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Version du 18 mai 2024 à 00:55

Poétesse amazighe marocaine

Mririda n'Aït Attik est une poétesse de langue amazighe qui a vécu dans la première moitié du XXe siècle dans la région d'Azilal au Maroc. Elle est l'autrice d'un recueil de chants et de poèmes en langue tachelhit dont seule le traduction en français est connue : les Chants de la Tassaout.

Mririda N'Aït Attik
Naissance c 1900
Magdaz, province d'Azilal, Maroc
Activité principale
poétesse
Auteur
Langue d’écriture Tachelhit
Genres
poésie

Œuvres principales

les chants de la Tassaout

biographie

Les seules données biographiques connues sont fournies par sont traducteur René Euloge[1]dans sa préface. Mririda n'Aït Attik lui aurait dit être originaire du village de Magdaz, dans la partie amont de la vallée de la Tessaout, zone alors très isolée du Haut-Atlas central. Elle a environ 30 ans lorsqu'il fait sa connaissance dans le souk du petit poste militaire d'Azilal où elle est prostituée auprès des troupes indigènes du protectorat français au Maroc, vers 1930. Dans cette préface, il utilise le terme d'hétaire pour la décrire. Elle ne parle que la langue tachelhit et ne sait ni lire, ni écrire. Il la rencontre pour la dernière fois en 1940. En 1946, il ne retrouve plus sa trace; tout au plus lui rapporte t'on qu'elle aurait été durant quelques années la compagne d'un sous-officier des Goums.

oeuvre

Ses poèmes et chants ont été recueillis par l'instituteur berbérophone René Euloge alors en poste à Demnate, lors de rencontres sur le souk d'Azilal entre 1930 et 1940. Il dit que ses textes étaient soit chantés, soit déclamés lors de nombreuses soirées et qu'il les a pris en note au fil du chant. Ses rencontres se sont étagé sur plusieurs années. Seule la traduction en français de ses textes a été publiée; il n'existe aucune édition des originaux en tachelhit des Chants de la Tassaout.

Il ne s'agit bien sur pas de poèmes en vers rimés. Le collecteur indique dans son introduction qu'ils étaient souvent chantés et que les textes étaient rythmés. Mririda les chantaient en prolongeant les syllabes finales de ces vers[1]. Le normalien Léopold Sédar Senghor, dans sa préface, s'insurge contre les professeurs qui soutiennent qu'il n'y pas de poésie africaine; il estime que cette prose rythmée dispose d'une métrique très complexe, même si la traduction rend plus difficilement la mélodie des mots déclamés, les allitérations, assonances et jeux de mots.[1]

postérité

Dans l'après-guerre, René Euloge qui a déjà écrit plusieurs ouvrages de nouvelles et de récits, met en forme ses notes, traduit les textes et publie Les Chants de la Tassaout en 1963 à Marrakech aux éditions de la Tighermt. Un succès d'estime se précise, si bien que la troisième édition de 1986, complétée de 30 poèmes inédits, est préfacée par Léoplod Sédar Senghor.[1]

Des traductions vers d'autres langues européennes seront réalisées: anglais[2], allemand et italien. Certains de ses poèmes sont cités dans des anthologies[3] et dans des études de Gender studies sur les femmes berbères du Maroc[4].

Références

  1. a b c et d Mririda n'Aït Attik (trad. René Euloge), Les Chants de la Tassaout, Casablanca, editions Belvisi, , 186 p. (lire en ligne)
  2. (en) Mririda n'Aït Attik et René Euloge (trad. Michael Peyron), Tassawt Voices, Ifrane, AUI press,
  3. (en) The Penguin book of women poets,
  4. Fatima Sadiqi, « une histoire des femmes berbères du Maroc », dans Culture berbère (amazighe) et cultures méditerranéennes, (lire en ligne), p. 51-66

Liens externes