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Le terme vautour est un nom vernaculaire désignant les rapaces diurnes nécrophages. Les 23 espèces de vautours forment un groupe polyphylétique. La famille des Cathartidés occupe les Amériques tandis que les vautours de la famille des Accipitridés, plus proches des autres rapaces, règnent sur l'Ancien Monde.

Les vautours sont des oiseaux nécrophages obligatoires : ils se nourrissent presque exclusivement de cadavres d'animaux, et souvent des carcasses de gros animaux dont ils sont les principaux consommateurs ; de ce fait, ils sont qualifiés d'« équarrisseurs naturels »^[1]. En éliminant les cadavres, ils évitent la propagation de maladies. À ce titre, ils fournissent un service écosystémique particulièrement important.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le terme vautour^[2] dérive du latin vultur, issu de vellere « arracher, déchirer », via le latin populaire *vultōre, racine que l'on retrouve également dans l'italien avvoltore, dans le roumain vultur, dans le catalan voltor^[3], et bien sûr dans le genre Vultur.

Zoologie[modifier | modifier le code]

Familles et espèces[modifier | modifier le code]

Les vautours ne forment pas un taxon monophylétique. Ils font partie de l'ordre des Accipitriformes, on les retrouve dans deux familles distinctes :

dans l'Ancien Monde, famille des Accipitridés, qui comprend non seulement des vautours mais aussi, entre autres, les aigles, les busards et les éperviers. Les Gypaètes et les Percnoptères sont regroupés au sein de la famille des Gypaetinae, tandis que les autres espèces appartiennent à un même groupe probablement monophylétique nommé Aegypinae^[4] ;

dans le Nouveau Monde, famille des Cathartidés, qui comprend les condors, les urubus et les sarcoramphes (ou « vautours pape »). Ils étaient anciennement placés dans l'ordre des Ciconiiformes au côté des Marabouts africains.

La classification utilisée ici est celle de Hackett et al. 2008, reprise par TOLweb^[5]. D'autres publications plus récentes séparent Cathartiformes et Accipitriformes dans deux ordres frères^[4].

Ces deux familles ont suivi une évolution convergente car occupant une même niche écologique.

Famille des Cathartidae (vautours du Nouveau Monde)[modifier | modifier le code]

comprend 7 espèces, dont les condors

Urubu à tête rouge ou vautour aura — Cathartes aura;
Grand Urubu ou Cathartes melambrotus ;
Urubu à tête jaune ou Cathartes burrovianus ;
Vautour pape ou Sarcoramphe roi — Sarcoramphus papa ;
Urubu noir — Coragyps atratus ;
Condor des Andes — Vultur gryphus ;
Condor de Californie — Gymnogyps Californianus.

Famille des Accipitridae[modifier | modifier le code]

inclus 16 espèces parmi les 237 d'accipitridae, divisés dans 2 sous-familles :

Aegypiinae[modifier | modifier le code]

Vautour africain — Gyps africanus ;
Vautour charognard — Necrosyrtes monachus ;
Vautour chassefiente — Gyps coprotheres ;
Vautour chaugoun — Gyps bengalensis ;
Vautour fauve — Gyps fulvus ;
Vautour de l'Himalaya — Gyps himalayensis ;
Vautour indien — Gyps indicus ;
Vautour à long bec — Gyps tenuirostris ;
Vautour moine — Aegypius monachus ;
Vautour oricou ou Vautour nubien — Torgos tracheliotus ;
Vautour royal — Sarcogyps calvus ;
Vautour de Rüppell — Gyps rueppellii ;
Vautour à tête blanche — Trigonoceps occipitalis.

Gypaetinae[modifier | modifier le code]

Gypaète barbu — Gypaetus barbatus ;
Vautour percnoptère ou Percnoptère d'Égypte — Neophron percnopterus ;
Vautour palmiste ou Palmiste africain — Gypohierax angolensis ;

Paléontologie[modifier | modifier le code]

Les vautours sont représentés par une riche diversité dans le registre fossile, en particulier durant le plio-pléistocène, souvent en association avec la mégafaune^[6] dans des paléoécosystèmes proches de ce qu'est la savane africaine aujourd'hui^[7].

Par exemple, il a existé 11 genres de vautours dans le nouveau monde contre 5 aujourd'hui.

Origine des vautours de l'Ancien Monde[modifier | modifier le code]

Pendant la Préhistoire, les vautours dits « de l'Ancien Monde » sont présents aussi bien dans l'Ancien Monde qu'aux Amériques.

L'origine des Gypaetinae, famille qui regroupe les genres actuels Neophron, Gypaetus et Gypohierax, peut être remontée jusqu'au miocène supérieur de Chine^[4], où a été découvert le fossile de Mioneophron longirostris.

L'origine des Aegypiinae est plus incertaine, deux hypothèses existant. Selon l'une, cette origine remonterait au genre éteint Néogyps, présent en Amérique au pléistocène. L'autre hypothèse donne comme ancêtre de cette famille Palaeohierax gervaisii, qui vivait en Europe dès le miocène^[8].

Origine des Cathartidae[modifier | modifier le code]

Peu d'informations sont disponibles concernant l'origine de cette famille. La première divergence au sein de la famille des Cathartidés a eu lieu il y a environ 14 millions d'années, elle a séparé les petits vautours (Coragyps atratus et genre Cathartes) des « gros » contenant les condors et Sarcoramphus papa^[4].

Caractères communs[modifier | modifier le code]

Anatomie[modifier | modifier le code]

L'une des principales caractéristiques anatomiques des vautours est leur tête dépourvue de plumes et recouverte d'un fin duvet. On attribue souvent un rôle adaptatif à ce caractère, car leur mode d'alimentation contraint leur tête à être très souvent recouverte de sang, endroit particulièrement difficile à nettoyer. Ils ont également un long cou.

Les vautours de l'Ancien Monde repèrent les carcasses principalement grâce à leur vue perçante. Les Cathartidés, eux, se servent de leur odorat développé, ce qui est rare chez les rapaces, et même, en général, chez les oiseaux.

Leur large envergure est adaptée au vol plané, elle permet les longs vols lors de la quête de nourriture. Leurs pattes sont adaptées à la marche plutôt qu'à la préhension de proies comme c'est le cas pour les autres rapaces.

Reproduction[modifier | modifier le code]

Les vautours pondent un seul œuf par saison de reproduction, ce qui rend leur population d'autant plus vulnérable. Les vautours de l'Ancien Monde construisent un nid, ceux du Nouveau Monde pondent à même le sol.

Rôle écologique[modifier | modifier le code]

Régime alimentaire[modifier | modifier le code]

Les vautours se nourrissent exclusivement de carcasses d'animaux morts. Ils chassent en volant haut dans le ciel pour repérer les animaux morts ou proches de la mort. Une grosse proie, telle qu'une vache ou un dromadaire, est souvent partagée par plusieurs oiseaux.

Ces habitudes alimentaires amènent les vautours à participer activement à l'élimination naturelle et rapide des cadavres de gros animaux, aussi bien des animaux sauvages dans les régions peu habitées par l'homme que des animaux d'élevage, tels que des moutons ou des vaches.

Spécialisation alimentaire des espèces[modifier | modifier le code]

Chaque espèce de vautour est plus ou moins spécialisée dans la consommation d'une partie des carcasses, et occupe ainsi une niche écologique spécifique. Elles fonctionnent donc en guilde pour l'élimination complète d'un cadavre.

Sur le pourtour méditerranéen et en Europe, par exemple, où quatre espèces sont présentes, les premiers à intervenir sont les vautours fauves, qui entament les cadavres par les orifices naturels et se nourrissent des tissus mous (les muscles et viscères, le foie et les poumons) : cette espèce est dite « fouilleuse-tireuse ». Viennent ensuite les vautours moines qui se nourrissent de tissus plus coriaces (cartilage, peau, tendons et éventuellement petits os). Les percnoptères profitent des restes, tandis que les gypaètes barbus sont spécialisés dans la consommation d'os (ils sont connus pour jeter les plus gros os sur les rochers pour les briser tout en volant^[9]).

Hertel (1994) avait montré que l'on pouvait distinguer trois groupes de vautours sur la base de critères morphologiques et de leurs habitudes alimentaires. Il qualifiait ces groupes d'« éventreurs », d'« engloutisseurs » et de « racleurs ». Au moins une espèce de chaque groupe était présente pour chaque zone étudiée : Afrique, sous-continent indien et Amazonie, et même pour le registre fossile de La Brea^[10].

Rôle prophylactique[modifier | modifier le code]

Le rôle écologique de ces grands rapaces est très important. En nettoyant les carcasses, ils peuvent éviter la transmission de maladies épidémiques ou, près des villages, empêcher la puanteur des corps en putréfaction, ou consommer les ordures ménagères. L'extrême acidité (pH ≈ 1) de leur estomac leur permet de neutraliser bactéries et virus des chairs en décomposition^[11].

En Afrique ou dans le sous-continent indien, la disparition de ces espèces a des conséquences sanitaires néfastes car les charognes sont sources d'épidémies, humaines ou animales. L'homme joue un rôle dans la diminution des populations de vautours (voir la section Causes du déclin). Cette diminution favorise la prolifération de charognards secondaires comme les chiens errants, en contact plus étroit avec l'homme, et susceptibles de propager des maladies telles que la rage^[11]^,^[12].

Service d'équarrissage naturel[modifier | modifier le code]

En France, dans les régions où ils sont présents, les vautours permettent aux éleveurs de ne pas recourir à l'équarrissage industriel ; ces derniers bénéficient alors d'une réduction de leur CVO (contribution financière au service d'équarrissage industriel). Ce service est aussi utilisé en Espagne ou en Afrique du Sud.

Symbolisme et représentation[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Le vautour est l'objet d'un culte dans la mythologie égyptienne : Mout qui symbolise les valeurs maternelles, et surtout Nekhbet représentant la Haute-Égypte.

Dans l'astrologie aztèque, le Vautour est le seizième signe du zodiaque. Il est réputé être de bonne fortune^[13].

Au cours de l'histoire, plusieurs traditions ont confié leurs morts aux vautours lors de rites funéraires. Dès le néolithique, en Anatolie, des représentations de vautours psychopompes ont été découvertes sur le site de Jerf el Ahmar^[14]. Les représentations de vautours ne sont cependant pas toujours attachées à un rite funéraire : cela ne semble pas avoir été le cas à Çatal Hoyuk en Turquie^[15].

À Tell Brak (Syrie) ont été retrouvé un nombre significatif d'empreintes de sceaux qui datent de 4200 à 3600 av. J.-C. où sont représentés des vautours. Dans le contexte d'expansion des villes de Mésopotamie au cours du Chalcolithique tardif, l'hypothèse que le vautour puisse avoir été lié au traitement des ordures semble plausible. Les charognes et les déchets mangés et traités par les vautours ont peut-être poussé les habitants de l'époque à considérer ces rapaces comme une bénédiction^[16].

Les Celtibères, présents en Espagne et en Provence (France), auraient eux aussi confié leurs morts aux vautours, selon Silius Italicus (Punica, III, v. 340-343, 2^e moitié du I^er siècle après J.-C.)^[17].

Ils jouent aussi un rôle dans le zoroastrisme, en Iran et en Inde, lors des rites funéraires Dakhma, ainsi que dans certaines tribus amérindiennes^[15]. Ainsi, aujourd'hui encore, dans le parsisme, on confie les défunts aux vautours plutôt que de les enterrer ou de les brûler (la terre et le feu étant des éléments sacrés). Dans le film Kundun, des funérailles célestes sont filmées dans les contreforts de l'Himalaya.

Perception moderne[modifier | modifier le code]

En Occident, on a longtemps attribué aux vautours, comme à beaucoup de charognards, une mauvaise réputation. Dans le corpus de fiction de la bande dessinée (ex : Lucky Luke ; les dessins animés comme L'Âge de glace 2 ou Le livre de la jungle de Disney), ils sont aussi associés à l'attente gourmande et morbide que leur « proie » meure.

Le grand public a généralement une bonne perception des vautours en Europe. En France, cette perception est un petit peu moins bonne chez les agriculteurs, mais meilleure chez ceux qui côtoient effectivement des vautours. L'identification des espèces européennes est en général difficile^[18]. De la même manière, une étude de la perception des vautours par les agriculteurs en Espagne était généralement bonne, avec le rôle d’équarrissage naturel perçu comme le premier bénéfice de leur présence. Les paysans pratiquant une agriculture extensive et ayant le plus de contacts avec les vautours les considèrent le mieux^[19].

En France^[20] et en Israël^[21], les vautours représentent un important attrait touristique.

En Afrique, la situation est contrastée selon les zones géographiques. De nombreux fétiches fabriqués avec des morceaux de vautours, perçus comme magiques, ont été trouvés en Afrique de l'Ouest, au Mali, au Nigeria^[22] et en Afrique du Sud^[23]^,^[24]. La chasse pour les trophées utilisés dans la pharmacopée traditionnelle est une menace grave pour les vautours. Dans les tribus Maasaï^[25] ou dans les communautés agricoles de Namibie^[26], la perception des vautours est bonne mais les carcasses d'animaux domestiques continuent d'être empoisonnées pour lutter (inefficacement) contre les prédateurs qui attaquent les troupeaux. Dans les communautés agricoles d'Afrique du Sud^[27], les vautours sont perçus comme utiles et les carcasses d'animaux leur sont souvent abandonnées volontairement ; elles ne sont pas empoisonnées.

En France, plusieurs attaques mortelles sur le bétail leur ont été imputées^[28] ; ces accusations ont pour la plupart été réfutées par les pouvoirs publics^[29]. Les vétérinaires semblent pourtant confirmer la possibilité théorique que les vautours fauves attaquent des femelles (vaches ou brebis) en difficulté de mise bas (vêlage ou agnelage) et tuent les petits^[30]. L’attaque a été avérée dans 1,2 % des cas^[31]. Le dépeçage du cadavre d'une alpiniste dans les Pyrénées a également provoqué l'émoi^[32].

État des populations[modifier | modifier le code]

Les vautours sont en régression presque partout, et ont disparu d'une grande partie de leur aire naturelle de répartition^[33] ; en 2010, 14 espèces sur 23 (soit 61 %) sont menacées d'extinction^[33]. Les effondrements les plus rapides de population ont lieu en Asie et Afrique^[33].

Statuts de conservation des Vautours du nouveau monde (UICN liste rouge^[34])
Espèce	indices	date	répartition	effectif
Cathartes aura	LC	2018	Amérique
Cathartes burrovianus	LC	2016	Amérique du Sud et centrale
Cathartes melambrotus	LC	2016	Amazonie
Coragyps atratus	LC	2016	Amérique du Sud et centrale, Est des États-Unis
Gymnogyps californianus	CR	2020	côte de la Californie et de l'Oregon	93
Sarcoramphus papa	LC	2016	Amérique du Sud et centrale	670-6 700
Vultur gryphus	VU	2020	Andes Patagonie	6 700

Statuts de conservation des Vautours de l'ancien monde (UICN liste rouge^[34])
Espèce	indice	date ^[35]	répartition	effectif (estimation)
Aegypius monachus	NT	2018	Sud de l'Europe, Moyen-Orient, Asie	15 600-21 000
Gypaetus barbatus	NT	2016	Europe, Afrique, Asie	1 300-6 700
Gyps africanus	CR	2018	Afrique sub-saharienne	270 000
Gyps bengalensis	CR	2017	Inde Asie du Sud-Est	2 500-9 000
Gyps coprotheres	EN	2016	Afrique	9 400
Gyps fulvus	LC	2017	Sud de l'Europe, Nord de l'Afrique, Est de l'Asie	500 000-999 999
Gyps himalayensis	NT	2016	Himalaya	66 000-334 000
Gyps indicus	CR	2017	Inde	30 000
Gyps rueppellii	CR	2016	Afrique centrale	22 000
Gyps tenuirostris	CR	2016	Himalaya, Asie du Sud-Est	1 000-2 500
Necrosyrtes monachus	CR	2016	Afrique sub-saharienne	< 197 000
Neophron percnopterus	EN	2019	Sud de l'Europe, Afrique du Nord, Moyen-Orient, Inde	12 000-38 000
Sarcogyps calvus	CR	2016	Inde, Asie du Sud-Est	2 500-9 000
Torgos tracheliotos	EN	2016	Afrique, Péninsule arabique	5 700
Trigonoceps occipitalis	CR	2016	Afrique de l'Est+ Sahel+ Zambie	2 500-9 000
Gypohierax angolensis	LC	2016	Afrique

Situation dans le monde[modifier | modifier le code]

Au Moyen-orient[modifier | modifier le code]

En Israël, la population des vautours dans le plateau du Golan a baissé de manière considérable entre 1998 et 2018 : évaluée à près de 130 en 1998, ils sont moins de 20 en 2018. En mai 2019, une grande partie de la population des vautours encore présents dans la partie du Golan annexée par Israël est retrouvée morte empoisonnée, a annoncé l'Autorité israélienne des parcs et de la nature ; huit vautours sont morts, « un coup mortel porté à cette population de rapaces », a dit à l'AFP le directeur de cette institution, Shaoul Goldstein. Il a parlé d'un empoisonnement sans dire s'il était accidentel ou intentionnel. En 2016, des Casques bleus de l'ONU ont aidé au retour d'un vautour capturé au Liban parce que soupçonné d'espionnage pour Israël^[36].

Dans le sous-continent indien et l'Himalaya[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Extinction des vautours en Inde.

Réintroduction et renforcement de population[modifier | modifier le code]

Causes du déclin[modifier | modifier le code]

Du fait du nombre d'espèces et de leur large distribution, les vautours font face à de multiples menaces. L'empoisonnement, qu'il soit volontaire ou non, est une menace qui pèse sur la majorité de ces espèces, ce dans toute leur aire de distribution (hormis l'Himalaya). Selon les zones géographiques, ils peuvent être victimes de collision avec des lignes électriques causant leur électrocution, ou des éoliennes, de la régression de leur habitat au profit de l'urbanisation, de la réduction de sources de nourriture de dérangements ou de la chasse.

En Afrique, les principales causes de mortalité des vautours sont l'empoisonnement (60 %) et la chasse pour la médecine traditionnelle (30 %), suivis par les électrocutions (9 %) et la chasse de subsistance (1 %)^[41]. Les braconniers empoisonnent les carcasses des grands animaux qu'ils abattent pour éliminer les vautours : en effet, les larges vols de vautours indiquent aux protecteurs de la nature l'emplacement des massacres^[42].

En Asie et en Inde notamment, les vautours^[43]^,^[44]^,^[45] sont décimés par une insuffisance rénale chronique. Elle est causée par l'ingestion de chairs de cadavres de bétail qui contiennent des traces résiduelles de diclofénac^[46], un médicament de la classe des anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Empoisonnement au plomb[modifier | modifier le code]

En tant que nécrophages, ce sont des espèces naturellement très résistantes aux microbes, mais en consommant les cadavres d'animaux empoisonnés ou en ingérant des plombs de chasse ou balles de munitions de chasse en plomb, les vautours meurent fréquemment de saturnisme aviaire et sont particulièrement vulnérables à différents poisons (dont le plomb^[47]). Toutes les espèces étudiées présentent des signes d'empoisonnement au plomb, la chasse est avancée comme principale cause de cet état de fait^[48].

À titre d'exemple, sur 20 vautours appartenant à une espèce en voie de disparition (Aegypius monachus) trouvés morts en hivernage en Corée (après être passés par la Chine en venant de Mongolie), 13 présentaient une teneur en plomb de niveau potentiellement toxique dans le foie ou les reins (> 6 ppm en poids à sec et d'environ 2 ppm en poids humide) ; ils ont probablement récupéré ce plomb en ingérant des carcasses contaminées le long de leur route migratoire ou en Mongolie dans leur zone de reproduction.

De telles intoxications peuvent aussi se produire en captivité, notamment après décapage du minium de plomb (peinture antirouille) lors de la réfection de volières^[49]. On peut les soigner par des chélateurs, qui sont eux-mêmes dangereux pour l'animal (cf. baisse du taux de fer sanguin notamment)^[49], nécessitent plusieurs mois de convalescence et n'empêchent pas la mort du poussin à partir d'un œuf pondu plusieurs mois^[49].

Galerie d'identification[modifier | modifier le code]

Espèces d'Europe[modifier | modifier le code]

Vautour fauve
Vautour moine (un adulte à gauche et un juvénile à droite)- Aegypius monacus
Gypaète barbu - gypaetus barbatus.
Percnoptère

Espèces d'Afrique[modifier | modifier le code]

Vautour charognard - Necrosyrtes monachus au parc national de la Pendjari (Bénin).

Références[modifier | modifier le code]

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↑ Alain Rey (dir.), Le Robert Dictionnaire historique de la langue française, Paris, Dictionnaires Le Robert, nouvelle édition janvier 1994, tome II, p. 2219.

« Vautour […] est attesté sous diverses formes en ancien et en moyen français, parmi lesquelles voltur (XIII^e siècle), coltour (v. 1265), vouteur (1352-1356), voultour (1546) ; la forme moderne en veau- (1564) est probablement une forme dialectale du Sud-Ouest. Le mot est un emprunt au latin classique voltur ou vultur, « oiseau de proie de grande taille », employé aussi au figuré pour « personne avide, dure ». Ce mot serait apparenté à vellere « arracher, extirper » (⟶ laine, révulsion) ; cependant, on a aussi évoqué un mot étrusque signifiant littéralement « l'oiseau de dieu vel ». On relève aussi des formes qui reprennent le dérivé latin vulturius de même sens, comme voutoir (XIII^e siècle), voultoir (v. 1375). […] »
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↑ ^{a b et c} Pikula J, Hajkova P, Bandouchova H, Bednarova I, Adam V, Beklova M, Kral J, Ondracek K, Osickova J, Pohanka M, Sedlackova J, Skochova H, Sobotka J, Treml F, Kizek R. (2013) Lead toxicosis of captive vultures: case description and responses to chelation therapy ;BMC Vet Res. 2013 Jan 16;9:11. doi: 10.1186/1746-6148-9-11 ([Résumé])

Annexes[modifier | modifier le code]

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vautour, sur le Wiktionnaire

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Yves Thonnerieux, « Inquiétudes pour les vautours. », sur oiseau.net

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Jean-Marie Lamblard, Le Vautour mythes et réalités, éd. Imago, Paris, 2001 (ISBN 2-911416-60-0)

Portail de l'ornithologie

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[2] Alain Rey (dir.), Le Robert Dictionnaire historique de la langue française, Paris, Dictionnaires Le Robert, nouvelle édition janvier 1994, tome II, p. 2219.

« Vautour […] est attesté sous diverses formes en ancien et en moyen français, parmi lesquelles voltur (XIII^e siècle), coltour (v. 1265), vouteur (1352-1356), voultour (1546) ; la forme moderne en veau- (1564) est probablement une forme dialectale du Sud-Ouest. Le mot est un emprunt au latin classique voltur ou vultur, « oiseau de proie de grande taille », employé aussi au figuré pour « personne avide, dure ». Ce mot serait apparenté à vellere « arracher, extirper » (⟶ laine, révulsion) ; cependant, on a aussi évoqué un mot étrusque signifiant littéralement « l'oiseau de dieu vel ». On relève aussi des formes qui reprennent le dérivé latin vulturius de même sens, comme voutoir (XIII^e siècle), voultoir (v. 1375). […] »

[3] Informations lexicographiques et étymologiques de « Vautour » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales

[:1-4] {a b c et d} (en) Mindell, D, Fuchs, J et Johnson, J, « Phylogeny, Taxonomy, and Geographic Diversity of Diurnal Raptors: Falconiformes, Accipitriformes, and Cathartiformes », Birds of prey,‎ juillet 2018, p. 3 à 32 (DOI 10.1007/978-3-319-73745-4_1, lire en ligne)

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[6] (en) Galetti M et al., « Ecological and evolutionary legacy of megafauna extinctions », Biological reviews, Cambridge Philosophical Society,‎ 2017 (DOI 10.1111/brv.12374, lire en ligne)

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[:4-11] {a et b} Valérie Bonnet (dir.) et Eric Faure (dir.), La rage dans tous ses états : Des approches antiques aux recherches actuelles, Aix-en-Provence, Presses Universitaires de Provence, coll. « Sciences Technologies Santé », 2020 (ISBN 979-10-320-0283-4), p. 18-19.

[12] (en) Ogada et al., « Effects of Vulture Declines on Facultative Scavengers and Potential Implications for Mammalian Disease Transmission », Conservation biology n°26(3),‎ 2012, p. 453 à 460 (DOI 10.1111/j.1523-1739.2012.01827.x, lire en ligne)

[13] B. de Sahagún. Histoire générale des Choses de la Nouvelle Espagne, livre IV, chapitre XXIX

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[31] « Pyrénées : Quand les vautours font planer le doute », sur ledepeche.fr, La Dépèche, 15 mai 2017 (consulté en février 2019)

[32] « Tuée en montagne elle a été dévorée par les vautours », sur larepubliquedespyrenees.fr, La république des Pyrénées, 5 avril 2013 (consulté en février 2019)

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[:2-39] {a et b} (en) Stoynov, E et al., « REINTRODUCTION OF THE GRIFFON VULTURE (GYPS FULVUS) IN KRESNA GORGE, SOUTH-WEST BULGARIA IN THE PERIOD 2010-2015 », Annuaire de l’Université de Sofia “St. Kliment Ohridski” Faculte de Biologie First National Conference of Reintroduction of Conservation-reliant Species, Sofia 2015, University press,‎ 2016, p. 130-135 (lire en ligne).

[40] (en) Terrasse M, « PROJECTS OF GRIFFON Gyps fulvus AND BLACK VULTURES Aegypius monachus IN FRANCE », PROCEEDINGS OF THE INTERNATIONAL CONFERENCE ON CONSERVATION AND MANAGEMENT OF VULTURE POPULATIONS,‎ 14-16 novembre 2005, p. 98-107

[41] (en) Darcy Ogada et al., « Another Continental Vulture Crisis: Africa’s Vultures Collapsing toward Extinction », Conservation letters,‎ 2016 (DOI 10.1111/conl.12182, lire en ligne)

[42] (en) Ogada D, « Ivory poachers and poison: drivers of Africa's declining vulture populations », Oryx 50(4),‎ octobre 2016, p. 593-596 (DOI 10.1017/S0030605315001209, lire en ligne)

[blackwell-43] (en) R Cuthbert, RE Green, S Ranade, S Saravanan, DJ Pain, V Prakash et AA Cunningham, « Rapid population declines of Egyptian vulture (Neophron percnopterus) and red-headed vulture (Sarcogyps calvus) in India », Animal Conservation, vol. 9, n^o 3,‎ 2006, p. 349–354 (DOI 10.1111/j.1469-1795.2006.00041.x)

[44] Swan G, Naidoo V, Cuthbert R, Green RE, Pain DJ, Swarup D, Prakash V, Taggart M, Bekker L, Das D, et al (2006), Removing the threat of diclofenac to critically endangered Asian vultures.. PLoS Biol. mars 2006 ; 4(3):e66. Epub 2006-01-31 (résumé)

[45] Shultz S, Baral HS, Charman S, Cunningham AA, Das D, Ghalsasi GR, Goudar MS, Green RE, Jones A, Nighot P, et al. (2004), Diclofenac poisoning is widespread in declining vulture populations across the Indian subcontinent ; Proc Biol Sci. 2004-12-7; 271 Suppl 6:S458-60 (résumé).

[46] [PDF] « Néphrologie Les reins de vautour ne tolèrent pas le diclofénac » (consulté le 20 mai 2011), p. 3

[47] Nam DH, Lee DP. (2009) Abnormal lead exposure in globally threatened Cinereous vultures (Aegypius monachus) wintering in South Korea. Ecotoxicology. février 2009 ; 18(2):225-9. Epub 2008 Nov 4. (résumé)

[48] (en) Pablo I Plaza et Sergio A Lambertucci, « What do we know about lead contamination in wild vultures and condors? A review of decades of research », Science of the total environment,‎ novembre 2018, p. 409-417

[saturnismeVautours2013-49] {a b et c} Pikula J, Hajkova P, Bandouchova H, Bednarova I, Adam V, Beklova M, Kral J, Ondracek K, Osickova J, Pohanka M, Sedlackova J, Skochova H, Sobotka J, Treml F, Kizek R. (2013) Lead toxicosis of captive vultures: case description and responses to chelation therapy ;BMC Vet Res. 2013 Jan 16;9:11. doi: 10.1186/1746-6148-9-11 ([Résumé])

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-{{Voir homonymes|Vautour (homonymie)}}
+{{Voir homonymes|Vautour (homonymie)}}{{Confusion|texte=Ne doit pas être confondu avec [[autour]] qui désigne d'autres rapaces.|autour}}
 {{Infobox Biohomonymie
  | nom     = Vautour
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 Les vautours sont des [[oiseau]]x nécrophages obligatoires : ils se nourrissent presque exclusivement de cadavres d'[[animal|animaux]], et souvent des carcasses de gros animaux dont ils sont les principaux consommateurs ; de ce fait, ils sont qualifiés d'{{Citation|équarrisseurs naturels}}<ref>Chassagne M (1997) ''Les Vautours équarrisseurs naturels des Grands Causses''. Thèse de Doctorat Vétérinaire, Lyon, 280 p.</ref>. En éliminant les cadavres, ils évitent la propagation de maladies. À ce titre, ils fournissent un [[service écosystémique]] particulièrement important.
-Le terme ne doit pas être confondu avec celui d'[[autour]] qui désigne d'autres rapaces.
 == Étymologie ==
 [[Image:Vulture beak sideview A.jpg|right|240px|thumb|Jeune [[vautour fauve]], ce vautour a été réintroduit en plusieurs endroits, notamment dans les [[gorges du Tarn]].]]
-Le terme vautour<ref>Alain Rey (dir.), ''Le Robert Dictionnaire historique de la langue française'', Paris, [[Dictionnaires Le Robert]], nouvelle édition janvier 1994, tome II, {{p.|2219}}. {{citation bloc|Vautour […] est attesté sous diverses formes en ancien et en moyen français, parmi lesquelles ''voltur'' ({{s-|XIII}}), ''coltour'' (v. 1265), ''vouteur'' (1352-1356), ''voultour'' (1546) ; la forme moderne en ''veau-'' (1564) est probablement une forme dialectale du Sud-Ouest. Le mot est un emprunt au latin classique ''voltur'' ou ''vultur'', « oiseau de proie de grande taille », employé aussi au figuré pour « personne avide, dure ». Ce mot serait apparenté à ''vellere'' « arracher, extirper » (⟶ laine, révulsion) ; cependant, on a aussi évoqué un mot étrusque signifiant littéralement « l'oiseau de dieu ''vel'' ». On relève aussi des formes qui reprennent le dérivé latin ''vulturius'' de même sens, comme ''voutoir'' ({{s-|XIII}}), ''voultoir'' (v. 1375).  […]}} </ref> dérive du [[latin]] ''vultur'', issu de ''vellere'' « arracher, déchirer », via le latin populaire ''*vultōre'', racine que l'on retrouve également dans l'italien ''[[:it:avvoltore|avvoltore]]'', dans le roumain ''vultur'', dans le [[catalan]] ''[[:ca:voltor|voltor]]''<ref>{{CNRTL|Vautour}}</ref>, et bien sûr dans le [[genre (biologie)|genre]] ''[[Condor des Andes|Vultur]]''.
+Le terme vautour<ref>Alain Rey (dir.), ''Le Robert Dictionnaire historique de la langue française'', Paris, [[Dictionnaires Le Robert]], nouvelle édition janvier 1994, tome II, {{p.|2219}}. {{citation bloc|Vautour […] est attesté sous diverses formes en ancien et en moyen français, parmi lesquelles ''voltur'' ({{s-|XIII}}), ''coltour'' (v. 1265), ''vouteur'' (1352-1356), ''voultour'' (1546) ; la forme moderne en ''veau-'' (1564) est probablement une forme dialectale du Sud-Ouest. Le mot est un emprunt au latin classique ''voltur'' ou ''vultur'', « oiseau de proie de grande taille », employé aussi au figuré pour « personne avide, dure ». Ce mot serait apparenté à ''vellere'' « arracher, extirper » (⟶ laine, révulsion) ; cependant, on a aussi évoqué un mot étrusque signifiant littéralement « l'oiseau de dieu ''vel'' ». On relève aussi des formes qui reprennent le dérivé latin ''vulturius'' de même sens, comme ''voutoir'' ({{s-|XIII}}), ''voultoir'' (v. 1375).  […]}} </ref> dérive du [[latin]] {{Latin|vultur}}, issu de {{Latin|vellere}} « arracher, déchirer », via le latin populaire {{Latin|*vultōre}}, racine que l'on retrouve également dans l'italien ''[[:it:avvoltore|avvoltore]]'', dans le roumain ''{{Langue|ro|vultur}}'', dans le [[catalan]] ''[[:ca:voltor|voltor]]''<ref>{{CNRTL|Vautour}}</ref>, et bien sûr dans le [[genre (biologie)|genre]] ''[[Condor des Andes|Vultur]]''.
 == Zoologie ==
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 Les vautours ne forment pas un [[taxon]] [[monophylétique]]. Ils font partie de l'ordre des [[Accipitriformes]], on les retrouve dans deux familles distinctes :
-* dans l'[[Ancien Monde]], famille des [[Accipitridés]], qui comprend non seulement des vautours mais aussi, entre autres, les [[aigle (oiseau)|aigles]], les [[busard]]s et les [[épervier]]s. Les [[Gypaète barbu|Gypaètes]] et les [[Percnoptère]]s sont regroupés au sein de la famille des ''Gypaetinae'', tandis que les autres espèces appartiennent à un même groupe probablement monophylétique nommé ''Aegypinae''<ref name=":1" /> ;
+* dans l'[[Ancien Monde]], famille des [[Accipitridés]], qui comprend non seulement des vautours mais aussi, entre autres, les [[aigle (oiseau)|aigles]], les [[busard]]s et les [[épervier]]s. Les [[Gypaète barbu|Gypaètes]] et les [[Percnoptère]]s sont regroupés au sein de la famille des {{Latin|Gypaetinae}}, tandis que les autres espèces appartiennent à un même groupe probablement monophylétique nommé {{Latin|Aegypinae}}<ref name=":1" /> ;
 * dans le [[Nouveau Monde]], famille des [[Cathartidés]], qui comprend les [[condor (oiseau)|condors]], les [[urubu]]s et les [[sarcoramphe]]s (ou « vautours pape »). Ils étaient anciennement placés dans l'ordre des [[Ciconiidae|Ciconiiformes]] au côté des [[Marabout (oiseau)|Marabouts]] africains.
-La classification utilisée ici est celle de Hackett et al. 2008, reprise par TOLweb<ref>{{Lien web|langue=english|titre=Accipitriformes|url=http://tolweb.org/Accipitriformes/123200|site=tolweb.org}}</ref>. D'autres publications plus récentes séparent  Cathartiformes et Accipitriformes dans deux ordres frères<ref name=":1">{{Article|langue=en|auteur1=Mindell, D|auteur2=Fuchs, J|auteur3=Johnson, J|titre=Phylogeny, Taxonomy, and Geographic Diversity of Diurnal Raptors:
+La classification utilisée ici est celle de Hackett et al. 2008, reprise par TOLweb<ref>{{Lien web|langue=english|titre=Accipitriformes|url=http://tolweb.org/Accipitriformes/123200|site=tolweb.org}}</ref>. D'autres publications plus récentes séparent Cathartiformes et Accipitriformes dans deux ordres frères<ref name=":1">{{Article|langue=en|auteur1=Mindell, D|auteur2=Fuchs, J|auteur3=Johnson, J|titre=Phylogeny, Taxonomy, and Geographic Diversity of Diurnal Raptors:
 Falconiformes, Accipitriformes, and Cathartiformes|périodique=Birds of prey|date=Juillet 2018|doi=10.1007/978-3-319-73745-4_1|lire en ligne=https://www.researchgate.net/publication/326086278_Phylogeny_Taxonomy_and_Geographic_Diversity_of_Diurnal_Raptors_Falconiformes_Accipitriformes_and_Cathartiformes|pages=3 à 32}}</ref>.
 Ces deux familles ont suivi une [[convergence évolutive|évolution convergente]] car occupant une même [[niche écologique]].
-Famille des '''[[Cathartidae]]''' (vautours du Nouveau Monde) :
+==== Famille des [[Cathartidae]] (vautours du Nouveau Monde) ====
 comprend {{nombre|7|espèces}}, dont les condors
-*[[Urubu à tête rouge]] ou vautour aura — ''Cathartes aura'' ;
+*[[Urubu à tête rouge]] ou vautour aura — {{Latin|Cathartes aura}};
-*[[Grand Urubu]] ou ''Cathartes melambrotus'' ;
+*[[Grand Urubu]] ou {{Latin|Cathartes melambrotus}} ;
-*[[Urubu à tête jaune]] ou ''Cathartes burrovianus'' ;
+*[[Urubu à tête jaune]] ou {{Latin|Cathartes burrovianus}} ;
-* Vautour pape ou [[Sarcoramphe roi]] — ''Sarcoramphus papa'' ;
+* Vautour pape ou [[Sarcoramphe roi]] — {{Latin|Sarcoramphus papa}} ;
-*[[Urubu noir]] — ''Coragyps atratus'' ;
+*[[Urubu noir]] — {{Latin|Coragyps atratus}} ;
-*[[Condor des Andes]] — ''Vultur gryphus'' ;
+*[[Condor des Andes]] — {{Latin|Vultur gryphus}} ;
-*[[Condor de Californie]] — ''Gymnogyps Californianus''.
+*[[Condor de Californie]] — {{Latin|Gymnogyps Californianus}}.
-Famille des '''[[Accipitridae]]''' :
-inclus {{nombre|16|espèces}} parmi les 237 d'accipitridae, divisés dans 2 sous-familles :
+==== Famille des [[Accipitridae]] ====
-'''[[Aegypiinae]]''' :
+inclus {{nombre|16|espèces}} parmi les {{Nb|237 d'accipitridae}}, divisés dans {{Nb|2 sous-familles}} :
+===== [[Aegypiinae]] =====
-* [[Vautour africain]] — ''Gyps africanus'' ;
-* [[Vautour charognard]] — ''Necrosyrtes monachus'' ;
+* [[Vautour africain]] — {{Latin|Gyps africanus}} ;
-* [[Vautour chassefiente]] — ''Gyps coprotheres'' ;
+* [[Vautour charognard]] — {{Latin|Necrosyrtes monachus}} ;
-* [[Vautour chaugoun]] — ''Gyps bengalensis'' ;
+* [[Vautour chassefiente]] — {{Latin|Gyps coprotheres}} ;
-* [[Vautour fauve]] — ''Gyps fulvus'' ;
+* [[Vautour chaugoun]] — {{Latin|Gyps bengalensis}} ;
-* [[Vautour de l'Himalaya]] — ''Gyps himalayensis'' ;
+* [[Vautour fauve]] — {{Latin|Gyps fulvus}} ;
-* [[Vautour indien]] — ''Gyps indicus'' ;
+* [[Vautour de l'Himalaya]] — {{Latin|Gyps himalayensis}} ;
-* [[Vautour à long bec]] — ''Gyps tenuirostris'' ;
+* [[Vautour indien]] — {{Latin|Gyps indicus}} ;
-* [[Vautour moine]] — ''Aegypius monachus'' ;
+* [[Vautour à long bec]] — {{Latin|Gyps tenuirostris}} ;
-* [[Vautour oricou]] ou Vautour nubien — ''Torgos tracheliotus'' ;
+* [[Vautour moine]] — {{Latin|Aegypius monachus}} ;
-* [[Vautour royal]] — ''Sarcogyps calvus'' ;
+* [[Vautour oricou]] ou Vautour nubien — {{Latin|Torgos tracheliotus}} ;
-* [[Vautour de Rüppell]] — ''Gyps rueppellii'' ;
+* [[Vautour royal]] — {{Latin|Sarcogyps calvus}} ;
-* [[Vautour à tête blanche]] — ''Trigonoceps occipitalis''.
+* [[Vautour de Rüppell]] — {{Latin|Gyps rueppellii}} ;
+* [[Vautour à tête blanche]] — {{Latin|Trigonoceps occipitalis}}.
-'''[[Gypaetinae]]''' :
+===== [[Gypaetinae]] =====
-* [[Gypaète barbu]] — ''Gypaetus barbatus'' ;
+* [[Gypaète barbu]] — {{Latin|Gypaetus barbatus}} ;
-* [[Vautour percnoptère]] ou Percnoptère d'Égypte — ''Neophron percnopterus'' ;
-* [[Palmiste africain|Vautour palmiste]] ou Palmiste africain — ''Gypohierax angolensis'' ;
+* [[Vautour percnoptère]] ou Percnoptère d'Égypte — {{Latin|Neophron percnopterus}} ;
+* [[Palmiste africain|Vautour palmiste]] ou Palmiste africain — {{Latin|Gypohierax angolensis}} ;
 === Paléontologie ===
-Les vautours sont représentés par une riche diversité dans le registre fossile, en particulier durant le plio-pléistocène, souvent en association avec la [[Mégafaune du Pléistocène|mégafaune]]<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Galetti M|et al.=oui|titre=Ecological and evolutionary legacy of megafauna extinctions |périodique=Biological reviews|éditeur=Cambridge Philosophical Society |date=2017 |doi=10.1111/brv.12374 |lire en ligne=https://www.researchgate.net/profile/Mauro_Galetti/publication/320169968_Ecological_and_evolutionary_legacy_of_megafauna_extinction/links/59df8c5b0f7e9b2dba837b7d/Ecological-and-evolutionary-legacy-of-megafauna-extinction.pdf}}</ref> dans des [[paléoécosystèmes]] proches de ce qu'est la savane africaine aujourd'hui<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Zhang Z|et al.=oui|titre=A Late Miocene Accipitrid (Aves: Accipitriformes) from Nebraska and Its Implications for the Divergence of Old World Vultures|périodique=PLos ONE 7(11)|date=Novembre 2012|doi=10.1371/journal.pone.0048842|lire en ligne=https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0048842}}</ref>.
+Les vautours sont représentés par une riche diversité dans le registre fossile, en particulier durant le plio-[[pléistocène]], souvent en association avec la [[Mégafaune du Pléistocène|mégafaune]]<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Galetti M|et al.=oui|titre=Ecological and evolutionary legacy of megafauna extinctions |périodique=Biological reviews|éditeur=Cambridge Philosophical Society |date=2017 |doi=10.1111/brv.12374 |lire en ligne=https://www.researchgate.net/profile/Mauro_Galetti/publication/320169968_Ecological_and_evolutionary_legacy_of_megafauna_extinction/links/59df8c5b0f7e9b2dba837b7d/Ecological-and-evolutionary-legacy-of-megafauna-extinction.pdf}}</ref> dans des paléoécosystèmes proches de ce qu'est la [[savane]] africaine aujourd'hui<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Zhang Z|et al.=oui|titre=A Late Miocene Accipitrid (Aves: Accipitriformes) from Nebraska and Its Implications for the Divergence of Old World Vultures|périodique=PLos ONE 7(11)|date=Novembre 2012|doi=10.1371/journal.pone.0048842|lire en ligne=https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0048842}}</ref>.
-Par exemple, il a existé 11 genres de vautours dans le nouveau monde contre 5 aujourd'hui.
+Par exemple, il a existé {{Nb|11 genres}} de vautours dans le nouveau monde contre 5 aujourd'hui.
 ==== Origine des vautours de l'Ancien Monde ====
-Pendant la [[Préhistoire]], les vautours dits « de l'Ancien Monde » étaient présents aussi bien dans l'Ancien Monde qu'aux Amériques.
+Pendant la [[Préhistoire]], les vautours dits « de l'Ancien Monde » sont présents aussi bien dans l'Ancien Monde qu'aux Amériques.
-L'origine des '''''[[Gypaetinae]]''' '', famille qui regroupe les genres actuels ''Neophron'', ''Gypaetus'' et ''Gypohierax'', peut être remontée jusqu'au [[miocène]] supérieur de Chine<ref name=":1" />, où a été découvert le fossile de ''Mioneophron longirostris''.
+L'origine des {{Latin|Gypaetinae}}, famille qui regroupe les genres actuels {{Latin|Neophron, Gypaetus}} et {{Latin|Gypohierax}}, peut être remontée jusqu'au [[miocène]] supérieur de Chine<ref name=":1" />, où a été découvert le fossile de {{Latin|Mioneophron longirostris}}.
-L'origine des '''[[Aegypiinae]]''' est plus incertaine, deux hypothèses existant. Selon l'une, cette origine remonterait au genre éteint ''Néogyps'', présent en Amérique au pléistocène. L'autre hypothèse donne comme ancêtre de cette famille ''Palaeohierax gervaisii'', qui vivait en Europe dès le miocène<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Attard-Robert I|titre=Présence historique des vautours et du gypaète en Eurasie|périodique=L'OISEAU magazine - hors-série n° 13|date=2011|lire en ligne=http://rapaces.lpo.fr/sites/default/files/gypaete-grands-causses/860/rdf132011gypa.pdf|pages=52-53}}</ref>.
+L'origine des {{Latin|Aegypiinae}} est plus incertaine, deux hypothèses existant. Selon l'une, cette origine remonterait au genre éteint {{Latin|Néogyps}}, présent en Amérique au pléistocène. L'autre hypothèse donne comme ancêtre de cette famille {{Latin|Palaeohierax gervaisii}}, qui vivait en Europe dès le miocène<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Attard-Robert I|titre=Présence historique des vautours et du gypaète en Eurasie|périodique=L'OISEAU magazine - hors-série n° 13|date=2011|lire en ligne=http://rapaces.lpo.fr/sites/default/files/gypaete-grands-causses/860/rdf132011gypa.pdf|pages=52-53}}</ref>.
-==== Origine des [[Cathartidae]] ====
+==== Origine des {{Latin|[[Cathartidae]]}} ====
-Peu d'informations sont disponibles concernant l'origine de cette famille. La première divergence au sein de la famille des Cathartidés a eu lieu il y a environ 14 millions d'années, elle a séparé les petits vautours (''Coragyps atratus'' et genre ''Cathartes'') des « gros » contenant les condors et ''Sarcoramphus papa''<ref name=":1" />.
+Peu d'informations sont disponibles concernant l'origine de cette famille. La première divergence au sein de la famille des Cathartidés a eu lieu il y a environ 14 millions d'années, elle a séparé les petits vautours ({{Latin|Coragyps atratus}} et genre {{Latin|Cathartes}}) des « gros » contenant les condors et {{Latin|[[Sarcoramphus papa]]}}<ref name=":1" />.
 === Caractères communs ===
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 Les vautours de l'Ancien Monde repèrent les carcasses principalement grâce à leur [[vue]] perçante. Les Cathartidés, eux, se servent de leur [[odorat]] développé, ce qui est rare chez les [[rapace]]s, et même, en général, chez les oiseaux.
-Leur large envergure est adaptée au vol plané, elle permet les longs vols lors de la quête de nourriture. Leurs pattes sont  adaptées à la marche plutôt qu'à la préhension de proies comme c'est le cas pour les autres rapaces.
+Leur large [[envergure]] est adaptée au vol plané, elle permet les longs vols lors de la quête de nourriture. Leurs pattes sont adaptées à la marche plutôt qu'à la préhension de proies comme c'est le cas pour les autres rapaces.
 ==== Reproduction ====
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 |<hiero>A</hiero>
 |}
-Le vautour était l'objet d'un culte dans la [[mythologie égyptienne]] : [[Mout]] qui symbolise les valeurs maternelles, et surtout [[Nekhbet]] représentant la [[Haute-Égypte]].
+Le vautour est l'objet d'un culte dans la [[mythologie égyptienne]] : [[Mout]] qui symbolise les valeurs maternelles, et surtout [[Nekhbet]] représentant la [[Haute-Égypte]].
-Dans l'[[astrologie]] [[aztèque]], le Vautour est le seizième signe du zodiaque. Il était réputé être de bonne fortune<ref>B. de Sahagún. ''Histoire générale des Choses de la Nouvelle Espagne'', livre IV, chapitre XXIX</ref>.
+Dans l'[[astrologie]] [[aztèque]], le Vautour est le seizième signe du zodiaque. Il est réputé être de bonne fortune<ref>B. de Sahagún. ''Histoire générale des Choses de la Nouvelle Espagne'', livre IV, chapitre XXIX</ref>.
 Au cours de l'histoire, plusieurs traditions ont confié leurs morts aux vautours lors de rites funéraires. Dès le [[néolithique]], en [[Anatolie]], des représentations de vautours [[psychopompe]]s ont été découvertes sur le site de [[Jerf el Ahmar]]<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Helmer D|auteur2=Gourichon L|auteur3=Stordeur D|titre=À l’aube de la domestication animale. Imaginaire et symbolisme animal dans les premières sociétés néolithiques du nord du Proche-Orient.|périodique=Anthropozoologica 39 (1)|date=Janvier 2004|lire en ligne=https://www.researchgate.net/profile/Daniel_Helmer/publication/292356844_A_l'aube_de_la_domestication_animale/links/56b2132b08ae56d7b06c9fd8.pdf|pages=143-163}}</ref>. Les représentations de vautours ne sont cependant pas toujours attachées à un rite funéraire : cela ne semble pas avoir été le cas à [[Çatal Höyük|Çatal Hoyuk]] en Turquie<ref name=":3">{{Article|langue=fr|auteur1=Testart A|titre=Des crânes et des vautours ou la guerre oubliée|périodique=Paléorient 34(1)|date=Juin 2008|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/paleo_0153-9345_2008_num_34_1_5232|pages=33-58}}</ref>.
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 Les [[Celtibère|Celtibères]], présents en Espagne et en Provence (France), auraient eux aussi confié leurs morts aux vautours, selon [[Silius Italicus]] (Punica, III, v. 340-343, {{2e}} moitié du {{s-|I}} après J.-C.)<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Vautour fauve et pastoralisme - une pratique issue de la nuit des temps |url=http://rapaces.lpo.fr/vautour-fauve-pastoralisme#idancre2 |site=rapaces.plo.fr |date=2018 |consulté le=février 2019}}</ref>.
-Ils jouaient aussi un rôle dans le [[zoroastrisme]], en Iran et en Inde, lors des rites funéraires ''[[Dakhma]]'', ainsi que dans certaines tribus amérindiennes<ref name=":3" />. Ainsi, aujourd'hui encore, dans le [[parsisme]], on confie les défunts aux vautours plutôt que de les enterrer ou de les brûler (la terre et le feu étant des éléments sacrés). Dans le film [[Kundun (film)|''Kundun'']], des funérailles célestes sont filmées dans les contreforts de l'[[Himalaya]].
+Ils jouent aussi un rôle dans le [[zoroastrisme]], en Iran et en Inde, lors des rites funéraires ''[[Dakhma]]'', ainsi que dans certaines tribus amérindiennes<ref name=":3" />. Ainsi, aujourd'hui encore, dans le [[parsisme]], on confie les défunts aux vautours plutôt que de les enterrer ou de les brûler (la terre et le feu étant des éléments sacrés). Dans le film [[Kundun (film)|''Kundun'']], des funérailles célestes sont filmées dans les contreforts de l'[[Himalaya]].
 === Perception moderne ===
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 services they provide|périodique=Ostrich  89(3)|date=2018|doi=10.2989/00306525.2018.1435566|lire en ligne=http://hdl.handle.net/10138/245178|pages=211-220}}</ref>, la perception des vautours est bonne mais les carcasses d'animaux domestiques continuent d'être empoisonnées pour lutter (inefficacement) contre les prédateurs qui attaquent les troupeaux. Dans les communautés agricoles d'Afrique du Sud<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Pfeiffer M|et al.=oui|titre=Identifying anthropogenic threats to Cape Vultures Gyps coprotheres using community perceptions in communal farmland, Eastern Cape Province, South Africa|périodique=Bird Conservation International|date=2016|lire en ligne=Bird Conservation International}}</ref>, les vautours sont perçus comme utiles et les carcasses d'animaux leur sont souvent abandonnées volontairement ; elles ne sont pas empoisonnées.
-En France, plusieurs attaques mortelles sur le bétail leur ont été imputées<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Les attaques de vautours sur des vaches se multiplient|url=http://www.leparisien.fr/societe/les-attaques-de-vautours-sur-des-vaches-se-multiplient-20-03-2018-7618482.php|site=leparisien.fr|périodique=le Parisien|date=20 mars 2018|consulté le=février 2019}}</ref> ; ces accusations ont pour la plupart été réfutées par les pouvoirs publics<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Moutons tués par des vautours: la Préfecture dément|url=http://www.lemessager.fr/chablais/moutons-tues-par-des-vautours-la-prefecture-dement-ia923b926n202892|site=lemessager.fr|consulté le=17 aout 2018}}</ref>. Les vétérinaires semblent pourtant confirmer la possibilité théorique que les [[Vautour fauve|vautours fauves]] attaquent des femelles (vaches ou brebis) en difficulté de mise bas (vêlage ou agnelage) et tuent les petits<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Les vautours peuvent-ils tuer une vache ? La réponse d’un expert|url=https://www.especes-menacees.fr/actualites/attaque-vautours-vache-pays-basque-reponse-expert/|site=especes-menacees.fr|date=9 avril 2018|consulté le=février 2019}}</ref>. L’attaque a été avérée dans 1,2 % des cas<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Pyrénées : Quand les vautours font planer le doute|url=https://www.ladepeche.fr/article/2017/05/15/2574823-pyrenees-quand-les-vautours-font-planer-le-doute.html|site=ledepeche.fr|périodique=La Dépèche|date=15 mai 2017|consulté le=février 2019}}</ref>. Le dépeçage du cadavre d'une alpiniste dans les [[Pyrénées]] avait également provoqué l'émoi<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Tuée en montagne elle a été dévorée par les vautours|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/05/04/tuee-en-montagne-elle-a-ete-devoree-par-les-vautours,1129663.php|site=larepubliquedespyrenees.fr|périodique=La république des Pyrénées|date=5 avril 2013|consulté le=février 2019}}</ref>.
+En France, plusieurs attaques mortelles sur le bétail leur ont été imputées<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Les attaques de vautours sur des vaches se multiplient|url=http://www.leparisien.fr/societe/les-attaques-de-vautours-sur-des-vaches-se-multiplient-20-03-2018-7618482.php|site=leparisien.fr|périodique=le Parisien|date=20 mars 2018|consulté le=février 2019}}</ref> ; ces accusations ont pour la plupart été réfutées par les pouvoirs publics<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Moutons tués par des vautours: la Préfecture dément|url=http://www.lemessager.fr/chablais/moutons-tues-par-des-vautours-la-prefecture-dement-ia923b926n202892|site=lemessager.fr|consulté le=17 aout 2018}}</ref>. Les vétérinaires semblent pourtant confirmer la possibilité théorique que les [[Vautour fauve|vautours fauves]] attaquent des femelles (vaches ou brebis) en difficulté de mise bas (vêlage ou agnelage) et tuent les petits<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Les vautours peuvent-ils tuer une vache ? La réponse d’un expert|url=https://www.especes-menacees.fr/actualites/attaque-vautours-vache-pays-basque-reponse-expert/|site=especes-menacees.fr|date=9 avril 2018|consulté le=février 2019}}</ref>. L’attaque a été avérée dans 1,2 % des cas<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Pyrénées : Quand les vautours font planer le doute|url=https://www.ladepeche.fr/article/2017/05/15/2574823-pyrenees-quand-les-vautours-font-planer-le-doute.html|site=ledepeche.fr|périodique=La Dépèche|date=15 mai 2017|consulté le=février 2019}}</ref>. Le dépeçage du cadavre d'une alpiniste dans les [[Pyrénées]] a également provoqué l'émoi<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Tuée en montagne elle a été dévorée par les vautours|url=http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2013/05/04/tuee-en-montagne-elle-a-ete-devoree-par-les-vautours,1129663.php|site=larepubliquedespyrenees.fr|périodique=La république des Pyrénées|date=5 avril 2013|consulté le=février 2019}}</ref>.
 == État des populations ==
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 ==== Au Moyen-orient ====
-En Israël, la population des vautours dans le [[plateau du Golan]] a baissé de manière considérable en 20 ans. Evaluée à près de 130 en 1998, ils étaient moins de 20 en 2018. En mai 2019, une grande partie de la population des vautours encore présents dans la partie du [[Plateau du Golan (géographie)|Golan]] annexée par Israël a été retrouvée morte empoisonnée, a annoncé l'Autorité israélienne des parcs et de la nature ; huit vautours sont morts, "un coup mortel porté à cette population de rapaces", a dit à l'AFP le directeur de cette institution, Shaoul Goldstein. Il a parlé d'un empoisonnement sans dire s'il était accidentel ou intentionnel. En 2016, des Casques bleus de l'ONU avaient aidé au retour d'un vautour capturé au Liban parce que soupçonné d'espionnage pour Israël<ref>[https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/empoisonnement-mortel-d-une-grande-partie-des-rares-vautours-du-golan_133564 « Empoisonnement mortel d'une grande partie des rares vautours du Golan »], ''[[AFP]]'', sur ''sciencesetavenir.fr'', 10 mai 2019.</ref>.
+En Israël, la population des vautours dans le [[plateau du Golan]] a baissé de manière considérable entre 1998 et 2018 : évaluée à près de 130 en 1998, ils sont moins de 20 en 2018. En mai 2019, une grande partie de la population des vautours encore présents dans la partie du [[Plateau du Golan (géographie)|Golan]] annexée par Israël est retrouvée morte empoisonnée, a annoncé l'Autorité israélienne des parcs et de la nature ; huit vautours sont morts, « un coup mortel porté à cette population de rapaces », a dit à l'[[Agence France-Presse|AFP]] le directeur de cette institution, Shaoul Goldstein. Il a parlé d'un empoisonnement sans dire s'il était accidentel ou intentionnel. En 2016, des Casques bleus de l'ONU ont aidé au retour d'un vautour capturé au Liban parce que soupçonné d'espionnage pour Israël<ref>[https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/empoisonnement-mortel-d-une-grande-partie-des-rares-vautours-du-golan_133564 « Empoisonnement mortel d'une grande partie des rares vautours du Golan »], ''[[AFP]]'', sur ''sciencesetavenir.fr'', 10 mai 2019.</ref>.
 ==== Dans le sous-continent indien et l'Himalaya ====
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 === Réintroduction et renforcement de population ===
+{{Article connexe|Plan de restauration}}
 En 1985, le [[condor de Californie]] a frôlé l'extinction avec {{nombre|22|individus}} présents dans la nature. Pour sauver ce rapace emblématique, un programme de lâchers débute en 1992, basé sur des oiseaux nés en captivité. C'est un succès avec 290 condors en liberté sur la [[Californie|côte californienne]] en 2017<ref>{{Lien web|langue=en|titre=California Condor Recovery Program|url=https://www.fws.gov/cno/es/calcondor/Condor.cfm|site=www.fws.gov (site officiel du ministère de la pêche et de la faune sauvage des Etats-Unis)|périodique=rapport annuel|date=2017|consulté le=février 2019}}</ref>.
-En [[Europe]], les populations des quatre espèces de vautours endémiques ([[Vautour fauve|vautours fauve]], [[Vautour moine|moine]], [[percnoptère]] et [[Gypaète barbu|gypaète]]) ont disparu ou fortement régressé entre la fin du {{s-|XIX}} et 1980 (à l'exception de l'Espagne). Plusieurs programmes de réintroduction, concernant différentes espèces, ont lieu dans plusieurs pays d'Europe : en France, en Italie<ref>{{Lien web|langue=en |titre=Interview with Fulvio Genero about vultures in Italy |url=http://europeanraptors.org/interviews/interview_vultures_italy_fulvio_genero.html |site=europeanraptors.org |date=31 mai 2010|consulté le=février 2019}}</ref> ou en Bulgarie<ref name=":2">{{Article|langue=en|auteur1=Stoynov, E |et al.=oui |titre=REINTRODUCTION OF THE GRIFFON VULTURE (GYPS FULVUS) IN KRESNA GORGE, SOUTH-WEST BULGARIA IN THE PERIOD 2010-2015 |périodique=Annuaire de l’Université de Sofia “St. Kliment Ohridski” Faculte de Biologie First National Conference of Reintroduction of Conservation-reliant Species, Sofia 2015, University press|date=2016 |lire en ligne=https://www.researchgate.net/publication/305208002_REINTRODUCTION_OF_THE_GRIFFON_VULTURE_GYPS_FULVUS_IN_KRESNA_GORGE_SOUTH-WEST_BULGARIA_IN_THE_PERIOD_2010-2015 |pages=130-135}}.</ref>. L'exemple français<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Terrasse M|titre=PROJECTS OF GRIFFON Gyps fulvus AND BLACK VULTURES Aegypius monachus IN FRANCE|périodique=PROCEEDINGS OF THE INTERNATIONAL CONFERENCE ON CONSERVATION AND MANAGEMENT OF VULTURE POPULATIONS|date=14-16 novembre 2005|lire en ligne=|pages=98-107}}</ref> a montré que si les lâchers sont couplés avec des mesures de sauvegardes efficaces, ils peuvent permettre la réinstallation durable des vautours. Le retour d'autres espèces peut ensuite se faire naturellement<ref name=":2" />, comme en Bulgarie où le retour des pecnoptères a suivi la réintroduction des vautours fauves.
+En [[Europe]], les populations des quatre espèces de vautours endémiques ([[Vautour fauve|vautours fauve]], [[Vautour moine|moine]], [[percnoptère]] et [[Gypaète barbu|gypaète]]) ont disparu ou fortement régressé entre la fin du {{s-|XIX}} et 1980 (à l'exception de l'Espagne). Plusieurs [[programmes de réintroduction]], concernant différentes espèces, ont lieu dans plusieurs pays d'Europe : en France, en Italie<ref>{{Lien web|langue=en |titre=Interview with Fulvio Genero about vultures in Italy |url=http://europeanraptors.org/interviews/interview_vultures_italy_fulvio_genero.html |site=europeanraptors.org |date=31 mai 2010|consulté le=février 2019}}</ref> ou en Bulgarie<ref name=":2">{{Article|langue=en|auteur1=Stoynov, E |et al.=oui |titre=REINTRODUCTION OF THE GRIFFON VULTURE (GYPS FULVUS) IN KRESNA GORGE, SOUTH-WEST BULGARIA IN THE PERIOD 2010-2015 |périodique=Annuaire de l’Université de Sofia “St. Kliment Ohridski” Faculte de Biologie First National Conference of Reintroduction of Conservation-reliant Species, Sofia 2015, University press|date=2016 |lire en ligne=https://www.researchgate.net/publication/305208002_REINTRODUCTION_OF_THE_GRIFFON_VULTURE_GYPS_FULVUS_IN_KRESNA_GORGE_SOUTH-WEST_BULGARIA_IN_THE_PERIOD_2010-2015 |pages=130-135}}.</ref>. L'exemple français<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Terrasse M|titre=PROJECTS OF GRIFFON Gyps fulvus AND BLACK VULTURES Aegypius monachus IN FRANCE|périodique=PROCEEDINGS OF THE INTERNATIONAL CONFERENCE ON CONSERVATION AND MANAGEMENT OF VULTURE POPULATIONS|date=14-16 novembre 2005|lire en ligne=|pages=98-107}}</ref> a montré que si les lâchers sont couplés avec des mesures de sauvegardes efficaces, ils peuvent permettre la réinstallation durable des vautours. Le retour d'autres espèces peut ensuite se faire naturellement<ref name=":2" />, comme en Bulgarie où le retour des pecnoptères a suivi la réintroduction des vautours fauves.
 == Causes du déclin ==
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 En Afrique, les principales causes de mortalité des vautours sont l'empoisonnement (60 %) et la chasse pour la [[Médecine traditionnelle africaine|médecine traditionnelle]] (30 %), suivis par les électrocutions (9 %) et la chasse de subsistance (1 %)<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Darcy Ogada|et al.=oui|titre=Another Continental Vulture Crisis: Africa’s Vultures Collapsing
 toward Extinction|périodique=Conservation letters|date=2016|doi=10.1111/conl.12182|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/conl.12182}}</ref>. Les [[Braconnage|braconniers]] empoisonnent les carcasses des grands animaux qu'ils abattent pour éliminer les vautours : en effet, les larges vols de vautours indiquent aux protecteurs de la nature l'emplacement des massacres<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Ogada D|titre=Ivory poachers and poison: drivers of Africa's declining vulture populations|périodique=Oryx 50(4)|date=Octobre 2016|doi=10.1017/S0030605315001209|lire en ligne=https://research-repository.st-andrews.ac.uk/bitstream/handle/10023/8943/Ogada_2015_VulturesIvoryPoachers_Oryx_AAM.pdf?sequence=1&isAllowed=y|pages=593-596}}</ref>.
+En Asie et en [[Inde]] notamment, les vautours<ref name="blackwell">{{Article|lang=en|auteur1=R Cuthbert|auteur2=RE Green|auteur3=S Ranade|auteur4=S Saravanan|auteur5=DJ Pain|auteur6=V Prakash|auteur7=AA Cunningham|titre=Rapid population declines of Egyptian vulture (Neophron percnopterus) and red-headed vulture (Sarcogyps calvus) in India|revue=Animal Conservation|vol=9|numéro=3|pages=349–354|date=2006|doi=10.1111/j.1469-1795.2006.00041.x}}</ref>{{,}}<ref>Swan G, Naidoo V, Cuthbert R, Green RE, Pain DJ, Swarup D, Prakash V, Taggart M, Bekker L, Das D, et al (2006), ''Removing the threat of diclofenac to critically endangered Asian vultures.''. PLoS Biol. mars 2006 ; 4(3):e66. Epub 2006-01-31 ([https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16435886 résumé])</ref>{{,}}<ref>Shultz S, Baral HS, Charman S, Cunningham AA, Das D, Ghalsasi GR, Goudar MS, Green RE, Jones A, Nighot P, et al. (2004), ''Diclofenac poisoning is widespread in declining vulture populations across the Indian subcontinent'' ;  Proc Biol Sci. 2004-12-7; 271 Suppl 6:S458-60 ([https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15801603 résumé]). </ref> sont décimés par une [[insuffisance rénale chronique]]. Elle est causée par l'ingestion de chairs de cadavres de bétail qui contiennent des traces résiduelles de [[diclofénac]]<ref>{{pdf}} {{lien web |titre=Néphrologie Les reins de vautour ne tolèrent pas le diclofénac |url=http://www.centres-pharmacovigilance.net/strasbourg/pv65/PVINFO65.pdf |consulté le=20 mai 2011 |page=3}}</ref>, un médicament de la classe des [[anti-inflammatoire non stéroïdien|anti-inflammatoires non stéroïdiens]].
 === Empoisonnement au plomb ===
-En tant que [[Nécrophagie|nécrophages]], ce sont des espèces naturellement très résistantes aux [[microbe]]s, mais en consommant les cadavres d'animaux empoisonnés ou en ingérant des [[plombs de chasse]] ou [[Balle (projectile)|balles]] de munitions de chasse en plomb, les vautours meurent fréquemment de [[saturnisme aviaire]] et sont particulièrement vulnérables à différents poisons (dont le plomb<ref>Nam DH, Lee DP. (2009) ''Abnormal lead exposure in globally threatened Cinereous vultures (Aegypius monachus) wintering in South Korea''. Ecotoxicology. février 2009 ; 18(2):225-9. Epub 2008 Nov 4. ([https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18982447 résumé])</ref>). Toutes les espèces étudiées présentent des signes d'empoisonnement au plomb, la chasse est avancée comme principale cause de cet état de fait<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Pablo I Plaza|auteur2=Sergio A Lambertucci|titre=What do we know about lead contamination in wild vultures and
+En tant que [[Nécrophagie|nécrophages]], ce sont des espèces naturellement très résistantes aux [[microbe]]s, mais en consommant les cadavres d'animaux empoisonnés ou en ingérant des [[plombs de chasse]] ou [[Balle (projectile)|balles]] de munitions de chasse en [[plomb]], les vautours meurent fréquemment de [[saturnisme aviaire]] et sont particulièrement vulnérables à différents poisons (dont le plomb<ref>Nam DH, Lee DP. (2009) ''Abnormal lead exposure in globally threatened Cinereous vultures (Aegypius monachus) wintering in South Korea''. Ecotoxicology. février 2009 ; 18(2):225-9. Epub 2008 Nov 4. ([https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18982447 résumé])</ref>). Toutes les espèces étudiées présentent des signes d'empoisonnement au plomb, la chasse est avancée comme principale cause de cet état de fait<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Pablo I Plaza|auteur2=Sergio A Lambertucci|titre=What do we know about lead contamination in wild vultures and
 condors? A review of decades of research|périodique=Science of the total environment|date=novembre 2018|lire en ligne=|pages=409-417}}</ref>.
-À titre d'exemple, sur {{unité|20|vautours}} appartenant à une [[espèce en voie de disparition]] (''[[Aegypius monachus]]'') trouvés morts en hivernage en Corée (après être passés par la Chine en venant de Mongolie), {{unité|13|présentaient}} une teneur en plomb de niveau potentiellement toxique dans le [[foie]] ou les [[Rein|reins]] (> {{unité|6|ppm}} en poids à sec et d'environ {{unité|2|ppm}} en poids humide) ; ils ont probablement récupéré ce plomb en ingérant des carcasses contaminées le long de leur route migratoire ou en Mongolie dans leur zone de reproduction.
+À titre d'exemple, sur {{unité|20|vautours}} appartenant à une [[espèce en voie de disparition]] ({{Latin|[[Aegypius monachus]]}}) trouvés morts en hivernage en Corée (après être passés par la Chine en venant de Mongolie), {{unité|13|présentaient}} une teneur en plomb de niveau potentiellement toxique dans le [[foie]] ou les [[Rein|reins]] (> {{unité|6|ppm}} en poids à sec et d'environ {{unité|2|ppm}} en poids humide) ; ils ont probablement récupéré ce plomb en ingérant des carcasses contaminées le long de leur route migratoire ou en Mongolie dans leur zone de reproduction.
 De telles intoxications peuvent aussi se produire en captivité, notamment après décapage du [[minium de plomb]] (peinture antirouille) lors de la réfection de volières<ref name=saturnismeVautours2013/>. On peut les soigner par des [[chélateur]]s, qui sont eux-mêmes dangereux pour l'animal (cf. baisse du taux de fer sanguin notamment)<ref name=saturnismeVautours2013>Pikula J, Hajkova P, Bandouchova H, Bednarova I, Adam V, Beklova M, Kral J, Ondracek K, Osickova J, Pohanka M, Sedlackova J, Skochova H, Sobotka J, Treml F, Kizek R. (2013) ''Lead toxicosis of captive vultures: case description and responses to chelation therapy'' ;BMC Vet Res. 2013 Jan 16;9:11. doi: 10.1186/1746-6148-9-11 ([Résumé])</ref>, nécessitent plusieurs mois de convalescence et n'empêchent pas la mort du poussin à partir d'un œuf pondu plusieurs mois<ref name=saturnismeVautours2013/>.
-En Asie et en [[Inde]] notamment, les vautours<ref name="blackwell">{{Article|lang=en |auteur1=R Cuthbert |auteur2=RE Green |auteur3=S Ranade |auteur4=S Saravanan |auteur5=DJ Pain |auteur6=V Prakash |auteur7=AA Cunningham |date=2006 |titre=Rapid population declines of Egyptian vulture (Neophron percnopterus) and red-headed vulture (Sarcogyps calvus) in India|revue=Animal Conservation |vol=9 |numéro=3 |pages=349–354 |doi=10.1111/j.1469-1795.2006.00041.x}}</ref>{{,}}<ref>Swan G, Naidoo V, Cuthbert R, Green RE, Pain DJ, Swarup D, Prakash V, Taggart M, Bekker L, Das D, et al (2006), ''Removing the threat of diclofenac to critically endangered Asian vultures.''. PLoS Biol. mars 2006 ; 4(3):e66. Epub 2006-01-31 ([https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16435886 résumé])</ref>{{,}}<ref>Shultz S, Baral HS, Charman S, Cunningham AA, Das D, Ghalsasi GR, Goudar MS, Green RE, Jones A, Nighot P, et al. (2004), ''Diclofenac poisoning is widespread in declining vulture populations across the Indian subcontinent'' ;  Proc Biol Sci. 2004-12-7; 271 Suppl 6:S458-60 ([https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15801603 résumé]). </ref> sont décimés par une [[insuffisance rénale chronique]]. Elle est causée par l'ingestion de chairs de cadavres de bétail qui contiennent des traces résiduelles de [[diclofénac]]<ref>{{pdf}} {{lien web|titre=Néphrologie Les reins de vautour ne tolèrent pas le diclofénac|url=http://www.centres-pharmacovigilance.net/strasbourg/pv65/PVINFO65.pdf|consulté le=20 mai 2011|page=3}}</ref>, un médicament de la classe des [[anti-inflammatoire non stéroïdien|anti-inflammatoires non stéroïdiens]].
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