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Version du 13 mai 2024 à 03:53

Biographie

John Tanton naît à Détroit en 1934 et réside longtemps dans la ville de Petoskey, dans le Michigan[1].

John Tanton fait ses débuts militants en tant qu'écologiste au sein du Sierra Club et de la League of Conservation Voters[2]. Il préside Zero Population Growth (ZPG) de 1975 à 1977, position qu'il utilise afin de faire valoir la restriction de l'immigration comme moyen de régulation de la population[1].

En 1979, il fonde avec d'autres membre du Sierra Club la Federation for American Immigration Reform (FAIR), excroissance du comité de l'immigration de ZPG. Cette scission permet à Tanton de concentrer ses efforts sur la restriction de l'immigration, une cause qui devient la principale préoccupation de son réseau. Tanton s'éloigne ensuite de ZPG pour étendre son réseau d'organisations anti-immigration[1],[3]. En 1985, il fonde le Center for Immigration Studies[4]. Tanton initie également d'autres organisations anti-immigration telles que l'U.S. English et NumbersUSA[1],[2].

En 2010, la FAIR contribue à la rédaction de l'Arizona SB 1070. La même année, Numbers USA, la FAIR et le Center for Immigration Studies participent au refus du DREAM Act[1],[4].

Positions

Durant les années 1960, Tanton est motivé par des préoccupations environnementales et la conviction que la croissance démographique et l'immigration pourraient détruire l'environnement. Influencé par des idées eugénistes et par les travaux de Paul R. Ehrlich sur la surpopulation, il croit au contrôle de l'immigration comme moyen de limiter la surpopulation. Bien que ces idées sur l'immigration aient depuis été discréditées scientifiquement, il continue de les soutenir[1],[3].

Bien que Tanton ait initialement adopté une approche centriste et libérale, son discours est devenu de plus en plus polarisé, intégrant des considérations raciales dans ses arguments contre l'immigration[4].

Le politologue John Hultgren associe Tanton à l'« éco-nativisme »[2], tandis que les universitaires Sebastian Normandin et Sean A. Valles l'associent également au nativisme social et au communautarisme écologique. Ils le qualifient également comme conservateur et réactionnaire[1].

Il promeut le travail de Jared Taylor, fondateur et éditeur du magazine suprémaciste blanc American Renaissance[4].

Soutiens

Il reçoit le soutien de Paul R. Ehrlich, qui loue la FAIR dans sa publication anti-immigrés The Golden Door. De même, le groupe d'extrême droite Pioneer Fund finance la FAIR à la hauteur de 1,2 millions de dollars entre 1985 et 1994[3].

Garrett Hardin est un allié proche de John Tanton dans son activisme anti-immigration. Membre du conseil d'administration de la FAIR de Tanton et contributeur fréquent au périodique de Tanton, The Social Contract, Hardin partage ses idées sur la surpopulation et les conséquences écologiques des migrations. Tanton, lui, est co-fondateur de la Garrett Hardin Society et a siégé à l'Environmental Fund, que Hardin a géré. Hardin influence les activités de ZPG, de la FAIR et d'autres projets nativistes du réseau de Tanton en promouvant la notion de capacité porteuse[1].

Tanton correspond avec Sam G. Dickson, avocat du Ku Klux Klan en Géorgie et membre du conseil d'administration de la Barnes Review, un magazine faisant la négation de la Shoah[4].

Influence

Le Southern Poverty Law Center qualifie John Tanton de « marionnettiste » du « lobby nativiste »[1].

Références

  1. a b c d e f g h et i (en) Sebastian Normandin et Sean A. Valles, « How a network of conservationists and population control activists created the contemporary US anti-immigration movement », Endeavour, vol. 39, no 2,‎ , p. 95–105 (DOI 10.1016/j.endeavour.2015.05.001, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  2. a b et c (en) John Hultgren, « The “Nature” of American Immigration Restrictionism », New Political Science, vol. 36, no 1,‎ , p. 52–75 (ISSN 0739-3148 et 1469-9931, DOI 10.1080/07393148.2013.864899, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  3. a b et c (en) Priscilla Huang, « Anchor Babies, Over-Breeders, and the Population Bomb: The Reemergence of Nativism and Population Control in Anti-Immigration Policies », Harvard Law & Policy Review, vol. 2,‎ , p. 385-406 (lire en ligne Accès libre)
  4. a b c d et e (en) Jason DeParle, « The Anti-Immigration Crusader » Accès libre, sur The New York Times, (consulté le )