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En 1972, un [[Référendum constitutionnel camerounais de 1972|référendum]] met fin au [[fédéralisme]]<ref name="Cinq choses à savoir sur la crise anglophone au Cameroun2">{{Lien web |langue=fr |titre=Cinq choses à savoir sur la crise anglophone au Cameroun |url=https://www.voaafrique.com/a/cinq-choses-%C3%A0-savoir-sur-la-crise-anglophone-au-cameroun-/4593591.html |site=Voice of America |date=2018-09-30 |consulté le=2024-04-29}}</ref>. Dans les années 1990, les revendications anglophones se multiplient en faveur d'un [[Référendum sur l'indépendance|référendum d'indépendance]]. En 2001, des manifestations interdites lors du {{40e}} anniversaire de l'unification dégénèrent, avec plusieurs morts et des leaders [[Séparatisme|séparatistes]] arrêtés<ref name="Cinq choses à savoir sur la crise anglophone au Cameroun2" />.
En 1972, un [[Référendum constitutionnel camerounais de 1972|référendum]] met fin au [[fédéralisme]]<ref name="Cinq choses à savoir sur la crise anglophone au Cameroun2">{{Lien web |langue=fr |titre=Cinq choses à savoir sur la crise anglophone au Cameroun |url=https://www.voaafrique.com/a/cinq-choses-%C3%A0-savoir-sur-la-crise-anglophone-au-cameroun-/4593591.html |site=Voice of America |date=2018-09-30 |consulté le=2024-04-29}}</ref>. Dans les années 1990, les revendications anglophones se multiplient en faveur d'un [[Référendum sur l'indépendance|référendum d'indépendance]]. En 2001, des manifestations interdites lors du {{40e}} anniversaire de l'unification dégénèrent, avec plusieurs morts et des leaders [[Séparatisme|séparatistes]] arrêtés<ref name="Cinq choses à savoir sur la crise anglophone au Cameroun2" />.


En 2016, les avocats anglophones se mettent en grève pour exiger l'application de la common law, par opposition au droit romano-civil. Ils réclament également la traduction en anglais des lois votées par l'Assemblée nationale et des règlements de la [[Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale]] (CEMAC). Ils sont rejoints par les enseignants anglophones, qui protestent contre l'utilisation croissante du français dans les écoles<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Cameroun : pourquoi les anglophones se rebiffent |url=https://www.france24.com/fr/20161209-cameroun-colere-minorite-anglophone-nord-sud-ouest-bamenda-francophone |site=France 24 |date=2016-12-09 |consulté le=2024-04-29}}</ref>. Fin 2017, la situation dégénère en [[Crise anglophone au Cameroun|conflit armé]].
Fin 2016, les avocats anglophones se mettent en grève pour exiger l'application de la common law, par opposition au droit romano-civil. Ils réclament également la traduction en anglais des lois votées par l'Assemblée nationale et des règlements de la [[Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale]] (CEMAC). Ils sont rejoints par les enseignants anglophones, qui protestent contre l'utilisation croissante du français dans les écoles<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Cameroun : pourquoi les anglophones se rebiffent |url=https://www.france24.com/fr/20161209-cameroun-colere-minorite-anglophone-nord-sud-ouest-bamenda-francophone |site=France 24 |date=2016-12-09 |consulté le=2024-04-29}}</ref>. Fin 2017, la situation se transforme en [[Crise anglophone au Cameroun|conflit armé]].


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 12 mai 2024 à 16:10

Minorité anglophone du Cameroun

Populations importantes par région
Autres
Régions d’origine Région du Nord-Ouest, Région du Sud-Ouest
Langues Anglais, pidgin et langues indigènes
Religions Christianisme (protestantisme, catholicisme, évangélisme) islam et religions traditionnelles africaines

La minorité anglophone du Cameroun, également connue sous le nom de Camerounais anglophones ou anglophones camerounais (en anglais : Cameroon's Anglophone minority et Anglophone Cameroonians), est une minorité linguistique anglophone des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, un pays majoritairement francophone. Elle représente 20 % de la population.

Histoire

Période coloniale

Au XIXe siècle, le Cameroun devient une colonie allemande sous le nom de « Kamerun ». En 1916, pendant la Première Guerre mondiale, alors que l'Allemagne est sur le point d'être vaincue, sa colonie est divisée entre l'Angleterre, qui reçoit 85 000 km2 sur la frontière nigériane, et la France, qui reçoit les 425 000 km2 restants. Le traité de Versailles, signé le , retire à l'Allemagne ses colonies. La déclaration de Londres du entérine le partage franco-britannique de l'ancienne colonie allemande[1].

Sous mandat de la Société des Nations, les Cameroun français et britannique deviennent des territoires sous tutelle des Nations Unies en 1946[2].

De la période des indépendances à la crise anglophone

Le , le Cameroun français devient indépendant. En 1961, les populations des deux Cameroun britanniques, le Nord et le Sud, sont appelées aux urnes pour choisir entre l'union avec le Nigeria ou avec le Cameroun. Le nord choisit le Nigeria, tandis que le sud choisit le Cameroun, pour former une république fédérale[3],[4].

En 1972, un référendum met fin au fédéralisme[5]. Dans les années 1990, les revendications anglophones se multiplient en faveur d'un référendum d'indépendance. En 2001, des manifestations interdites lors du 40e anniversaire de l'unification dégénèrent, avec plusieurs morts et des leaders séparatistes arrêtés[5].

Fin 2016, les avocats anglophones se mettent en grève pour exiger l'application de la common law, par opposition au droit romano-civil. Ils réclament également la traduction en anglais des lois votées par l'Assemblée nationale et des règlements de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC). Ils sont rejoints par les enseignants anglophones, qui protestent contre l'utilisation croissante du français dans les écoles[6]. Fin 2017, la situation se transforme en conflit armé.

Notes et références

  1. Robert Cornevin, « Du régime colonial à l'indépendance nationale », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  2. Robert Cornevin, « Du régime colonial à l'indépendance nationale », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  3. Mélanie Torrent, « Le Cameroun britannique dans les indépendances », Afrique contemporaine, vol. n°235, no 3,‎ , p. 66–67 (ISSN 0002-0478, DOI 10.3917/afco.235.0066, lire en ligne, consulté le )
  4. « Pourquoi le Cameroun se déchire-t-il ? », sur Le Point, (consulté le )
  5. a et b « Cinq choses à savoir sur la crise anglophone au Cameroun », sur Voice of America, (consulté le )
  6. « Cameroun : pourquoi les anglophones se rebiffent », sur France 24, (consulté le )