur de clubs émiratis ====
[[Fichier:Diego Maradona 2012 2.jpg|vignette|droite|Diego Maradona en 2012.]]
Le 16 mai 2011, dix mois après avoir quitté la tête de la sélection argentine, Diego Maradona signe pour deux saisons un contrat d'entraîneur au club d'[[Al Wasl Dubaï]]<ref>{{Lien web|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/sport/20120710.REU0913/football-maradona-limoge-du-club-d-al-wasl-faute-de-resultats.html|titre=Football: Maradona limogé du club d'Al Wasl faute de résultats|date=10 juillet 2012|site=tempsreel.nouvelobs.com|brisé le = 2023-10-30}}.</ref>. Faute de résultats, son club le limoge le 10 juillet 2012<ref>{{Lien web|url=https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Maradona-licencie/297735|titre=Maradona licencié|date=10 juillet 2012|site=lequipe.fr}}.</ref>. Début mars 2013, une rumeur alimentée par [[Louis Nicollin]] et des journalistes laisse croire que Maradona pourrait être intéressé pour succéder à [[René Girard (football)|René Girard]] au poste d'entraîneur du [[Montpellier Hérault Sport Club]]<ref>[http://mercato.eurosport.fr/football/ligue-1/2012-2013/diego-maradona-serait-pret-a-entrainer-le-mhsc_sto3652189/story.shtml « Diego Maradona a 75 % de chances d'entraîner le MHSC »], sur ''eurosport.fr'', 5 mars 2013.</ref>.

En 2014, Diego Maradona continue de travailler. Il est consultant pour la chaîne de télévision [[Venezuela|vénézuélienne]] [[Tele Sur]] lors de la [[Coupe du monde de football 2014|Coupe du monde]]. La star argentine est en effet très endettée, devant encore {{nobr|40 millions}} d'euros d'arriérés d'impôts au fisc italien qui lui saisit différents biens personnels afin de rembourser sa dette<ref>{{ouvrage|auteur=Robert Matthieu|titre=Les stars face à l'impôt|éditeur=Maxima|date=2014|passage=87}}.</ref>.

Le {{date-|17 août 2015}}, de passage en [[Tunisie]], Maradona visite [[Ali Bennaceur]], l'arbitre du quart de finale de la [[Coupe du monde de football 1986|Coupe du monde 1986]], à son domicile et lui rend hommage en lui offrant un maillot argentin portant sa signature, et ce pour la fameuse [[Main de Dieu (football)|Main de Dieu]]<ref>[http://sport24.lefigaro.fr/football/etranger/fil-info/maradona-rend-visite-a-l-arbitre-de-la-main-765222 Maradona rend visite à l'arbitre de la main], ''Le Figaro Sport'', 17 août 2015.</ref>{{,}}<ref>{{fr}} [http://www.businessnews.com.tn/diego-maradona-rend-visite-a-lancien-arbitre-ali-bennaceur,520,58257,3 Diego Maradona rend visite à l’ancien arbitre, Ali Bennaceur], Businessnews, 17 août 2015.</ref>{{,}}<ref>[http://www.tunivisions.net/62277/245/149/tunisie--people--diego-maradona-en-tunisie-pour-les-besoins-dun-spot-publicitaire.html “Tunisie, People : Diego Maradona en Tunisie pour les besoins d’un spot publicitaire”], Tunivisions, 17 août 2015.</ref>{{,}}<ref>[http://www.leparisien.fr/sports/football/videos-tunisie-maradona-a-rencontre-l-arbitre-de-la-main-de-dieu-18-08-2015-5018189.php VIDEOS. Tunisie : Maradona a rencontré l'arbitre de « la main de Dieu »], Le Parisien, 18 août 2015.</ref>.

Maradona est nommé en 2017 entraîneur de [[Fujaïrah Sports Club]], modeste club des [[Émirats arabes unis]] qui évolue en [[Championnat des Émirats arabes unis de football|deuxième division émiratie]]<ref>{{Lien web|url=http://sport.francetvinfo.fr/football/maradona-nomme-entraineur-d-une-d2-aux-emirats-arabes-unis-390735|titre=Maradona nommé entraîneur... d'une D2 aux Emirats Arabes Unis|date=7 mai 2017|site=francetvinfo.fr}}.</ref>. L'équipe ne perd aucun match sous ses ordres, mais enchaîne les matchs nuls et voit ses chances de promotion dans l'élite réduite à néant. Il finit par démissionner le 28 avril 2018.

==== Rebond en Biélorussie et au Mexique ====
[[Fichier:Maradona in Russia (cropped).jpg|vignette|droite|Diego Maradona en 2018.]]
Le 16 mai 2018, il s'engage en tant que président du club biélorusse du [[FK Dinamo Brest|Dinamo Brest]] (D1) pour une durée de trois ans<ref>{{Lien web|titre=Maradona va rebondir en Biélorussie|url=https://www.tdg.ch/sports/actu/maradona-rebondir-bielorussie/story/26035339|site=tdg.ch/|consulté le=8 septembre 2018}}.</ref>.

Le 7 septembre 2018, il est nommé entraîneur des [[Dorados de Sinaloa]] (D2 mexicaine), tout en restant à la tête du Dinamo<ref>{{Lien web|auteur=Rédaction|titre=Les Mexicains de Dorados accueillent Diego Maradona|url=https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Les-mexicains-de-dorados-revent-d-attirer-diego-maradona/937594|site=L'ÉQUIPE|consulté le=8 septembre 2018}}.</ref>.


==== Retour en Argentine ====
==== Retour en Argentine ====

Version du 13 mai 2024 à 14:49

ébuts sont difficiles jusqu'à faire subir la plus grosse défaite de l'histoire de l'Argentine contre la Bolivie 6-1, le [1].

E

Retour en Argentine

Diego Maradona en 2019.

Le 5 septembre 2019, Maradona est nommé entraineur du Club de Gimnasia y Esgrima La Plata (D1)[2]. Il démissionne de son poste en novembre de la même année[3]. Il revient sur sa décision deux jours plus tard.

La légende Maradona

Culte de Diego Maradona à Naples.

Maradona fut l'un des meilleurs techniciens du football. Dribbleur hors pair capable de mystifier les meilleurs défenseurs de son époque, il pouvait compter sur un toucher de balle particulièrement fin. Sa petite taille était loin d'être un défaut, car elle lui permettait de rapidement changer de direction et de le rendre quasiment insaisissable. Le but qu'il marque contre l'Angleterre en quart de finale de Coupe du monde est à ce titre très représentatif de son style[4]. Buteur génial, capable de marquer les buts les plus improbables, il était aussi un remarquable passeur qui pouvait à l'occasion devenir un stratège.

Néanmoins, si Maradona laisse l'image d'un joueur controversé, c'est en partie dû au fait qu'il était capable du meilleur comme du pire. Capable de réaliser des gestes extraordinaires, mais aussi de sombrer dans la violence et de ne plus se contrôler, de tricher. Toutes ces facettes expliquent pourquoi sa carrière fut à la fois brillante (coupe du monde 1986) et problématique (suspension à la coupe du monde 1994)[5].

Un film retraçant son parcours, intitulé Maradona du réalisateur serbe Emir Kusturica, est présenté au Festival de Cannes 2008. Une bande son de Manu Chao a pour refrain « Si j'étais Maradona je serais comme lui »[6].

Un autre film de Carlos Sorin, intitulé El camino de San Diego a pour thème Diego Maradona et la popularité et le mythe qu'il suscite en Argentine.

Statistiques

En tant que joueur

En club

Le tableau suivant présente, pour chaque saison, le nombre de matchs joués et de buts marqués dans le championnat national, dans les coupes nationales et dans les coupes internationales. Les coupes nationales comprennent la principale coupe du pays ainsi que les éventuelles supercoupe et coupe de la ligue.

Statistiques de Diego Maradona au 8 avril 2016[7]
Saison Club Championnat Coupe nationale Coupe de la Ligue Supercoupe Compétition(s)
continentale(s)
Total
Division M. B. M. B. M. B. M. B. Comp. M. B. M. B.
1976 Drapeau de l'Argentine Argentinos Juniors Division 1 11 2 - - - - - - - - - 11 2
1977 Drapeau de l'Argentine Argentinos Juniors Division 1 37+12 13+6 - - - - - - - - - 49 19
1978 Drapeau de l'Argentine Argentinos Juniors Division 1 31+4 22+4 - - - - - - - - - 35 26
1979 Drapeau de l'Argentine Argentinos Juniors Division 1 15+11 14+12 - - - - - - - - - 26 26
1980 Drapeau de l'Argentine Argentinos Juniors Division 1 32+13 25+18 - - - - - - - - - 45 43
Sous-total 166 116 - - - - - - - - - 166 116
1981 Drapeau de l'Argentine Boca Juniors Division 1 28+12 17+11 - - - - - - - - - 40 28
Sous-total 40 28 - - - - - - - - - 40 28
1982-1983 Drapeau de l'Espagne FC Barcelone Liga 20 11 5 3 6 4 - - C2 4 5 35 23
1983-1984 Drapeau de l'Espagne FC Barcelone Liga 16 11 4 1 - - - - C2 3 3 23 15
Sous-total 36 22 9 4 6 4 - - - 7 8 58 38
1984-1985 Drapeau de l'Italie SSC Naples Serie A 30 14 6 3 - - - - - - - 36 17
1985-1986 Drapeau de l'Italie SSC Naples Serie A 29 11 2 2 - - - - - - - 31 13
1986-1987 Drapeau de l'Italie SSC Naples Serie A 29 10 10 7 - - - - C3 2 0 41 17
1987-1988 Drapeau de l'Italie SSC Naples Serie A 28 15 9 6 - - - - C1 2 0 39 21
1988-1989 Drapeau de l'Italie SSC Naples Serie A 26 9 12 7 - - - - C3 12 3 50 19
1989-1990 Drapeau de l'Italie SSC Naples Serie A 28 16 3 2 - - - - C3 5 0 36 18
1990-1991 Drapeau de l'Italie SSC Naples Serie A 18 6 3 2 - - 1 0 C1 4 2 26 10
Sous-total 188 81 45 29 - - 1 0 - 25 5 259 115
1992-1993 Drapeau de l'Espagne FC Séville Liga 26 5 4 2 - - - - - - - 30 7
Sous-total 26 5 4 2 - - - - - - - 30 7
1993-1994 Drapeau de l'Argentine Newell's Old Boys Division 1 5 0 - - - - - - - - - 5 0
Sous-total 5 0 - - - - - - - - - 5 0
1995-1996 Drapeau de l'Argentine Boca Juniors Ouv.+Clô 11+13 3+2 - - - - - - - - - 24 5
1996-1997 Drapeau de l'Argentine Boca Juniors Ouv.+Clô 0+1 0+0 - - - - - - - 1 0 2 0
1997-1998 Drapeau de l'Argentine Boca Juniors Ouv. 5 2 - - - - - - - - - 5 2
Sous-total 30 7 - - - - - - - 1 0 31 7
Total sur la carrière 491 259 58 35 6 4 1 0 - 33 13 589 311

En sélection

Sélection Année Amical Eliminatoires Coupe du monde Copa América Sudamericana -20 ans Coupe du monde -20 ans Total Moyenne
de buts
Matchs  Buts  Matchs  Buts  Matchs  Buts  Matchs  Buts  Matchs  Buts  Matchs  Buts  Matchs  Buts 
Argentine -20 ans 1977 2 1 - - - - - - 3 0 - - 5 1 0,20
1978 5 4 - - - - - - - - - 5 4 0,80
1979 3 1 - - - - - - 5 1 6 6 14 8 0,57
Total 10 6 - - - - - - 8 1 6 6 24 13 0,54
Argentine 1977 3 0 - - - - - - - - - - 3 0 0,00
1978 1 0 - - - - - - - - - - 1 0 0,00
1979 7 2 - - - - 1 0 - - - - 8 2 0,25
1980 10 7 - - - - - - - - - - 10 7 0,70
1981 2 1 - - - - - - - - - - 2 1 0,50
1982 5 0 - - 5 2 - - - - - - 10 2 0,20
1985 4 3 6 4 - - - - - - - - 10 7 0,70
1986 3 2 - - 7 5 - - - - - - 10 7 0,70
1987 2 1 - - - - 4 3 - - - - 6 4 0,67
1988 3 1 - - - - - - - - - - 3 1 0,33
1989 1 0 - - - - 6 0 - - - - 7 0 0,00
1990 3 1 - - 7 0 - - - - - - 10 1 0,10
1993 2 0 2 0 - - - - - - - - 4 0 0,00
1994 5 1 - - 2 1 - - - - - - 7 2 0,29
Total 51 19 8 4 21 8 11 3 - - - - 91 34 0,37
Total 61 25 8 4 21 8 11 3 8 1 6 6 115 47 0,41

En tant qu'entraîneur

En club

Club Début Fin Résultats
M V N D % victoires % nuls % défaites
Deportivo Mandiyú (en) 12 1 5 6 8,33 41,67 50,00
Racing Club 11 2 3 6 18,18 27,27 54,55
Argentine 24 18 0 6 75,00 00,00 25,00
Al Wasl 43 19 6 18 44,19 13,95 41,86
Fujaïrah Sports Club Avril 2017 Avril 2018 19 10 8 1 52,6 42,1 5,2
Dorados de Sinaloa Septembre 2018 Juin 2019 38 20 9 9 52,6 23,7 23,7
Club de Gimnasia y Esgrima La Plata 8 3 0 5 37,5 0 62,5
Total carrière 155 73 31 51 47,1 20 32,9

Palmarès

En club

Argentinos Juniors Boca Juniors FC Barcelone SSC Naples
Copa San Martin de Torres :
  • Champion en 1980
Championnat d'Argentine : Coupe du Roi :
  • Champion en 1983

Coupe de la Ligue d'Espagne :

  • Champion en 1983
Championnat d'Italie :

Coupe d'Italie :

  • Champion en 1987

Supercoupe d'Italie :

Coupe UEFA :

En équipe d'Argentine

Equipe d'Argentine juniors Equipe d'Argentine
Coupe du monde juniors : Coupe du monde :

Copa América :

Coupe intercontinentale des nations :

Distinctions individuelles et records

Vie privée

Mariage et famille

Le , Maradona épouse sa fiancée Claudia Villafañe à Buenos Aires[18]. Ensemble, ils ont deux filles : Dalma Nerea (née le 2 avril 1987) et Gianinna Dinorah (née le 16 mai 1989). Il devient grand-père de Benjamin en 2009. Maradona et Villafañe divorcent en 2004.

En 2016, il annonce être le père d'autres enfants[19]. Ainsi, il a eu un fils, Diego Sinagra (en), né en 1986 à Naples d'une relation extra-conjugale[20] entre Maradona et Cristiana Sinagra, fille d'un coiffeur de Naples (Italie)[21]. Diego Sinagra a une carrière de footballeur en sixième division italienne avant de se lancer en 2008 dans le beach soccer, discipline dans laquelle il remporte le Scudetto en 2013[22]. Il est le père en outre de Jana Sabalain née en 1996 de sa relation avec l'Argentine Valeria Sabalain, et en 2012, de Diego Fernando, né de sa relation avec Veronica Ojeda.

En mars 2019 il annonce être le père de trois autres enfants, à Cuba, mais n'en dira pas plus sur leur identité ni celle de leurs mères[23].

Engagements politiques

Diego Maradona a défendu plusieurs dirigeants politique de gauche. Il se décrit ainsi comme un « soldat péroniste » et apporte publiquement son soutien aux présidents argentins Néstor Kirchner (2003-2007) et Cristina Kirchner (2007-2015). Au contraire, il dénonce la politique du président conservateur Mauricio Macri (2015-2019), qu'il estime responsable des licenciements de dizaines de milliers d’employés du secteur public et d'une augmentation rapide de la pauvreté[24].

Après avoir appris la mort de Fidel Castro, dont il est politiquement proche, il se déclare « terriblement triste, parce qu'il était pour moi comme un second père »[25]. Il avait rencontré une première fois le président cubain en 1987 et retournait depuis lors régulièrement sur l'ile, nouant une relation de confiance avec lui[26].

Il soutient le président vénézuélien Hugo Chávez et apparait à ses côtés à plusieurs reprises, notamment lors du « sommet des peuples », un rassemblement altermondialiste organisé à Mar del Plata (Argentine) en novembre 2005 et exprime publiquement sa vive opposition au président américain George W. Bush. Soutenant également son successeur Nicolás Maduro, il déclare lors d'une conférence de presse le 31 mars 2019, après un match remporté par l'équipe mexicaine des Dorados (dont il est l'entraineur), « dédier ce triomphe à Nicolás Maduro et à tous les Vénézuéliens qui souffrent » tout en critiquant le président des États-Unis Donald Trump. Ces propos lui vaudront de faire l'objet d'une procédure disciplinaire conduite par la Fédération de football du Mexique pour manquement à la « neutralité politique et religieuse »[26].

En 2012, évoquant la lutte des Palestiniens contre l’occupation israélienne, il confie : « Je les respecte et je les comprends ». Et lorsque des bombardements massifs frappent la bande de Gaza durant l'été 2014 (plus de 2 200 morts, dont 75 % de civils), il donne de la voix pour dénoncer les massacres : « Ce qu’Israël fait aux Palestiniens est honteux »[26].

Lors de l'élection présidentielle brésilienne de 2018, il dénonce le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro. Faisant allusion à l'incarcération de l’ex-président socialiste Luiz Inácio Lula da Silva à l’issue d’un procès controversé et banni du scrutin présidentiel dont il était donné grand favori, il déclare : « Ils ont volé la présidence à Lula ! »[26].

Diego Maradona s’était rendu par deux fois à la ville de Laâyoune au Sahara occidental où il avait participé à deux éditions, en 2015 et en 2016, du match gala international, organisé le 6 novembre de chaque année, à l’occasion des festivités marquant l’anniversaire de la Marche Verte. Il s'était alors dit « fier et heureux » de prendre part aux festivités de l’anniversaire de la Marche Verte aux côtés des stars du ballon rond africain et mondial au stade Cheikh Laghdaf à Laâyoune[27].

Problèmes de santé

Après la fin de sa carrière, Maradona connaît des problèmes de santé dus à des excès et à sa dépendance à la cocaïne. Sa première attaque cardiovasculaire survient en 2000. Il effectue alors une cure de désintoxication à Cuba[28].

En , il est victime d’un malaise cardiaque le laissant à la limite de la mort. Il se soigne à Cuba et subit avec succès un pontage gastrique qui lui fait perdre quarante kilos, et réalise une cure de désintoxication[28].

Le , Maradona est hospitalisé à Buenos Aires, à la suite d'un nouveau malaise consécutif à sa consommation excessive d’alcool, à la boulimie et à l’abus de cigares. Les médecins diagnostiquent une hépatite. Il s’en remet. Ensuite, il participe notamment en 2008 à des matches de showbol avec l’équipe d’Argentine contre le Chili. Il y apparaît en forme moyenne (surpoids visible) l’obligeant à se faire remplacer régulièrement au cours des matchs.

Le 16 janvier 2012, il est hospitalisé en urgence pour des calculs rénaux[29].

Il est hospitalisé le 14 août 2014[30].

Il est de nouveau hospitalisé le 5 janvier 2019 après un saignement de l'estomac[31].

Le 30 octobre 2020, il apparaît affaibli lors de son soixantième anniversaire, ayant une anémie et ayant subi une déshydratation. Il est hospitalisé le 2 novembre[32]. Il est ensuite opéré pour un hématome au cerveau. Il sort de l'hôpital le 12 novembre[33].

Mort et inhumation

Le 25 novembre 2020, Diego Maradona meurt d'un arrêt cardiaque à son domicile de Tigre, dans la banlieue de Buenos Aires, à l'âge de 60 ans[34]. Trois jours de deuil national sont décrétés par le gouvernement argentin immédiatement après l'annonce de sa mort[35].

La mort de Diego Maradona provoque énormément de réactions, plusieurs entraîneurs, légendes et joueurs professionnels du football lui rendent hommage comme : Pelé[36], Michel Platini[37], Lionel Messi[38] ou encore Cristiano Ronaldo[39]. La sélection argentine[40] et de nombreux clubs à travers le monde comme le SSC Naples[41], Boca Juniors[42], le FC Barcelone[43] et bien d'autres ont une pensée pour Maradona et expriment leur peine via différents supports comme les sites officiels et les réseaux sociaux.

Le 26 novembre 2020, Diego Maradona est inhumé au cimetière de Bella Vista, à Buenos Aires, aux côtés de ses parents[44].

Le , le médecin personnel du footballeur, le docteur Leopoldo Luque, est inculpé d’homicide involontaire[45].

Le , les sept personnes mises en examen issues de l'équipe soignante de Diego Maradona jusqu’ici accusées d’homicide involontaire, sont désormais poursuivies pour homicide volontaire, d'après une source judiciaire. Le parquet considère ainsi que la mort du footballeur n’est pas le résultat d’une faute professionnelle ou d’une négligence de l’équipe médicale, mais que médecins et soignants n’ont rien fait pour empêcher sa mort quand celle-ci s’est précisée[46].

Activités extra-sportives

Maradona en tant que commentateur sportif lors du huitième de finale Allemagne-Suède de la coupe du monde de football 2006.

Maradona anime[Quand ?] une émission de variétés[Laquelle ?] qui bat des records d’audience à la télévision argentine[réf. nécessaire].

Entre 2005 et 2006, il participe à la deuxième saison de l'émission italienne Ballando con le stelle. Émission qu'il doit abandonner au bout de la troisième semaine de compétition.

Hommages

Notes et références

  1. Le Brésil respire, l’Argentine craque, FIFA.com, jeudi 2 avril 2009.
  2. Argentine : Diego Maradona nommé entraîneur du Gimnasia La Plata, www.lequipe.fr, 6 septembre 2019.
  3. « Diego Maradona n'est plus l'entraîneur du Gimnasia La Plata - Foot - ARG - La Plata », sur L'Équipe (consulté le ).
  4. « Diego Maradona, la légende du football, est mort à 60 ans », www.lepoint.fr, (consulté le ).
  5. « Le premier jour de la chute de Diego Maradona », www.sofoot.com, (consulté le ).
  6. Gigi Riva, Le Dernier Pénalty, Le Seuil, , p. 87.
  7. « Fiche de Diego Maradona », sur footballdatabase.eu.
  8. Par le journal vénézuélien El Mundo, élu par des journalistes sportifs sud-américains. Tout footballeur sud-américain est éligible quel que soit le continent où il évolue.
  9. Par le journal uruguayen El Pais, le prix est décerné uniquement pour les footballeurs sud-américains qui évoluent dans un championnat sud-américain.
  10. G. Oliver, The Guinness Book of World Soccer (2nd edition), 1995.
  11. « Coupe du monde 1986 Mexique » Passe decisive », sur mondefootball.fr.
  12. (en) FIFA dream team: Maradona voted top player sur The Indian Express, 19 juin 2002.
  13. World Soccer Players of the Century
  14. « The Legends of Golden Foot »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur goldenfoot.com, .
  15. (es) « El gol del siglo / DW / 31.05.2002 », sur DW.COM (consulté le ).
  16. « Se cumplen 30 años de la mano de Dios y el gol del siglo », sur El Observador (consulté le ).
  17. « Galeria de la Fama, sur afa.org.ar » (version du sur Internet Archive)
  18. « FOOTBALL : Le mariage de Maradona Epater le monde entier », sur Le Monde, .
  19. www.programme-tv.net
  20. C'est la justice napolitaine qui désigne Maradona comme le père de Diego Armandu Junior ((en) Jimmy Burns, Maradona. The Hand of God, A&C Black, , p. 144-146). De cette période napolitaine, plusieurs femmes revendiquent avoir eu des enfants illégitimes avec la star argentine qui verse à plusieurs reprises une pension annuelle ((it) Tosco Giovanni, Bocchio Sandro, Maradona, 40K, , p. 87).
  21. Pierre-Etienne Minonzio, Le contre-manuel du foot, Tana éditions, , p. 11.
  22. Eric Maggiori, « Que deviens-tu, Diego Maradona Junior ? », sur sofoot.com, .
  23. closermag.fr.
  24. « "Argentina está de rodillas en poco tiempo": Maradona arremete contra gestión de Macri » (consulté le ).
  25. « Maradona, le "Che" du sport, pleure Fidel Castro, son "deuxième père" », Paris Match,‎ (lire en ligne).
  26. a b c et d Oliver Pironet, « Maradona, la politique en crampons », sur Le Monde diplomatique, .
  27. « Diego maradona, un grand amoureux du Maroc et du football africain », sur PanAfricanFootball.com, .
  28. a et b « Maradona hospitalisé », sur Le Figaro, lefigaro (ISSN 0182-5852, consulté le ).
  29. « Maradona hospitalisé d'urgence », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  30. « Diego Maradona hospitalisé pour un check-up », sur Europe 1 (consulté le ).
  31. « Diego Maradona hospitalisé pendant quelques heures à Buenos Aires », sur LEFIGARO, lefigaro (ISSN 0182-5852, consulté le ).
  32. « Diego Maradona hospitalisé », sur Sport24, (consulté le ).
  33. « Les derniers problèmes de santé, finalement fatals, de Diego Maradona - L'Équipe », sur lequipe.fr (consulté le ).
  34. « Légende du football, Diego Maradona est mort à 60 ans (médias argentins) », lequipe.fr, (consulté le ).
  35. « Mort de Diego Maradona : trois jours de deuil national en Argentine », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  36. « Pelé à propos de Maradona : « J'ai perdu un grand ami et le monde a perdu une légende » », www.lequipe.fr, (consulté le ).
  37. « Mort de Diego Maradona : « C'est notre passé qui s'en va », réagit Michel Platini », www.lequipe.fr, (consulté le ).
  38. « L'hommage de Lionel Messi à Diego Maradona », www.footmercato.net, (consulté le ).
  39. « Disparition de Maradona : Cristiano Ronaldo dit « au revoir à un génie éternel » », sport24.lefigaro.fr, (consulté le ).
  40. « El Fútbol Argentino llora la muerte de su máximo ídolo y símbolo mundial: Diego Armando Maradona », www.afa.com.ar, (consulté le ).
  41. « Per Sempre Ciao Diego », www.sscnapoli.it, (consulté le )/
  42. « Eternas gracias, eterno Diego », www.bocajuniors.com.ar, (consulté le ).
  43. « Diego Armando Maradona nous a quittés », www.fcbarcelona.fr, (consulté le ).
  44. Par Le Parisien avec AFPLe 27 novembre 2020 à 08h34 et Modifié Le 27 Novembre 2020 À 12h45, « Diego Maradona enterré aux côtés de ses parents », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  45. ALG, « Mort de Maradona : Le docteur Leopoldo Luque inculpé pour homicide involontaire », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  46. Lemonde Avec l'AFP, « L’équipe soignante de Diego Maradona désormais poursuivie pour homicide volontaire », sur LeMonde, (consulté le ).
  47. « LA DOUBLE VIE DE DIEGO DEMME : FOOTBALLEUR PRO ET E-SPORTIF », sur sofoot.com.
  48. « Napoli, il San Paolo diventerà "stadio Diego Armando Maradona" », www.ilmessaggero.it, (consulté le ).

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • (es) Jimmy Burns, La mano de Dios, Ed. El País - Aguilar, 1996 (ISBN 9788441321021)
  • (es) Vittorio Dini, ; Nicolaus Oscar, Te Diegum, Ed. Sudamericana, 2001 (ISBN 9500720159)
  • (es) Diego Armando Maradona, Yo soy el Diego, Ed. Planeta, 2000 (ISBN 9871144628)
  • Alexandre Juillard, Maradona, Hugo & Cie, 2010 (ISBN 9782755605754)

Articles connexes

Liens externes